Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/11/2012

"Choisir entre la décroissance et le clash", dit Dominique Bourg (université de Lausanne)

Interviewé par Les Echos (6/11)...

décroissance,écologie,dominique bourg

...il signale des pistes :


Extrait :

« Tel qu'il est conçu, comme une augmentation constante des flux de matières et d'énergie, le développement a conduit l'humanité à une situation dramatique, alors qu'il ne profite globalement qu'à 1 milliard d'êtres humains sur 7. Cette idée de la croissance condamne notre bien-être. Il faut de la qualité plus que de la quantité, des relations sociales plus que de l'économie. Je trouve prometteur que se multiplient des initiatives locales telles que les villes alimentairement autosuffisantes ou les tentatives communautaires diverses. Ces initiatives font penser à l'émergence des monastères avant l'effondrement de Rome, autour desquels la société s'est reconstruite. Les écrits de l'époque attestent du mépris que ces expériences inspiraient aux élites d'alors. Nous en sommes là... »


La suite :  ici

 

 

Dominique Bourg : professeur à l'université de Lausanne, Institut des politiques territoriales et de l'environnement humain (IPTEH), Faculté des géosciences et de l'environnement, depuis le 1er septembre 2006. Directeur, avec Alain Papaux, de la collection Développement durable et innovation institutionnelle aux PUF (Paris). Directeur, avec Philippe Roch, de la collection Fondations écologiques chez Labor et Fides (Genève). Membre du comité des revues Esprit et Ecologie et politique. Ouvrages : Les Scénarios de l'écologie, Hachette 1996. L'Homme-artifice. Le sens de la technique, Gallimard 1996. Nature et technique : essai sur l'idée de progrès, Hatier 1997. Parer aux risques de demain : le principe de précaution, Seuil 2001. Le nouvel âge de l'écologie, Descartes et Cie 2003. Entreprises et environnement : en finir avec les discours, Village mondial 2006. Vers une démocratie écologique : le citoyen, le savant et le politique, Seuil 2010.  Co-auteur de Pour une 6ème République écologique, Odile Jacob 2011.
 

 

Commentaires

PRISE DE CONSCIENCE SALUTAIRE

> Pertinent.
Et l'analogie avec l'émergence des monastères particulièrement bien vue et illustrative, même si elle n'est pas très rassurante.
Autres formules choc que j'ai pu lire par ailleurs (pardon je cite de mémoire l'idée générale):
"...en quelques dizaines d’années, nous avons épuisé un tiers des ressources naturelles de la Terre..."
"... toujours plus de gens sur la planète. Avec un système de société basé sur la compétitivité individuelle, cela fait toujours plus de perdants... Voulons nous que cela finisse dans le sang? Aujourd'hui des chômeurs, demain des morts..."
Une logique basée sur une recherche compulsive du profit n'est pas tenable, ni dans le temps ni à l'échelle de la planète.
La question n'est pas de condamner la recherche d'un enrichissement raisonnable, tout le monde aspire à mettre sa famille à l'abri du besoin. Ce serait faire injure aux pauvres que de vouloir fanfaronner le contraire. Mais vouloir toujours plus de richesse et prétendre à une croissance infinie est une aberration dans le vase clos d'une planète.
La question ne devrait pas se poser pour les chrétiens.
"Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres. Ou bien il haïra l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir dieu et l'argent."
Mon aumônier (le saint homme) disait que l'argent représente les idoles d'aujourd'hui qu'adorent les païens. Nombre de chrétiens aussi malheureusement. Je vous rassure j'en ai fait partie pendant bien longtemps. Mais il faut savoir ouvrir les yeux et les oreilles, malgré les sermons à propos de ce passage d’Évangile confus et mièvres venant d'un clergé trop préoccupé à ménager ses ouailles.
Pour les non croyants (et c'est respectable), ne devient il pas clair que nous fonçons dans le mur?
Certains pourront toujours penser ou rétorquer "après moi le déluge". Là effectivement l'argumentation devient un plus difficile. C'est là qu'un minimum de règles et d'arbitrage devient malheureusement nécessaire.
Pour les autres, le côté particulièrement pernicieux de la chose est que le système fait appel aux talents des individus. Lesquels veulent de par leur nature se distinguer et montrer leur supériorité. Untel qui réussi dans la finance ou les affaires n'arrivera que très difficilement par lui-même à sortir de ce jeu dans lequel il brille tellement. Et sera tellement enivré qu'il minorera consciemment ou non n'importe quelles conséquences de ses actes.
Le seul secours pourrait venir de l'humilité (merci petite Thérèse), mais malheureusement c'est une notion assez peu promue.
Et pourtant. "Les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers" est bien explicite quand on veut se donner la peine de comprendre.
L'auteur fait sinon allusion aux occasions manquées...
Intéressant de constater que nous attendons encore des politiques qu'ils nous sortent de l'ornière sans que nous ayons à faire beaucoup plus d'effort que de mettre un bulletin dans l'urne. Et encore cela devient de plus en plus contraignant visiblement si on en juge les taux de participation.
Je crois que c'est prendre le problème à l'envers: les politiques sont rivés sur les sondages, et empêtrés dans la logique de la réélection qui leur fait suivre la voie des plus influents ou utiles. Mauvais côté de la démocratie, renforcé par des mandats courts.
Quant aux nantis, ils auront toujours une bonne explication pour prétendre que tout va bien et qu'il ne faut surtout rien changer, mais au contraire verrouiller peu plus la trajectoire.
Donc soyons influents. Le changement viendra des gens (ne disons pas le peuple, mot trop chargé de connotations). Mais c'est atavique les gens suivront quelques individus parce qu'ils sont jugés brillants, compétents, sincères et quelque peu désintéressés. Réflexe de survie sans doute.
Que les intellectuels, les écrivains, les philosophes et professeurs comme dans cet article parlent ouvertement!
Beaucoup de voix déjà, mais un peu désordonnées.
Gageons que ce ne sont que les prémisses d'une prise de conscience salutaire, et qu'il est encore temps.
______

Écrit par : JClaude / | 08/11/2012

EFFARANTE POLITIQUE DU GOUVERNEMENT ULTRALIBERAL CANADIEN

> excellente émission Terre à Terre, ce matin sur France Culture
http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-l-industrie-miniere-mondiale-2012-11-10
Où les invités, William Sacher, docteur en sciences de 'atmosphère et du climat de l'université McGill à Montréal et Alain Denault, sociologue et philosophe, auteurs de "Paradis sous terre : comment le Canada est devenu la plaque tournante de l’industrie minière mondiale... nous expliquent comment le gouvernement canadien, à la botte des financiers et des industriels, a transformé ce pays en paradis judiciaire dont le discours se résume à ceci : venez chez nous, nous vous offrons l'infrastructure routière, portuaire, mais aussi nos sols, nos sous-sols (90% du territoire canadien appartiennent à l'Etat), on vous offre aussi notre appareil juridique qui va vous protéger contre les em...deurs écologistes, on vous offre nos étudiants sous-payés, nos ingénieurs, tout ça financé par nos contribuables, et vous ferez tous les profits que vous souhaitez, et même les placer dans des paradis fiscaux, à condition que vous nous aissiez quelques pour-cents de vos profits !!! Magnifique démonstration ! à podcaster et écouter absolument
______

Écrit par : Frédéric Ripoll / | 10/11/2012

Les commentaires sont fermés.