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28/08/2014

Cette économie de "paris d'argent sur les marchés" n'apportera pas la prospérité

...écrit l'économiste jésuite Gaël Giraud (en dépit des Macron-Valls)

http://www.challenges.fr/economie/20140828.CHA7074/et-si-montebourg-avait-raison.html  

économie 


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Commentaires

MONTEBOURG ET LE GAZ DE SCHISTE

> "Et si Montebourg avait raison ?" Il avait tellement raison, qu'au nom de "la puissance industrielle de la France" et de la "prospérité économique", comme dit Gaël Giraud, Montebourg était un partisan acharné de l'exploitation des gaz de schistes... mais attention, sous le contrôle de l'Etat, ce qui évidemment change tout et garantit une exploitation infiniment plus propre, joyeuse, festive et bucolique.
Les populations locales, Les nappes phréatiques, la faune et la flore adorent la fracturation hydraulique sous contrôle d'Etat!
"Qui de l'industrie ou de la finance est prioritaire en France"? La grande méchante finance versus la gentille toute pleine industrie. On n'a pas fini de nous la faire celle-là!
Voilà qui permet d'éviter de poser des questions de société autrement plus radicales et vitales, comme la question de la priorité nationale accordée à la petite production locale, artisanale et agricole.

PS 1 : La "prospérité économique", c'est quoi?
PS 2 : J'ai bien lu : "ressusciter l'industrie française" ???

SL


[ PP à SL

- GG donne "raison" à Montebourg sur la critique de l'économie financiarisée, sujet grave et qui se trouve, par ailleurs, être la cible du combat de l'économiste jésuite : cf son livre 'L'illusion financière', qui a ulcéré son confrère jésuite Sirico (libéral US) et les pieux amis de Charles Beigbeder. ]

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Écrit par : Serge Lellouche / | 28/08/2014

ALLEMAGNE

> Si la France est encore "debout" en 2014, elle le doit aux bons résultat de l'Allemagne ! En effet celle-ci n'étant plus emprunteuse sur les marchés, les emprunts français bénéficient d'une surcote artificielle : faute de mieux cela permet à l'état d'éviter de devoir proposer des taux plus hauts.
Mais pour combien de temps ?
Dans cette incertitude on ne pouvait se payer le luxe d'avoir un ministre de l'économie qui prône une politique plus laxiste ; la France ne se permettre de prendre le risque d'avoir à monter ses taux pour trouver emprunteur. Marchant sur la voie étroite, tel l'équilibriste sur son fil, tout tangage est à prohiber.
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Écrit par : franz / | 28/08/2014

FAIRE RÉPARER

> Tiens, quelque chose qui n'a rien à voir. Aujourd'hui, j'ai accompli un acte considéré par la plupart de nos contemporains comme une absurdité…et qui deviendra bientôt, j'en suis persuadé, une véritable action de désobéissance civile : j'ai fait réparer mon grille-pain, qui a rendu l'âme au bout de 10 ans de bons et loyaux services. Un des derniers grille-pain "made in France"… j'ai voulu qu'il ressuscite.

Feld


[ PP à F. - Il faudra me donner l'adresse du réparateur ! C'est un artisanat trop rare... ]

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Écrit par : Feld / | 28/08/2014

PROPHÉTIQUE

> Ça doit faire 5 ou 6 fois que je poste un lien vers cet article, mais je trouve ce dernier (écrit par Yves Meaudre en 2007) presque…prophétique :

http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/L-argent
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Écrit par : Feld / | 29/08/2014

YVES MEAUDRE (ENFANTS DU MÉKONG) : "L'ARGENT EST LA PIRE DES DICTATURES"

> Je cite Y. Meaudre (cf le lien de mon précédent message) :

"Il faut abandonner ses fiefs, ses sécurités matérielles et psychologiques pour sauver notre Jérusalem céleste. Il nous faut découvrir un vrai saint Bernard montant sur un Vézelay médiatique pour nous en persuader.
L'argent est la pire des dictatures, seuls les pauvres sauveront le monde et apporteront la paix, c'est le message de l'Évangile. Mais comme je suis dans l'Espérance, je sais qu'après avoir vaincu le nazisme, puis le marxisme, l'argent sera vaincu... par les pauvres. C'est pourquoi il faut les servir."

Soyons clairs : nous sommes appelés à entrer en résistance. Ma propre lâcheté me révulse…Je suis comme beaucoup. Je m'indigne, je "résiste" derrière mon écran. Mais je reste dans le rang (en plus, je suis fonctionnaire dans une administration centrale…) comme un mouton.
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Écrit par : Feld / | 29/08/2014

ANALYSE

> J'ai écouté ce matin la passionnante intervention de Patrick Buisson sur RND (Le Grand Témoin) qui a une analyse très juste de la "modernité" : à écouter !
http://radionotredame.net/player/http://radionotredame.net/wp-content/uploads/podcasts/le-grand-temoin/le-grand-temoin-29-08-2014.mp3
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Écrit par : Tangui / | 29/08/2014

MACRON-ÉCONOMIE

> la macro-économie
la micro-économie
la Macron-économie : eh ?
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à partir du moment où l'argent est recherché pour lui-même comme c'est le cas dans "notre" économie monétariste, la monnaie n'est alors plus indexée sur le réel qu'elle est sensée représenter : un objet = 1€ signifie que 1€ ou l'objet c'est pareil.
Aujourd'hui dans cette économie fondée sur la monnaie, 1€ est sensé représenter de la valeurs par lui-même, des portefeuilles d'actions ont de la valeurs monétaire mais en fait n'en ont pas en "chose produite", une économie "ultra fiduciaire" où non seulement la monnaie n'a de valeurs que par ce qui est écrit dessus mais en plus par la terreur qu'on découvre que le roi est nu, que ça ne vaut rien, que c'est une baudruche
C'est une économie hors-sol, une économie de rêveurs, de suiveurs de chimères.
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Écrit par : E Levavasseur / | 29/08/2014

@ Franz

> Vous avez raison, si on reste dans une perspective de très court terme, dans le cadre intellectuel très étroit de la pensée dominante des économistes "orthodoxes", avec un système où toute décision politique, économique ou sociale un tout petit peu substantielle ne se prend plus qu'avec l'autorisation des marchés, c-à-d des spéculateurs (ou "à la corbeille" pour paraphraser de Gaulle).
Ce système survit à coups d'expédients continus et d'emplâtres sur une jambe de bois. C'est ce que nous démontrent Gaël Giraud, Frédéric Lordon, Jacques Généreux, Stiglitz et bien d'autres encore. Et leurs décryptages sont lumineux et accessibles, même à un lycéen.
Au-delà des divergences de vues entre néo-keynesiens et décroissants, le diagnostic sur l'échec patent du système actuel est partagé par à peu près tous ceux qui n'ont pas partie liée avec le système actuel (à part quelques idiots utiles).

Plutôt que de se pencher sur la question à très court terme de la micro-gestion de la com' officielle vis-à-vis des "marchés", peut-être est-il plus urgent d'élargir les frontières du 'cercle de (dé)raison', et de se poser les vraies questions ?
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Écrit par : jwarren / | 29/08/2014

@ Tangui

> Difficile de séparer le brillant intellectuel Patrick Buisson, et en l'espèce la recension qu'il fait de Gustave Thibon, de sa fidélité à des systèmes de pensées et des idéologies profondément nauséabonds, avec une anthropologie à des années-lumières de celle du christianisme, pour dire les choses très aimablement.
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Écrit par : jwarren / | 29/08/2014

@ Serge Lellouche

> Giraud et Montebourg se rejoignent en ce que tous les deux remettent en cause le sytème actuel dans plusieurs de ses fondamentaux, là où pour les autres "there is no alternative".

Maintenant, ils divergent fondamentalement sur énormément de points tout aussi fondamentaux, par rapport aux alternatives proposées. Montebourg est productiviste, croissanciste et néo-keynesien. Il souhaite remettre l'humain au cœur de l'économie, et rééquilibrer la relation travail-capital au bénéfice du premier, remettre en place un protectionnisme intelligent, sans changer fondamentalement le système (c'est très insuffisant, mais c'est déjà nettement mieux que TINA...).

Pour tous ceux qui ont lu "L' illusion financière" ou d'autres de ses ouvrages, Giraud va beaucoup plus loin qu'un partage plus équitable du gâteau, ou qu'une "humanisation/ moralisation du capitalisme". Il démontre que "plus rien ne va", et que les jouets "croissance" et "PIB" sont définitivement cassés. Il est clairement décroissant. Il voit dans la transition écologique, un chemin pour changer de paradigme, tout en mettant en garde contre les risques d'un "effet rebond" si on se contente de passer à l'énergie renouvelable sans en passer par un profond changement des mentalités. Il dénonce les chimères du développement durable et de la "croissance verte".
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Écrit par : jwarren / | 29/08/2014

MOINS VITE ET MIEUX

> Entre autres perles du discours du chef du gouvernement, vallsant devant les patrons, il y a eu ceci : « Il faut faire plus, et plus vite ». C’est d’ailleurs le mot d’ordre de son gouvernement.
Quelqu’un pourrait-il lui expliquer que la France a au contraire besoin de faire moins vite et mieux, par exemple des grille-pain d’une durée de vie honnête, et qui soient réparables (merci à Feld), et qu’elle doit s’arrêter de courir n’importe où, n’importe comment ?
Au train où va M. le Premier ministre, chacun peut le constater, la France pète durite sur durite…
Calmons-nous, respirons… Procédons avec lenteur – éloge de la Lenteur ! Et si le gouvernement veut nous convaincre de son engagement total au service de la France, qu’il nous épargne le discours du « plus » et se contente de gestes forts et symboliques, comme de traverser la cour de l’Elysée en courant, le jour du Conseil des ministres, à celui qui sera le plus rapide… Au moins, ça fera rire dans les chaumières !

Denis


[ PP à D. - "Allons doucement : nous sommes pressés", avait coutume de dire mon prof de maths de seconde, qui était un très digne amiral en retraite. ]

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Écrit par : Denis / | 29/08/2014

@ jwarren,

> En tant qu'économiste jésuite, G.Giraud met le doigt là où ça fait mal et il vient bousculer le confort intellectuel du club assiégé des derniers disciples d'Hayek et de Friedman en milieux catholique.
Je crois que l'on peut s'en réjouir et louer par ailleurs la grande qualité pédagogique de son travail critique, sans pour autant en faire une intouchable vache sacrée.
Aussi remarquable et enthousiasmant que soit son travail, d'un certain point de vue il n'en comporte pas moins ses limites et des ambiguïtés qu'il me semble sain d'interroger. Je ne crois pas pour ma part qu'il soit si "clairement décroissant" bien qu'il ne soit effectivement pas dupe des chimères de la "croissance verte".

Dès que l'on tire sur le fil de la bobine TINA, on voit bien que sa remise en cause procède par cercles concentriques successifs. Ils s'enflamment les uns après les autres et peuvent laisser place à des alternatives allant des plus soft aux plus plus radicales.

Sur le premier cercle, celui que Montebourg veut remettre en cause, à part les pouvoirs économiques établis et quelques économistes libéraux en voie de fossilisation accélérée, à peu près tout le monde est d'accord : mettre au pas la finance et privilégier l' «économie réelle», sortir du libre-échangisme effréné et revenir à un protectionnisme raisonné, refuser l'austérité et le chantage à la dette et privilégier salaires et investissements, etc...
Sur le démontage de ce premier cercle, Gaël Giraud est sans aucun doute un des économistes les plus convaincant et percutant dans sa critique. Il a notamment mis en lumière l'arnaque de la pseudo-réforme bancaire de P.Moscovici, et il a démontré que la dette, loin de devoir être mise sur le compte de «dépenses excessives de l'Etat», est avant tout liée au renflouement publique des banques et, sur du plus long terme, aux effets plombant de la loi de 1973.

Que faire de ces marges de manœuvres retrouvées? Là on est déjà face au second cercle et aux suivants.
Ici, l'analyse de G.Giraud me semble beaucoup plus fluctuante, changeante, voir en effet ambiguë. Dans certains cas, ses positions ne sont pas si éloignées que cela de celles de la décroissance quand par exemple il promeut une économie des biens partagés et la sortie complète des énergies fossiles (et le nucléaire?); mais il m'en semble beaucoup plus éloigné dans l'article cité plus haut par PP, où il fait sien la rhétorique de la prospérité économique (sans en définir le contenu), de la puissance industrielle "ressuscitée", et, de façon sous-jacente, de l'indécrottable «impératif de compétitivité».

Ma réaction première visait la tonalité de cet article et non le reste des écrits de G.Giraud.
Qui sait, peut-être que pour une prochaine édition de son livre co-écrit avec Cécile Renouard, «20 propositions pour réformer le capitalisme », le mot "réformer" sera remplacé par "dépasser".
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Écrit par : Serge Lellouche / | 29/08/2014

@ Serge Lellouche

> Gaël Giraud soutient le scenario 'Negawatt' (www.negawatt.org), qui se propose de réaliser la transition énergétique par un mix d'économie d'énergies - massives - notamment par l'isolation de tous le parc immobilier ancien, et le remplacement progressif de l'énergie fossile et nucléaire par du renouvelable.

Il soutient en même temps que le meilleur des scenarii ne peut faire l'économie d'un profond changement des mentalités, une conversion à la sobriété, et un sevrage de l'impératif addictif du "toujours plus". A défaut d'une vraie conversion des esprits et des cœurs, prévient-il, même le scenario évoqué plus haut générerait un "effet rebond" avec les économies réalisées, et ce serait reparti pour un tour...
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Écrit par : jwarren / | 01/09/2014

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