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27/02/2013

" L'Eglise après Benoît XVI "

Sous ce titre, un cahier de huit pages dans Le Monde contient du mauvais et du bon :


 Le bon :

 - L'entretien avec le grand rabbin Gilles Bernheim, qui commente ainsi la renonciation du pape : « Cette décision est digne et courageuse. […] Nous sommes dans un monde où prévaut le désir d'écraser ses semblables de sa suffisance et de ses pouvoirs. Y renoncer est impossible tant on s'est battu pour y accéder. S'écarter soi-même du "trône", comme Benoît XVI vient de le faire, est une leçon de portée universelle. Ce geste nous interpelle tous dans nos choix et dans nos vies. »

 - L'entretien avec le théologien musulman Mustafa Ceric, qui conduisit la première délégation musulmane lors du premier forum islamo-catholique tenu à Rome en 2008. Il déclare à propos de la conférence de Ratisbonne : « Finalement, cette phrase malencontreuse sur l'islam a produit une énergie positive. Ces propos ont en effet amené 138 intellectuels musulmans à signer une lettre demandant au pape et aux chrétiens de travailler ensemble à des relations fondées sur la paix et la justice autour de l'amour de Dieu.... »

 

Le mauvais :

 1. Dans son papier d'ouverture, intitulé Ce que l'Eglise attend du prochain pape, la journaliste fixe une feuille de route au conclave (!) et fait parler des informateurs anonymes. Ainsi « un juriste de l'Eglise » (?) censé déclarer ceci : « Chez les cardinaux, le clivage se fait entre ceux qui tiennent un discours affirmatif, identitaire, axé sur les valeurs, et ceux qui mènent un travail plus fin, entrant dans une pensée plus complexe. » Cette phrase – typiquement libérale – ne veut rien dire. Elle confond foi pastorale et affirmation identitaire (première bourde) ; elle confond Credo et « valeurs » (deuxième bourde), sécularisant ainsi la problématique pour pouvoir faire parler des cardinaux – non moins anonymes – qui préféreraient, à la foi pastorale, un « travail plus fin » et une « pensée plus complexe » : autrement dit... l'agnosticisme. Positions aussi improbables l'une que l'autre, fausse symétrie qui relève du travail de propagande plus que de l'information ! Propagande pour le relativisme, bien sûr, qui est l'idéologie de la société de marché : idéologie obligatoire en France depuis vingt ans.

2. Dans un encadré intitulé Un pontificat inachevé, la même journaliste affirme froidement : « L'entreprise de ''purification'' enclenchée, bon gré mal gré, par Benoît XVI […] sur les scandales de pédophilie... » Ce « bon gré mal gré » est un mensonge pur et simple. Notre consoeur ferait mieux fait d'écouter Odon Vallet, qui explique que Benoît XVI a entrepris avec rigueur le combat contre l'omertà ; combat qui n'avait – hélas – pas été mené sous Jean-Paul II.

  

21:23 Publié dans Eglises, Idées, Médias | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : benoît xvi

Commentaires

IDENTITE

> Peut-être bien que pour elle, identitaire veut dire qui a une identité ?
Et il faut reconnaître que être chrétien n'est pas un label auto-décerné. Tel ou tel peut bien se déclarer chrétien, il ne l'est que s'il croit à tous les énoncés du Credo, et non à quelques-uns d'entre eux, voire à aucun. Ca doit être ce qui la choque : il y a des critères d'appartenance, qui selon elle devraient être revus à la baisse afin que chacun puisse "adhérer" sans rien changer à sa façon de vivre.
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Écrit par : Barbara / | 28/02/2013

MUFTI

> Merci d'avoir attiré notre attention sur cette publication, je vais pouvoir ajouter la réaction de M. Ceric aux autres réactions musulmanes que je compile sur http://blogren.over-blog.com/article-les-musulmans-et-le-depart-de-benoit-xvi-115312547.html (où l'on peut lire la réaction du Council on American-Islamic Relations qui va dans le même sens)
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Écrit par : Ren' / | 28/02/2013

Les commentaires sont fermés.