Pierre Bergé : un homme "de gauche"... partisan de l'aliénation la plus radicale

Soirée dérisoire hier au Théâtre du Rond-Point :

Le tout-showbiz mobilisé (dans l'entre-soi) pour protéger la loi Taubira, c'est-à-dire les puissants : majorité, gouvernement, Elysée, industrie biotech ! Et les protéger de quoi ? de "l'assaut de l'Eglise"... Cette party était organisée hier soir par Pierre Bergé, l'inquisiteur du microcosme ; il n'avait pas hésité –  dans les jours précédents –  à dire que la contestation du projet de loi relevait de l'obscurantisme propre aux catholiques. [1]

Bergé combat l'obscurantisme ? c'est donc un homme "de gauche", s'extasiaient les télés hier soir. Mais d'une gauche de grand patron... La preuve : lors de la précédente manifestation Taubira, le 16 décembre, il a déclaré : "Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? C'est faire un distinguo qui est choquant."  L'aliénation prolétarienne lui paraît (comme elle le paraissait à Marx) un progrès sur l'axe de l'Histoire, une étape destinée à être dépassée par encore plus beau : l'aliénation sexuelle.

Ainsi le fondateur de Têtu est ouvertement partisan de la marchandisation des utérus. Cette annonce est passée comme une lettre à la poste ; tout au plus Bergé a-t-il été gourmandé par Mme Taubira en coulisses, pour avoir donné tout haut le programme du "changement de civilisation".

Il y a tout de même eu une protestation, dans... Marie-Claire : " Pour lui, la GPA est un mode de procréation au même titre que la procréation naturelle, se fondant sur le fait qu’une femme peut disposer librement de son corps. Une vision qui divise même les féministes : d’un côté les rationalistes comme Elizabeth Badinter, qui prônent la désacralisation du ventre de la mère, de la maternité et de la procréation assistée. De l’autre, les différentialistes comme Sylviane Agacinski qui dénoncent une dérive de l’esclavage moderne, dont le dénominateur commun est l’argent et l’exploitation de l’autre, les  mères porteuses étant dans leur grande majorité issues de milieux défavorisés : rappelons qu’aux Etats-Unis, il faut compter en moyenne 100 000 dollars pour bénéficier des « services » d’une mère porteuse, impossible donc pour les couples ayant de faibles revenus de l’envisager. Les opposants à la GPA soulignent d’ailleurs qu’on a rarement vu, pour ne pas dire jamais, une femme riche porter un enfant pour une femme pauvre… "

http://www.marieclaire.fr/,pierre-berge-pma-gpa-louer-son-ventre,20123,680919.asp

 

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[1] Il laissait également entendre que la contestation du projet n'état pas sans lien avec l'antisémitisme. Allégation d'une absurdité inouïe, sachant que le texte de référence des opposants est le document de Gilles Bernheim cité par Benoît XVI (Mariage homosexuel, parentalité et adoption – ce que l'on oublie souvent de dire). À consulter sur le site du grand rabbin de France : ici