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25/09/2014

Le Saint-Siège appelle à changer de mode de vie pour lutter contre le réchauffement climatique : "question de justice et de respect", déclare le cardinal Parolin

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Réchauffement, facteur anthropique, urgence de changer les modes de vie et le modèle économique, urgence d'une action mondiale ! Après les nombreuses indications déjà venues de Rome depuis plus de dix ans, voilà un discours du cardinal secrétaire d'Etat (photo) qui devrait achever d'éclairer les catholiques français (parmi lesquels on trouvait les derniers climato-négationnistes au monde avec les Saoudiens et les pétroliers texans) :


 
 
ROME, 24 septembre 2014 (Zenit.org) - Pour le Saint-Siège, lutter contre le réchauffement climatique est « une question de justice et de respect », une question qui doit provoquer « une révision profonde et clairvoyante des modes de vie ». Il souligne aussi le lien intrinsèque entre « respect de l'écologie de l'environnement » et « respect de l'écologie humaine », qui se conditionnent mutuellement.
 
Le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin est intervenu au Sommet sur le Climat 2014 qui a eu lieu hier, 23 septembre, dans le cadre de la 69e session de l'Assemblée générale des Nations-Unies.
 
Réveiller les consciences
Il a fait observer que le bouleversement climatique soulevait non seulement « des considérations scientifiques, environnementales et socio-économiques », mais aussi « éthiques et morales », car il touchait « en particulier les plus pauvres ».
Lutter contre le réchauffement climatique est donc « une question de justice, de respect et d'équité, une question qui doit réveiller les consciences ».
Pour le Saint-Siège, la communauté internationale a « l'impératif moral d'agir » face à « un problème qui a de graves conséquences pour les secteurs les plus vulnérables de la société » : « tous ont la responsabilité de protéger la création pour le bien des générations actuelles et futures ».
En outre, a-t-il rappelé, la cause principale du problème étant probablement « une augmentation de la concentration du gaz à effet de serre due à l'activité humaine », cela nécessite « une analyse précise de l'impact des actions humaines » et « une forte volonté politique et économique de la part de la communauté internationale ».
Le Saint-Siège note « une prise de conscience croissante de l'interdépendance de la grande famille humaine » : « Il n'y a pas de frontières politiques, de barrières ou de murs derrière lesquels on puisse se cacher pour se protéger contre les effets du réchauffement climatique. »
Mais « les actions entreprises jusqu'à présent étaient trop souvent marquées par la prédominance des intérêts particuliers sur le bien commun » ou par « le manque de confiance des participants », a dénoncé le cardinal Parolin en plaidant pour « une réponse collective fondée sur une culture de solidarité, de rencontre et de dialogue ».
 
Révision des modes de vie
Il s'agit en particulier de promouvoir « le partage des technologies et des savoir-faire » : « les bases technologiques et opérationnelles nécessaires sont déjà disponibles ou à notre portée », a-t-il affirmé en appelant notamment « une révision profonde et clairvoyante des modes de vie, afin de corriger les nombreux dysfonctionnements et les déséquilibres ». En effet, « un changement de culture authentique est nécessaire », et il passe entre autres par « l'éducation des jeunes à la responsabilité envers la création et le développement intégral de tous les hommes ».
La Cité du Vatican, a précisé le cardinal Parolin, « entreprend des efforts importants pour réduire sa consommation de combustibles fossiles, grâce à la diversification de l'énergie ».
Préconisant « des activités d'innovation économique et technologique », il a fait observer qu'elles pourraient avoir « deux objectifs interdépendants : la lutte contre la pauvreté et l'allègement des effets du bouleversement climatique ».
Pour le Saint-Siège, « les forces du marché seules ne peuvent pas résoudre les crises interdépendantes du réchauffement climatique, de la pauvreté et de l'exclusion » car « ces questions qui concernent la dignité humaine des individus et des peuples ne peuvent être réduites à de simples problèmes techniques ».
Le cardinal a conclu en soulignant que « la dégradation de la nature est directement liée à la culture humaine : le respect de l'écologie de l'environnement est une condition et est conditionnée par le respect de l'écologie humaine dans la société ». 
 
Fin de la dépêche Zenit.
 
 
 
 

Commentaires

C'ÉTAIT DEJÀ CLAIR

> C'était déjà clair dans les déclarations de Mgr Migliore à Copenhague de la part de Benoît XVI

et dans celles du P. Lombardi commentant le rapport de l'Académie pontificale des sciences sur le réchauffement et le facteur anthropique, et disant que c'était la pensée de ce pape

et dans l'équipement en panneaux solaires et les campagnes anti CO2 de la Cité du Vatican

et dans le message du 1er janvier 1990 de saint Jean-Paul II parlant des effets désastreux du productivisme industriel sur l'atmosphère terrestre, etc, etc, etc

mais toutes ces infos étaient boycottées ou tronçonnées par la Sainte-Ligue-En-Ligne
(+ e-business) qui se substitue au Magistère dans l'esprit des cathos BCBG.
On parie que le discours de Parolin à l'ONU sera boycotté tout autant et que ceux qui le citeront se feront traiter (comme d'hab) de "menteurs" ?
La Sainte Ligue n'a pas le courage de faire comme deux ou trois sites proches d'elle mais partis maintenant dans la bergogliophobie. Au moins ceux-là disent ce qu'ils pensent et que leur milieu n'ose pas dire. Ils sont libres de parole puisqu'ils ne cherchent pas à faire du fric sur le public papiste.
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Écrit par : Eflamm / | 25/09/2014

"FAIS-LES PLEURER, MARIE"

> Ou bien c'est moi qui suis aveugle ou bien le discours du cardinal Parolin est effectivement boycotté par les sites cathos-boulons.
S'il vous plaît, les uns ou les autres, dites-moi que je me trompe !
Dites-moi qu'il y en a quand même qui ont accueilli cette importante parole du Saint-Siège !!
Dites-moi qu'ils ne vont pas seulement se contenter de sortir dans huit jours un post aigrelet sur "les différents niveaux d'autorité du Magistère" !!!

Comme dit le poème de Lanza del Vasto : "Fais les pleurer, Marie / Fais-les pleurer."
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Écrit par : paul-henri picot / | 25/09/2014

QUELS CHANGEMENTS

> Ce qui suit est un peu long, mais il faut bien être parfois concret:

Changer de mode de vie, oui, mais, puisqu'il faut vite quels changement sont plus rapidement réalisables? Sont-ils les plus faciles à "vendre" démocratiquement aux électeurs des nos pays? quels sont ceux que, la France par exemple, pourrait déja adopter indépendamment du reste du monde?

Je cherche peut-être mal, mais je ne trouve pas beaucoup de publications qui répondent. bien sur on nous donne des exmple dans des documentaires, mais ils sont à côté de la plaque, disons...dans les périphéries, mais les périphéries propères. Pour aller plus loin, regardons les moteurs de la machine emballée.

1-Regardons-en un premier, qui agit sur l'agriculture ou on se dira que la cause ultime n'est pas uniquement économique.

Quelle est la cause initiale de l’industrialisation frénétique de l’agriculture, des pollutions qui s’ensuivent, de la destruction des sols et des paysages, des suicides d’agriculteurs surendettés et j’en passe? Très simple, c’est la concentration des achats de nourriture par des centrales soit de grande distribution, soit de prestataires de restauration collective pour les écoles et les entreprises, soit de restauration rapide, tous agents économiques souhaitant avoir des approvisionnements réguliers, d’aspect constant, en conditionnement commodes, et pas cher donc nécessairement issus de processus de type industriel. Il en résulte que nos coûts de production agricoles sont tellement effondrés que la concurrence que nous pays riches leur faisons déstabilise les agricultures des pays pauvres !

Et pourquoi ces circuits commerciaux sont-ils hypertrophiés ? Parce que de plus en plus de gens mangent hors de chez eux : les gens qui travaillent un peu loin de la maison, les enfants qui ne rentrent pas le midi parce qu’il n’y a personne à la maison. Le soir on emploie des plats préparés en conserve (avec plein de sales additifs) car personne n’a cuisiné à la maison. Et aussi parce que ça fait gagner du temps.
Comment ne plus acheter dans la grande distribution et en se passant de voiture ? La grande distrib’ c’est pratique, c’est rapide, on ne porte pas de charge, on fait un gros caddy une fois par semaine. Bref, on gagne du temps et de la fatigue. Pour éviter la grande distribution il faut du temps disponible, et les moyens financiers de le faire. Les productions artisanales s’adressent à une chalandise favorisée. Comparez la clientèle et les étiquettes d’un magasin bio et équitable avec celles de la supérette généraliste la plus proche !

Qui évite donc la grande distrib’: les familles ou on a les moyens que Madame ne travaille pas et que le salaire de Monsieur le permette. Les chômeurs auraient le temps, ils n’en n’ont pas les moyens, pour les actifs, c’est le plus souvent l’inverse, comme ils sont pour l’instant les plus nombreux, on peut dire que la question est liée à l’organisation de la vie familiale, donc du travail féminin. Blasphème ! Alors pour éviter le cliché sexiste, parlons du travail des deux parents...

2-Un autre moteur de la machine:

En 1947 fut signé le GATT : General Agreement on Tariffs and Trade 1947 établissant un cadre de fonctionnement du commerce international débouchant sur des négociations périodiques aboutissant à des baisses progressives des droits de douane et des contingentement et autre obstacles non tarifaires, questions de propriété intellectuelle par exemple.
Tout ceci a pris la forme d’une organisation formelle, l’Organisation Mondiale du Commerce le 1/01/1995, organisant des cycles de négociation permettant d’aller toujours plus loin dans la dérèglementation du commerce des biens et des services. A noter que les nations d’Europe n’y participent plus en tant que telle mais sont représentées par la technostructure de l’Union Européenne, qui elle-même interdit les restrictions aux mouvements de capitaux.

Le résultat est qu’un industriel d’ici se trouve en concurrence avec des homologues de pays émergents ou les salaires sont 10 à 50 moindres qu’ici. Je connais un fabricant indien de pièces automobiles ou les ouvriers travaillent 6x10h heure/semaine pour 90€/mois, soit 3,3€/h et il y a bien pire. La comparaison vaut aussi pour des activité plus qualifiée et immatérielles, donc redoutables. Si les géants des services informatiques sont à Bangalore, il y a une raison !
Pire, à l’intérieur de l’UE, il y a de tels pays et certains en voudraient plus c’est une des raisons de la recherche d’accords avec l’Ukraine . Il ne faut pas chercher ailleurs les causes de chômage d’un côté, de pression et d’appauvrissement de l’autre. C’est ainsi que G. Schroeder a détruit le remarquable système social allemand.

Une autre conséquence désastreuse socialement et écologiquement est que le coût d’un appareil neuf quelconque fabriqué au loin est inférieur au coût d’une réparation selon nos salaire et nos taux de charges sociales. - Attention, je ne dis pas qu’il supprimer la protection sociale mais il faut en changer le délirant mode de financement ! - Alors, au lieu de faire vivre des entreprises plus ou moins artisanales, on importe du neuf, consommant ainsi énergie et matières premières.

Pour sortir de ces déséquilibres, il faut donc sortir de la mondialisation économique dont Jimmy Goldsmith disait qu’elle « appauvrit les pauvres des pays riches et enrichit les riches des pays pauvres ». C’est une condition non pas suffisante, certes, mais nécéssaire. Mais voilà, il semble que le sujet soit tabou quand on voit avec quel soin les contestataires apparents, qu’ils soient sociaux, écologistes ou les deux à la fois évitent de l’aborder.
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Écrit par : Pierre Huet / | 25/09/2014

Petit complément:

> Rappelons qu'il y avait autrefois, à l'époque ou j'étais jeune papa, une allocation de salaire unique. C'etait ringard, mais il y avait moins de chômeurs et moins de gaspillage d'emballages de grande distrib'.

tandis que maintenant:
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/09/26/97002-20140926FILWWW00489-conge-parental-reduit-de-moitie-pour-les-meres.php
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Écrit par : Pierre Huet | 27/09/2014

TOUT

> Bien d'accord avec ce que dit Pierre Huet. Le problème, c'est que nos dirigeants font tout pour faire empirer les choses.
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Écrit par : Barbara / | 27/09/2014

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