EELV, ou le libéralisme oblique

 

Après Durand et Hollande, Placé crie au loup "protectionniste" :

 

Les politiciens de carrière que la presse nomme « les écologistes » (EELV) ne s'intéressent guère à l'écologie. Muets sur les problèmes d'environnement majeurs (aujourd'hui l'affaire Shell en Guyane, demain le gaz de schiste), ils préfèrent parler d'immigration, de pétards ou de pratiques sexuelles ; ou du « danger protectionniste » censé être la Grande Menace de notre temps. Ainsi le sénateur Jean-Vincent Placé agressant Arnaud Montebourg en ces termes dignes de Mme Parisot : « Les discours des responsables français commencent à avoir une porosité déjà avec ceux du Front national sur les questions d'immigration, mais aussi sur la question d'une forme de protectionnisme national. C'est une fausse solution de dire que c'est uniquement en étant défensifs qu'on réussira. »

On avait entendu récemment le nouveau patron d'EELV, Pascal Durand, déclarer écoeurante la notion de patriotisme économique.

Le parti soi-disant écologiste ne veut pas que l'on critique la situation économique présente. Cette réticence étant suspecte, il la cache derrière les « éléments de langage » de la correctness idéologique libérale-libertaire. C'est la posture* qui a mené l'Espagne de Zapatero où l'on sait, et qui saborde toute écologie – puisqu'il n'y a pas d'écologie sans analyse des causes économiques de la crise environnementale.

 

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* François Hollande vient lui aussi de parler de « surenchère protectionniste » : voir ici la note du 28/07. C'était pour disqualifier ceux qui s'indignaient de la suppression d'emplois en Vendée, à la suite de la délocalisation du centre d'appel des transports de la région (PS) Ile-de-France.