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28/08/2012

Fête de saint Augustin, l'un des Pères de l'écologie

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À mon petit-fils Augustin, quand il saura lire :




Saint Augustin, commentaire du psaume 99 :

« Nous considérons la Création entière, la terre, la mer, le ciel et tout ce qu'ils contiennent. Nous remarquons que chaque objet a son origine et ses causes, sa semence dotée de vertus spécifiques, une manière propre de se constituer, de subsister, de dépérir. Je ne sais quelle force invisible, l'esprit ou l'âme, disons-nous, porte tous les vivants à rechercher ce qui les comble, à éviter ce qui les détruit, à conserver leur intégrité spécifique comme le reflet d'une certaine unité de l'être. Enfin nous voyons que l'homme, lié à l'animal par son existence sensible, par ce qu'il voit, par ce qu'il entend, est aussi lié aux anges de Dieu : il a l'idée de Dieu, objet propre des esprits ; il discerne le bien et le mal comme l'oeil distingue le blanc du noir. »

 

Commentaire du psaume 144 :

« La beauté de la terre est comme la voix de cette terre muette. Tu t'y attaches, tu vois cette beauté, cette fécondité, cette force ; tu vois ce que la terre fait des semences, tu vois les fruits dont elle te comble sans que tu les aies semés. Tu vois, et de l'application de ton esprit naît une question que tu lui poses : toute recherche, d'ailleurs, est une mise en question...»

 

Commentaire du psaume 148 :

« Contemple le ciel : il est beau. Contemple la terre : elle est belle. Tous deux sont rayonnants de beauté. Dieu les a faits, il les dirige, il oriente leur cours, il est présent à toute leur histoire, il en détermine lui-même les moments et il les détermine par rapport à ce qu'il est... Comme il a tout fait, comme rien n'est plus grand que lui, toutes ses oeuvres sont au dedans de lui : il les enclôt. »

 

 

 

 

Commentaires

PESSIMISTE ?

> Dans la sous-culture médiatique, le nom de saint Augustin est automatiquement affublé de l'épithète "pessimiste". Ou l'inverse, substantif-adjectif : "le pessimisme augustinien". Aucun des "chroniqueurs de philosophie" auteurs de ces papiers n'a évidemment lu Augustin. S'ils parlent de son "pessimisme", c'est parce que sa théologie considère le péché de l'homme et la nécessité première de la grâce divine pour son salut ! Mais nier le péché de l'homme, ce n'est pas de l'optimisme, c'est de l'utopie (qui rend incompréhensible le mal gratuit commis par l'homme). Et prétendre que l'homme est innocent, c'est rendre impossible l'écologie, démarche de l'homme pour corriger ses propres fautes et prendre ses responsabilités ! Bref : la sous-culture médiatique est complice en profondeur du saccage productiviste, qu'elle prétend (de temps en temps) critiquer. Dès qu'Ayraultport et le compagnon de Mme Trierweiler auront autorisé le gaz de schiste, vous verrez nos télévisions et nos journaux pousser des cris d'enthousiasme.
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Écrit par : STF / | 28/08/2012

AUGUSTIN ET LE PECHE ORIGINEL

> "S'il s'agit de ces deux hommes par l'un desquels nous avons été vendus sous le péché, tandis que par l'autre nous sommes rachetés du péché ; par l'un desquels nous avons été précipités dans la mort, tandis que l'autre nous a rendu à la vie ; par l'un desquels nous avons été entraînés dans sa propre ruine parce qu'il a préféré sa volonté à la volonté de son Créateur, tandis que l'autre nous a sauvé dans sa propre personne, en faisant, non pas sa volonté, mais la volonté de Celui qui l'avait envoyé ; disons le hautement, ce qui concerne ces deux hommes constitue à proprement parler la foi chrétienne."

(Saint Augustin, 'De la grâce du Christ et du péché originel')
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Écrit par : Serge Lellouche / | 28/08/2012

Certains se prennent pour le nombril du monde, d'autres pour le nombril de la république, d'autres encore pour le nombril du parti A ou du Parti B, la plupart pour le nombril flottant de l'opinion,mais qui cherche la vérité avec exigence, passion et amour comme notre ami Augustin ? A titre de fenêtre ouverte pour petits curieux :

Saint Augustin, évêque et docteur de l’Église

Saint Augustin est né à Thagaste (actuelle Algérie) le 13 novembre 354. Intellectuel brillant, il est successivement professeur de rhétorique à Thagaste, Carthage, Milan. Insatisfait du christianisme de son enfance, il se tourne vers le manichéisme, mouvement sectaire d’inspiration gnostique proposant des réponses assez simplistes, entre autres sur le problème du mal. Il s’en détachera grâce à l’enseignement de saint Ambroise, alors évêque de Milan, et à la découverte de la philosophie platonicienne. Augustin « rencontre » bientôt le Christ qu’il « cherchait au-dehors alors qu’il était au-dedans de lui ». Il découvre en celui-ci l’unique médiateur pour parvenir à la « patrie ». « Si tu cherches la Vérité, écrira-t-il plus tard, suis la Voie car la Voie c’est aussi la Vérité... C’est par le Christ que tu viens au Christ... au Christ Dieu par le Christ homme ; par le Verbe fait chair au Verbe qui était au commencement auprès de Dieu » (Homélies sur l’évangile de Jean).
Il est baptisé en 387. Depuis un an, date de sa conversion, il mène une vie communautaire de type monastique à Cassiciacum, puis à Milan et enfin, à Thagaste (388-391), s’adonnant à l’ascèse et à l’étude des Écritures. Les Confessions, relecture tardive de ce cheminement, témoignent tout autant de la miséricorde de Dieu que de la misère humaine. Cette expérience personnelle fournira à Augustin de quoi méditer sur un thème qui lui est cher : l’interaction entre la grâce de Dieu et le libre arbitre de l’homme.
En 391, Augustin est ordonné prêtre. Cinq ans plus tard, il devient évêque d’Hippone. Dans une Afrique divisée par le schisme donatiste, puis par le pélagianisme, dans un monde en crise (Rome tombe aux mains des barbares en 410), Augustin se révèle comme un pasteur et un théologien d’une envergure exceptionnelle. Sa prédication, abondante, se nourrit de la Parole de Dieu, des Psaumes, de l’Évangile (saint Jean en particulier), des mystères célébrés dans la liturgie. Sa réflexion dogmatique est dense comme en témoignent le De Trinitate et la Cité de Dieu. De l’ensemble de son œuvre — une centaine d’ouvrages — se dégage une vision forte et belle de l’Église, née du côté transpercé du Christ. Marie, Vierge et Mère, en est l’image : « L’Église imite la mère de son Époux et de son Seigneur, car elle aussi est mère et vierge. Marie a engendré corporellement la tête de ce Corps, l’Église engendre spirituellement les membres de cette Tête » (De S. Virg).
Augustin, qui avait découvert « l’amour jusqu’au mépris de soi » et pouvait dire en vérité « aime et fais ce que tu veux », s’éteignit en 430 dans une cité assiégée par les Vandales. Son œuvre a profondément marqué l’Église et la civilisation occidentale.

(Missel Kephas, Éditions du Jubilé)
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Écrit par : Gérald / | 28/08/2012

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