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29/09/2014

Le très paradoxal déboulonnage de Lénine à Kharkov

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Victor Loupan nous adresse cette note :


  

Dimanche 28 septembre, une foule composée de « nationalistes ukrainiens opposés à l’influence de Moscou », dixit le journal Le Monde, a déboulonné la plus grande statue de Lénine d’Ukraine. Cela s’est passé tard le soir, à la lumière des torches et des projecteurs, dans la bonne ville de Kharkov, métropole de l’est russophone de l’Ukraine, où lesdits « nationalistes » sont largement minoritaires. Passons. L’amusant de l’histoire est que l’Ukraine est l’œuvre de l’homme dont on vient de déboulonner la statue. Ce pays n’ayant jamais eu de frontières, puisqu’il n’a jamais été un Etat constitué, les frontières de l’Ukraine ont été officiellement tracées pour la première fois par les bolcheviks, en 1922, année de la création de l’URSS. Du vivant de Lénine donc, puisqu’il est décédé en 1924... C’est alors que fut aussi prise la décision d’y introduire la ville de Kharkov, ainsi que le bassin minier et industriel du Donbass. L’idée des leaders bolcheviks (on en trouve la justification dans les documents de l’époque) était de donner à la grande région largement agraire dont ils allaient faire la République soviétique socialiste d’Ukraine, un pôle industriel avec un prolétariat politisé. La même logique a présidé à l’octroi de la ville et du port d’Odessa à la même Ukraine soviétique. Rappelons qu’Odessa était la grande cité impériale russe du sud où siégeait notamment le gouverneur de Bessarabie, de Nouvelle Russie (Novorossia) et du Caucase. Le plus célèbre d’entre eux fut le prince Vorontsov.

En 1940, Staline ajouta à l’Ukraine créée en 1922 ses provinces occidentales : la Galicie (régions de Lvov et d’Ivano-Frankovsk), ainsi que la Bucovine du Nord (région de Czernowitz), prises respectivement à la Pologne et à la Roumanie suite au pacte germano-soviétique (1939), appelé aussi pacte Ribbentrop-Molotov. C’est encore Staline qui imposera après la Deuxième Guerre mondiale, que l’Ukraine ait un siège à l’ONU nouvellement créée, alors qu’elle était une république dans le cadre de l’URSS.

Et pour finir, en 1954, Khrouchtchev fit don de la Crimée à l’Ukraine soviétique, pour des raisons essentiellement économiques. Personne n’imaginait alors que l’URSS pouvait se disloquer.

L’Ukraine, indépendante et souveraine depuis la chute de l’URSS, en 1991, est une création à 100% soviétique. Déboulonner la statue de Lénine c’est donc "profaner" la mémoire de celui qui a donné l’impulsion historique à la création de l’Ukraine, Etat indépendant. Absurde donc, d’un point de vue nationaliste justement ! Si les nationalistes ukrainiens, qui tiennent tant aux frontières soviétiques de leur pays, étaient logiques avec eux-mêmes, ils dresseraient partout des statues de Lénine, Staline et Khrouchtchev, qui, tous trois, ont dessiné les frontières de leur Ukraine.

Et pour ajouter à l’absurde, il est amusant de voir que Poutine, qu’on présente comme nostalgique de l’URSS, justifie sa récupération de la Crimée par la réparation d’une injustice soviétique, et dit que « Dieu jugera les bolcheviks ».

Comme dans Ubu roi d’Alfred Jarry, le grotesque et le sanglant se mêlent en Ukraine, pour donner une fois de plus raison à Cioran qui parlait, dans Précis de décomposition, du « fond bestial de l’enthousiasme ».

 

Victor Loupan

 

 

 

Une des vidéos du déboulonnage : http://www.lemonde.fr/europe/video/2014/09/29/ukraine-la-...  

(Sur les autres reportages, noter les drapeaux rouge et noir, modèle UPA 1941).

 

ukraine

 

 

Commentaires

STALINE

> Très intéressante note de Victor Loupan, mais ce qui a fondé le nationalisme ukrainien est essentiellement d'une part l'annexion par Staline à l'ouest de la Galicie et de la Bukovine du Nord, d'autre part la famine organisée par le même Staline dans les années 1932-1933, le "Holodomor", génocide dont les Ukrainiens gardent une mémoire vive.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 29/09/2014

ORIGINES

> à Michel de Guibert - En partie oui, mais ne pas oublier que ce nationalisme né à Lviv était
dès l'origine et de façon endogène à très forte composante antisémite et fasciste. D'où les effroyables actions de ces gens à l'arrivée des Allemands en 1941. Et la couleur brune de leurs épigones en 2014.
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Écrit par : Elefteros / | 29/09/2014

LOGIQUE

> antisémitisme fasciste etc, logique de la part d'un nationalisme factice dans un pays factice aussi.
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Écrit par : PH Picot / | 29/09/2014

@ Michel de Guibert

> Le sentiment national ukrainien prend naissance autour 1840 ; il est de loin antérieur au bolchevisme et au fascisme. Mais, bien sûr, pour des raisons sociales, –l’oppression de la paysannerie par les seigneurs polonais –, les nationalistes ukrainiens ont été violemment antisémites et anti-polonais : ce n’est pas un hasard si le père du nationalisme ukrainien, Taras Chevtchenko, était un serf émancipé.
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J’avoue ne pas trop bien comprendre la note de Victor Loupan. L’Ukraine n’est devenue indépendante que récemment : une première fois, de 1917 à 1920, lorsque l’Empire tsariste s’est délité ; une seconde au moment de l’éclatement de l’Union soviétique. Ses frontières ont beau avoir été fluctuantes (on pourrait dire la même chose de la Russie et de la Pologne), elle n’a pas attendu Lénine pour posséder une réalité territoriale. C’est d'ailleurs Lénine, qui a détruit le premier Etat ukrainien indépendant. Pour un nationaliste normalement constitué, déboulonner sa statue est tout à fait logique.
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Écrit par : Blaise / | 29/09/2014

à Blaise

> à ceci près qu'il n'y a aucune identité commune entre Ukrainiens de l'ouest, historiquement ex polono-germanisés, et les Ukrainiens de l'est, profondément russes !
alors ne parlons pas d' "une" Ukraine dans des "frontières historiques" qui n'existent pas... Laissons ça à des ignorants comme BHL, l'ami de Tarass Botul et de saint Halicarnasse.
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Écrit par : angelo rossi / | 29/09/2014

@ angelo rossi

> L'identité commune des ukrainiens de l'Est et de l'Ouest est difficilement contestable, en dépit de traits culturels distincts, et des divergences profondes héritées de l'histoire. Ce qui fonde une nation, plus qu'une langue, des mœurs, des frontières stables, c'est un imaginaire politique partagé.
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Les ukrainiens de l'Est ne sont pas "profondément russes", ils sont russophones. La langue ukrainienne était de toute façon interdite par le pouvoir Tsariste au XIXe s.

Écrit par : Blaise / | 30/09/2014

> Ajoutons que l'Ukraine n'est entrée que tardivement dans l'histoire de la Russie, en 1654. Elle a d'abord été soumise, du XIVe au XVIe siècle, à la domination lituano-polonaise, et a même connu, très brièvement au XVIIe siècle, un Etat cosaque indépendant.
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Écrit par : Blaise / | 30/09/2014

à Blaise

> et justement, il n'y a PAS d'imaginaire partagé entre les gens de Lviv et ceux du Donbass. C'est même tout le problème !
Les gens du Donbass rêvent du temps où ils faisaient partie de l'empire russe, et redoutent l'imaginaire des gens de Lviv qui contrôlent Kiev maintenant.
Les gens de Lviv fantasment une Ukraine "ethniquement nettoyée" ou les Moskals auraient été liquidés. Je dis bien : liquidés, en toutes lettres. Lisez Choukhevitch.
Forcez-les uns à vivre sous la coupe des autres, vous avez une guerre civile. D'abord Maïdan, ensuite le Donbass.
Voilà la réalité. Ce sont les faits.
Par ailleurs la dépendance polono-lituanienne puis germanique est le fondement historique de la différence conflictuelle entre ouest et est ukrainiens. A l'est, la fibre "impériale". A l'ouest, le nationalisme d'abord romantique puis fin XIXe siècle qui a dégénéré là comme ailleurs en nettoyage ethnique au XXe.
Cela encore ce sont les faits.
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Écrit par : angelo rossi / | 30/09/2014

@ Angelo Rossi

> Les petits-nationalismes rêveurs du XIXe en Europe continentale : beaucoup ont dérapé ensuite en fascismes sanguinaires. Les nationalismes romantiques étaient des fantasmes. On commence par fantasmer une légende dorée de "nation" imaginaire, on finit par vouloir faire disparaître le voisin qui n'y croit pas. Souvent il s'appelle Abramovici ou Yaworski.
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Écrit par : a.e.i.o.u. | 30/09/2014

TYPIQUE

> Octobre 2014, 'JSS News' :

"Deux policiers ukrainiens sont accusés d’avoir torturé un juif pendant un interrogatoire.

Dimitry Flekman, 28 ans, a déclaré que des flics l’ont attaqué à l’intérieur d’un poste de police dans la ville ukrainienne de Lviv le 1er octobre. Ils ont également tenté de lui extorquer de l’argent.
L’homme d’affaire a déclaré qu’il avait été torturé d’une façon particulièrement obscène, une fois que les deux hommes ont appris qu’il était juif :
« Quand ils ont appris que j’étais juif, ils ont uriné sur moi, en disant: "Hitler n’aimait pas les Juifs, nous non plus" », a dit Flekman.
Flekman dit que la police voulait lui prendre 10 000 dollars ainsi que le code de sa carte de crédit : carte « prise » par les policiers qui « pourraient bien l’utiliser en cas de besoin ».
Le chef de l’unité de la police ukrainienne, Alexander Rudjak, a déclaré qu’il avait nommé une équipe pour enquêter sur ces allégations. "
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Écrit par : luça / | 30/09/2014

à Luça

> Cette scène digne des années 1930, il n'y a qu'en Ukraine de l'ouest que ça peut
se passer en 2014.
Mais seuls des sites juifs (israéliens) en parlent.
Pas un mot dans la presse française bien entendu.
Surtout ne pas nuire à l'image des "authentiques pro-européens" !
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Écrit par : Adrien Landry / | 30/09/2014

@ Angelo rossi

> Evitons les confusions, voulez-vous ? Par « imaginaire partagé », j’entends le sentiment d’appartenance à une même nation. Ce qui n’exclut pas les différences entre Est et Ouest en matière de culture politique, et des haines remâchées issues de l’histoire récente. Mais le sentiment national des ukrainiens de l’Est est hors de cause : le pouvoir tsariste en sait quelque chose, qui dut continuellement lutter contre celui-ci au cours du XIXe siècle.

Il est plus que léger d’affirmer, en pleine guerre civile, alors que les tensions et les haines fratricides sont à leur comble : « les gens du Donbass rêvent », « les gens de Lviv fantasment ». De telles généralisations sont contestables d’un point de vue factuel, étant donné l’opération essentialiste qu’elles supposent.

Par ailleurs, et c’est un fait, la domination lituano-polonaise n’est pour rien dans la différence Est-Ouest. C’est la division du territoire entre l’Empire austro-hongrois, plus tolérant, et la Russie, qui compte.

Pour finir, on retrouve l’inspiration romantique du nationalisme ukrainien aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest. Et je dirais même : d’abord à l’Est, historiquement parlant. De toute façon, le Romantisme est la grammaire de base des nationalismes qui se sont épanouis dans les années 1840.
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Écrit par : Blaise / | 30/09/2014

LES GENS

> Il se trouve que je connais un peu le Donbass pour y être allé plusieurs fois en mission professionnelle. Selon mon expérience les gens de là-bas donneraient raison à Victor Loupan et non à Blaise.
Les théories historiques sont bien éloignées de ce qu'il y a dans la tête des gens vivant à Donetsk voire Kharkov. D'après les échos que j'en ai maintenant, ils ne se sentent pas, mais alors pas du tout, compatriotes des gens de Kiev ! Même si cela déplaît sur les bords de la Seine.
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Écrit par : Philippe Arnoux / | 30/09/2014

CATALANS

> Les Catalans sont officiellement des Espagnols depuis autrement plus longtemps que les habitants du Donbass ne sont officiellement citoyens de l'Ukraine-Kiev. Malgré cela allez donc expliquer aux Catalans qu'ils sont des Espagnols, vous verrez ce qu'ils vous diront.
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Écrit par : laurent vingtras / | 30/09/2014

@ Philippe Arnoux

> Evidemment! je ne suis pas naïf. Le sentiment d'appartenance à une commune patrie n'implique pas nécessairement des relations cordiales; et rien ne garantit que pour l'avenir l'unité territoriale ukrainienne pourra se maintenir, surtout dans la situation actuelle d'exacerbation des extrêmes. Il suffit que, parvenu à un certain point de non retour, les divergences l'emportent sur les raisons de rester unis.

Pour autant on ne peut faire comme si l'histoire n'avait pas été. Je parle du temps long, plus spécifiquement du XIXe siècle, pas de l'état présent des choses, hérité des conflits mondiaux du XXe siècle et de la domination soviétique, et qui voit peut-être un affaiblissement du sentiment d'appartenance à une communauté nationale ukrainienne.

Ainsi, il est historiquement erroné de faire des ukrainiens de l'Est des patriotes russes accidentellement séparé de la mère patrie. Ou de prétendre que l'Ukraine n'a pas été un Etat indépendant avec ses frontières propres avant son annexion par l'Autriche-Hongrie et la Russie.
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Écrit par : Blaise / | 30/09/2014

XXe SIÈCLE

> Soyons encore plus clair : s'il existe aujourd'hui un attachement des ukrainiens orientaux - ou d'une partie d'entre eux - à la Russie, celui-ci ne remonte pas au-delà du XXe siècle. Et il ne se fonde pas sur une mémoire supposément "russe" (Catherine II ne met la main sur la région qu'au XVIIIe siècle), mais sur un besoin plus prosaïque de protection.
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Écrit par : Blaise / | 30/09/2014

@ Laurent Vingtras

> Je ne connais pas assez bien l'histoire de la Catalogne. De toute façon l'ancienneté des nations n'est pas une garantie d'authenticité. Pour ce qui est des ukrainiens orientaux, je ne sais pas comment évolue ou évoluera leur conscience nationale, mais ils ont été, indéniablement, des patriotes.
Bien sûr, la situation est plus compliquée au Nord-Est, surtout depuis la période stalinienne, du fait d'une importante immigration russe avec laquelle la majorité ukrainienne doit composer.
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Écrit par : Blaise / | 30/09/2014

UKRAINIENS ET NAZIS

> Albert Speer, "au coeur du 3e Reich," édition Pluriel, page 336 :
" Cherchant une des plus célèbres églises de Kiev, je ne trouvais qu'un monceau de ruines (...) j'appris que c'était Eric Koch, le Commissaire du Reich en Ukraine qui avait donné l'ordre de faire sauter l'église pour faire disparaître ce symbole du sentiment national ukrainien.
Goebbels ne cachait pas réprobation : il était effrayé de voir que l'occupation ds territoires conquis en Russie prenait une tournure aussi sauvage."

Même Goebbels était choqué par la nature de l'occupation !
et ceux que soutient notre gouvernement qui n'a que les droits de l'homme à la bouche, qui agit en NOTRE NOM, eux s'en réclament.

Speer continue:
"de fait l'Ukraine était à ce moment si calme, que je pouvais rouler sans escorte dans les immenses forêts alors que 6 mois plus tard, le territoire tout entier était infesté (Speer dixit) de résistants, résultat de la politique insensée des commissaires du Reich."

C'est-à-dire que les malheureux Ukrainiens ont préféré lutter contre l'occupation nazie avec les armes données par le responsable de l'Holodomor.
Ukrainiens qui tendez le bras, vous crachez sur les fosses communes où reposent vos grands-parents.
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Écrit par : e levavasseur / | 30/09/2014

RÉALITÉ

> Peu importent les "références" au passé lointain. Une nation n'existe que s'il y a conscience commune. Ce n'est pas le cas en Ukraine. Ce que les gens ressentent est la seule chose à considérer en vertu du principe de réalité.
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Écrit par : jeanmi / | 01/10/2014

TEMPS LONG

> Il est difficile pour le moment de savoir ce que les gens veulent vraiment. Nous sommes en pleine guerre civile. Disons que la conscience nationale ukrainienne est fortement malmenée ces temps-ci (l'Union Européenne et la Russie ne faisant qu'ajouter de l'huile sur le feu), et que les conditions semblent réunies pour une division territoriale.
Mais si j'insistais sur le temps long, c'est parce que je réagissais à la note de Victor Loupan, lequel prétendait faire de l'Ukraine une invention des Bolcheviks - en occultant la Rus' de Kiev, l'Hetmanat cosaque, et même les deux Ukraine indépendantes des années 1917-1920.
De toute façon, les nations sont des réalités précaires et vouées à l'extinction, qu'il ne faut pas absolutiser. Si jamais la Corse ou le Pays Basque proclamaient leur indépendance, je n'irais pas prendre les armes au nom d'une mystique douteuse - l'intégrité territoriale.
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Écrit par : Blaise / | 01/10/2014

UKRAINE BANANIÈRE

> je ne l'ai que rapidement parcouru (2 ou 3 choses agaçantes) mais ça m'a l'air d'être à lire sur les conditions de vie en Ukraine :
www.realpolitik.tv/2014/09/republique-bananiere-dukraine-episode-5-saison-2/
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Écrit par : E Levavasseur / | 02/10/2014

ODESSA

> qui a entendu parler du massacre d'Odessa ?
avce des Femen qui posent toutes fières devant les bâtiments en flammes ?

www.microsofttranslator.com/BV.aspx?ref=IE8Activity&a=http%3A%2F%2Flifenews.ru%2Fnews%2F134460 (traduit automatiquement)

il s'agit du "courrier de Russie" donc à prendre avec précaution attention à une image : www.lecourrierderussie.com/2014/05/odessa-tragedie-2-mai/

manif pro israelienne des nationalistes ukrainiens de Svoboda(les mêmes qui se pavanent en t shirt Division Das Reich ; comme les jeunes en t shirt Che Guevarra aux manifs LGBT... )

www.microsofttranslator.com/BV.aspx?ref=IE8Activity&a=http%3A%2F%2Fnews-mail.by%2F2014%2F07%2F30%2Fpravyj-sektor-podderzhal-izrail-i-ego-voennye-dejstviya-v-sektore-gaza-dnepropetrovsk-ukraina-pravyjsektor-yarosh%2F

s'il n'y a pas les USA derrière tout ça ... !

(pour les liens il faut les copier-coller)
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Écrit par : E Levavasseur / | 02/10/2014

Les commentaires sont fermés.