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17/03/2013

Avant le rendez-vous eucharistique mondial avec le pape François, mardi 19 mars, place Saint-Pierre

...cette réflexion d'un autre cardinal jésuite :



<< La véritable piété eucharistique n'est pas un individualisme dévot. Elle "n'oublie rien de ce qui intéresse le salut de l'Eglise" [1]. Comme d'un immense geste enveloppant, elle recueille en son intention profonde l'univers entier [2]. Elle se souvient du commentaire donné par Jésus lui-même, selon saint Jean, à l'institution du Sacrement d'Amour : allégorie de la Vigne, "commandement nouveau", prière pour l'unité, imminence de "la plus grande marque d'amour". Elle y trouve la norme de ses sentiments et de ses résolutions, et ne peut concevoir le geste de la fraction du pain sans une communion fraternelle. >>

<< L'Esprit […] consume les scories humaines qui résistent à la vertu unifiante du sacrement. Et comme il est une première fois descendu sur les Apôtres non pour les unir en un groupe fermé mais pour allumer en eux le feu de l'universelle charité, ainsi fait-il encore, Esprit du Christ, chaque fois que le Christ à nouveau se livre "pour que soient rassemblés tous les enfants de Dieu dispersés". >>

Les "enfants de Dieu" sont l'humanité entière : et << dans ce concert universel, seul le christianisme affirme à la fois, indissolublement, pour l'homme une destinée transcendante et pour l'humanité une destinée commune. De cette destinée toute l'histoire du monde est la préparation. Depuis la création première jusqu'à la consommation finale, à travers les résistances de la matière et les résistances plus graves de la liberté créée, en passant par une série d'étapes dont la principale est l'Incarnation, un même dessein divin s'accomplit. D'où, en connexion étroite avec son caractère social, un autre caractère de notre dogme, également essentiel : son caractère historique. Si, en effet, le salut que Dieu nous offre est le salut du genre humain, puisque ce genre humain vit et se développe dans le temps, l'exposé de ce salut prendra naturellement la forme d'une histoire : ce sera l'histoire de la pénétration de l'humanité par le Christ. >> [3]


Cardinal Henri de Lubac, Oeuvres complètes VII (Cerf)

 

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[1] St Thomas d'Aquin (3a, q.83, a.4, ad 3m).

[2] St Cyrille de Jérusalem, Catéchèse 23 (mystag.5), c.6 : « Après quoi nous faisons mention du ciel, de la terre et de la mer, du soleil et de la lune, des astres et de toute créature, raisonnable et sans raison, visible et invisible, et des anges, des archanges, etc. » - Haimon, In Hebr. : « L'Eglise s'est dilatée de l'Orient à l'Occident, du Nord au Midi, et a la largeur de la charité en tant qu'elle répand sa prière jusque pour ses ennemis. »

[3] St Augustin, De vera religione, c.7, n.13 : « Le point essentiel de cette religion authentique est l'histoire et l'annonce prophétique du dessein que la Providence divine réalise dans le temps pour le salut du genre humain, qu'elle réforme et restaure pour le conduire à la vie éternelle. »


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Commentaires

CROIX DU SUD

> "La véritable piété eucharistique recueille en son intention profonde l'univers entier".
Le pape de la Croix du Sud va nous obliger doucement à oublier nos nombrilismes de gens de l'hémisphère nord.
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Écrit par : Malintzi / | 17/03/2013

à Malintzi

> Apparemment Mexicaine (?), vous êtes excusée de mettre la Croix du Sud sur le drapeau argentin. Elle est plutôt sur celui du Brésil !
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Écrit par : philibert / | 17/03/2013

PAROLES DE VIE... ET CULTURE (LIBERALE) DE MORT

> Ces citations des Pères nous soulèvent de joie, ravivent notre espérance chrétienne car elles nous ramènent à la source de la communion eucharistique, entièrement orientée vers la joie personnelle de prendre part au grand rassemblement du genre humain, d'abord cristallisé dans l'Eglise du Seigneur.
Que l'on me pardonne d'oser mettre en parallèle ces paroles de vie avec des propos, lus ces jours-ci sur un forum «catho-libéral», comme on dit encore en toute banalité, où, ici comme sur d'autres, on s'active, dans l'urgence de la débandade idéologique, à définir les grands traits d'une théologie au format Medef, qui ne craint pas de prendre Dieu comme caution d'un individualisme aussi égoïste que gras.
Dans leur effarante bêtise, je les cite car à l'heure où l'Esprit-Saint fait mystérieusement souffler un vent d'unité sur l'humanité entière, saisie et profondément interpellée par ce signe de simplicité fraternelle qu'incarne déjà notre pape François, ces propos disent par eux mêmes le mal profond que le libéralisme a fait chez les catholiques, le degré de confusion mentale dans lequel cette idéologie a plongé les esprits en opposant l'individu à la fraternité des hommes, alors que les Pères nous disent qu'en Christ et seulement en Christ, se réalise leur union paradoxale.
La nouvelle évangélisation ira de pair avec la critique radicale du libéralisme.
Par la force et l'attraction réunifiante contenue au cœur de notre foi catholique, le sort de chacun de nos frères nous concerne et nous relie à lui, dans notre commune pauvreté par laquelle le Christ se révèle à nous et nous rapproche les uns et les autres, par la vie sacramentelle et dans toutes les dimensions de la vie humaine.
Le libéralisme est tentative d'étouffement de cette source mystique universelle qui ouvre à la joie de la relation à l'autre ; il est séduisante et mensongère invitation lancée à l'individu, de se construire dans la maîtrise hautaine et rationnelle de son destin, orienté par lui-même et pour lui-même, dans un mépris du prochain, inavouable mais profond, dans l'accaparement individualiste de l'hostie et dans la minable perspective de gagner jalousement son salut individuel comme le compétiteur empoche les parts de marché.
Le «catholicisme» libéral est-il une hérésie ?
Je cite les propos en question :
«J'ai du mal à comprendre le problème qu'il peut y avoir avec la notion d'individu, particulièrement chez les catholiques. En effet, notre relation à Dieu est une relation d'individu à individu. Les individus, dans le catholicisme, ne partagent pas leur sort. Personne ne se trouve damné du fait des fautes du voisin mais de ses propres fautes. Le catholicisme est un individualisme. Il n'y est question que d'individus. L'union des individus n'est le fait que de leur volonté : mariage, communion, ordination... J'ai même tendance à penser qu'il n'y a pas de principe de solidarité dans le catholicisme. »(...)  « La solidarité ne serait-elle qu'une forme de collectivisme inavoué ? J'enfonce certainement des portes ouvertes ! Donc c'est la contrainte pour un individu d'assumer avec les autres et pour les autres les conséquences des actes qu'il n'a pas commis. »
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Écrit par : Serge Lellouche / | 17/03/2013

INDIVIDUS

> Hélas ! Et les individus à quel ensemble, à quel groupe, à quel communauté, à quelle société, à quelle église(?) appartiennent-ils ?
Il se sont tellement fait tout seul que c'est l'un parfait ! après Pater il n'y a même plus noster...je devant, je derrière, je partout...vous êtes le sel de la terre...et vous c'est surtout pas moi...atterrant !!!
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Écrit par : Gérald / | 17/03/2013

EN RÊVE

> L’ « individu » a-t-il jamais existé autrement qu’en rêve ?
Nous ferions mieux de lire Mounier que de perdre notre temps avec ces robinsonnades.
Ou de nous replonger dans les premiers chapitres du Livre de la Genèse.
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Écrit par : Blaise / | 17/03/2013

Cher Serge Lellouche,

> les propos que vous citez sont atterrants... Quid du péché originel et de la solidarité dans le mal ? Quid de la communion des saints et de la solidarité pour le salut de tous ?
Hans Urs von Balthasar avait titré l'un de ses livres : "Espérer pour tous" ; c'est bien de cela qu'il s'agit si l'on croit que Jésus est venu pour sauver tous les hommes, et pas seulement ma petite personne...
Le plus consternant, c'est que l'auteur qui voit sa relation à Dieu "d'individu à individu" semble considérer notre Dieu comme un "individu" lui aussi ! Quid de la relation entre les trois personnes de la Sainte Trinité ?
On nage en plein délire qui n'a plus rien de chrétien...
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Écrit par : Michel de Guibert / | 17/03/2013

LES LIBERAUX A L'OFFENSIVE ?

> Et "chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont les miens ..." / "chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits qui sont les miens ...", l'auteur de ces lignes (qui mériteraient de figurer dans un livre de rhétorique sophistique) l'avait-il en tête?
Malheureusement, cela ne m'étonne pas. Depuis l'élection du pape François, nous assistons à une offensive tous azimuts des libéraux anti-écolos sur Internet qui parlent au nom du pape et savent mieux que lui ce qu'il devrait penser.

Mahaut


[ De PP à Mahaut - Je n'ai pas vu une aussi vaste offensive. Comment des libéraux pourraient-ils espérer que cet homme soit de leur sorte ? J'ai même vu un journal signaler une allusion écologique de François en disant que c'était "nouveau", énorme erreur mais allant dans le bon sens. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Mahaut / | 18/03/2013

PAS CHRETIENS

> Voyons les choses en face. Une fraction des blogs se présentant comme "catholiques", et même hyper-catholiques, ne sont... pas chrétiens. Ils n'ont pas l'esprit chrétien. Ils publient des kilomètres de citations de sacristie mais c'est la condition pour pouvoir se réclamer du catholicisme ultramontain afin de "faire passer", dans les milieux catholiques, des positions contraires à l'Evangile. Ces positions sont, soit d'extrême droite (le dieu Sang-et-Sol), soit ultralibérales (le dieu Argent), soit même (pour un certain nombre de blogs) les deux à la fois en dépit des incohérences. Donc on ne peut pas s'étonner de voir des choses comme celle que signale M. Lellouche.
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Écrit par : bernard gui / | 18/03/2013

L'ETONNANT

> L'étonnant c'est que quelques journaux ou sites internet catholiques "normaux" n'y voient que du feu et parlent élogieusement de ces blogs comme "ne mâchant pas leurs mots" ou "n'ayant pas froid aux yeux". Cela montre une confusion inquiétante à laquelle il va falloir mettre fin par la prédication et l'explication. Vive François, en avant les petits frères sur la Toile !
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Écrit par : jean-eudes / | 18/03/2013

SUSPENSE

> A noter, à propos des blogs catholiques, le silence extraordinaire de Christine Pedotti et Anne Soupa du côté des "baptisés francophones" de la CCBF, contestataires du magistère papal. Elles n’ont pas publié (sur le site de leur association, à l'heure où j'écris) une seule ligne sur le nouveau pape depuis son élection, lui accordant sans doute un délai de grâce. Tout juste ont-elles demandé au père Philippe Baud de commenter l’évangile dominical, où ce prêtre suisse assimile la femme adultère que Jésus ne condamne pas à l’Eglise.
D’où ces quelques questions : l’auteur jugeant ainsi l’Eglise qui vient d’élire le pape François, est-il la voix officielle de la CCBF ? Et si la CCBF ne condamne pas le pape François et son Eglise adultère, aura-t-elle la miséricorde et la magnanimité de Jésus ? Tôt ou tard, ne sera-t-elle pas tentée de jeter au successeur de Pierre… une première pierre ? Intéressant suspense !
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Écrit par : Denis / | 18/03/2013

@ Serge et M de Guibert,

> " notre relation à Dieu est une relation d'individu à individu."
Et voilà ! c'est à cette idée, qui imprègne hélas bcp de catholiques, que nous sommes confrontés, à chaque rencontre où nous expliquons ce qu'est "le pèlerinage pour la France".
Les catholiques imprégnés de cette idée NE VOIENT PAS LE RAPPORT entre leur foi et la prière pour l'ensemble "frères et soeurs+portion de la création (notre pays)" que Dieu leur a donné.
C'est une foi individuelle, un foi Mac Do, désincarnée, conceptuelle, sans application dans la vie quotidienne, bref un amour lisse, égal et du coup indifférent.
Donc une foi sans attachement véritable, tangible et dans lequel l'amour de préférence est vu comme une exclusion des autres.
Evidemment il y a du progrès : ds les années 90 on entendait encore souvent des catholiques dire que la messe n'était pas indispensable puisque "on peut très bien prier seul chez soi" et "moi je n'ai pas besoin de tout ça".
(ça = la messe, la paroisse, les autres chrétiens, l'Eglise...hum !)
Aujourd'hui, il est couramment admis (ouf !) qu'un catholique va à la messe pour ressourcer sa foi, qu'il n'y a pas de vraie pratique religieuse sans la messe, sans la prière commune, puisque l'amour de Dieu et celui des autres vont ensemble.
Mais il reste encore à faire le même chemin pour la vie profane : on ne peut pas dire qu'on aime le monde si l'on ne commence pas par son pays, pas de fraternité humaine mondiale sans fraternité "de proximité", pas d'amour de Dieu et du monde invisible sans amour du prochain et du monde visible.
Si je parle du "pélé pour la France" où l'on prône l'amour du prochain par la prière (sinon c'est une ONG) et l'action (sinon ce ne sont que des mots) là où l'on est (sinon c'est un voeux pieux) pour mieux aimer le monde (sinon c'est un enfermement), au pape François, je suis sûr qu'il va vouloir s'inscrire !
Je renouvelle mon appel : y a t-il des Belges, des Espagnols et des Italiens qui viennent sur ce blog pour créer l'équivalent ds leurs pays respectifs et fonder une fédération européenne de pélés et d'action sociale ?
(Belgique, Espagne, France, Italie = les pays qui vont le plus mal tout en étant les plus prometteurs)
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Écrit par : E Levavasseur / | 18/03/2013

@ PP

> Un article récent sur Atlantico allait dans ce sens, ainsi que des commentaires d'anti-écolos chrétiens connus sur des blogs bien connus de la cathosphère. Paniqueraient-ils ?

M.

[ De PP à M. - Consigne du pape aux Argentins : "ne traversez pas l'Atlantique, donnez le prix du billet aux associations caritatives !" ]
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Écrit par : Mahaut / | 18/03/2013

@ Eric,

> Un libéral conçoit l'individu comme un morceau alors que le catholique voit la personne comme un membre (je reprends les termes de Lubac).
Ce que les libéraux ne comprendront JAMAIS (en tout cas tant qu'ils le demeureront), c'est que toutes les singularités humaines, d'abord individuelles mais également nationales et religieuses, ne scintillent de leur beauté irréductiblement une, ne sont vivants signes du Ciel ici-bas, ne sont pleinement révélées à la profondeur de leur vocation unique, que paradoxalement dans la découverte du lien qui les unit à infiniment plus grand qu'eux, dans la joie de se reconnaître membre irremplaçable d'un corps universel, dont plus on s'approche de la grandiose réalité vers laquelle l'Eglise a vocation à nous ouvrir, plus on y découvre en ce corps et par cette même Eglise, celui du Christ, figure achevée de l'humanité réconciliée en Dieu, du pardon de Dieu donné à l'humanité.
Le Christ parle aux personnes, le Christ parle aux nations, mais précisément pour les sauver de leur «autonomie» mortifère, autre nom de leur sentiment infantile de toute-puissance individualiste et conquérante. Le Christ aime d'autant plus toutes ces singularités humaines qu'il leur donne d'être vraiment vivantes et pleinement abouties dans le lien de paix qui les unit entre elles par Lui.
Mais comment s'opère cette conversion des singularités individuelles et nationales, de l'amour étroitement exclusif qu'elles ont d'elles-mêmes, à l'amour du Christ reçu et vécu dans la charité fraternelle universelle ? J'en suis convaincu, dans la reconnaissance première de leur pauvreté et de leur vulnérabilité fondamentale, vécue ici encore dans la reconnaissance et l'imitation de ce Dieu tout-puissant, Roi du Ciel, créateur de toutes choses, venu en Christ nous sauver de la dispersion et nous ramener en Lui à la grande unité du genre humain, en se faisant plus misérable que le plus misérable des hommes.
Aujourd'hui une si grande part de l'humanité est réunie et rassemblée, le cœur léger, par cet inexplicable vent de paix que déclenche l'élection de François, à la tête d'une Eglise dont ça n'est certainement pas la «puissance» qui vient toucher le cœur de tant d'hommes, mais bien au contraire un mystère de grâce et d'unité révélé dans sa pauvreté.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 18/03/2013

A Serge Lellouche

> concernant les propos libéraux cités, une seule réponse :
"Quiconque prétend aimer Dieu, qu'il ne voit pas, et n'aime pas ses frères, qu'il voit, s'illusionne lui-même et la Vérité n'est pas en lui."
Où est l'individualisme dans les propos de l'Apôtre ?
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Écrit par : Barbara / | 18/03/2013

@ Barbara,

> Je suis bien d'accord avec vous, mais autre chose est de les en convaincre ou du moins d'ouvrir chez eux une brèche dans leur carapace de certitudes. J'ai tenté il y a quelques semaines sur ce même forum et avec ces mêmes personnes un (très vif) dialogue avec eux, et j'ai vu de très près ce que veut dire être emmuré idéologiquement.

@ Michel de Guibert,
Merci pour la référence à Hans Urs von Balthasar ; c'est bien noté.
Je me réjouis de partager avec vous ce passage du cardinal Lubac, dans «Catholicisme» (pages 200-201) :
«Dans un pareil contexte doctrinal, il apparaît de plus en plus clairement que le mot d'ordre du chrétien ne peut plus être "évasion", mais "collaboration". Il s'agit pour lui de travailler avec Dieu et les hommes à l'oeuvre de Dieu dans le monde et dans l'humanité. Le but est unique : c'est à la condition d'y tendre avec tous, au lieu de poursuivre son jeu égoïste, qu'il peut se permettre d'avoir une part au triomphe final, de trouver une place dans le salut commun : in redemptione communi. La cité des élus n'accueille pas les "profiteurs"(...) Toute grâce est gratia gratis data, c'est à dire, selon le vieux sens de l'expression, donnée en vue des autres. La grâce du catholicisme ne nous a pas été donnée pour nous seuls, mais en vue de ceux qui ne l'ont pas, comme la grâce de la vie contemplative, ainsi qu'une sainte Thérèse l'a si bien compris, est donnée à des âmes de choix en faveur de ceux qui peinent dans les labeurs de la vie active. La fidélité à cette grâce qui nous fait membres de l'Eglise exige donc de nous deux choses : concourir au salut collectif du monde, en prenant part, chacun selon notre vocation propre, à la construction du grand Edifice dont nous devons être à la fois les ouvriers et les pierres ; concourir en même temps, par l'effet de toute notre vie chrétienne, au salut individuel de ceux qui restent apparemment des «infidèles». Deux devoirs qui se compénètrent ; deux manières, si l'on peut ainsi parler, de faire mûrir la Rédemption.»
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Écrit par : Serge Lellouche / | 18/03/2013

@ Serge Lellouche

> C'est aussi le sens de la conclusion de la prière de (ou attribuée à) Saint François :
"car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie."
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Écrit par : Michel de Guibert / | 20/03/2013

@ Michel de Guibert

> Évitons les confusions. Avec la Syrie nous sommes confrontés à une révolution qui a finalement dérivé vers la lutte armée. Le problème essentiel dans ce pays, c'est la guerre civile. Contrairement aux Tunisiens ou aux Égyptiens qui expérimentent, dans le conflit, le nouveau régime démocratique - rien n'assure que les revendications initiales des syriens aboutissent jamais. Les guerres civiles, non contentes de développer les haines et les divisions entre les différentes sections de la population, promeuvent exclusivement les plus radicaux et les mieux armés.
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Écrit par : Blaise / | 20/03/2013

@ Blaise

> Je ne sais pas bien à quoi renvoie votre post (?), mais bien sûr toutes les situations ne sont pas identiques...
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Écrit par : Michel de Guibert / | 20/03/2013

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