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03/12/2013

Classement scolaire Pisa : la France "décroche"

Réactions contradictoires à cette enquête de l'OCDE :

écoleécole










Wauquiez s'en prend au collège unique. Et Lang à Sarkozy...


 

  

Selon l’ex-ministre UMP de l’Enseignement supérieur Laurent Wauquiez, l’enquête Pisa sur les élèves de 15 ans est une "alerte rouge". Voici sa vision de la crise (le "décrochage") de l'enseignement français :

 

 << D’abord, on cherche à traiter tous les enfants exactement de la même manière... Le collège unique aboutit de fait à du massacre, et pour ceux qu’on a besoin de stimuler, et pour ceux qu’on a besoin d’accompagner». Maisle décrochage, dit-il, « a lieu aujourd’hui en France surtout au niveau du primaire». Donc, «plutôt que de s’occuper de la semaine de 4 jours et demi, Peillon ferait mieux de s’occuper de l’illettrisme et du calcul... Plutôt que les stages gommettes ou les stages scoubidous, il ferait beaucoup mieux de sérieusement travailler avec les professeurs pour renforcer le cours préparatoire... La priorité du renfort des moyens de l’Education nationale doit être mise sur le cœur de métier : lecture, écriture, calcul... >>

 

Jack Lang, ancien ministre PS de l’Education (2001-2002), fait une autre analyse :

 

<< Pendant les dix années de gouvernement de droite, je n’ai cessé de dénoncer l’étranglement progressif de notre système d’éducation... Le ministre Xavier Darcos a pris des décisions gravissimes : suppression de la formation des maîtres, augmentation des effectifs d’élèves par classe, disparition de plusieurs dizaines de milliers de postes. Nous payons aujourd’hui le prix d’une politique aveugle et irresponsable. Face à une telle situation, un changement radical s’impose sur la base du programme présidentiel de François Hollande et des premières mesures adoptées par Vincent Peillon. En raison des circonstances, il faut sans doute donner une ampleur plus forte encore aux réformes et s’attaquer en particulier à trois maux qui minent le système français: une pédagogie inadaptée, des programmes lourds et incohérents, un apartheid scolaire et territorial. >>

 

Diagnostics exacts ? erronés  ? partiels ? Qu'en pensent les enseignants et les parents d'élèves, nombreux parmi les lecteurs de ce blog ?



 

12:52 Publié dans Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : école

Commentaires

DIFFERENCE DE PRIORITE :

> Pour notre cher ministre de l'Education Nationale la priorité est de changer "les mentalités" en s'appuyant sur la jeunesse, "d'arracher les élèves aux déterminismes familiaux ..." (ces fameux délires sur la "transsubstantiation" qui s'opère dans l'école de la République ...), et de répandre "l'éducation sexuelle" en recommandant chaudement "la ligne Azur". La maîtrise de la lecture, de l'écriture et des mathématiques ... on verra après !
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Écrit par : Aurélien Million / | 03/12/2013

LES DEUX ONT RAISON, SAUF QUE...

> le pire c'est de dire que les deux ont raison, sauf que quand même, quand on voit le nombre d'enseignants en France (salariés "du ministère de l'Education nationale"....alors que cela devrait être le ministère "de l'Enseignement national"), par rapport aux autres pays, et les résultats que l'on a pour notre jeunesse, soit c'est à mourir de rire si on est dédaigneux, soit c'est à pleurer si on est consciencieux.

A l'école nos 5 enfants ne doivent plus apprendre par coeur, mais retenir en gros ce qui est dit, les récitations de verbes conjugués ne s'apprennent plus, il faut survoler. Il n'y a jamais de sanction si l'enfant ne sait pas complètement ou totalement : la maitresse de cm2 refait faire le même devoir, et met sur le carnet de note, la note du deuxième devoir.... Si,si, c'est chez moi, en Mayenne. Vous pensez il ne faut pas les tourmentez ces jeunes bambins, et il faut bien acheter sa tranquillité en classe comme on peut, non?

En CE2, mon épouse a rajouté (en collant) un tableau photocopér d'une règle de grammaire que notre fille étudiait. Elle a compris avec nous, mais pas avec le cours. L'enseignante a déchiré la page... Si,si.

J'ai appris à lire à mon fils, car il n'y arrivait pas à l'école en CP avec la méthode globale. J'ai enseigné à mon fils la règle de l'accord du participe passé avec le COD utilisé avant l’auxiliaire "avoir". On nous a dit que ça s'apprendrait plus tard, à l'âge adulte, au fur et à mesure du temps...

Il y a qu'à lire mon post pour y trouver encore des fautes (frappes, orthographes, accords, grammatical), et pourtant je ne suis pas mauvais en français. En revanche quand je lis ce que de jeunes catéchisés écrivent, je fais de la devinette ou du rébus....

Enfin, quand vous voyez ce que Vincent Peillon a en tête de faire avec le ministère dit de "l'éducation nationale" (quel scandale ces mots, quand on sait ce que l'Eglise dit sur l'éducation première des parents dans la cellule familiale), on ne peut que comprendre les dégâts.

Voyez plutôt, ça vaut vraiment le détour, et regardez bien la vidéo juqsu'au bout : http://oecumenisme-de-chateau-gontier.over-blog.com/article-interview-de-vincent-peillon-ministre-sur-la-religion-son-combat-anticatholique-sa-vue-du-protes-119895717.html
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Écrit par : jean-christian / | 03/12/2013

UN PEU LES DEUX

> Un peu les deux et Lang a raison de parler de pédagogie inadaptée, mais qu'a-t-il fait à l'EN ?
Mais aussi et surtout ce qui est la faute de tous les gouvernements, de gauche, de droite et du milieu (à tous les sens du mot): l'abandon des enseignements fondamentaux que sont lecture et écriture, grammaire, arithmétique, abandon concrétisé par la funeste suppression de l'examen d'entrée en sixième qui obligeait le primaire à se tenir à un certain niveau de séreux.

Quand ma femme a repris son métier de professeur de maths en collège, les enfants étant grands, elle s'est retrouvée, dans son "9-3" natal avec un bon tiers des élèves sortis de l'enseignement primaire sans pouvoir comprendre un énoncé de problème. Par comparaison, mes parents, sortis de l'école à 12 ans, n'ayant donc accédé ni l'un ni l'autre au certificat d'études, écrivaient très correctement. Ma mère écrivait des poémes.

Ajoutons une chose: on va encore nous seriner la question des "moyens". Dans le village de ma mère, il y avait une classe unique à 5 niveaux, avec 25 élèves (j'ai la photo), les grands entraînaient les petits, les moyens matériels étaient: le tableau noir et la craie pour la maîtresse, l'encre, la plume et le cahier à couverture patriotique pour les élèves qui, à la maison, n'avaient ni télé, ni internet ; ce qui les aidait, il est vrai, à se concentrer. Pour recouper, lisez "La gloire de mon père" de Pagnol.

Zut! j'ai encore fait du populisme rétro !
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Écrit par : Pierre Huet / | 03/12/2013

LE REFRAIN DU MANQUE DE MOYENS

> L'éternel refrain du manque de moyens ne tient pas la route. Plus l'Etat dépense dans l'éducation moins les enfants sont instruits. Je serais donc assez d'accord avec l'analyse de M. Wauquier.

Mais il oublie que l'on a volontairement déclassé les professeurs ou instituteurs, ce qui a entraîné une crise dans le recrutement et un sérieux affaiblissement de l'autorité et de l'efficacité.

Comme ceci a débuté dans les années 60, on peut se demander si les personnes capables et désireuses d'instruire les enfants sont encore en nombre suffisant pour que l'on puisse redresser la situation.

Comme par ailleurs les parents ne sont souvent pas prêts à accepter les contraintes nécessaires pour que leurs enfants travaillent sérieusement dans des conditions acceptables, le système devrait sauf miracle continuer à s'effondrer, quelles que soient les mesures plus ou moins spectaculaires, plus ou moins onéreuses, imaginées par les gouvernements sous la pression de tel ou tel.

Désolée pour ce constat. N'oublions pas que Péguy avait déjà annoncé l'effondrement du système pour la fin du 20è siècle.

Une société qui a honte d'elle-même ne peut désirer transmettre sa culture.
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Écrit par : Michèle / | 03/12/2013

NI WAUQUEZ, NI LANG

> Père de 5 enfants scolarisés de la maternelle au collège (public et privé), marié à une institutrice – pardon, une professeur(e ?) des écoles, il me semble que ni M. Wauquiez ni M. Lang n’ont mis dans le mille.

C’est bien méconnaître le monde qu’ils ont plus ou moins (mal) géré que de croire que les instituteurs passent leur temps en stages gommettes ou scoubidous. Non. Par contre ils consomment une énergie considérable à préparer leurs cours (c’est normal) en fonction de programmes qui ne cessent de changer (ce n’est pas normal), et un temps encore plus considérable à enrober le tout dans un tas délirant de documents dont la seule finalité est de montrer qu’ils maîtrisent le sabir de l’inspection et du ministère (pour ma nouvelle institutrice d’épouse, c’est 2 heures de prepa tous les soirs + 2 heures de documents qui ne servent à rien). De temps en temps, il faut aussi mener des évaluations. Dans le but d’aider nos enfants ? Non, dans le but de fournir des indicateurs à une strate de gratte-papiers qui pourront se repaître de présentation très sérieuses à base de power point lors des séminaires ministériels.

M. Wauquiez, il n’y a jamais de temps perdu avec nos enfants, mais beaucoup de temps et de moyens consacrés à soigner vos angoisses de « managers » éloignés (c’est une litote) du terrain.

Pour ce qui est des « idées » du Pr Lang, qu’il les garde. La pédagogie inadaptée est celle qui est soigneusement mis en œuvre depuis 30 ans, sous M. Lang ou d’autres, et qui n’a d’autre fin que d’entretenir l’impression, pour le corps glorieux de l’inspection de l’Education nationale, de servir à quelque chose, de ne pas être que ces censeurs/tuteurs (ce qu’ils devraient être) mais des « créatifs ». Les programmes lourds sont la conséquence de cette logorrhée pseudo pédagogique et de la nécessité, pour tout ministre, de marquer son passage au gré des vents et des modes.

Messieurs les grands penseurs, foutez un peu la paix aux professeurs, laissez les rôder leurs enseignements sur des programmes stables, faites leur un peu confiance en sortant les parents de l’école & arrêtez de réduire les heures effectives de cours (sous prétexte de rythme et de besoins d’éducation non encore couverts, alors que le fond est de réduire le volant global budgétaire).

Si les petits Asiatiques sont si PISA-compliants, c’est peut être simplement que les professeurs ne sont pas discutés et que les enfants travaillent, travaillent et travaillent encore.
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Écrit par : Tdeum78 / | 03/12/2013

UN AVIS DE PROF

> Un avis de prof ? OUI, les suppressions de postes effrénées, qui ont conduit depuis les années 2000 à :
1) augmenter le nombre d'élèves par classe
2) augmenter sans cesse le temps de travail des stagiaires avant de leur supprimer purement et simplement toute formation
3) embaucher n'importe qui comme vacataire à Pôle Emploi du moment qu'il "tient sa classe pour éviter les protestations des parents"
...ont détruit le peu qui fonctionnait dans l'enseignement public.

Maintenant, OUI, ce système avait AUSSI déjà ses propres défauts qu'il faudrait corriger. Mais on ne corrige rien en déshabillant Pierre en prétendant habiller Paul (et en détournant en réalité une bonne partie des vêtements au passage).
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Écrit par : Ren' / | 03/12/2013

L'ECOLE DES ROBOTS

> Pour le ministre actuel, la priorité n'est pas la transmission du savoir, ni même la lecture ou l'écriture, sa priorité des priorités c'est le sexe, le genre éventuellement...

Après avoir cassé l’ascenseur social qu'était l'école, ils veulent faire de nos enfants des robots consommateurs qui ne peuvent ni réfléchir, ni même penser puisqu'on leur vole le premier des outils qu'est le langage.... les enfants deviennent donc violents puisque la violence est leur seul moyen d'expression.

D'ailleurs l'école où règnent les violents, ne tolère plus les gentils et les bons élèves ; le marginalisé n'est plus l'illettré mais le sur-lettré ! le taux de suicide n'y a jamais été aussi élevé...

Et ne nous leurrons pas, l'objectif de l'Education nationale est d'enlever les enfants à leurs parents pour les empêcher d'acquérir et tout sens commun et tout sens du bien commun.
On voudrait ne leur apprendre que la satisfaction la plus immédiate de n'importe quel désir pour en faire des clients parfaits modélisables et intégrables dans un monde transformé en immense super marché.

Le plus frustrant c'est qu'il ne s'agit pas de budget, de moyens ou de réforme... mais de volonté politique !
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Écrit par : carmel / | 03/12/2013

ECLAIRAGE

> Un article paru il y a quelques jours dans le Monde donne à mon sens un éclairage intéressant:
http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2013/11/22/ecole-primaire-le-rapport-qui-accuse/
Cela n'a rien d'étonnant, les enseignants d'aujourd'hui sont des élèves ayant subi les inepties pseudo-éducatrices post-"68ardes" et donc n'ont pas été formés.

D'expérience, il n'y a pas ou presque d'école préservée. Les écoles hors contrat où sont recherchés des enseignants ayant une formation classique ont le plus grand mal à les recruter car il n'y en a pas.
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Écrit par : Benoît C / | 03/12/2013

Illustration pour rire (jaune)

> Reçu à l'instant un message d'un proche, informaticien de 40 ans, doté d'une belle intelligence mathématique, pas un type basique !

"Es-tu réservé une chambre pour Nantua ?"
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Écrit par : Pierre Huet / | 03/12/2013

D'UNE ENSEIGNANTE (COLLÈGE PUBLIC)

> Puisque vous demandez l'avis d'enseignants, voici le mien. Pour dresser un petit tableau, sachez que j'enseigne depuis 25 ans, en collège public, dans une petite ville de la diagonale du vide, en plein marasme industriel où le taux de chômage flirte avec les 20%.
Mon collège accueille plus de 80% d'élèves de milieux défavorisés mais c'est moins que les autres collèges de la ville.
Il y a relativement peu d'élèves d'origine étrangère.
Et, pour répondre à Benoît, j'ai une formation très classique (latin, grec, arts, théâtre, etc.). Ce qui ne m'a pas empêché de me former à la gestion mentale (Garanderie) et à d'autres techniques pédagogiques qui me semblaient répondre aux besoins de mes élèves (formations effectuées en dehors de l'EN et sur mes deniers).
J'ai aussi l'expérience de l'éducation versus "parent" puisque j'ai 5 enfants dont le dernier est en seconde.
Ce matin, nous discutions entre collègues des résultats des tests PISA... et bien je peux vous assurer que la situation de l'enseignement ne nous laisse ni indifférents ni désabusés; nous cherchons, encore et toujours, des explications et des solutions.
Quelques constats que nous faisions:
- La faiblesse des acquis du primaire, il faut commencer par là: les bases doivent être posées, plus d'heures de lecture, écriture et calcul, des aides spécifiques pour les élèves en difficulté, une éducation à l'effort. Donc d'accord avec Vauquiez!
- Si les bases sont acquises, le collège peut être une ouverture culturelle et une formation de la personne. A condition: de respecter les diverses formes d'intelligences des élèves (ce que ne permet pas de faire le collège unique), de lutter contre la triche, la violence, et toutes les dérives morales de l'école (et cela ne peut se faire sans une coopération avec les familles et la société), de favoriser le travail en équipe, l'autonomie, la prise de responsabilité, de mettre fin à la sinistrose, au stress, au désespoir.
- Mais pour cela il faut des enseignants qui se soutiennent, soient en accord avec leur hiérarchie et forment des équipes stables, diversifiées et bénéficiant d'une formation continue solide.
Est-ce ce que propose Lang, pas sûr ?!
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Écrit par : marie-ange / | 03/12/2013

D'UNE INSTITUTRICE RETRAITEE

> Pour revenir sur le stage gommettes ou scoubidous évoqué, il ne s'agit pas de ce que font les professeurs, mais de ce que vont faire les élèves dans le temps scolaire dégagé pour les activités "culturelles" (désolée, je ne sais plus le nom que leur a donné notre ministre).

Bien d'accord qu'il faudrait revenir aux fondamentaux, avec des méthodes classiques (je suis institutrice retraitée). Avec la méthode syllabique, les élèves légers déficients mentaux apprenaient à lire en un an (les doués savaient pratiquement lire à Noël).

Avec le global, semi-global et similaires, les enfants normaux ont besoin d'arriver en milieu d'année de CE1 pour savoir lire. Et écrire, n'en parlons même plus. Les étudiants en licence de lettres ne connaissent plus l'orthographe, les élèves se retrouvent donc finalement avec des enseignants qui ignorent beaucoup de ce qu'ils doivent enseigner.

Pire, je crois que de faire un gloubi-boulga de l'enseignement de la lecture ne permet pas de structurer l'esprit, ce qui handicape pour tous les autres apprentissages.

D'autant que ces apprentissages sont également faits en dépit du bon sens : les modules d'histoire se perdent dans de multiples détails (fort intéressants, je n'en disconviens pas) mais les élèves ne savent pas si Jules César était avant ou après Louis XIV.

Il y a 20 ans, mon plus jeune fils devait faire des exercices sur le passé simple préalablement à l'étude de ce temps en classe. Les très intelligents s'en sortiront sans trop de bobos, mais avec quelques dommages quand même. Quant aux autres, ils sont les sacrifiés du système.

Il est interdit de faire redoubler des élèves : donc un enseignant de primaire est actuellement généralement censé avoir un cours unique, plus rarement un cours double, alors qu'en réalité il a des élèves de plusieurs niveaux différents.

Le travail n'est plus mis en valeur : l'enfant est censé apprendre sans effort pourvu que l'enseignant soit un bon enseignant. Plus question d'apprendre des mots ou des tables à la maison. Le travail à la maison, qui était bénéfique en petite quantité, a été interdit depuis de nombreuses années.

Désolée d'avoir été si longue.
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Écrit par : Barbara / | 03/12/2013

MAIS QUE VAUT CETTE ENQUÊTE ?

> Il serait bon aussi de se demander ce qu'est ce classement, qui en fixe les règles et selon quels critères, qui évalue les résultats et de quelle façon.
Qu'est-ce qui est pris en compte, selon quelle hiérarchie, en fonction de quel modèle ?
J'ai encore en tête cet article passionnant d'un Prix Nobel français sur le classement de Shanghai et qui le démontait avec humour mais de façon implacable, avant de conclure que le classement de Shanghai récompensait avant tout... les universités qui avaient servi de modèle pour établir les critères du classement de Shanghai.

Loin de moi l'idée de sous-entendre qu'il n'y a pas de problème scolaire en France, mais la teneur générale du classement me semble très sujette à caution.
Pour connaître un peu le système finlandais, par exemple, son classement me paraît ahurissant et nullement en phase avec ce qu'en dit l'institution finlandaise elle-même.
Affirmer qu'il y a un gros problème dans l'école française en matière d'inégalité sociale et citer en exemple Shanghai est une gigantesque blague.

En un mot comme en cent, avant de tirer la moindre conclusion sur les raisons du recul français, j'aimerais assez qu'on s'interroge sur la validité de ce classement qui émane de l'OCDE - organisme connu pour se tromper et se contredire aussi souvent que les agences de notation, et pour fonder une bonne partie de ses affirmations ou de ses recommandations sur des bases idéologiques (conformes, il va sans dire, aux règles de la compétitivité libérale).

Avant de m'interroger sur le classement de la France, il va me falloir beaucoup plus qu'une enquête opaque sur les critères et l'objectivité scientifique de laquelle personne dans la presse ne semble s'interroger...
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Écrit par : Christian / | 03/12/2013

DANS LE SUPERIEUR

> Je n'enseigne que depuis sept ans, et dans le supérieur. Je n'ai donc pas une très grande expérience. Si je me hasardais à quelques hypothèses et constats:

1) Mes étudiants ne savent plus s'asseoir, se taire, s'ennuyer un peu parfois. Mes collègues du secondaire me disent qu'ils ont renoncé depuis longtemps à avoir une classe silencieuse.
Il fut un temps où l'on apprenait cela doucement en maternelle pour qu'au primaire les instituteurs puissent faire leur travail.
Que s'est-il passé? Les parents ont-ils changé? La société? Ce qu'on demande aux instits?

2) Beaucoup de mes étudiants ne lisent plus autre chose que quelques lignes sur des écrans. Rares sont ceux capables d'une lecture soutenue d'un texte difficile. Du moins durant les deux premières années de licence.
Presque tous les enseignants de mon université étaient contre le wifi dans toute la fac : la présidence, chaleureusement encouragée par le maire et la région, est passée outre... Maintenant nos étudiants peuvent regarder leurs mails pendant nos cours quand ça commence un peu à les "gonfler".
Pourquoi tenter nos étudiants? Pourquoi ne pas en faire un havre de tranquillité et de concentration? Qu'apporte le wifi dans nos amphis? Mystère...

3) J'enseigne depuis plusieurs années en M2 enseignement (étudiants qui préparent le capes et l'agrégation) : beaucoup d'étudiants sérieux de philosophie qui seraient d'honnêtes enseignants de Terminale ne réussissent pas le CAPES de philo qui ne propose que 50 postes.
En revanche, les proviseurs et directeurs de lycées privés sous contrat laissent des petites annonces catastrophées dans le couloir de la fac, prenant n'importe quel étudiant ayant acquis une L3 de philo (mais le plus souvent un M1) pour vacataire.
Résultat : des étudiants qui n'ont pas le niveau se retrouvent devant les élèves (parfois de lycées prestigieux).
En organisant la rareté, l'éducation nationale recrute du bétail mal payé et corvéable à merci. Et le vacataire, cela peut être quelqu'un de bien qui devrait réussir le CAPES mais qui ne le peut plus une fois qu'il a ses 20 heures de cours par semaine ; ou au contraire quelqu'un à qui une fac a donné sa licence au bout de 5 ou 6 ans, et qui ânonne trois mots sur Descartes. J'imagine que c'est la même chose en maths et en français depuis la 6e.

IL FAUT OSER DIRE ICI QUE L'ENSEIGNEMENT PRIVE SOUS CONTRAT EST ENCORE PLUS TOUCHé QUE L'ENSEIGNEMENT PUBLIC.
Les IPR que j'ai eu l'occasion de rencontrer, conscients du problème, me disent qu'en gros, vu le niveau des élèves, cela suffit largement... Bref, les hauts fonctionnaires de l'éducation nationale pensent que vos enfants, chers lecteurs, ne méritent pas une haute connaissance disciplinaire.
Mais eux mettent leurs enfants devant des agrégés dans les lycées encore préservés.

Pour finir, nous avons l'éducation nationale (et l'enseignement supérieur) que nous méritons : l'autorité de celui qui sait car il a étudié la question a mauvaise presse, à l'heure de wikipedia. Alors si le savoir naît de manière miraculeuse d'un travail collaboratif sur le 2.0, pourquoi former des agrégés ou des titulaires du CAPES? Pourquoi mettre devant les élèves des personnes ayant autorité sur eux non seulement par leur statut d'adulte mais par leur connaissance disciplinaire? Pourquoi s'ennuyer quand il suffit de cliquer?

Pascal disait que le grand malheur de l'homme était qu'il ne pouvait se tenir tranquille sur une chaise : le malheur de notre éducation est que nous ne pensons plus qu'il est supportable de rester assis et de se taire pour écouter la parole de quelqu'un qui a une autorité légitime de par son savoir. Nous ne voulons plus le faire, et nous ne voulons plus l'imposer à nos enfants.

Je terminerais en constatant que l'Eglise a largement emboîté le pas de la "fabrique du crétin" (voir le caté dans l'immense majorité des paroisses, la préparation au baptême des petits enfants, la préparation au mariage).
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Écrit par : Maud / | 03/12/2013

D'UN ENSEIGNANT

> Une simple remarque d'un enseignant:
la baisse des résultats mesurée par PISA a de nombreuses causes,certaines étant internes à l'EN (choix pédagogiques, pilotage, etc ...,), d'autres, et peut-être importantes, sont externes: déstructuration des familles, influence de la culture pub/marketing,...
Si on parlait aussi de cela ?
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Écrit par : Pierrot / | 03/12/2013

DUNE MÈRE D'ETUDIANTS

> Mère de quatre enfants dont trois encore en études supérieures, je pense que la faute en revient au pedagogislme: "c'est à l'élève de construire leur savoir"

Et de plus il faut que les enseignements soient ludiques....on peut enseigner avec les technologies nouvelles innovantes ( le tableau interactif est un outil plus qu'intéressant), mais il faudrait aussi donner l'habitude et le goût du travail et de l'effort!
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Écrit par : Frédérique Lucas / | 04/12/2013

BRAVE NEW WORLD

> Un peu de délire interprétatif paranoïaque (c'est un terme médical) si vous le permettez:

Dans "Le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley, la production d'embryons in vitro délivre cinq catégories de sujets, les Alpha, Beta, Gamma, Delta et Epsilon, cette segmentation de la gamme étant obtenue par la nutrition, et, pour les derniers, l'apport d'alcool.

Dans l'état actuel des connaissances il est plus facile de segmenter par l'enseignement. Production d'Epsilon et de Delta par l'enseignement public, reproduction des classes moyennes par le privé sous contrat, reproduction de l'hyperclasse par les boîtes à bachot et les grands établissement à clientèle internationale, en Suisse par exemple.

Délire? peut-être pas, tout le monde sait très bien comment on pourrait alphabétiser les enfants de banlieue, ce n'est pas plus difficile que pour les paysans d'autrefois. Si on ne le fait pas c'est qu'on ne le veut pas en haut lieu. La méthode de lecture traditionnelle adapte notre cerveau à la nature de notre langue et de notre écriture alphabétique. Elle favorise l'analyse, donc l'esprit de réflexion critique. Pour avoir des consommateurs dociles et des électeurs disciplinés, il fallait bien autre chose.
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Écrit par : Pierre Huet / | 04/12/2013

NATHALIE MONS

> Pour un regard sérieux et non politicien, il vaut mieux lire ce que dit Nathalie Mons, sociologue, spécialiste de PISA et des politiques scolaires :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/12/04122013Article635217369735142172.aspx

Je n'en extrais pas de citation car l'ensemble est riche d'enseignements et surtout permet de sortir des débats stériles sur les moyens, le nombre d'enseignants et les querelles vaines sur les méthodes d'apprentissage.
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Écrit par : Patrick Pique / | 04/12/2013

ADAPTATION

> Adaptation " à la Allègre" au niveau paléolithique :
Pourquoi démontrer, il y a des calculatrices ?

Vous avez dit méthode ? Pourquoi commencer par le calme et le silence de l'écoute et de l'observation, il y a la pulsion, etc..

L'Etre ? Question "ringarde',etc..

D'un psaume ; "Quand sont ruinées les fondations, que peut faire le juste ?"
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Écrit par : Gérald / | 04/12/2013

ENSEIGNER LE FRANçAIS EN LYCEE

> J'acquiesce à tout ce que dit Maud ! J'enseigne le français en lycée dans un coin très rural, en phase de désindustrialisation lourde, sinistré au niveau socio-culturel... J'ai des Secondes, des Premières, des BTS industriels ("culture générale et expression", ouaip !), des latinistes.

À mon sens les problèmes sont moins internes à l'EN que des symptômes du cancer généralisé de la société livrée à la "Machinerie" (image de Bernanos dans les 20 dernières pages du chapitre 6 de La France contre les robots, que j'ai fait étudier à des élèves...). La dispersion mentale est universelle.

De plus, l'époque est anxiogène, désespérée : pourquoi penserais-je que mes élèves doivent trouver important de comprendre les beautés de la Phèdre de Racine, alors qu'ils ne savent même pas pourquoi ils existent, qu'ils n'ont aucune envie de grandir dans le monde qu'on leur dépeint avec les couleurs les plus sombres, et qu'ils se réfugient du coup dans des jours entiers de jeux en ligne du type "Call of Duty / Black Ops" ?

Oui, le primaire crée des lacunes; le collège est un tunnel ou un trou noir pour beaucoup d'élèves évacués par le haut; les lycées pro ne prennent que les meilleurs car la formation y est coûteuse en matériel, donc sur quotas ; au lycée général, l'hétérogénéité est immense, trop d'élèves devraient être ailleurs pour ne pas perdre du temps, de l'espérance et de l'estime de soi. Mais quelles places, quels emplois restent-ils pour les "petites gens", pour les sans qualification, dans une France tertiarisée à mort, où l'idéal semble être de placer chaque employé derrière un PC ?

Pour finir : hier, je suis avec mes classes de Seconde la formation obligatoire de deux heures "Prévention Sida" (sic : tout est devenu slogan ou marque publicitaire) ; eh ben, c'était moins affreux que je le pensais en y allant. La brave infirmière a commencé en parlant sentiments (un petit peu), n'a pas vanté l'homosexualité, s'est réfugiée derrière des cas de gens mariés quand elle a vu combien les jeunes étaient réticents à son ton de gaudriole, fleur bleue au fond, avec dans le coeur l'idée d'un amour unique et pour-toute-la-vie... Sans parler de ceux de culture musulmane, carrément heurtés, puis fermés.

Certes, son approche était globalement sanitaire. J'ai parlé un peu avec elle à la fin. Elle me prétendait que la formation anthropologique de base (qu'est-ce qu'être homme ? femme ? qu'est-ce qu'aimer ? comment fortifier sa volonté ? comment développer la maîtrise de soi, de ses pulsions sexuelles ? comment apprivoiser positivement sa propre fécondité, et comment envisager ainsi l'autre que j'aime ? etc.), était évoquée dans de petites formations au collège, certes insuffisantes, mais bon...

Une perle quand même : évoquant le cas d'une femme se découvrant séropositive à l'occasion de sa grossesse, elle mentionne qu'on lui a proposé l'avortement, comme moyen de "protéger le bébé" ! Elle a parlé trop vite, bien sûr, et s'est sans doute trompée dans ce qu'elle voulait dire, mais ce lapsus m'a paru significatif de la culture abortive et contraceptive ambiante depuis longtemps maintenant. Sans parler du fait que, dans sa présentation, elle ait présenté la pulsion sexuelle comme naturelle donc incontrôlable...

Bref, les enseignants chrétiens savent pourquoi ils bossent, car il y a du boulot ! Pour ma modeste part, je ne fais étudier que des oeuvres sur l'amour sexué de l'homme et de la femme en Première cette année. Je me dis qu'il y a ainsi moyen de faire connaître mieux aux jeunes la grammaire du sentiment amoureux, plus importante que les connaissances techniques sur les lymphocytes CD4 (?), même s'il est nécessaire qu'ils sachent que sida, MST & co. existent et qu'ils doivent donc être prudents...

Peindre la vie en couleurs, réenchanter l'imaginaire, et même "paint the town red (with the blood of Jesus)" (Delirious?, "Paint the town red") !
("Paint the town red" veut dire "faire la bringue", ou "mettre la pagaille", pour reprendre l'idée du pape François...)
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Écrit par : Alex / | 04/12/2013

DELIRIOUS

> La chanson de Delirious? (groupe anglais baptiste de worship rock ayant officié de 1992 à 2009) se trouve là : http://www.youtube.com/watch?v=pvDBzx6M12Q
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Écrit par : Alex / | 04/12/2013

> Aujourd'hui j'etais dans l'avion pour quatre heures, j'ai donc fait ce que je ne fais jamais habituellement : j'ai lu TOUS les quotidiens mis a disposition par Air France.

Je lis dans Le Monde de ce jour l'edito consacre a Pisa : parents, enseignants, politiques, tous coupables de ne rien faire.
Or la solution est la, devant nous : une societe inegalitaire produit une ecole inegalitaire (je ne suis pas certaine que Hong Kong ou la Coree, qui caracolent en tete du classement, soient tres egalitaires). Slogan qui ne mange pas de pain.

Et voila que j'arrive dans le supplement "vivre ensemble", page IV, tribune du sociologue Roger Sue, et j'y lis : "Nous entrons dans une societe de la connaissance qui transforme radicalement les regles du jeu economique et social. Moins une societe de savants qu'une societe plus savante ou chacun peut apporter sa contribution". Fini le temps de l'Encyclopedie et des auteurs savants ecrivant legitimement, du fait de ce savoir, un texte, faisant lui-meme par consequent autorite.

Car la societe est devenue savante, nous sommes savants par le miracle de wikipedia ("le nouveau grand livre de notre univers, apres la Bible et la grande Encyclopedie des Lumieres a aujourd'hui pour nom wikipedia"). Notre intelligence s'est externalisee, 2.0 pense pour nous. Oui, c'est vrai il y a deux ou trois bourdes, mais il n'y a pas que cela : sur wikipedia nous "faisons connaissance" comme notre ministre de la famille nous expliquait il y a peu qu'il y a plusieurs manieres de "faire famille". Utilisant le concept de Sen de "capabilite", Roger Sue nous dit qu'en gros, l'important est de participer a wikipedia : tu participes a wikipedia, donc tu es savant, tu participes au savoir qui est incarne en wikipedia, d'ailleurs ce savoir n'est legitime que parce que tu peux y participer, et non parce que des Bac + 12 l'ont redige apres avoir lu toute la bibliographie sur le theme de l'article.

Roger Sue ne dresse manifestement pas un constat : il l'approuve, il appelle de ses voeux son developpement pour que nous sachions mieux "vivre ensemble".

Si l'elite intellectuelle et professorale du pays abonde dans ce sens, comment voulez-vous qu'un gamin supporte de se taire quelques minutes pour apprendre des regles de grammaire ou un mode operatoire? Un savoir auquel il ne peut pas immediatement collaborer? Et au fond, pourquoi s'ennuyer a le faire si nous sommes desormais une societe savante par le saint wiki?

Je suis amusee et triste de voir qu'un professeur d'universite detruise ainsi ce en quoi il doit croire au fond, sauf a nier completement sa vie de chercheur.

Et j'ouvre alors Le Figaro. Tribune de Luc Ferry page 17 qui explique que si les gamins ne savent pas se tenir tranquilles en classe, c'est qu'ils sont mal eleves par leurs parents. L'enseignant enseigne, instruit. On ne peut pas demander aux instituteurs de pallier le deficit d'autorite des parents et de la societe en general. J'abonde en son sens. "Je ne dis evidemment pas que le systeme educatif francais ne doit pas s'ameliorer, ni chercher a corriger les inegalites, mais il ne pourra le faire qu'en collaboration avec les parents et quand ces derniers auront a nouveau pris la mesure des devoirs qui leur incombent", car les enseignants doivent trop souvent etre des "dompteurs". En effet.

Mais la ou je suis gênée, c'est lorsqu'il declare "jamais le niveau des enseignants n'a ete globalement aussi eleve". Tout est dans le "globalement". C'est vrai des titulaires, faux des vacataires. Mais la gauche comme la droite n'a cesse d'organiser la rarete des titulaires pour mieux avoir du betail sous-payé (voir mon commentaire precedent). Quelle hypocrisie.

Je decide de me detendre en lisant Libé, et je lis page 10 que la Cour de cassation vient de refuser l'annulation du mariage entre une bru et son beau-pere!!! Me J.P. Duhamel a declare : "il s'agit de dispositions datant de 1804, basees sur des motifs de morale qui n'ont plus lieu d'etre aujourd'hui" (vous entendez bien : la prohibition de l'inceste N'A PLUS COURS AUJOURD'HUI). Et la fille de la bru et petite-fille/belle-fille de celui qu'elle appelle "papou" (terme ambigu qui symbolise a lui seul l'inceste) de declarer que "cette situation n'a jamais ete taboue". En effet, et c'est tout le probleme. Et Libe de titrer, béat : "La Cour de cassation fond devant une belle histoire d'amour". Tant d'analyse laisse pantois.

Conclusion : comment voulez-vous qu'il y ait de l'autorite parentale et adulte en general quand la Cour de cassation semble declarer que l'inceste n'est plus tabou, lui qui garantit la succession des generations, la barriere sexuelle infranchissable entre ce qui est temporellement au-dessus et temporellement en-dessous?

Suis-je fatiguee par le vol (et par mon clavier qwerty sans accent), ou tout se tient, cher Patrice ???
Maud


[ PP à Maud - Tout se tient; (Et j'ai semé deux ou trois accents dans votre texte, sur des mots qui s'en portent mieux !) ]

réponse au commentaire

Écrit par : Maud | 05/12/2013

D'UN PROFESSEUR

> Wauquiez met le doigt sur les vrais problèmes et J. Lang reste vague, "quel type de pédagogie?"
J'ai été instituteur,je suis professeur agrégé en eps, j'ai travaillé en entreprise,...j'ai réfléchi et travaillé sur les pbs liés au système scolaire...
Les pédagogies modernes sont inefficaces et inadaptées, surtout les méthodes de lecture... le temps accordé aux apprentissage diminue constamment...L'école éduque, forme les citoyens au lieu d'instruire...

Le collège unique impose aux élèves le même parcours alors que les capacités, les désirs des élèves sont différents.
La transmission des connaissances est abandonnée au profit de la théorie creuse qui consiste à apprendre à apprendre...
Les élèves de milieux défavorisés ne trouvent plus à l'école les connaissances nécessaires à la structuration de leur intelligence...
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Écrit par : kueny / | 06/12/2013

PREFERABLE

> tendre vers le modèle asiatique serait donc la panacée . Et s’il était préférable d’être un cancre heureux plutôt qu’un élève suicidaire, voir un enragé de la compétition?

http://kekkoo.blogspot.fr/2012/03/suicide-des-enfants-japonais-la.html

http://m.youtube.com/watch?v=0o2cf2KgDZQ&sns=tw&desktop_uri=%2Fwatch%3Fv%3D0o2cf2KgDZQ%26sns%3Dtw
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Écrit par : Béber le cancre / | 09/12/2013

SYLLABIQUE

> J'ai eu la chance de pouvoir inscrire mes enfants dans une école (privée sous contrat d'association) où la lecture est enseignée par la méthode syllabique pure.

Résultat des courses (pour mon aîné, la cadette étant encore en maternelle) : en fin de CP, lecture courante…et nous n'avons même pas eu besoin de "passer" par derrière. Alors que pour les parents que nous connaissons, obligés de subir la méthode semi-globale, c'est la galère...

Pour ne pas lui créer d'ennuis (officiellement, on ne peut employer la méthode syllabique que pour les élèves dyslexiques), je ne donnerai ni son nom, ni sa localisation...
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Écrit par : Feld / | 10/12/2013

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