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08/03/2013

Conclave... Plutôt que de jouer aux pronostics, relisons ce texte fulgurant d'Henri de Lubac

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  ...sur la profondeur

     de la catholicité de l'Eglise :





<< [Catholique veut dire universel, mais] l'Eglise n'est pas catholique pour être actuellement répandue sur toute la surface de la terre et compter un grand nombre d'adhérents. Elle était déjà catholique au matin de la Pentecôte, alors que tous ses membres tenaient dans une petite salle, elle l'était au temps où les vagues ariennes paraissaient la submerger, elle le serait encore demain si des apostasies massives lui faisaient perdre presque tous ses fidèles. Essentiellement, la catholicité n'est pas affaire de géographie ni de chiffres. S'il est vrai qu'elle doit nécessairement s'épanouir dans l'espace et se manifester aux yeux de tous, elle n'est pourtant pas de nature matérielle, mais spirituelle...

L'Eglise, en chaque homme, s'adresse à tout l'homme, le comprenant selon toute sa nature. "On croit toucher des orgues ordinaires, en touchant l'homme. Ce sont des orgues à la vérité, mais bizarres, changeantes... (Ceux qui ne savent toucher que les ordinaires) ne feraient pas d'accords sur celles-là" (Pascal). L'Eglise peut jouer de ces orgues parce que, comme le Christ, elle "sait ce qu'il y a dans l'homme", parce qu'entre le dogme qu'elle maintient dans tout son mystère et la nature humaine, elle aussi pleine d'un infini mystérieux, il y a une correspondance profonde. Or, par cela même qu'elle touche au fond de l'homme, l'Eglise peut atteindre tous les hommes et tirer d'eux ces "accords"...

Quel que soit le nombre de ses membres – cette Catholicae multitudo qu'Augustin avait tant à coeur –, quelle que soit la portion de terre habitée sur laquelle elle se trouve plantée, l'Eglise chante le cantique toujours nouveau de l'universelle charité. […] Ce qu'Augustin admire et ce qu'il aime dans la Catholica, dans l'Unica Catholica, plus même qu'un simple universalisme ouvert à tous et n'excluant personne, c'est le "lien de paix", c'est la cohésion qu'elle établit partout où elle étend ses bras. Selon toute la force étymologique du mot, elle fait des êtres qu'elle rassemble un seul Tout. L'humanité est une, organiquement une par sa structure divine, et c'est la mission de l'Eglise de révéler aux hommes qui l'ont perdue leur unité native... >>

 

Henri de Lubac, Catholicisme – Les aspects sociaux du dogme

Cerf, 2003 (réimp. de la 7e édition de 1983).

 

 

Commentaires

> Merci.
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Écrit par : Gérald / | 08/03/2013

LA PRESSE

> J'ai lu un papier dans le journal suisse "Le Temps" de ce jour. Atroce. Il affirme que les cardinaux états-uniens sont en train de se révolter contre les autres cardinaux plus conservateurs et qu'ils veulent introduire de la "modernité" dans l'Eglise. Si jamais elle cède, l'Eglise est morte.
Ça me fait peur. L'auteur s'exprime avec un foi tranquille dans son modernisme. J'ai vu plusieurs papiers avec ce ton. L'Eglise se fait tancer, sermonner, expliquer ce qu'elle doit faire et penser. Je n'ai aucun souvenir d'une telle pression mise sur ces gens.
J'ai confiance en Dieu. J'ai aussi la certitude que nous sommes faibles. Tout cardinaux qu'ils soient, ce sont des hommes et donc manipulables. Ils peuvent tomber.
Surtout si cet article décrit la situation dans le pré-conclave.

DidierF


[ De PP à DidierF - Ca fait cinquante ans que les médias tentent de faire pression sur l'Eglise ! L'article que vous avez lu est absurde, et cherchez sur la Toile : vous trouverez des articles inverses tout aussi absurdes, expliquant que les cardinaux américains sont formidables parce que pro-life et "défenseurs de l'entreprise" (?) et que leurs ennemis sont de sombres modernistes européens, etc... bullshit. ]

réponse au commentaire

Écrit par : DidierF / | 08/03/2013

LE GRAND SOUFFLE

> Quelle joie de pressentir à la lecture de ces mots, le grand souffle de la catholicité universelle, qui de nouveau se lèvera sur le monde et fera voler en éclat ces murailles invisibles que la prégnance du libéralisme a établi dans les esprits entre «l'individu» et «la société», selon l'opposition sèche et étroite de cette idéologie moribonde.
Le mythe tenace du «catholique-libéral» n'y résistera pas. Comment pourrait-il en être autrement, puisque les deux termes seront ainsi pleinement révélés dans leur essence contradictoire ?
Qu'y-a-t-il de plus antagoniste à ce lien de paix dans l'universelle charité, chère à Saint-Augustin, que cette idéologie libérale, dont les jeunes (et déjà si vieux!) promoteurs clament partout que la société n'existe pas, que seuls existent un agrégat d'individus, fixés sur leurs intérêts et leurs croyances privées, dont le seul principe universel qui les relie est purement instrumental : les lois du marché.
Partout, dans ses colloques, ses blogs et ses forums, le jeune trentenaire libéral dynamique nous explique en bon représentant de commerce, le mécanisme mortifère par lesquelles lois, la paix entre les hommes est le fruit de toujours plus d'opulence, qui elle même résulte de l'accumulation du profit...rendue possible par toujours moins d'état :)
La pensée de l'homme, débarrassée de toutes les nuances et infinies subtilités qui font que l'homme est homme, peut-elle tomber plus bas ?
Le libéralisme déchire de façon indolore en l'individu ce qui en Christ le relie à son prochain et à l'ensemble de l'humanité...tout en donnant l'illusion séductrice, flatteuse et mensongère d'être une philosophie de l'individu.
Dans ce livre d'Henri de Lubac que je lis actuellement par intermittences, le cardinal écrit ceci : « «Il y a au fond de l'Evangile la vue obsédante de l'unité de la communauté humaine » (E.Masure). Nous mesurerons ainsi la profondeur du malentendu. On nous reproche d'être des individualistes même malgré nous, par la logique de notre foi, alors que, en réalité, le catholicisme est essentiellement social. Social, au sens le plus profond du terme : non pas seulement par ses applications dans le domaine des institutions naturelles, mais d'abord en lui-même, en son centre le plus mystérieux, dans l'essence de sa dogmatique. Social à tel point, que l'expression de « catholicisme social » aurait toujours dû paraître un pléonasme. »
Il nous ramène vers les Pères de l'Eglise qui contemplaient Dieu créant l'humanité comme un seul tout et la brebis perdue de l'Evangile, ramenée au bercail par le Bon Pasteur n'étant autre que la nature humaine unique. C'est cet être entier qui tombe dans le premier péché.
L'idée chère à Saint Augustin, celle d'une famille spirituelle unique, s'enracine dans la Genèse qui nous enseigne que Dieu fit l'homme à son image. De même, dans un élan de lyrisme poétique, Clément d'Alexandrie célèbre ce mystère du Logos appelant à lui tous les hommes :  «Fais-toi initier à ces mystères, et tu danseras dans le cœur des anges, autour du Dieu incréé, tandis que le Logos divin chantera avec nous les hymnes sacrés. Ce Jésus éternel, unique grand-prêtre, qui ne fait qu'un avec le Père, prie pour les hommes et il les appelle : « Ecoutez, crie-t-il, peuples innombrables, ou plutôt vous tous qui êtes doués de raison, que vous soyez barbares ou hellènes ! Je convie tout le genre humain ; moi qui en suis l'auteur par la volonté du Père. Venez à moi, pour vous rassembler en un tout bien ordonné sous un seul Dieu, et sous le seul Logos de Dieu » ».
Tout écart avec l'image de Dieu que l'homme porte en lui est du coup déchirement de l'unité humaine. Maxime le confesseur voit le péché originel comme une séparation, dans le sens d'une «individualisation». « Satan nous a dispersés » disait Cyrille d'Alexandrie.
La rédemption est donc vue par les Pères comme rétablissement de l'unité perdue, de l'unité surnaturelle de l'homme avec Dieu. Le Christ vient pour regrouper autour de lui l'humanité. Il porte en lui tous les hommes. De Lubac écrit ceci : « En assumant une nature humaine, c'est la nature humaine qu'il s'est unie, qu'il a incluse en lui, et celle-ci tout entière lui sert en quelque sorte de corps. Tout entière il la portera donc au calvaire, tout entière il la ressuscitera, tout entière il la sauvera. Le Christ Rédempteur n'offre pas seulement le salut à chacun : il opère, il est lui-même le salut du Tout, et pour chacun, le salut consiste à ratifier personnellement son appartenance originelle au Christ, de façon à n'être point rejeté, « retranché » de ce Tout. »
Augustin dira : « Nous qui étions dissociés et opposés par les voluptés, les cupidités et les impuretés diverses de nos péchés, purifiés par le Médiateur, nous nous élancerons en plein accord vers la même béatitude, et fondus comme en un seul esprit par le feu de la charité, nous serons alors devenus un, non seulement par l'effet de notre commune nature, mais par les liens d'une commune dilection ». Tel est le mystère de la Révélation selon Saint-Paul, fidèlement interprété par les Pères : « Celui qui remplit tout en tous » . (Saint-Paul).
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Écrit par : Serge Lellouche / | 08/03/2013

PAS DE SCHEMA POUR LES MEDIAS

> En 2005, les journalistes des grands médias traditionnels avaient réussi à trouver tout de suite une façon simple de présenter le conclave : un affrontement entre le méchant réactionnaire Ratzinger et le gentil progressiste Martini. Une présentation absurde et mensongère mais qui avait l'avantage d'être un storytelling simple et efficace, répété en boucle pendant 2 semaines, façon lavage de cerveau (je confesse que ça avait parfaitement marché sur moi, mais j'étais un gamin à l'époque).
Cette fois-ci, les médias (qui n'ont pas amélioré leur culture religieuse en 8 ans et, peut être, pris de court par la façon particulière dont le Siège est devenu vacant) n'ont pas réussi à trouver une façon simple de présenter le conclave pour offrir du temps de cerveau disponible. Le résultat est qu'une douzaine de noms ont été avancés au fil des jours, à chaque fois présentés comme l'ultra-favori. Le résultat me semble que chacun de ces cardinaux a eu droit à un portrait rapide, qui le classifiait dûment en bon ou en méchant comme en 2005, mais de façon parfaitement contradictoire dans chaque média concerné : un même cardinal était un gentil progressiste sur une chaîne d'info en continu, un affreux réactionnaire sur une autre, un infâme moderniste sur un site intégriste pessimiste, un futur grand restaurateur sur un autre site intégriste plus optimiste. Ainsi s'explique le commentaire de DidierF.
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Écrit par : Thibaud / | 09/03/2013

> C'est plutôt rassurant que ces cardinaux, papabile ou non, soient inclassables !
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Écrit par : Michel de Guibert / | 09/03/2013

ELUARD

> En attendant le début du conclave, l'hommage de Paul Eluard à Benoît XVI :

"Et mille et mille frères ont porté le Grand Concile
Et mille et mille frères ont porté Jean-Paul le Grand
Et Benoît pour nous est présent pour demain
Benoît dissipe aujourd’hui le malheur
La confiance est le fruit de son cerveau d’amour
La grappe raisonnable tant elle est parfaite
Benoît dans le cœur des hommes est un homme
Sous sa forme mortelle avec des cheveux blancs
Brûlant d’un feu sanguin dans la vigne des hommes
Benoît récompense les meilleurs des hommes
Et rend à leurs travaux la vertu du plaisir
Car travailler pour vivre est agir pour la vie
Car la vie et les hommes ont élu Benoît XVI
Pour figurer sur terre leur espoir sans bornes."

Feld


[ De PP à F. - Et pour le prochain, vous allez nous citer "les vélos disent de leurs nickels éblouis : 'notre Maurice est de retour' " ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Feld / | 09/03/2013

> Merci
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Écrit par : DidierF / | 09/03/2013

L'ELAN

> Serge comme je te rejoins!
Ce que Lubac dit, rejoint si je comprends bien ma petite expérience, et comme j'aime qu'éclatent les limites de mes conditionnements individualisants, pour rejoindre ce vers quoi, par-delà les réticences de mon étroit ego, j'aspire tout entière: l'humanité du Christ! Non je ne disparais pas alors, dans une extinction de ma personne, mais je me réalise enfin, en actualisation de ma vocation à l'universel.
Un des aspects concrets de cet élan qui me détache de mon étroit ego où j'étouffe et me néantise en spirale narcissique, c'est la perte du sens de la propriété qui chosifie (en veau d'or) et stérilise ce qu'il touche; alors avec tant et tant d'hommes et de femmes de bonne volonté, de toute croyance et de toute culture, je peux dire: "j'ai trop le sens de la vie pour avoir celui de la propriété!" Il n'est de véritable révolution (sociale donc!) qu'en Jésus.
Ce n'est pas négation de la responsabilité personnelle, c'est l'extension aux confins de l'univers de ma conscience. Non pas au sens d'une morale culpabilisatrice qui détruit (d'où le mal-être d'un Sartre "athé pratiquant" pour ce qui est de l'examen de conscience janséniste, malgré-lui!, si bien qu'il vit cette liberté infinie comme un poids insurmontable, la pire des condamnations), mais au sens d'une conscience de vie, en douleur et en joie tout-à-la fois, de ce que tous mes actes par leur bonté, donnée d'en Haut!, mêmes les plus insignifiants et les plus secrets, participent par communication au Bien de la Création tout entière, et que, miracle dans le miracle, même mes actes mauvais peuvent, par conversion personnelle, y participer mystérieusement au-travers le sacrifice de la Croix: mort où est ta victoire? Ce que j'essaie d'exprimer est très maladroit,j'essaie de traduire cette Espérance mystérieuse qui ne cesse de m'habiter même au coeur de mes pires désespoirs humains, d'abord sur ma petite personne.
L'homme passe infiniment l'homme, et plus encore ne se trouve qu'en s'échappant, dans ce point de fuite où il rejoint l'horizon divin, et ce point de fuite, en perspective inversée par la kénose, -cet abaissement du Ciel plongeant dans l'humus de notre misère-, c'est Jésus qui se donne à moi, maintenant. Mystère que représente pour moi l'icône de la Trinité de Roublev.
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Écrit par : Anne Josnin / | 10/03/2013

EN TERMES DE VECU

> Merci Anne Josnin pour votre commentaire. Vous traduisez en termes de vécu au plus profond ce que Serge Lellouche disait en termes plus théologiques ; les deux se rejoignent pour exprimer la dimension cosmique du salut et conjointement le mystère de la communion des saints.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 10/03/2013

PERSONNALISME CHRETIEN

> Je crois comme vous deux, chère Anne et cher Michel, que de Lubac, à la suite des Pères, nous rouvre à ce renversant paradoxe du personnalisme chrétien, entièrement tourné vers l'horizon dernier de la communion des saints : faisant l'expérience en Christ de son humanité vivante et souffrante, de ce qui le relie en Lui à la grande fraternité des hommes, la personne non seulement ne se désintègre pas dans un grand tout cosmique éthéré et dépersonnalisant, mais tout au contraire, est pleinement révélée à elle-même dans sa participation irréductiblement une à une communion universelle dont la joie éternelle est l'autre nom.
Moments de grâce inouïs en nos vies, éclairs en instantanée des promesses de la vie éternelle, dans lesquels notre moi étroit et mesquin, synonyme de notre moi bourgeois, éclate, et notre personne entière tressaille de joie de se reconnaître habitée et porteuse de la même image de Dieu que chacun de nos frères humains, et des mêmes combats intimes qui nous détournent ou nous ouvrent au mystère de l'amour trinitaire qu'elle révèle en nous.
Quel angoissant vertige détourne la personne de cette joie universelle et sans fin à laquelle le Seigneur appelle chacun d'entre nous à prendre part en Lui? Quelles ruses démoniaques viennent confondre cet appel par les instruments de la peur ?
Je suis convaincu, c'est instinctif, que depuis son origine, l'idéologie libérale, cette philosophie de l'individu en trompe l'oeil, a prospéré sur notre refus ou notre peur de reconnaître et de vivre jusqu'au bout ce paradoxe déroutant, en distillant dans les esprits cette vapeur brumeuse qui nous a tragiquement induit en erreur, y compris nous catholiques, ce qui est d'autant plus tragique  : l'aspiration à l'universel conduirait à l'écrasement et à la ruine de l'individu, celui-ci ne trouvant son bonheur qu'en lui-même et au sein d'une communauté de clones. Mensonge que cet esclavage de la personne réduite à la contemplation de son moi narcissique, par une idéologie qui proclame à tout va qu'elle promeut la liberté individuelle.
Le libéralisme n'est dans le fond rien d'autre qu'un étouffoir du désir le plus profond qui habite la personne, celui de communier en Christ avec l'humanité entière.
Je crois pour ma part que cette grande avancée de la foi catholique renouant avec ce personnalisme universaliste, ira de pair avec un combat ouvert et virulent contre cette perversion de la liberté individuelle dans le libéralisme. N'est-ce pas toujours dans l'adversité spirituelle et intellectuelle que la foi catholique s'est affermie et toujours plus approfondie ?
Dans un chapitre décisif de son livre, «Personne et Société», Henri de Lubac enchante nos esprits en rétablissant le lien mystique qui unit de façon paradoxale ces deux termes. Il faut le lire et le méditer. Ce passage, parmi tant et tant d'autres, en résume l'esprit :
«Dieu, qui « n'a point crée le monde en dehors de lui », n'a pas non plus créé les esprits les uns en dehors des autres. Chacun, tout d'abord, n'a-t-il pas besoin de « l'autre » pour s'éveiller à la vie consciente ? Cette vérité psychologique est le symbole d'une vérité plus profonde : il faut être regardé pour être éclairé, et les yeux « porteurs de lumière » ne sont pas ceux de la seule divinité.
D'autre part, être personne, n'est-ce pas toujours, selon le vieux sens originel mais intériorisé, être chargé d'un rôle ? N'est-ce pas essentiellement entrer en rapport avec d'autres pour concourir à un Tout ? L'appel à la vie personnelle est une vocation, c'est à dire un appel à jouer un rôle éternel. On aperçoit peut-être maintenant comment le caractère historique que nous avons reconnu au christianisme, autant que son caractère social, assure le sérieux de ce rôle : puisque la durée est irréversible, rien n'y a jamais lieu qu'une fois, en sorte que tout acte y prend à la fois une dignité particulière et une gravité redoutable ; et c'est parce que le monde est une histoire, une histoire unique, que la vie de chacun est un drame(...) Si, par delà toutes les sociétés visibles et mortelles, vous ne posez pas une communauté mystique, celle-là éternelle, vous laissez les êtres à leur solitude ou vous les anéantissez en les broyant : de toute façon vous les tuez. Car on meurt aussi par asphyxie.»
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Écrit par : Serge Lellouche / | 11/03/2013

Merci Serge Lellouche.

> C'est toute la différence qu'il y a entre un "individu" replié sur lui-même et contemplant son nombril et se nourrissant de son propre vide, et une "personne" capable d'entrer en relation avec les autres et portant le souci des autres car créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, qui est relation et amour.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 11/03/2013

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