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21/02/2013

Faire un bébé sans homme et sans amour

Un résultat de la "dissociété" hyper-individualiste, fabriquée par l'empire de l'économie sur la vie des gens :



"Etre mère sans partenaire masculin - La PMA et le système D" : enquête de Doan Bui dans le Nouvel Observateur (21/02/2013, pages 72 à 74). Extraits :

 

<< Marie-Christine est une pionnière dans le genre. Son garçon, né d'une insémination artificielle en Belgique, a 13 ans. ''La première fois que j'ai cherché des infos sur la PMA, je suis allée à l'Association des Parents gays et lesbiens. J'étais la seule hétérosexuelle. A l'époque, c'était tabou. Grâce à l'internet, tout a chang é''. >>

<< Des mères sans pères ? ''On voit des quadras, pressées par leur horloge biologique, mais aussi des trentenaires qui se disent qu'elles trouveront un partenaire masculin plus tard'', note Valérie Vernaeve... ''C'est une évolution sociétale inéluctable'', observe la sociologue Dominique Mehl. Les femmes dissocient désormais leur vie sentimentale de leur désir d'enfant. S'appropriant finalement le modèle de coparentalité inventé par les gays...'' Sur les sites comme Co-parents.fr, on trouve de nombreuses célibataires hétérosexuelles se proposant comme ''comaman'' pour des couples d'hommes gays. D'autres cherchent juste un donneur de sperme. >>

<< Et la vie sentimentale, dans tout ça ? [Elise, infirmière :] ''C'est vrai que ces dernières années j'ai été tellement focalisée sur ce projet de bébé que ça ne favorise pas les rencontres. Mais une fois que je serai maman, j'aurai tout le temps de trouver un papa.'' >>

 

 

Commentaires

ARNAQUE

> C'est l'arnaque qu'on nous vend depuis vingt ans sous le nom d' "autonomie de la femme".
En 1990 on appelait ça "les célibattantes".
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Écrit par : Amicie T. / | 21/02/2013

HUMANAE VITAE

> Le témoignage d'Elise est incroyable: "ne pas pouvoir rencontrer un homme parce qu'on est trop occupé à faire son enfant".
45 ans après Humane Vitae, l'absurdité de la dissociation entre procréation et union sexuelle éclate.
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Écrit par : ludovic / | 21/02/2013

LE PARTAGE

> En fait, Ludovic, le témoignage d'Elise prouve que l'homme, dans sa vie, ne peut pas avoir une place d'égal à égal.
Ce n'est pas simplement une dissociation entre union maritale et procréation.
Il n'est pas venu à l'esprit d'Elise qu'un homme digne de faire un époux souhaite tout partager avec son épouse, y compris le désir d'enfant, et que la vie de couple se construit à deux, est le fruit de partages et de concessions réciproques.
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Écrit par : Barbara / | 22/02/2013

BIENTÔT LA S.P.E.

> J'ai besoin d'amour (de quelqu'un qui m'aime), alors je veux acheter un enfant ! (pour moi c'est plus une pulsion d'achat que le désir de "faire un enfant").
Au moins quand ce désir était rempli par l'achat d'un animal de compagnie (chat ou chien), il y avait l'espoir que ce dernier serait mort de vieillesse avant que "l'envie" soit passée, et supplantée par la lourde réalité des "devoirs" envers l'animal (et oui ! il n'y a pas que des "droits", il y a aussi des devoirs !).
A quand le ré-remplissage des orphelinats par les enfants abandonnés par leur "parent" ? (car "ce n'est plus aussi bien que lorsqu'il était bébé", il était mignon tout petit, mais là maintenant ado ... ).
Après les refuges de la SPA, les gites de la SPE ?
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Écrit par : gilbert / | 22/02/2013

ERADICATION

> Dans le milieu célibataire parisien des 30/40 ans, beaucoup de femmes se plaignent de ne pas trouver d'hommes prêts à aller plus loin qu'une aventure sentimentale sans projet. Elles ne trouvent pas l'homme fiable "qui promet sans trembler" comme dit Linda Lemay. Résultat : désenchantement, mais désir d'enfant quand même, et on "fait un bébé toute seule" comme dit JJ Goldman. Je crois que nous vivons une éradication de la fonction masculine, une forme d'émasculation sociale. Vrai mec = macho = pas bien. Et tout le monde paie la facture, femmes y compris. 
Mesdames, l'homme de vos rêves ne peut avoir toutes les qualités, ou alors par exception : vous ne pouvez rêver d'un vrai mec qui soit en même temps une 1/2 femme. Un vrai mec, par exemple, il ne porte pas le bébé sur le ventre dans un large morceau d'étoffe chamarré pour la petite promenade au square, il porte le bébé sur le dos dans un solide porte-bébé pour la grande balade en montagne. Il ne fume pas des menthol mais des goldos, il ne sent pas bon la cocotte tous les jours mais exhale parfois une odeur tenace de mâle transpiration. Il n'est pas une seconde fée du logis mais laisse des traces de gras dans la casserole qu'il récure á l'occasion. Il oublie de rattacher le body quand il change bébé, il a un mal fou à enfiler la brassière, ne sait jamais si c'est boutons devant ou derrière, et quand par miracle il le sait, il attache lundi avec mardi.
Mesdames, je vous fiche mon billet  que si vous laissez votre homme être un vrai mec, que vous ne lui brisez pas les attributs toutes les 2 mn avec 1000 exigences oppressantes, vous l'éduquerez avec la patience des années pour l'aider à advenir dans toute la beauté de la masculinité : force et délicatesse.
J'ai de la chance, ma femme semble d'accord avec moi, ou c'est plutôt moi qui suis d'accord avec elle :
http://www.relationaide.com/2013/01/13/ou-sont-les-hommes/
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 22/02/2013

DESORIENTATION

> On ne peut que se demander ce que de telles personnes ont dans la tête et dans le coeur.
Si j'ai bonne mémoire, la sainte Vierge avait parlé de "désorientation diabolique" à Fatima.
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Écrit par : Pierre Huet / | 22/02/2013

ABSURDITE

> Rien de bien original à ajouter au commentaire de ludovic/|21/02/2013, sinon ma totale approbation. Absurdité, c'est exactement le terme qui convient. Et celui que nos théoriciens sociétaux refusent de comprendre.
Mais Jacques Attali a trouvé la solution : la fabrication industrielle des "bébés" !! Qui sera peut-être confiée à Findus ou à Spanghero ?
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Écrit par : Fondudaviation / | 22/02/2013

TOUTE SEULE

> Déjà en 1987, JJ Goldman:
"Elle a fait un bébé toute seule
Elle a fait un bébé toute seule
C´était dans ces années un peu folles
Où les papas n´étaient plus à la mode
Elle a fait un bébé toute seule
[...]
Elle a choisi le père en scientifique
Pour ses gènes, son signe astrologique
Elle a fait un bébé toute seule
[...]
Et elle vit comme dans tous ces magazines
Où le fric et les hommes sont faciles
Elle défait son grand lit toute seule
Et elle court toute la journée
Elle court de décembre en été
Le garage, la gym et le blues alone
Et les copines qui pleurent des heures au téléphone
Elle assume, sume, sume sa nouvelle féminité
"
Quand on voit déjà la complexité pour le(la) nouveau(elle) compagnon(agne) d'accepter ou d'être accepté par les enfants d'un précédent mariage (même dans le cas d'un décès d'un parent), on voit bien que ces femmes ont vraiment un problème affectif.
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Écrit par : BrunoVdw / | 22/02/2013

"faire" un enfant.

> On "fait" des choses, pas des êtres humains.
Cette expression en dit long... hélas, elle est fréquente.
Hélas elle est adaptée concernant la GPA, la PMA.
Elle est inadaptée à la dignité humaine et ne reflète pas la foi pour laquelle les enfants sont reçus de Dieu et non "faits".
Je sais que c'est une expression courante mais ne plus dire "faire des enfants " mais "avoir des enfants" gagnerait en clarté et en cohérence.
De même, je n'aime pas l'expression "faire l'amour" qui cantonne l'amour à la sexualité : l'amour c'est ça.
Donc mieux c'est fait, plus il y a d'amour, donc orgasme = amour.
Dans ce cas, comment voulez-vous expliquer ensuite à des ados que la sexualité n'est pas obligatoire, automatique dans toute rencontre ? Que l'amour c'est "vouloir le bien de" et que le geste adapté de l'amour sera donc celui qui permettra à chacun des deux d'être ce qu'il est en plénitude de l'état où il est, marié ou non ?
L'amour libre c'est aimer selon ce qu'on est c'est donc la chasteté.
Cette manie d'utiliser le mot "faire" est révélateur de l'imprégnation productiviste.
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Écrit par : E Levavasseur / | 22/02/2013

CALCUL ?

> L'amour de l'enfant dure souvent plus longtemps que l'amour de son géniteur ... faire " un enfant toute seule " n'est donc pas un si mauvais calcul ... du point de vue la femme, s'entend. Pour l'enfant, il en va bien différemment ... évidemment.
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Écrit par : Roque / | 22/02/2013

> Quand on ne peut plus prendre concrètement en main sa destinée, fonder un foyer durable, être concrètement maître de son labeur, construire la maison, fabriquer outils et mobilier, faire son pain et prendre soin de son lopin de terre, reste qu'on peut "faire" l'amour (ça ne dérange personne,et ce n'est pas encore délocalisable), "faire" ou "faire faire" un bébé. Je suis complètement d'accord avec vous Levavasseur!
Illusion de toute-puissance, hochets entre les mains d'esclaves dépossédés de leur force de travail et d'initiative au profit de la machine financière mondiale, dont les hommes sont davantage victimes encore que les femmes.
Ce n'est pas tant le féminisme que notre mode de vie, où l'on en est réduit à subir un travail morcelé et déshumanisé (je mets des étiquettes sur des lots de viande qui viennent de je ne sais où et qui vont je ne sais où, ou bien je signe des papiers dans un bureau pour ces lots de viande inscrits sur mon ordi: c'est quoi le sens?), où l'homme n'est plus maître de son labeur, ne trouve non plus de rôle auprès de sa femme et ses enfants (à part celui qui ramène tous les mois un salaire, en s'absentant 8 heures ou plus toute la journée, signe distraitement le carnet de son rejeton et fait jouir Madame de son mieux au lit commun, qu'est-il?)
Son travail est totalement dématérialisé , invisible aux siens, sauf s'il a la chance de travailler dans l'atelier ou la ferme, où la femme et l'enfant peuvent le contempler, admirer, apprendre de lui, et où la valeur du pain quotidien se décline alors autrement qu'en euros virtuels.
Pères, emmenez au moins vos enfants et vos compagnes sur vos lieux de travail, je vous assure, vous verrez le changement d'attitude dans leur regard!
D'accord avec vous aussi cher Guillaume, un homme n'a pas vocation à imiter la femme! Mais chacun peut découvrir sa vocation propre dans le regard aimant de l'autre.
Je suis toujours frappée par la différence de maturité, et la force tranquille, de gaillards de collège ou lycée qui ont la chance de travailler pendant leur temps libre avec leur père et autres hommes de la famille au champ, à l'atelier ou au garage. Il émane d'eux une paix que je ne trouve pas chez les autres élèves, (où l'hyper-activisme inquiet devient la norme), et je les vois souvent quelques années plus tard, un métier qui tient la route entre les mains, quels qu'aient pu être les résultats scolaires, la tête sur les épaules, des hommes posés, sans folles ambitions mais avec des projets solides, qui dans la mécanique, qui en cuisine ou en boulangerie, simplement heureux,hommes comme on n'en voit plus dans nos villes, universités et grandes entreprises de fait androgynogènes.
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Écrit par : Anne Josnin / | 22/02/2013

AVRIL EN FEVRIER

> ''C'est vrai que ces dernières années j'ai été tellement focalisée sur ce projet de bébé que ça ne favorise pas les rencontres. Mais une fois que je serai maman, j'aurai tout le temps de trouver un papa.''
... c'est un poisson d'avril, bien sûr ?
Je n'avais encore jamais entendu pareille imbécillité !
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Écrit par : frannot / | 22/02/2013

@ Gilbert

Ou alors, recyclés en lasagnes ? Il paraît que la chair humaine a un peu le goût du veau...

@ Guillaume de Prémare

Comme vous avez raison ! Sur ce coup-là, je plussoie à plus soif. Mais bon, les vrais hommes existent encore dans notre beau pays : ils sont juste un peu foncés et musulmans sur les bords...
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Écrit par : Feld / | 22/02/2013

réf/Anne Josnin/|22/02/2013/

> 1. « Pères, emmenez au moins vos enfants et vos compagnes sur vos lieux de travail, je vous assure, vous verrez le changement d'attitude dans leur regard! » Serait-ce un début de solution pour redonner du prestige (ou seulement un peu de valeur) à la fonction paternelle, ou au rôle du père ? Si les exemples de métiers traditionnels ici montrés (ruraux, artisans…) sont probants, il est à craindre qu'en dehors de certaines professions privilégiées (libérales, cadres supérieurs…) la plupart des emplois ne se prêtent pas vraiment à un affichage aussi positif… sans même évoquer les emplois précaires et les chômeurs… Je sais toutefois qu'« il n'est pas de sot métier ».
2. « (…) androgynogènes. » ? les (villes, universités et) grandes entreprises ? i.e.= fabriques d'androgynes ? tueuses de masculinité ? Est-ce bien ça le sens de ce terme ?
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Écrit par : Fondudaviation / | 23/02/2013

UN AUTRE BIJOU

> Ce véritable bijou technologique qu'est la révolution «Book» (http://www.youtube.com/embed/Q_uaI28LGJk), récemment présentée sur ce blog, devrait être pour nous tous une source de méditation en vue d'une révolution technologique ultime et définitive, qu'il faut d'ores et déjà anticiper (au risque de bousculer les consciences et les habitudes de nos contemporains), en matière de procréation.
Dans les plus hautes sphères de la recherche scientifique, on sort déjà les trompettes et on s'apprête à annoncer en fanfare, les possibilités prochaines de mise en œuvre et de généralisation de cette invraisemblable technologie, dont il ne fait guère de doute qu'elle suscitera les plus vives polémiques et de très fortes résistances, mais qui, force implacable du progrès oblige, finira inéluctablement par s'imposer dans les esprits et les cœurs.
Elle bouleverse si profondément l'entendement procréatif de notre temps, qu'il est en soit aventureux de se livrer à quelque tentative d'en exposer à grands traits les caractéristiques et les principes généraux. Au risque d'être confus dans ce travail pédagogique, et incompris quant au sens métaphysique que revêt potentiellement cette révolution technique, il est pourtant grand temps d'oser nommer l'inénarrable.
Commençons prudemment, par l'observation rigoureuse et attentive de ce schéma qui nous sera d'un grand secours pour une fine compréhenssion de ce qui est en jeu : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anatomie_humaine
A ce stade, la tâche la plus ardue pour l'esprit humain, consiste d'abord à faire taire en soi, toute forme d'apriori, qui nous empêcherait de faire ce constat, fondamental pour l'objet qui nous intéresse ici : celui d'une différence. Une fois l'esprit affranchi de tout apriori, on observe en effet très nettement sur ce schéma, cette déroutante complémentarité unissant un HOMME (à droite sur le schéma) et une FEMME (à gauche sur le même schéma).
Il faut bien comprendre, et c'est là que réside intellectuellement toute la difficulté, que cette technologie procréative se fonde précisément sur la rencontre directe et charnelle de cette différence. Regardons en effet ce même schéma d'un peu plus près, toujours en s'efforçant de demeurer imperméable à toute forme de réaction épidermique intempestive.
En passant de l'observation globale du schéma à une focalisation plus subtilement orientée vers les organes génitaux (leur emplacement est indiqué sur le schéma), on constate, là encore, une nette différence distinguant, pour aller vite, le VAGIN (attribut féminin) du PENIS (attribut masculin).
Ce n'est évidemment pas tout !
Dans un acte à la fois haletant et plein de rebondissements, les deux êtres différenciés (donc pour rappel : l'homme et la femme, dotés pour l'un d'un pénis, pour l'autre d'un vagin), toujours dans une vue procréative, vont alors se livrer dans une joie sans fin, à une virevoltante union sexuelle de leurs corps respectifs; acte que l'on nommera : FAIRE L'AMOUR.
On notera au passage que cette renversante technologie, rend désormais parfaitement inutile le recours à des techniques superflues d'insémination artificielle, de fécondation in vitro, de transfert d'embryons congelés, ou encore de gestation pour autrui, avec toutes les incertitudes et autres tracasseries qu'impliquent toutes ces lourdes technologies, dont on peut dès à présent reconnaître qu'elles sont vraiment d'un autre âge.
Au risque de violemment heurter les consciences, il faut pourtant le dire sans ambages, cette technologie, aussi incroyable que cela puisse paraître, est en effet NATURELLE.
On signalera également qu'elle ne suppose nullement de recourir à quelque agence intermédiaire ou à quelque embryo-trafiquant que ce soit, une de ses principales caractéristiques étant qu'elle est GRATUITE et fondée sur le DON DE SOI. Et oui!
A ce stade, il est sans doute encore trop tôt pour aller plus loin dans le descriptif de cette révolution en marche. Disons juste que l'acte sexuel précédemment décrit dans ses grands traits, nous propulse dans ses conséquences, jusqu'aux insondables confins d'un mystère d'une technique, grâce à laquelle en effet, et au terme d'une attente d'environ neufs mois, se produit l'inexplicable : LA NAISSANCE D'UN ENFANT.
Nous reviendrons à travers de plus amples développements sur ce fait inouï et en effet crucial, et qui fait toute l'originalité de cette merveilleuse technique dont nous n'avons pas fini d'entendre parler.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 24/02/2013

@ Fondudaviation,

> à mon tour de vous demander la différence entre fonction paternelle et rôle du père?
Vous avez raison, certains métiers sont, aux yeux vierges d'un enfant, plus valorisants que d'autres. Mais d'une part je défends toujours l'idée de primat de la vérité sur l'ignorance, qu'elle soit gratifiante ou non, d'autre part il y a aussi pour le père à gagner en respect et compassion pour ce qu'il fait quand la tâche est ingrate. "Quoi, c'est là que tu passes tes journées, dans ce hangar malodorant, au milieu de ce brouhaha, pour qu'on puisse vivre confortablement chez nous?" C'est peut-être un reste de ma passion juvénile pour Mary Poppin's, qui sait? Mais je crois en cette vertu-là.
Je l'ai expérimenté pour moi-même, quand j'ai effectué un stage dans l'entreprise industrielle de mon père: le regard que posaient sur lui ses collègues, comme on faisait appel à lui pour résoudre des problèmes,comme il était aimé, dans un contexte d'absurdité du système où personne au final ne maîtrisait vraiment l'outil-usine, personne n'avait choisi de fabriquer "çà", mais où tous subissaient passivement des contraintes venues de Paris, de l'étranger, d'on ne sait où, a été un révélateur pour moi. Jusque-là il était ce complice de ma mère, qui partait tôt et rentrait tard d'un monde mystérieux, dangereux, d'où il revenait fatigué et soucieux, monde inaccessible.
Pouvoir se représenter concrètement son père dans son lieu de travail, c'est il me semble le faire exister hors de soi, du cocon fusionnel, c'est donc une étape essentielle dans l'apprentissage de l'autonomie de l'enfant. (Bien plus à mon sens que le passage à la maternelle!).
Androgynogène: je reconnais il n'existe pas dans le dictionnaire, mais on constate l'effacement de différences entre hommes et femmes dans nos lieux de "progrès civilisationnels". Si les femmes se virilisent (le tailleur copié-collé sur un corps féminin du costume-cravate), je pense de plus en plus que, derrière une façade de jeune loups aux dents longues, chasseurs de tête ou autres requins que l'on survalorise, se cache davantage une féminisation des fonctions qu'une unisexualisation(et un de plus ;-).En effet une fois ôté l'habit, qu'est notre trader surdoué Kerviel par exemple? Une victime consentante d'un système où il a le choix entre se soumettre passivement en prostituant son talent, ou divorcer et se retrouver à la rue.
La puissance masculine je crois à quelque chose à voir avec cette capacité à modifier son environnement extérieur pour le rendre habitable à l'homme, et d'abord aux siens. Quand la force féminine est d'avantage d'humaniser l'environnement intérieur. Les deux se rejoignant dans ce travail pour rendre le monde accueillant à la vie,au sein du couple d'abord, sur le plan de la communauté humaine et universelle au service de toute vie, sous toutes ses formes
Or aujourd'hui, pour la commodité du système mondialisé qui est gouverné par une sorte de meute de mâles dominants (individus mâles et femelles indistincts), tous les autres mâles en sont réduits à un rôle de soumission passive, certes ils peuvent faire de l'aménagement intérieur pour rentabiliser toujours davantage le système, et on leur flatte l'échine:"oh le beau mâle que voilà!", mais on leur a ôté de fait toute capacité à changer le monde.
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Écrit par : Anne Josnin / | 24/02/2013

@ Anne Josnin/|24/02/2013

> … que je remercie infiniment d’avoir pris mon post en considération, et d’y avoir répondu avec pertinence. Je partage entièrement son avis sur la définition des puissances/forces, masculine et féminine, qui en effet sont aujourd’hui fort malmenées (pour ne pas écrire plus).
> J’étais sans doute parti d’une idée trop empreinte d’orgueil : « Mon emploi et mes fonctions ne me valorisent pas ; je n’ai pas envie de perdre, en le leur montrant, le peu de prestige dont je suis susceptible d’encore bénéficier auprès de mes enfants ». Il est vrai que même un emploi ingrat (ou absurde) a toujours la possibilité d’être tout de même assumé avec conscience et honnêteté… J’avais bien écrit : « Il n’est point de sot métier ». Donc, remplaçons l’orgueil mal placé, par une modestie de bon aloi.
Cependant, dans la pratique et le concret, tous les emplois — industriels, ou administratifs — ne sont pas forcément visibles ou visitables (même par les familles, sauf éventuellement lors d’une journée « portes ouvertes »). Le scénario idéal (ou idyllique) de l’enfant effectuant un stage (professionnel) dans l’entreprise (au sens large) de son père n’est sûrement pas le plus courant, même si l’on peut le déplorer.
… et à qui je dois une réponse, à une question tout aussi pertinente :
> « différence entre fonction paternelle et rôle du père ? »
J’ai voulu employer les termes « fonction » et « rôle » dans leur sens similaire (« rôle », ne se réduisant pas à : « jeu d’acteur ou de comédien ») sans autre intention que d’éviter une répétition grammaticale (lexicale ou anaphorique). En revanche, (consciemment ou non ?) j’ai distingué « paternelle » et « père ». Ce dernier terme ayant indubitablement une connotation biologique (filiative) alors que le sens du premier est aujourd’hui plus confus, en raison des (multiples) recompositions familiales auxquelles la société contemporaine nous habitue désormais. Autrement écrit, la fonction paternelle n’est plus nécessairement exercée par le père biologique. Mais je ne m’obstinerai pas à affirmer mordicus que ma vision des choses est la bonne… je me suis peut-être mal exprimé.
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Écrit par : Fondudaviation | 24/02/2013

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