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25/10/2012

L'aporie de la "compétitivité" : un casse-tête conceptuel pour les libéraux

...c'est-à-dire pour toute la classe politico-médiatique :

 


On aimerait que les blogs libéraux prennent position ; mais, là, muets. Quand on n'a pour argumentaire que deux slogans : 1. "les patrons sont le bien", 2. "les impôts sont le mal"... mais que soudain les patrons se mettent à demander qu'on augmente les impôts (pas les leurs : les nôtres), c'est l'hébétude chez le commentateur.

Or c'est ce qui se passe. Le "choc de compétitivité" réclamé par Mme Parisot impliquerait le transfert de charge de milliards d'euros de cotisations sociales patronales vers les particuliers. On voit l'aporie (pour les commentateurs) de cette situation dans laquelle Parisot – l'Athéna libérale – devient l'Attila du contribuable...

Il y a une autre aporie. Les commentateurs doivent désormais choisir entre Offre et Demande, les deux entités qui régnaient en couple au troisième ciel de la Gnose libérale. Faut-il baisser le "coût du travail" ? Faut-il protéger "la consommation" ? Séparer ce que la Théorie unissait ? Sacrilège. Silence.

 

la crise,libéralisme

Commentaires

LE SYSTÈME

> Dans un système d'économie ouverte, que ces messieurs-dames ne veulent pas remettre en cause, il est sur que la compétitivité est vitale, et que le système actuel de financement social qui punit l'emploi (et non l'investissement) et pousse à remplacer les hommes par des machines y est particulièrement dangereux. Il faut évidemment sortir de ces échanges sans restrictions, il est probable qu'il faudra aussi un financement social moins suicidaire.
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Écrit par : Pierre Huet / | 25/10/2012

LEUR IDEOLOGIE

> Mme Parisot fait partie de ces gens croyant en l'économie de l'offre. La demande y est toujours supposée infinie. Dans cette vision de l'économie, il ne peut pas y avoir de chômage (sinon volontaire), l'inégalité y est naturelle et positive, la présence de riches et super-riches bénéficie à toute la société, les crises n'y sont que des incidents isolés et limités (si elles sont générales, c'est purement psychologique). Etc... Les grands penseurs de cette économie sont Milton Friedman, Ayn Rand, von Mises, von Hayek.
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Écrit par : DidierF / | 26/10/2012

DEUX SENS DIFFERENTS

> Le problème du mot "patron", c'est qu'il amalgame deux réalités complétement différentes : entre le patron de PME qui lutte pour continuer son artisanat ou son petit commerce, oppressé par la paperasse, les normes et les taxes (et sans moyen de pression pour se défendre) et le CEO d'une grande multinationale,il n'y a pas grand points communs.

GT


[ De PP à GT - Précisément, c'est sur ce double sens que joue la pensée-zéro libérale :
elle vise à faire croire que le véritable entrepreneur (patron d'une véritable PME, pas d'un e-poker éphémère) a les mêmes intérêts qu'un mercenaire hyper-payé de multinationale, alors que l'un court tous les risques mais que l'autre n'en court aucun. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Gilles Texier / | 26/10/2012

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