Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/06/2013

Le libéralisme n'est pas l'avenir des retraites

Intéressantes observations de Franz :

 


<< Le système par répartition tel qu'il a été conçu ne fonctionne qu'avec de la croissance. Or nous ne reverrons jamais la croissance nécessaire, la faute au coût de l'énergie.

Le système des fonds de pensions ne peut être sûr qu'avec une économie saine, or notre économie actuelle ne repose plus sur aucune base concrète : illusion de croissance basée sur des cours de bourse qui ne tiennent que grâce à l'argent frais, apporté par les planches à billets nationales, qu'il faut bien placer quelque part, et qui va malheureusement non pas dans les entreprises mais dans le monde de la finance.

Ne vivront vieux que ceux qui auront une bonne santé ou qui auront les moyens de se la payer, c'est à dire de moins en moins de personnes. Au jour d'aujourd'hui, il vaut donc mieux prier pour garder la santé le plus longtemps possible, et avoir un jardin potager. >>

 

 

 

Commentaires

DEMOGRAPHIE

> D'accord avec la conclusion mais une remarque sur les attendus
Le prix de l'énergie - très probablement - ne montera pas au-dessus de la valeur de prod (+ bénéfice) du pétrole de schiste.
Les US ont déjà diminué leurs importation annuelles de 1 000 000 de barils / An ce qui soulage d'autant le marché . Les découvertes et les capacités de prod sont en augmentation partout.
En revanche la variable de croissance la plus importante est la démographie; et là c'est la bérézina partout: par ex un article récent informait d'une chute brutale des naissances en Iran
Ce qui fait que finalement le raisonnement est bon : la croissance c'est fini. Le système de répartition est mort.
______

Écrit par : stevenson / | 19/06/2013

NI L'UN NI L'AUTRE

> de la croissance et une bonne natalité
il n'y a ni l'un ni l'autre.
Tout le monde court après la première mais crache sur la seconde comme si une politique en faveur des naissances était une chose déshonorante pour la femme (la femme tout court, l'homme est apparemment un simple reproducteur)
______

Écrit par : E Levavasseur / | 19/06/2013

UNE IDEE

> vous savez ce que je pressens ?
on va nous proposer cette solution là :
on va faire travailler et cotiser les pays en voie de développement pour les retraités du monde développé.
Simple : je crée une entreprise chez toi donc je te donne du travail.
En échange je te paie moins, le différentiel paie les retraites du pays d'origine de l'entreprise.
______

Écrit par : E Levavasseur / | 19/06/2013

AILLEURS

> Sauf que pour cela, il faudrait qu'il y ait de la natalité ailleurs, or il n'y en a plus que dans l'Afrique sub-saharienne. En Inde, la natalité est sous les 2,7 enfants par femme et en chute constante, avec la transition démographique déjà achevée dans les régions les moins pauvres et, comme en Chine, un avortement sélectif en faveur des garçons qui va rapidement accélérer le problème. En Amérique du Sud, la moyenne passe sous les 2,1 : la fécondité brésilienne est déjà inférieure à la fécondité française. La Russie ne décolle pas du 1,5, Taiwan est à 0,9, la Chine, d'après Demographic Research, ne dépasse pas 1,4 depuis au moins dix ans, avec des "pointes" dans les régions les plus riches (entre 0,6 et 0,9 pour Shanghai, Macao, Hong Kong...), et on pourrait continuer longtemps comme ça. A noter que, depuis la crise, la fécondité américaine est également en chute libre, elle est passée de 2,12 en 2007 à moins de 1,9 en 2011. Bref, il n'y a plus de bébé (presque) nulle part, et le principale trou noir de ce point de vue, c'est l'Asie (avec en plus des pays anciennement émergents la catastrophe démographique des pays anciennement industrialisés : 1,3 en Corée du Sud et au Japon).
Pour prendre l'exemple de la Chine, une étude passionnante :
http://www.demographic-research.org/volumes/vol25/26/25-26.pdf
______

Écrit par : Christian / | 19/06/2013

Bonjour à tous,

> Je ne souscris qu'à moitié aux propos malthusiens, plutôt que réalistes, de Franz sur l'avenir de la répartition et le destin des retraités.
Deux paramètres me semblent passés sous silence :
- Le racket "légal" opéré par les établissements financiers, à la source du mythe selon lequel "on n'a plus les moyens", etc. Soit une stratégie du Capital visant à déposséder les peuples de leurs droits sociaux.
- L'accumulation depuis 150 ans de gains de productivité faramineux, lesquels sont le propre de l'économie moderne, et pour ainsi dire la définissent comme un mouvement irrésistible vers une société moins laborieuse ; aux antipodes du sarkozysme primaire avec sa "valeur travail" ultra réac (le travail n'est PAS une valeur mais une malédiction, vécue comme telle par la plupart ; la seule valeur du travail, c'est le travail BIEN FAIT, dignité de l'homme). Jamais le monde n'a tant produit et cependant on trime plus que le bœuf attelé à sa charrue médiévale... y a comme qui dirait un noyau dans le potage ! On est asservis par une minorité de profiteurs... mais les "esclaves" ne veulent pas le savoir, qui préfèrent gober le mensonge médiatique de ladite globalisation avec ses prétendues fatalités antisociales.

Je recommande cette vidéo de l'excellent - et corrosif - Franck Lepage...
http://www.youtube.com/watch?v=pC6YNSiKO4I

Convaincant, non ?
______

Écrit par : Guit'z / | 19/06/2013

UN FAUX DEBAT

> L'opposition système par répartition / capitalisation posée ainsi est un faux débat. En effet, dans les deux cas, on distribue les richesses produites par les actifs aux retraités. Pour s'en convaincre, imaginez que personne n'ait d'enfant pendant une génération. Alors les cotisants au système par capitalisation arrivent à la retraite riche d'un magot aussi virtuel que les retraites par répartition, car avec leur argent ils ne pourront rien acheter du tout vu que plus rien ne sera produit !
______

Écrit par : ludovic / | 19/06/2013

ILS EXTERNALISENT

> Eric Levavasseur à presque deviné: il paraît que l'Allemagne "externalise des maison de retraite en Europe de l'Est, autrement dit, déporte les vieux là ou c'est moins cher!.
Sur le fond des retraites et de la protection sociale en générale, une lourde erreur a été d'en faire porter le poids sur le seul travail salarié ou artisanal (cotisations des salariés et des employeurs) , ce qui fait que sauf CSG, récente et relativement faible, les profits financiers n'y participent pas!
______

Écrit par : Pierre Huet / | 19/06/2013

@ Stevenson

> Oui, mais, comme cela a déjé été signalé par PP, l'exploitation du gaz de schiste est dévoreuse d'énergie et les nuisances considérables peuvent finir par provoquer un rejet par les populations concernées.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 19/06/2013

PRIME AU DUMPING SOCIAL

> Un autre aspect aggravant du système français de financement par le travail: c'est une véritable prime à l'importation de produits dont la production ne supporte pas ces coûts.
Il y avait bien eu un projet de glissement du financement vers une "TVA" sociale, c'était une très bonne idée mais elle a fait l'objet d'un tollé démagogique. Dommage!
______

Écrit par : Pierre Huet / | 20/06/2013

Les commentaires sont fermés.