31/01/2013
Des catholiques français qui ouvrent les yeux sur la nocivité du libéralisme
Voilà le billettiste de L'Homme Nouveau touché par la grâce... Témoin ce papier intitulé D'un libéralisme l'autre. Extraits :
<< ...Nous savons […] que le libéralisme moral est une impasse [...Mais ] il est une des formes du libéralisme avec laquelle nous, les cathos barbour et duffle-coat, fricotons volontiers, c'est le libéralisme économique. Voilà notre péché. L'enfant doit avoir un papa et une maman, certes, mais si papa est au chômage parce que nous avons vendu son usine aux Indiens, et que maman se lève à cinq plombes du mat' pour bosser huit heures à la chaîne, répétant sans cesse un seul geste, pendant que notre portefeuille d'actions développe des bénéfices à deux chiffres, nous générons aussi dans cette famille des traumatismes graves. Oui mais voilà, si la sexualité sans autre règle que le désir nous choque, transformant l'autre en objet sexuel, en revanche l'économie sans autre règle que le marché, transformant l'autre en outil de production, ne nous gêne pas, ou moins, et ne nous fait pas descendre dans la rue... Pourtant c'est le même mal qui, sous des formes différentes, dénature le cadeau divin : l'amour et la liberté. >>
19:11 Publié dans Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : libéralisme, catholiques
Commentaires
MOGETTES
> J'en connais qui vont s'étrangler avec leurs mogettes.
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Écrit par : brisebleu / | 31/01/2013
"OBSCENITE"
> Si ça pouvait aider des cathos tradis à se libérer de l'obscénité libérale.
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Écrit par : jean-idriss / | 31/01/2013
PAS LOIN
> L'HN n'a pas à chercher loin pour en trouver qui ne veulent pas se libérer.
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Écrit par : guillemot / | 31/01/2013
> ....Alleluyah!!!
Écrit par : catherine / | 31/01/2013
PLUS BEAUCOUP
> Je crois que si l'HN écrit cela c'est que l'immense majorité de ses lecteurs est d'accord.
Certains certes n'ont pas encore vu le problème. Prions pour eux, mais en 2013 je crois vraiment qu'il n'y en a plus beaucoup.
Je pense en revanche qu'un effort reste à faire chez nous tous en tant que consommateurs dans le choix des produits. Mais je vois déjà beaucoup qui le font.
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Écrit par : ludovic / | 31/01/2013
CARITAS IN VERITATE §75:
> « Il faut affirmer aujourd’hui que la question sociale est devenue radicalement une question anthropologique »
Derrière le non respect de la vie humaine dès la conception à la mort naturelle, et sa manipulation,
« …se cachent des positions culturelles négatrices de la dignité humaine. Ces pratiques, à leur tour, renforcent une conception matérialiste et mécaniste de la vie humaine. Qui pourra mesurer les effets négatifs d’une pareille mentalité sur le développement ? Comment pourra-t-on s’étonner de l’indifférence devant des situations humaines de dégradation, si l’indifférence caractérise même notre attitude à l’égard de la frontière entre ce qui est humain et ce qui ne l’est pas? Ce qui est stupéfiant, c’est la capacité de sélectionner arbitrairement ce qui, aujourd’hui, est proposé comme digne de respect. Prompts à se scandaliser pour des questions marginales, beaucoup semblent tolérer des injustices inouïes. Tandis que les pauvres du monde frappent aux portes de l’opulence, le monde riche risque de ne plus entendre les coups frappés à sa porte, sa conscience étant désormais incapable de reconnaître l’humain ».
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Écrit par : klara / | 31/01/2013
> Alléluia! À ce rythme, il ne restera plus que 'La Croix' pour ne pas dénoncer les effets du libéralisme.
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Écrit par : Mahaut / | 01/02/2013
DU BIEN
> ça fait du bien d'allumer son ordinateur ce matin et de lire ça !!!
Alleluia !
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Écrit par : cristiana / | 01/02/2013
LA MÈRE DE TOUTES LES OBSCENITES
> Mes chers amis,
D'aucuns de mes proches ou pas proches me classent délibérément parmi les cathos tendance tradi mais je peux vous assurer que j'ai toujours estimé que l'obscénité libérale et consumériste est la mère de toutes les obscénités. Donc, pour combattre les enfants dénaturés, commençons par combattre la génitrice.
je suis même certain que la fidélité à la tradition de l'Eglise ne peut que nous amener à refuser et à combattre fermement ce libéralisme et ce néolibéralisme, à la condition d'avoir lu un peu sérieusement et avec l'esprit libre tout ce qui a été écrit notamment pat nos papes depuis la fin du XIXe siècle.
Celà dit, il y a des "tradis-cons" mais j'ose espérer qu'ils sont de moins en moins nombreux.
GDC
[ De PP à GDC - Bravo pour votre cohérence et votre lucidté, mais il reste un groupe de désinformation libérale en milieu tradi - sur lequel il faut ouvrir les yeux du public. ]
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Écrit par : gdecock / | 01/02/2013
LA MANIE
> Cette manie de dire que la condamnation du libéralisme s'applique seulement aux principes généraux ou au libéralisme moral mais pas au domaine économique est en effet très répandue.
comment cela pourrait-il être bon si le principe est mauvais ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 01/02/2013
RIEN N'EST SIMPLE
> je pense que les cathos libéraux se trouvent plus dans les bons cathos conciliaires plutôt bcbg autant que chez certains tradis.
je remarque aussi que JP Denis avouait ce matin que son lectorat était très pro-européen, cette même Europe qui encourage la délocalisation. Or 'la Vie' est très anti tradi....
Ludovic
[ De PP à Ludovic - Eh oui, rien n'est simple. Je vous conseille d'aller voir les sites du groupe auquel il est fait allusion plus haut : vous verrez ce que c'est que du pseudo-papisme réellement tradi (voire ultra)... mélangé à de l'ultralibéralisme d'école de commerce. ]
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Écrit par : Ludovic / | 01/02/2013
H.N.
> Pourquoi s'étonner de l'HN, n'éditent-ils pas Cavanaugh? Je pense donc qu'il a été lu. Je conseille à tous les lecteurs de PP de faire de même.
JM
[ De PP à JM - Ce n'est pas si simple. Certains animateurs de l'HN sont des catholiques sociaux, lecteurs et éditeurs de Cavanaugh, et dont nous avons déjà approuvé les prises de position. Mais certains intervenants (y compris dans ce numéro) sont des libéraux conformistes, écolophobes et adorateurs du système dérégulé issu des années 1990 ! Le billettiste lui-même n'a pas toujours tenu les propos qu'il tient dans sa dernière livraison ; d'où (à son sujet) l'alleluia de plusieurs commentaires de notre blog, auxquels on ne saurait jeter la pierre. ]
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Écrit par : jean-michel / | 01/02/2013
Cher Patrice de Plunkett,
> je dois m'élever contre ce que vous dîtes. Pour la vérité des choses et non pour le plaisir de répondre. Le chroniqueur que vous visez, Pasquin, n'a jamais été libéral. Le connaissant depuis près de trente ans, je puis l'affirmer sans exagération. Que vous ayez des désaccords avec lui sur d'autres sujet est une chose. Mais ne vous pouvez pas sur ce thème affirmer un tel propos. Il ne faut pas le lire souvent pour écrire qu'il n'a pas toujours tenu de tels propos. Le livre de Pasquin que nous avons fait paraître, recueil de ses chroniques, le démontre amplement.
Concernant l'HN, la ligne du journal est très claire. Elle est catholique et romaine. Fidèles (autant que nos défaillances personnelles le permettent) à la doctrine de l'Église, nous sommes forcément anti-libéral. Et ce n'est pas une lubie ou une nouveauté d'il y a deux, cinq, dix ou vingt ans. Nous l'avons toujours été. Mais il est vrai que nous n'entendons pas pratiquer l'enfermement libéral qui est ce grand paradoxe des libéraux qui n'aiment rien que de parler d'une seule voix et marcher d'un seul pas. Nous ne lançons pas, contrairement à d'autres, des anathèmes ou des excommunications en permanence et nous ne sommes pas la mesure du catholicisme de notre prochain. Nous accueillons dans nos pages des catholiques qui peuvent penser autrement que nous. Cela n'empêche pas de regretter leur manque de cohérence mais saint François de Sales, patron des journalistes, nous a appris aussi à faire miel de toute chose. L'esprit catholique n'a jamais été un esprit univoque et l'expression de la vérité vient de Rome, pas de notre petit magistère. Cela ne nous empêche pas de prendre position, d'avoir parfois raison et, hélas, tort aussi. Mais nos convictions sont intactes et elles n'ont de prix que dans la mesure où elles correspondent à l'enseignement de l'Église et à la grande loi – libératrice – de la charité. Merci de votre attention.
Philippe Maxence
[ De PP à PM :
- Cher Philippe Maxence, loin de moi l'idée de reprocher à un journal de publier des points de vue contradictoires. Mais vous ne pouvez empêcher des lecteurs de désapprouver tel ou tel point de vue. Ainsi vont les choses dans le monde de la presse.
- Et je crains que vous ne déplaciez le problème :
- puisque nous sommes d'accord pour critiquer le libéralisme, ce qui était en principe le seul sujet de ce débat, quelles attaques nous reprochez-vous par ailleurs ? (...si c'est bien à ce blog que vous faites allusion, comme cela est suggéré, en incriminant ceux qui selon vous lancent "des anathèmes ou des excommunications en permanence", et se prennent pour "la mesure du catholicisme de notre prochain").
J'aimerais savoir depuis quand il est interdit à un catholique de dire que telle ou telle position lui paraît s'éloigner du catholicisme.
D'autre part, j'aimerais que vous donniez des exemples. Il serait intéressant de savoir ce que vous appelez anathème et excommunication... On pourrait croire, à vous lire, que nous avons fait subir à tel ou tel article de l'HN notre anticharitable intolérance. Mais nous ne l'avons pas fait. Alors de quoi prenez-vous la défense ? Dites-le nous, et je prendrai beaucoup d'intérêt à voir avec vous si les critiques adressées à telle position ou à tel courant étaient peu charitables, ou tellement illégitimes.
- Je rappelle que les critiques de ce blog visent des opinions, des positions, des campagnes, etc, mais pas des personnes privées.
- Ce blog critique des courants d'opinion, mais n'attaque pas ad hominem (sauf parfois des leaders politiques ou des personnages publics, ce qui est autre chose). Alors où voyez-vous un manque de charité ? Y aurait-il une charité due aux opinions ? Je ne vois pas en quoi elle pourrait consister, à moins qu'on ne soit relativiste - ce qui n'est certes pas votre cas, puisque vos positions correspondent à l'enseignement de l'Eglise. (J'aime à croire que les miennes aussi).
- Je ne peux imaginer que vous accusiez de s'éloigner de l'enseignement de l'Eglise ceux qui cherchent simplement à clarifier les positions, entre laïcs. L'enseignement de l'Eglise n'est pas un consensus évasif. Ni une solidarité clanique.
- Aucune confusion n'est possible entre l'unité surnaturelle, propre au Corps du Christ, et le genre d'unité formelle qui a cours dans les clans. Un clan exige qu'on soit solidaire de tout ce qui s'y fait et s'y dit. Ce type de réflexe n'existe pas dans l'Eglise, où les clarifications sont nécessaires et naturelles - même si elles sont vigoureuses, comme on le voit dans les Actes et les épîtres. Mieux vaut une controverse qui fait la lumière et aide à avancer, plutôt qu'un consensus qui entretient des ambiguités dont mieux vaudrait sortir. Ou se libérer, pour reprendre votre terme ; et ce qui libère, c'est la vérité.
ps - Au sujet du billettiste : être en désaccord avec sa vision des choses n'est pas manquer à la charité. D'autant que j'ignore totalement l'identité existant derrière son pseudonyme. ]
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Écrit par : Philippe Maxence / | 03/02/2013
Cher Patrice de Plunkett,
> Même s'il est dommage de consacrer le Jour du Seigneur à ce type d'échange, je me dois de vous répondre encore sur un point. Ce point est très simple : ma critique portait sur votre appréciation concernant l'anti-libéralisme de Pasquin. Vous le dîtes « touché par la grâce » comme si c'était un fait nouveau. Je vous répondais donc que ce n'était pas le cas ou, alors, cette grâce était agissante depuis au moins trente ans. Et j'ajoute, en matière de précision, que ce n'est pas ici la personne de Pasquin qui importe mais les idées qu'il formule et sa propre cohérence en matière de critique anti-libérale.
Pour le reste de mon message, j'ai voulu présenter à partir de votre réponse précédente à « Jean-Michel » la ligne générale de L'Homme Nouveau et sa façon de fonctionner, avec ses faiblesses et, j'espère, ses réussites. Mon commentaire ne visait personne en particulier (ce qui est, je vous l'accorde, la meilleure façon de se mettre tout le monde à dos) et certainement pas votre blog et le travail que vous faites. Plus généralement, il visait des travers que l'on retrouve dans toutes les parties du catholicisme français.
Vous m'accorderez que l'Homme Nouveau, sauf erreur de ma part, a toujours présenté vos travaux positivement. Et j'espère que si j'avais à émettre une opinion contraire à celle que vous exprimez avoir le courage de le faire. De ce fait, je crains que votre réponse tombe un peu à côté car nous sommes bien d'accords sur tout ce que vous développez. Je ne vois d'ailleurs pas en quoi mon propre propos irait contre. De même, la fin de mon commentaire sur la charité ne concernait pas votre appréciation de Pasquin, de ses idées ou de ses écrits. Il s'agissait de dire que nos convictions, à nous tous catholiques (moi y compris donc), se doivent d'obéir à la loi de la charité (qui n'est ni confusion, ni acquiescement béat, ni réflexe clanique). Cette évocation de la charité ne concernait donc nullement votre avis concernant Pasquin.
Je vous remercie de m'avoir accueilli sur votre blog. Et comme je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité, il me semble correct de vous laisser le dernier mot. Bonne continuation dans votre travail, ici ou ailleurs. Pour le reste, à la grâce de Dieu.
Philippe Maxence
[ De PP à PM - Merci de votre réponse, qui conclura cet échange ! ]
réponse au commentaire
Écrit par : Philippe Maxence / | 03/02/2013
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