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24/07/2013

Le document d'Aparecida (2)

Le texte qui donne les perspectives du pape François :


Pour un autre modèle économique

<< La mondialisation est un phénomène complexe qui a différentes dimensions (économiques, culturelles, relationnelles etc.). [...] Malheureusement, c’est sa dimension économique qui donne et conditionne les autres dimensions de la vie humaine, qui a plus d’extension et de succès. Dans la mondialisation, la dynamique du marché rend, facilement, absolue l’efficacité et la productivité, comme valeurs régissant toutes les relations humaines. Cet aspect singulier fait de la mondialisation un processus générateur d’innombrables iniquités et injustices. Actuellement, elle n’est pas capable de comprendre et de réagir en fonction de valeurs objectives qui sont au-delà du marché, et qui constituent le plus important de la vie humaine : la vérité, la justice, l’amour et plus spécialement la dignité et les droits de tous, même de ceux qui vivent à l’écart du marché lui-même... >>

<< Poussée par une tendance qui privilégie le pur profit et stimule la concurrence, la mondialisation suit une dynamique de concentration du pouvoir et de la richesse aux mains de quelques uns. Pouvoir et richesse, non seulement de ressources physiques et monétaires, mais surtout de l’information et des ressources humaines, ce qui a pour conséquence l’exclusion de tous ceux qui ne sont pas suffisamment préparés et informés, augmentant ainsi les inégalités qui caractérisent tristement notre continent et qui maintiennent dans la pauvreté une multitude de personnes. La pauvreté aujourd’hui est celle de la connaissance, de l’usage et de l’accès aux nouvelles technologies. À cause de cela, il est nécessaire que les chefs d’entreprises assument leur responsabilité en créant davantage de sources de travail et d’investissement pour vaincre cette nouvelle pauvreté. .. >>

<< Il ne faut pas nier cependant l’importance que prend cette tendance. Elle occasionne la possibilité de créer de petites et moyennes entreprises qui favorisent le dynamisme d’une économie d’exportation, créant des services collatéraux ou des lieux spécifiques du marché interne. Cependant, leur fragilité économique, financière et leur faiblesse les rendent extrêmement vulnérables devant les taux d’intérêt, le risque dans les échanges bancaires, les coûts provisionnels et les variations de prix des matières premières. La faiblesse de ces entreprises est liée à la précarité de l’emploi qu’elles peuvent offrir. Sans une politique de protection spécifique des États, on encourt le risque de voir les économies à échelle des grands continents s’imposer comme l’unique forme du dynamisme économique.

Les institutions financières et les entreprises transnationales se renforcent, au point de subordonner les économies locales, surtout en affaiblissant les États qui paraissent chaque fois moins capables de mettre en avant des projets de développement au service de leurs populations, spécialement quant il s’agit d’investissements à long terme et sans retour immédiat. Les industries d’extraction internationales et l’agro-industrie, très souvent, ne respectent pas les droits économiques, sociaux, culturels et l’environnement des populations locales. Elles n’assument pas leurs responsabilités. Très fréquemment, on subordonne la préservation de la nature au développement économique, portant ainsi préjudice à la biodiversité, épuisant les réserves d’eau et d’autres ressources naturelles, contaminant l’air et provoquant un changement de climat. Les possibles et éventuels problèmes de la production des agro-combustibles doivent être étudiés de telle sorte que doit prévaloir toujours la valeur de la personne humaine et ses besoins de survie. L’Amérique latine possède les réserves d’eau les plus abondantes de la planète, en même temps que de grandes extensions de forêts qui sont les poumons de l’humanité. Elle rend ainsi des services à l’environnement qui ne sont pas reconnus économiquement. La région est menacée par le réchauffement de la terre et les changements climatiques provoqués principalement par le style de vie des pays industriels... >>

<< La mondialisation a occasionné assez souvent la signature de traités de libre échange entre pays aux économies asymétriques qui ne bénéficient pas toujours aux pays les plus pauvres. Souvent, de façon démesurée, on fait pression sur les pays de la région en matière de propriété intellectuelle, au point de se réserver tous droits sur la vie dans ses différentes manifestations. De plus, l’utilisation des organismes génétiquement modifiés montre bien que la mondialisation ne contribue pas toujours au combat contre la faim et à un développement rural durable... >>

<< Bien que l’on ait beaucoup progressé pour le contrôle de l’inflation et de la stabilité macro-économique des pays de la région, de nombreux gouvernements se trouvent sévèrement limités pour financer leur budget à cause des taux élevés de la dette externe et interne, alors qu’ils n’ont pas de systèmes tributaires vraiment efficients, progressifs et équitables. .. >>

<< L’actuelle concentration de rentes et de richesses est due principalement au mécanisme du système financier. La liberté concédée aux investissements financiers favorise la spéculation du capital qui ne pousse pas à investir dans des productions à long terme, mais qui cherche plutôt le profit immédiat. Cependant, selon la Doctrine sociale de l’Église : '' [...] Le développement ne peut être réduit à un simple processus d’accumulation des biens et des services. Au contraire, la pure accumulation, même si elle a pour même objet le bien commun, n’est pas une condition suffisante pour obtenir un vrai bonheur...'' L’entreprise est appelée à prêter une contribution plus importante à la société, en assumant ladite responsabilité sociale. >>

<< La pauvreté dans le monde rural est aggravée par le fait de ne pas avoir accès à la propriété des terres. Cependant, il y a d’immenses propriétés aux mains de quelques-uns. Dans certains pays, cette situation a poussé la population à demander une réforme agraire tenant compte des difficultés occasionnées par les traités de libre échange, la manipulation de la drogue et autres facteurs... >>

<< Après une époque d’affaiblissement des États, à cause de l’application d’ajustements structurels en matière d’économie, recommandés par des organismes financiers internationaux, on peut apprécier, actuellement, un effort des États pour définir et appliquer des politiques publiques dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la sécurité alimentaire, des prévisions sociales, de l’accès à la terre et au logement, une promotion efficace de l’économie pour la création d’emplois et de lois qui favorisent les organisations solidaires. Tout cela reflète qu’il ne peut y avoir de véritable démocratie stable sans justice sociale, sans réelle répartition des pouvoirs et sans la vigilance de l’État de droit... >>

<< Certains parlements et congrès législatifs, approuvent des lois injustes passant outre aux droits humains et à la volonté populaire, précisément parce qu’ils ne sont pas proches de ceux qu’ils représentent et qu’ils ne savent ni écouter, ni dialoguer avec leurs concitoyens, mais aussi par ignorance, par faute d’accompagnement et parce que beaucoup de citoyens abdiquent devant leur devoir de participer à la vie publique. .. >>

<< Nous encourageons les employeurs qui dirigent les grandes et moyennes entreprises, les petits patrons, les responsables économiques de la gestion productive et commerciale, tant dans le monde privé que dans le monde communautaire, à être des créateurs de richesses dans nos nations : qu’ils s’efforcent de créer un emploi digne, de faciliter la démocratie, de promouvoir le désir d’une société juste et d’un vivre ensemble citoyen, fait de tranquillité et de paix. Également, nous encourageons ceux qui n’investissent pas leur capitaux dans des actions spéculatives, mais qui créent des sources de travail, qui se préoccupent des travailleurs, qui les considèrent, eux et leurs familles, comme la meilleure richesse de l’entreprise ; ceux qui vivent modestement pour avoir fait, comme chrétiens, de l’austérité une valeur inestimable ; ceux qui collaborent avec les gouvernants en vue du respect et du succès du bien commun et qui donnent dans les oeuvres de solidarité et de miséricorde. >>

<< Travailler au bien commun mondial, c’est promouvoir une juste régulation de l’économie, des finances et du commerce international. Il est urgent de continuer à remettre la dette externe, afin de favoriser les investissements au bénéfice du développement et de la dépense sociale ; de prévoir des régulations pour prévenir et contrôler les mouvements spéculatifs des capitaux, afin de promouvoir un commerce juste et une diminution des barrières protectionnistes des puissants, pour assurer des prix convenables aux matières premières, que produisent les pays appauvris. Ainsi on établira des normes justes pour attirer et réguler les investissements et les services, entre autres. >>

Biodiversité, écologie, Amazonie, Antarctique, réchauffement 

<< L’Amérique Latine est le pays qui compte la plus grande biodiversité de la planète et une riche diversité sociale représentée par ses peuples et ses cultures. Ceux-ci possèdent un grand patrimoine de connaissances traditionnelles qui permet un usage supportable des ressources naturelles, ainsi que de valorisation des plantes et autres organismes vivants, dont la plupart forment la base de leur économie. De telles connaissances font actuellement l’objet d’appropriations intellectuelles illicites patentées par des industries pharmaceutiques et de biogénétique, entraînant la précarisation des agriculteurs et de leurs familles dont la survie dépend de ces ressources... >>

<< Quant aux décisions concernant les ressources de la biodiversité et de la nature, les populations traditionnelles en ont été pratiquement exclues. La nature a été, et continue d’être agressée. La terre a été victime de prédateurs ; les eaux ont été traitées comme si elles étaient une marchandise négociable par des entreprises en plus d’avoir été transformée en un bien que se disputent les grandes puissances. Un exemple très important, c’est l’Amazonie.... Dans son discours aux jeunes, dans le stade de Pacaembu, à Sao Paulo, Le pape Benoît XVI a attiré leur attention sur la “dévastation de l’environnement en Amazonie et les menaces contre la dignité humaine de ses peuples” et il a demandé aux jeunes “un plus grand engagement dans les divers domaines d’action”. La croissante agression de l’environnement peut servir de prétexte pour proposer une internationalisation de l’Amazonie, qui ne servirait que les intérêts économiques des corporations transnationales. [...] Les populations traditionnelles de la région veulent que leurs territoires soient reconnus et légalisés. .. >>

<< De plus, nous constatons le recul des glaces dans le monde entier: le dégel dans l’Arctique, dont l’impact se voit dans la flore et la faune de cet écosystème; de même, le réchauffement global se fait sentir dans l’assourdissant crépitement des blocs de glace de l’Antarctique qui réduit la couverture glaciale du Continent et qui régule le climat du monde. Il y a vingt ans, Jean-Paul II, depuis les confins de l’Amérique, a signalé prophétiquement : ''Depuis le Cône Sud du continent américain et face aux espaces illimités de l’Antarctique, je lance un appel à tous les responsables de notre planète pour protéger et conserver la nature créée par Dieu ; ne permettons pas que notre terre soit de plus en plus une terre dégradée et dégradante...'' >>

Peuples indigènes et afro‐américains dans l’Église

<< Les indigènes et les Afro-américains émergent actuellement dans la société et dans l’Église. C’est un kairós pour approfondir la rencontre de l’Église avec ces secteurs humains qui réclament la pleine reconnaissance de leurs droits individuels et collectifs, la prise en compte de leur “catholicité” avec leur cosmovision, leurs valeurs et leurs identités particulières, pour vivre une nouvelle Pentecôte ecclésiale...L’histoire des Afro-américains a été traversée par l’exclusion sociale, économique, politique et surtout raciale, dans laquelle l’identité ethnique est un facteur de subordination sociale. Actuellement, ils sont victimes de discrimination au niveau de l’insertion dans le travail, de la qualité et des contenus de la formation scolaire, des relations quotidiennes et, en plus, certains processus occultent systématiquement leurs valeurs, leur histoire, leur culture et leurs expressions religieuses. Dans certains cas, demeure une mentalité et un regard de moindre respect envers les indigènes et les afro-américains. Cela signifie que, décoloniser les mentalités, la connaissance, récupérer la mémoire historique, fortifier des espaces et des relations interculturelles, sont des conditions pour l’affirmation de la pleine citoyenneté de ces peuples... >>

Destination universelle des biens, écologie

<< Avec les indigènes d’Amérique, nous louons le Seigneur qui créa l’univers, comme espace pour la vie et la coexistence de tous ses fils et filles, et qui nous les laissa comme signe de sa bonté et de sa beauté. La création, aussi, manifeste l’amour providentiel de Dieu. Il nous l’a donnée, pour que nous en prenions soin et la transformions en source de vie pour tous. Bien qu’aujourd’hui, il y ait en général, une plus grande considération de la nature, nous percevons clairement de combien de façons l’homme menace et détruit son habitat. “Notre soeur la terre mère” est notre maison commune et le lieu d’alliance de Dieu avec tous les êtres humains et avec toute la création. Négliger les relations mutuelles, et l’équilibre que Dieu même a établi entre les réalités créées, est une offense au Créateur, un attentat contre la biodiversité et, en définitif, contre la vie. Le disciple missionnaire, à qui Dieu a confié la création, doit la contempler, en prendre soin, et l’utiliser en respectant toujours l’ordre que lui a donné le Créateur... >>

<< La meilleure façon de respecter la nature est de promouvoir une écologie humaine ouverte à la transcendance qui, en respectant la personne et la famille, l’environnement et les grandes villes, suit l’indication paulinienne de récapituler toutes choses dans le Christ et de louer le Père avec Lui. (Cf. Cor. 3, 21-23). Le Seigneur a donné la terre pour tous, pour toutes les générations présentes et futures. La destination universelle des biens exige une solidarité avec la génération présente et future. Puisque les ressources sont chaque fois plus limitées, leur usage doit être calculé selon un principe de justice distributive en respectant le développement durable... >>

<< En Amérique Latine et dans les Caraïbes, on est en train de prendre conscience de la nature comme d’un héritage gratuit que nous recevons pour le protéger, comme un espace précieux de la convivialité humaine et comme une responsabilité de protection de la part du pouvoir de l’homme pour le bien de tous. Cet héritage se manifeste souvent fragile et sans défense devant les pouvoirs économiques et technologiques. Pour cela, comme prophètes de la vie, nous voulons faire en sorte que dans les interventions sur les ressources naturelles, ne prédominent pas les intérêts de groupes économiques qui détruisent irrationnellement les sources de la vie, en préjudice de nations entières et de l’humanité elle-même. Les générations qui nous succèderont ont le droit de recevoir un monde habitable et non une planète à l’air contaminé. Heureusement, dans certaines écoles catholiques, on a commencé à introduire dans les disciplines une éducation à la responsabilité écologique.

L’Église remercie tous ceux qui s’occupent de la défense de la vie et du milieu naturel. Il faut donner une importance particulière à la plus grande destruction en cours de l’écologie humaine. L’Église est proche des paysans, qui avec un amour généreux, travaillent durement la terre pour tirer, parfois dans des conditions très difficiles, le soutien alimentaire à leurs familles et pour apporter à tous les fruits de la terre. Elle valorise spécialement les indigènes pour leur respect de la nature et leur amour à la terre mère comme source d’aliment, maison commune et autel du partage humain.

La richesse naturelle d’Amérique Latine et des Caraïbes est victime aujourd’hui d’une exploitation irrationnelle qui laisse un sillage de dilapidation, et même de mort, pour notre région. Dans tout ce processus, l’actuel modèle économique a une énorme responsabilité car il privilégie le désir démesuré pour la richesse, faisant fi de la vie des personnes et des peuples, et du respect rationnel de la nature. L'activité prédatrice et égoïste met en cause la responsabilité morale de ceux qui la pratiquent parce qu’elle met en danger la vie de millions de personnes et particulièrement l’habitat des paysans et des indigènes qui sont expulsés vers des terres en pente et vers les grandes villes où ils vivent entassés dans des banlieues de misère. Notre région a besoin de progresser dans son développement agro-industriel pour valoriser les richesses de ses terres et ses capacités humaines au service du bien commun, mais nous ne pouvons pas éviter de mentionner les problèmes que cause une industrialisation sauvage et non contrôlée de nos villes et de la campagne et qui pollue le milieu naturel, par toutes sortes de déchets organiques et chimiques. Il faut également être très vigilant, face aux industries extractives de ressources minières qui lorsqu’elles ne s’efforcent pas de contrôler et de limiter leurs effets destructeurs sur le milieu naturel environnant, provoquent l’élimination des forêts, la pollution de l’eau et convertissent les zones exploitées en immenses déserts.

Devant cette situation, nous exprimons quelques propositions et quelques orientations :

- Evangéliser nos peuples pour découvrir le don de la création, en sachant la contempler et la protéger comme étant la maison de tous les êtres vivants, et la matrice de la vie de la planète, afin d’exercer d’une façon responsable la maîtrise humaine sur la terre et sur les ressources pour qu’elle puisse donner tous ses fruits dans leur destination universelle, en éduquant à un style de vie de sobriété et d’austérité solidaires.

- Approfondir la présence pastorale dans les quartiers populaires les plus fragiles et les plus menacés par le développement prédateur et les appuyer dans leurs efforts pour obtenir une distribution équitable de la terre, de l’eau et des espaces urbains.

- Chercher un modèle de développement alternati, intégral et solidaire, basé sur une éthique qui inclut la responsabilité pour une authentique écologie naturelle et humaine qui s’appuie sur l’évangile de justice, sur la solidarité et sur la destinée universelle des biens et qui dépasse la logique utilitariste et individualiste qui ne se soumet pas à des critères éthiques, les pouvoirs économiques et technologiques. Pour autant, encourager nos paysans pour qu’ils s’organisent de telle manière qu’ils puissent obtenir leur juste demande.

- Engager nos efforts dans la promulgation de politiques publiques et de participations citoyennes qui garantissent la protection, la conservation et la restauration de la nature.

- Déterminer des mesures de conseil et de contrôle social sur l’application dans les pays des critères environnementaux internationaux.

- Créer une prise de conscience dans les Amériques sur l’importance de l’Amazonie pour toute l’humanité. Établir entre les Églises locales des divers pays sud-américains qui sont dans le bassin de l’Amazonie, une pastorale d’ensemble avec des priorités différenciées pour créer un modèle de développement qui privilégie les pauvres et serve le bien commun. Appuyer, avec les ressources humaines et financières nécessaires, l’Église qui vit en Amazonie pour qu’elle continue à proclamer l’évangile de la vie, et qu’elle développe son travail pastoral, dans la formation de laïcs et de prêtres, à travers des séminaires, des cours, des échanges, des visites aux communautés et du matériel éducatif. >>

Nous devons renforcer dans notre Église quatre axes :

a) L’expérience religieuse. Dans notre Église, nous devons offrir à tous nos fidèles une “rencontre personnelle avec Jésus-Christ”, une expérience religieuse profonde et intense, une annonce kérygmatique avec le témoignage personnel des évangélisateurs, qui conduise à une conversion personnelle et à un changement de vie intégrale.

b) L’expérience communautaire. Nos fidèles cherchent des communautés chrétiennes où ils puissent être accueillis fraternellement, se sentent valorisés, et soient inclus de façon visible et ecclésiale. Il est nécessaire que nos fidèles se sentent réellement membres d’une communauté ecclésiale, et coresponsables dans son développement. Cela permettra un plus grand engagement et un don de soi dans et pour l’Église.

c) La formation biblico-doctrinale. Joint à une forte expérience religieuse, et à une remarquable expérience communautaire, nos fidèles ont besoin d’approfondir la connaissance de la Parole de Dieu et les contenus de la foi, puisque c’est l’unique façon de mûrir leur expérience religieuse. Sur ce chemin nettement marqué par une expérience croissante et communautaire, la formation doctrinale ne s’expérimente pas comme une connaissance théorique et froide, mais comme un outil fondamental et nécessaire pour la croissance spirituelle, personnelle et communautaire.

d) L’engagement missionnaire de toute la communauté. Celle-ci va à la rencontre de ceux qui sont loin, elle s’intéresse à leur situation afin de leur redonner goût à l’Église et les inviter à revenir vers elle.

 << En assumant, à nouveaux frais, l'option pour les pauvres, nous soulignons que tout processus évangélisateur implique la promotion humaine et la libération authentique“sans laquelle il est impossible d’instaurer un ordre juste dans la société”. Nous comprenons, de plus, que la vraie promotion humaine ne peut se réduire à des aspects particuliers. “Elle doit être intégrale, c’est-à-dire qu’elle doit faire grandir tous les hommes et tout l’homme” à partir de la vie nouvelle dans le Christ qui transforme la personne, en sorte qu’il la rend sujette de son propre développement. Pour l’Église, le service de la charité, de la même manière que l’annonce de la Parole et la célébration des sacrements ”est l’expression même de son identité, à laquelle elle ne peut renoncer”... >>


Choisis pour montrer à des catholiques français (parfois enclins à réduire la religion à une morale individuelle) ce que pense réellement l'Eglise, ces passages ne sont que des extraits. La lecture de l'intégralité du document –  qui traite de beaucoup d'autres choses – est indispensable.