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17/05/2012

Envers François Hollande, le pape et les évêques définissent la position catholique

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Ce message de Benoît XVI sera "notre boussole", dit l'épiscopat français. Voilà deux documents que les catholiques de ce pays liront avec attention : leur devoir de loyauté envers les impulsions du Magistère, c'est  non négociable !


 


Benoît XVI à François Hollande :

<< Son Excellence Monsieur François Hollande
Président de la République française

À l'occasion de votre investiture comme président de la République française, je suis heureux de vous adresser mes vœux cordiaux pour l'exercice de vos hautes fonctions au service de tous vos compatriotes. Je demande à Dieu de vous assister pour que, dans le respect de ses nobles traditions morales et spirituelles, votre pays poursuive avec courage ses efforts en vue de l'édification d'une société toujours plus juste et fraternelle, ouverte sur le monde et solidaire des nations les plus pauvres. Puisse la France, au sein de l'Europe et de la communauté internationale, demeurer un facteur de paix et de solidarité active, dans la recherche du bien commun, du respect de la vie ainsi que de la dignité de chaque personne et de tous les peuples. Sur votre personne et sur tous les habitants de la France j'invoque de grand cœur l'abondance des Bénédictions divines.

Benedictus PP. XVI  >>

 

Commentaire de la CEF :

<< Les gens demandent souvent: "Comment allez-vous vous situer par rapport à l'action de la nouvelle équipe gouvernante?" Comme si des critères émanaient de je ne sais quel subjectivisme !

La réponse est simple: le message de Benoît XVI au nouveau président de la République sera notre boussole.

L'essentiel y est exprimé. Édifier une société toujours plus juste. Servir la paix entre les nations. Respecter la vie et la dignité. Honorer le bien commun. Enraciner le service politique dans les valeurs. Aucun catholique ne peut défendre un seul de ces points à l'exclusion des autres. La valeur éminente de ces critères réside dans leur cohérence.

Le catholique ne regarde pas les trains passer. Sa citoyenneté est un engagement éthique et spirituel. Elle est un service concret et une veille permanente. Qu'on relise le document des évêques de France d'octobre dernier : on y trouvera matière à débattre en vue des législatives.

L'expression catholique n'est pas un communautarisme. Elle est service du frère dans la plénitude de sa vocation. Dans la liberté de nos interventions, (liberté ne datant pas d'aujourd'hui, et exercée envers quelque pouvoir que ce soit !) faisons chorus à ce qui grandit l'homme et refusons ce qui le dégrade. Merci Très Saint-Père !

mercredi 16 mai 2012
Mgr Bernard Podvin
porte-parole des évêques de France >>


 

Commentaires

CA FAIT DU BIEN D'ENTENDRE CA

> "Aucun catholique ne peut défendre un seul de ces points à l'exclusion des autres. La valeur éminente de ces critères réside dans leur cohérence".
Ca fait du bien d'entendre ça.
Comme disent les Chrétiens indignés américains : "Ne vous appelez pas pro-vie si vous vous détournez des pauvres sitôt après leur naissance."
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Écrit par : philippe andrieu / | 17/05/2012

CLAIR, NET ET PRECIS

> En effet, merci Très Saint Père. Clair, net, précis. ça devrait nous immuniser contre toute l'agitation, toutes les crispations qui ont secoué les catholiques de France ces dernières semaines.
Merci à nos évêques, en ce Saint jour de l'Ascension, de nous rappeler aux réalités d'en haut.
Et, bien sûr, merci à vous cher Patrice de Plunkett, d'être ce veilleur attentif qui nous est devenu indispensable.
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Écrit par : Frédéric Ripoll / | 17/05/2012

CONCOMBRES

> Evidemment les concombres masqués interprètent la formule (papale) "édification d'une société toujours plus juste et fraternelle, ouverte sur le monde et solidaire des nations les plus pauvres" comme si cela voulait dire : "votez pour les partisans de l'iniquité ultralibérale, des haines communautaires, de la fermeture hexagonale et du mépris envers l'hémisphère Sud." Et ils osent prétendre que c'est ce que veut dire l'Eglise ! Mieux aurait valu pour ces Judas qu'ils ne fussent jamais nés, comme dit Jésus dans l'Evangile.
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Écrit par : le balp / | 17/05/2012

@ le balp

> Jamais nés? peut-être, mais qu'en savez-vous? c'est le genre de sentence que seul Jésus avait le droit de prononcer. La réemployer pour une histoire de vote est... Et puis non, je m'autocensure sinon PP ne pourra que rejeter le commentaire. Disons que c'est démesuré.
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Écrit par : Pierre Huet / | 17/05/2012

CEST L'EVANGILE

> Comme je suis parfois lent à la compréhension, et que quelques extraits choisis de ce texte pourtant clair et court ont déjà circulé :
si j'ai bien compris, c'est la doctrine sociale de l’Église, toute la doctrine sociale de l’Église, rien que la doctrine sociale de l’Église et surtout pas uniquement quelques critères non négociables mis en exergue à partir de cette doctrine.
Si c'est bien cela, c'est l’Évangile.
Et c'est l’Église que j'aime.

PPe


[ De PP à PPe - C'est exactement ça, même si le réseau des señoritos libéraux essaie de faire croire que le pape et la CEF ont voulu dire autre chose que ce qu'ils ont dit ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : Patrick Pique / | 17/05/2012

CLARISSES

> François Hollande n'aime probablement pas du tout les catholiques pratiquants...et ne leur doit rien quant à son élection bien au contraire(ce qui n'augure rien de bon pour la suite !). Le message de l'Eglise risque d'être pour lui inaudible.
Mais comme disait ma grand-mère, avant sa journée d'investiture il aurait du apporter des oeufs aux clarisses (il y aurait peut-être eu moins de pluie, de grêle -à la fin de l'hommage foireux à Jules Ferry-, et de tonnerre contre son avion).
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Écrit par : B.H. / | 17/05/2012

N'ISOLER AUCUN POINT

> "Aucun catholique ne peut défendre un seul de ces points à l'exclusion des autres. La valeur éminente de ces critères réside dans leur cohérence".

Les mots du cardinal Ratzinger:

"Les catholiques ne peuvent pas non plus songer à déléguer à d’autres l’engagement qu’ils ont reçu de l’Évangile de Jésus Christ, pour que la vérité sur l’homme et sur le monde puisse être annoncée et atteinte. Quand l’action politique est confrontée à des principes moraux qui n’admettent ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis, l’engagement des catholiques devient plus évident et se fait lourd de responsabilités. Face à ces exigences éthiques fondamentales auxquelles on ne peut renoncer, les chrétiens doivent en effet savoir qu’est en jeu l’essence de l’ordre moral, qui concerne le bien intégral de la personne. Tel est le cas des lois civiles en matière d’avortement et d’euthanasie (à ne pas confondre avec le renoncement à l’acharnement thérapeutique qui, même du point de vue moral, est légitime), qui doivent protéger le droit primordial à la vie, depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle. De la même manière, il faut rappeler le devoir de respecter et de protéger les droits de l’embryon humain. De même, il faut préserver la protection et la promotion de la famille, fondée sur le mariage monogame entre personnes de sexe différent, et protégée dans son unité et sa stabilité, face aux lois modernes sur le divorce: aucune autre forme de vie commune ne peut en aucune manière lui être juridiquement assimilable, ni ne peut recevoir, en tant que telle, une reconnaissance légale. De même, la garantie de liberté d’éducation des enfants est un droit inaliénable des parents, reconnu entre autre par les Déclarations internationales des droits humains. Dans cette même ligne, il faut penser à la protection sociale des mineurs et à la libération des victimes des formes modernes d’esclavage (que l’on pense par exemple à la drogue et à l’exploitation de la prostitution). On ne peut exclure de cette liste le droit à la liberté religieuse et le développement dans le sens d’une économie qui soit au service de la personne et du bien commun, dans le respect de la justice sociale, du principe de solidarité humaine et de la subsidiarité, qui veut que «les droits de toutes les personnes, de toutes les familles et de tous les groupes, et que l’exercice de ces droits, soient reconnus»[21]. Enfin, comment ne pas voir dans ces exemples le grand thème de la paix. Une vision irénique et idéologique tend parfois à donner un sens profane à la valeur de la paix, tandis que, dans d’autres cas, on se limite à un jugement éthique sommaire, oubliant la complexité des raisons en question. La paix est toujours «œuvre de la justice et effet de la charité»[22]; elle exige le refus radical et absolu de la violence et du terrorisme, et elle requiert un engagement constant et vigilant de la part de ceux qui ont une responsabilité politique."

Il dit bien: "L’engagement politique en faveur d’un aspect isolé de la doctrine sociale de l’Église ne suffit pas à répondre totalement à la responsabilité pour le bien commun."
http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20021124_politica_fr.html
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Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 17/05/2012

DANS SON ENTIER

> Certain(e)s candidat(e)s aux élections, se proclamant catholiques, devraient bien lire la lettre papale dans son entier, il y a un passage très souvent oublié par ceux qui attendent le vote chrétien.
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Écrit par : pashine / | 17/05/2012

ENCORE DU RATZINGER DANS LE (MÊME) TEXTE

"On constate aujourd’hui un certain relativisme culturel qui se manifeste de manière évidente en érigeant en théorie et en défendant le pluralisme éthique, qui est la preuve de la décadence et de la dissolution de la raison et des principes de la loi morale naturelle. Dans la ligne de cette tendance, il n’est malheureusement pas rare de rencontrer, dans des déclarations publiques, des assertions qui soutiennent qu’un tel pluralisme éthique est la condition de la démocratie[12]. Il en résulte que, d’une part, les citoyens revendiquent la plus complète autonomie pour leurs choix moraux, tandis que, de l’autre, les législateurs pensent qu’il faut respecter cette liberté de choix, en formulant des lois qui font fi des principes de l’éthique naturelle pour se montrer indulgent uniquement envers certaines orientations culturelles ou morales transitoires[13], comme si toutes les conceptions possibles de la vie avaient une égale valeur. En même temps, en s’appuyant de façon trompeuse sur la valeur de la tolérance, on demande à une bonne partie des citoyens – et notamment aux catholiques – de renoncer à participer à la vie sociale et politique de leur pays selon la conception de la personne et du bien commun qu’ils pensent humainement vraie et juste, qui serait à mettre en œuvre par les moyens licites que le système juridique démocratique met de façon égale à la disposition de tous les membres de la communauté politique. L’histoire du XXe siècle suffit à montrer que les citoyens qui ont raison sont ceux qui jugent totalement fausse la thèse relativiste selon laquelle il n’existe pas une norme morale enracinée dans la nature même de l’homme, au jugement de laquelle doit se soumettre toute conception de l’homme, du bien commun et de l’État. " Note doctrinale sur certaines questions sur l'engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique n°2, 24/11/2002.
On voit ici à quel point l'abandon du fondement naturel des valeurs est le frère jumeau du tri sélectif opéré dans ces valeurs ; cela se produit sous l'action du même libéralisme qu'il soit économique ou libertaire, et de la dissolution des valeurs dans une "volonté générale" qui, n'admettant d'autre fondement qu'elle-même, en vient à écarter des points fondamentaux de la dignité humaine et des pans entiers de la communauté nationale. Comme quoi le libéralisme de tri sélectif est une forme évidente de dictature intellectuelle et d'apartheid social. Dans cette ambiance, je pense à la "Lettre à Diognète" que je relis avec plaisir, pour faire comme ces premiers chrétiens : tenir et construire sans haïr.
L'époque que nous allons vivre est une fin de cycle et l'avatar politique que nous vivons en est à mon sens une accélération notoire ; voilà de quoi, pour moi d'abord, s'approfondir, et pour les acteurs sociaux (laïcs catholiques ensemble avec les autres hommes), de quoi préparer un changement de logiciel, au-delà de ce libéralisme qui aura provoqué l'éclatement des valeurs, la fracture des peuples, et la mise au pas des consciences. "

Écrit par : Père Christian / | 17/05/2012

UN AFFRONT A LA VIE

> "La peine de mort est un affront à la vie humaine", souligne le Vatican quand il exige l'abolition universelle de la peine de mort. Ce juste combat n'est pas assez répété et compris dans la chrétienté.
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Écrit par : pashine / | 18/05/2012

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