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22/05/2013

A droite aussi il y a une "culture de mort"

Réflexions sur le suicidé de Notre-Dame :

  


Vos commentaires (note d'hier) vont à peu près tous dans le même sens : le geste de Dominique Venner ne relève ni d'une défense des valeurs ni d'une volonté révolutionnaire, mais du nihilisme. A droite aussi il y a une « culture de mort ». Les milieux de la droite catholique se débarrassent du problème en disant : « ce sont des néo-païens, critiques envers l'Eglise » ; mais il faut aller plus loin dans la réflexion.

Que veut dire « néo-païens » ? Un paganisme ne peut pas être « néo » : on ne se fabrique pas un paganisme individuel et portatif. Les paganismes sont le produit d'une société. Il y eut les paganismes de clan, aux âges préhistoriques : et les paganismes des chasseurs-cueilleurs n'étaient pas les mêmes que ceux des agriculteurs du néolithique. Il y eut les paganismes des cités antiques, très complexes, avec le cheminement souterrain des cultes à mystères, complément dialectique des cultes des divinités poliades. Il y eut les reconstructions-épurations des philosophes. Il y eut Rome, des dieux rustiques du Latium au cosmopolitisme des religions de l'Empire. Il y eut la très longue confrontation du christianisme et de tous ces héritages : ce ne fut pas « l'éradication du paganisme » inventée au XIXe siècle par des historiens-polémistes, mais un ensemble de processus beaucoup plus complexes, la foi au Christ transformant des attitudes de l'intérieur : aussi bien les attitudes d'intellectuels qui mesuraient le vide des religions officielles, que les attitudes de paysans qui avaient besoin de retrouver dans le christianisme quotidien quelque chose de leurs besoins profonds... Ces processus furent beaucoup plus aléatoires, et plus positifs, que ne l'ont affirmé les Gibbon et les Michelet qui servirent de lares aux cathophobes du XXe siècle.

S'il y a un « paganisme » à notre époque, il est lui aussi (à son tour) le produit de la société. Nous l'avons donc sous les yeux. C'est le matérialisme mercantile, comme disait Jean-Paul II. On a les religiosités que l'on mérite...

Le matérialisme mercantile est le produit du productivisme industriel, horizon totalitaire de notre temps. Il fonctionne comme une religiosité, c'est-à-dire une explication globale de la vie, à ceci près qu'il la rabat entièrement sur la consommation de biens matériels et l'égotisme hyper-individualiste. En ce sens, la revendication LGBT – comme toutes les revendications hyper-individualistes – fait partie de cette religiosité, et l'on comprend mieux pourquoi ses fidèles sont d'une telle violence à l'encontre du christianisme : c'est bien d'une guerre de religions qu'il s'agit.

Et que devient Dominique Venner dans ce paysage ? Lui et ses amis ont tenté de bâtir une alternative antichrétienne à la lutte du christianisme et du matérialisme mercantile ; position purement théorique, puisque dans un conflit de cette ampleur il ne peut pas y avoir de troisième terme. Et position stérile, si le fond de la pensée des « néo-païens » est de quitter la scène comme de grands retentissants, faute d'avoir pu s'insérer dans le rapport de forces.

La « dramatique » [1] de l'histoire n'oppose pas, comme le croient les amis de Dominique Venner, les agents de « l'universalisme » (Eglise, immigration, gauche) et les militants de « la mémoire des origines ». Elle oppose ceux qui nient la vocation plénière de l'homme à ceux qui veulent lui ouvrir un chemin dans l'avenir. Ces derniers sont les chrétiens, qui sont en train de se réveiller et de réaliser qu'ils sont, eux, les témoins de la vraie mémoire des origines : la révélation divine, à l'oeuvre depuis des millénaires et qui sera toujours demain au travail. Nous sommes les hommes de l'en-avant et de l'en-haut. La nostalgie est l'un des noms de la culture de mort. [2]


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[1] Lire l'oeuvre magistrale de Hans-Urs von Balthasar, La dramatique divine.

[2] Surtout la nostalgie d'origines partiellement amputées et réinventées : comme dans les travaux - remarquablement écrits - de Dominique Venner.

 

Commentaires

DESESPERANCE

> Je crois que le drame de cet homme, c'était la désespérance. Voyant le monde tel qu'il est et persuadé que la vie ne dure que l'espace de notre vie terrestre, il a été submergé par la tristesse et le découragement que Satan tâche d'instiller en chaque homme.
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Écrit par : Barbara / | 22/05/2013

CULTE IMPERIAL

> John Scheid, dans son dernier livre, a une analyse éclairante de l'attitude de Constantin vis-à-vis de la religion romaine : l'empereur tolère, certes, les rites, les cérémonies et les cultes païens; mais en même temps, il se refuse à y participer. Cette défection de l'empereur devait conduire inéluctablement au dépérissement et à la mort du paganisme romain.
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Écrit par : Blaise / | 22/05/2013

CONTRADICTION

> Noter aussi la flagrante contradiction d'un homme qui dit ne pas vouloir être "esclave de sa vie" et dénie aux homosexuels le droit de fabriquer la vie. Eux aussi devraient être considérés comme de grands résistants au christianisme amollissant, si Venner et ses amis étaient cohérents.
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Écrit par : JG / | 22/05/2013

ROSENBERG ?

> C'est cette naïveté enfantine qui m'a toujours stupéfié : comment peut-il croire à une telle mystique à la Tintin ? civilisations disparues, guerriers musclés...
Et la faute de raisonnement : comment peut-on se dire mystique et non-croyant ?
voir de la grandeur dans le néant ?
Il y a dans tout cet ensemble un côté Alfred Rosenberg, et qu'on ne me dise pas que c'est exagéré.
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Écrit par : E Levavasseur / | 22/05/2013

INSPIRATION

> Le geste désespéré de Dominique Venner, plus ou moins en lien avec les lois détruisant la famille*, n’est pas, à mes yeux, celui du « samouraï » à béret rouge ou vert que les facteurs et fauteurs de troubles de l’extrême droite, à l’unisson d’un certain nombre de médias, s’efforcent de nous vendre. C’est à l’évidence la soumission d’un grand dépressif, incapable de voir le Christ à l’œuvre dans le monde, à une inspiration maléfique. « Ne nous laisse pas succomber à la tentation », disent encore certains des intégristes qui fricotent avec cette droite païenne. Tandis qu’ils succombent, la Terre tourne… et nous continuons de prier pour leurs âmes envahies par le poison.
Aussi, n’ayons pas peur de tous ceux qui travaillent du chapeau, à droite comme à gauche, dans le sillage du grand mouvement d’opposition à la loi Taubira. Plus que jamais, les manifestants du 26 mai doivent bannir toute crainte et épouser la culture de vie, endosser l’esprit d’amour et d’espérance qui inspiraient le bienheureux Jean-Paul II.
Comme le déclarait hier Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita : « La culture de la toute-puissance, brutale, qui prétend affranchir l’homme des limites que constituent le corps (y compris l’altérité sexuelle), le temps et la mort, devra faire place à la culture de la vulnérabilité, paisible, qui place l’être humain le plus fragile — c’est-à-dire potentiellement chacun de nous — au cœur de la société. » ( http://www.alliancevita.org/2013/05/une-annee-de-resistance-qui-marque-le-debut-dun-grand-reveil/ ).

* « Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire » aurait écrit Dominique Venner dans une lettre d’adieu.
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Écrit par : Denis / | 22/05/2013

PRAXIS

> Un peu à coté, mais là il s'agit vraiment de cœur. Je ne sais où le mettre mais l'amour du bien et sa praxis vont largement au-delà du "club" !
http://fr.radiovaticana.va/print_page.asp?c=694436
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Écrit par : Gérald / | 22/05/2013

JAPON

> Si on veut essayer de comprendre la démarche intellectuelle qui semble avoir été celle de Dominique Venner, il me parait utile de (re)lire l'ouvrage magistral de Maurice Pinguet "La mort volontaire au Japon", Gallimard, Tell, Paris, 1991, p.392, qui étudie, avec une érudition plus que remarquable, les suicides dans la société japonaise, dans un dense et riche va-et-vient aux sources classiques et contemporaines, littéraires et cinématographiques, des deux cultures nippones et occidentales.
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Écrit par : Albert E. / | 22/05/2013

DRIEU

> Je me souviens du livre d'un ami de Dominique Venner : "Drieu parmi nous". Cette mouvance intellectuelle a le culte du "suicide noble". C'est son droit, mais ça n'a rien à voir avec le service du bien commun (définition chrétienne du politique).
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Écrit par : amarcord / | 22/05/2013

NON A LA FASCINATION TROUBLE !

> Je vois des sites plus ou moins catholiques publier des "hommages" ambigus à Dominique Venner. Qu'est-ce que ça veut dire ? Non à la fascination trouble, halte aux philosophades !
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Écrit par : bernard gui / | 22/05/2013

DES CATHOLIQUES QUI NE VOIENT PAS LA PROFANATION

> d'accord avec Bernard Gui. Je suis outré de voir de soi-disant catholiques du FN rendre hommage à ce suicide comme si ce n'était pas une profanation d'un sanctuaire. On savait que la politicaillerie dénaturait la religion, mais là c'est le stade ultime de la dégénérescence. On les avait pourtant avertis dans les années 1990 que leurs compromissions risquaient de les mener dans l'abîme sans même qu'ils s'en rendent compte. Des catholiques qui en ont plein la bouche de "La Messe De Toujours", mais qui ne voient pas une profanation là où il en a une, qu'est-ce que c'est ? des débiles mentaux ?
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Écrit par : torbenn / | 22/05/2013

LE QUIPROQUO

> Le quiproquo : l'extrême droite ne poursuit pas la même idée que les catholiques même "de droite" ou "traditionalistes". Les catholiques veulent servir une cause. L'extrême droite est une posture. Le suicide dans un monument historique : posture suprême. Le théâtral poussé jusqu'à l'absurde.
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Écrit par : Amos / | 22/05/2013

à Amos

> Je veux bien. Mais alors, que ces catholiques très à droite expliquent mieux la différence entre eux et l'extrême droite. Jusqu'ici ils ont cohabité avec elle sans avoir l'air incommodés. Juste de temps en temps un petit rappel, comme ça, à la cantonade ("ils sont néopaïens"... sous-entendu : "...mais ils posent les vraies bonnes questions dures, alors que nous on est un peu les boy-scouts du pèlerinage...)"
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Écrit par : brisebleu / | 22/05/2013

LE SUICIDE ET L'EGLISE

> Pour info, c'est le concile (régional) de Braga en 561 qui anathémise la vision du suicide comme une "mort noble".
En 561, en Lusitanie (où se trouve Braga) les mentalités étaient encore très marquée par Rome, la gravitas, le fatum etc.
C'était les cérémonies funéraires religieuses qui n'étaient pas permises afin de montrer que l'Eglise n'approuvait pas. Les prières privées l'ont toujours été.
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Écrit par : E Levavasseur / | 22/05/2013

DELIRES

> Nous sommes cernés par les délires païens.
Le paganisme n'est pas une indifférence à la foi mais une haine de la foi.
Le paganisme, le matérialisme, l'individualisme, le New age, le Gender, le Queer... n'existent que par le rejet qu'ils sont les uns des autres.
Ce sont aussi les différents aspects d'une même vision irréelle des choses.
Avec ces idéologies, personne ne s'intéresse à la personne, ce qui fait que personne ne pense à personne.
Et celui qui ose rappeler la réalité aux idéologues du paganisme, matérialisme, Gender, Queer, individualisme, New Age, les sort de leur rêveries, les réveille.
Et un dormeur réveillé par un brusque retour du vrai, un rêveur troublé, est toujours désagréable.
Ils nous en veulent de troubler leurs délires. Ils haïssent le vrai qui représente pour eux un danger mortel : leur rêverie n'est plus possible.
D'où des dérives totalitaires, un désir de remplacement du vrai par leur discours.
Ils ont en commun de haïr la foi, de vouloir en fin de compte prendre sa place.
Voyez ci-dessous les délires "mystiques" de Peillon :

"La Révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau.
La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux.
La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la Révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »
Vincent Peillon, La Révolution française n’est pas terminée** page 15

1789 = Noël
l'homme révolutionnaire = le chrétien
citoyen=le fidèle
l'école= la paroisse

Nota Bene: Vincent Peillon n'est non seulement pas dans un asile mais dans un ministère, celui qui prévoit les programmes pour nos enfants

** http://www.google.fr/search?tbm=bks&hl=fr&q=Vincent+Peillon%2C+....La+R%C3%A9volution+fran%C3%A7aise+n%27est+pas+termin%C3%A9e&btnG=
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Écrit par : E Levavasseur / | 23/05/2013

TERRIFIANT

> Merci E. Levavasseur pour cet extrait de Vincent Peillon, texte que je ne connaissais pas et qui est assez terrifiant.
C'est très exactement à cette école qu'ont été formés Pol Pot et ses amis, et on a vu ce que cela a donné.
S'imaginer que l'on est passé de la nuit à la lumière, que l'on doit faire table rase du passé, que l'on doit "dépouiller l'enfant de toutes ses attaches pré-républicaines" (al. "arracher l'enfant à tous ses déterminismes") pour engendrer un homme nouveau, est une entreprise proprement totalitaire.
Il est intéressant aussi de voir comme le langage religieux chrétien est ici recyclé pour le détourner de son sens ("homme nouveau", "nouvelle naissance", "transsubstantiation", etc.)
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Écrit par : Michel de Guibert / | 23/05/2013

> Sur http://books.google.fr/books?id=bfsVAQAAIAAJ&q=Vincent+Peillon,+....La+R%C3%A9volution+fran%C3%A7aise+n'est+pas+termin%C3%A9e&dq=Vincent+Peillon,+....La+R%C3%A9volution+fran%C3%A7aise+n'est+pas+termLa Révolution française n'est pas terminée
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Vincent Peillon
1 Commentaire
Éd. du Seuil, 2008 - 214 pages
"Depuis plus d'un siècle, nous sommes enfermés ans des oppositions stériles que l'on ressasse pour ne plus penser, ne plus agir : l'individu contre l'État, la République contre la démocratie, la liberté contre l'égalité, le libéralisme contre le socialisme, la politique contre la morale, la laïcité contre la religion, autant de bêtises qui nous plongent dans une dépression nationale qui remplace l'action par l'agitation, la responsabilité par l'émotion, la clarté par la confusion, le réel par la communication, l'amitié par la haine de l'autre. Étrangers à nous-mêmes, nous ne trouvons plus la force d'aimer ce que nous sommes ensemble. Dans ce livre incisif, Vincent Peillon, philosophe et homme politique, prend appui sur les travaux d'une nouvelle génération de philosophes et d'historiens pour rompre avec bien des préjugés et des paresses intellectuelles qui ont nourri la crise actuelle de la pensée progressiste. En revisitant le passé, il dégage les fondements philosophiques, historiques et politiques de ce que pourrait être le socialisme du XXIe siècle. Il opère ainsi, au sens étymologique, une refondation républicaine et socialiste et libère la possibilité d'un autre avenir. Ce livre est le premier acte d'une nouvelle génération intellectuelle et politique qui a décidé, sans craindre la polémique et la responsabilité, d'écrire enfin son histoire, de courir son risque, d'enfanter son propre temps, de construire son espérance."

On peut inventer le mot peillonade mais la 'chose' est proprement effarante...Comment argumenter quand l'argumentation devient désargumentation ou dé-tout-ce-qu'on-veut ou re-tout-ce-qu'on-veut... ???
Appelons ça individualisme collectif totalitaire ou monstre de pensée étatique mais surtout ouvrons les yeux et espérons pour de vrai et si besoin est commençons par faire le ménage dans nos schémas de pensée...

Écrit par : Gérald / | 23/05/2013

@ tous :

> Je suis sidéré par les commentaires apocalyptiquement stupides des amis de Dominique Venner, que je viens d'entendre sur Radio Courtoisie (soit dit en passant bien dénaturée depuis la mort de Jean Ferré – la faute à Henry de Lesquen, je suppose…). Il n'y est question que de "respect de son geste politique" et autres "obscurs choix sombres d'un esprit clair et net"... Il est dur et triste de voir des gens dont on apprécie d’ordinaire les propos, qu'on connait même parfois, perdre à ce point le nord…
Quand même j’ai un gros coup de cafard. Vous avez raison Patrice : le cocktail nostalgie-nihilisme rend fou les convaincus de l'axiome "politique d'abord". Tel est le fond du fourvoiement de ses amis : le nihilisme, pour eux, c'est encore de la politique – elle-même comble de l'Esprit. Ils sont décidément plus gallicans que patriotes – incapables de comprendre combien la laïcité n'a pas tant séparé l’État de l’Église, que libéré les âmes du politique. Ce « politique d'abord » qui s'arrête à soi-même. Il paraît que Maurras, sur son lit de mort, l’aurait compris : je le leur souhaite au plus vite.
"Qui ne prie pas le Christ, prie le Diable" : dommage que Léon Bloy ne soit plus là, je suis sûr qu'il aurait trouvé les mots du sens de cette péripétie, soyons franc, à la fois bien d’époque et peu commune…
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Écrit par : Guit'z / | 23/05/2013

CE SUICIDE

> Pour revenir à M. Venner : je ne sais comment qualifier son geste, pour lequel les qualificatifs les plus antithétiques se rejoignent. "Sommet" de spiritualité païenne ou blasphème absolu ? Cet homme a offert sa vie face à l'autel, lieu du sacrifice, comme pour permettre l'accomplissement de la Révolution sanglante qui s'annonce...Messe païenne où l'homme auto-référent se fait lui-même hostie...
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Écrit par : Feld / | 24/05/2013

FACE AU DESARROI

> Un homme s’est donné la mort à Notre Dame de Paris. Paix à son âme ! Il s’appelait Dominique. Il portait un prénom chrétien. Mais il n’était pas chrétien. Et pourtant, il s’est suicidé devant le Maître-autel de notre Seigneur et Dieu. Dieu auquel il disait ne pas croire.
Ce geste de désespéré est-il une profanation ? Est-il un hommage macabre rendu par un païen au Dieu de l’amour et de la miséricorde ? Acte sacrilège contre la vie qui est un don de Dieu, et doublement sacrilège puisque commis dans une église, ce suicide trouble les consciences chrétiennes.
Car si le suicide est un sacrilège, la mort est une délivrance. Ecoutons Saint Isaac le Syrien qui s’adresse à chacun de nous : « Ne t’afflige pas du feu des passions qui brûle ton corps, dit-il, car la mort t’en délivrera totalement. Ne crains pas la mort, car Dieu a tout préparé pour t’élever au-dessus d’elle. A Lui soit la gloire et la puissance dans les siècles des siècles. Amen. »
La mort est une délivrance pour celui qui meurt chrétiennement. Celui qui se donne la mort se prive de cette délivrance. Mais comme Dieu est miséricorde, puisse-t-il dans l’au-delà, délivrer Dominique des passions orgueilleuses, insufflées par celui qui nous pousse vers les portes de l’enfer.
Nous qui avons la grâce de croire, ne cédons pas à la tentation. Prions pour que les désespérés retrouvent l’espoir dans l’amour du Christ. Mais n’oublions pas que sur le plan mystique, le suicide sur l’autel du Seigneur recule les bornes de l’entendement. N’essayons pas de comprendre, c’est inutile. Tremblons et prions. Car craindre Dieu, c’est l’aimer.

Victor Loupan
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Écrit par : Victor Loupan / | 24/05/2013

Bonsoir Patrice de Plunkett,

> Voici un article susceptible de vous intéresser :
"L'impasse Dominique Venner" par Lucien Fornello, sur La Vaillante : http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2013/05/24/l-impasse-dominique-venner.html
Merci,
Cordialement & manifestement,
Camille Fornello
pour La Vaillante
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Écrit par : Camille Fornello / | 24/05/2013

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