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14/05/2012

Mariage gay ? "les catholiques prêts à se mobiliser..."

...assurent Le Monde (13-14 mai) et LeMonde.fr (11 mai) :


Ces articles donnent une perspective assez exacte, mais appellent quelques correctifs. Extraits (avec nos commentaires en rouge) :

<< L'Institut Civitas, un mouvement proche des catholiques traditionalistes et intégristes [ une petite ligue d'extrême droite, proche de la tendance du lefebvrisme rejetant tout accord avec Rome ], qui s'est largement fait connaitre par ses actions contre des pièces de théâtre jugées "blasphématoires" ces derniers mois, appelle à une marche contre François Hollande, le 13 mai... [ cette « marche » du 13 mai fut digne d'un film de Buñuel ]. << L'immense majorité des catholiques ne se reconnaît pas dans la tonalité de ces attaques tous azimuts et frontales. Mais au delà de cette virulence, Civitas met en cause plusieurs points jugés inacceptables par la majorité des catholiques... >> [ D'où ce seul danger : que de bonnes gens prennent Civitas pour un mouvement catholique ]. << Clairement pointées par certains évêques durant la campagne : les promesses du président élu d'ouvrir le mariage aux personnes du même sexe, de permettre l'adoption d'enfants par les couples homosexuels et d'assouplir la loi Leonetti sur la fin de vie.  Sans entrer en guerre ouverte et "afin d'éviter tout procès d'intention", la plus grande partie de la hiérarchie catholique s'est pour l'instant plutôt efforcée de "faire passer des messages" à l'entourage de François Hollande. Sans l'assurance d'avoir été entendue. Rompant avec cette discrétion, le porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF) s'est donc montré particulièrement explicite dans La Croix du 8 mai. Rappelant l'opposition de l'Eglise sur ces thèmes, il s'inquiète de décisions du futur gouvernement dans ce sens.  "Cela cliverait le pays", estime Mgr Bernard Podvin. Plus clairement encore, il prévient: "L'Eglise doit conserver la liberté de dire ce qu'elle rejette même si cela doit l'amener à s'opposer à la nouvelle majorité", comme cela a pu être le cas en Espagne, notamment. Sur ces sujets,  certains responsables catholiques sentent l'Eglise "sur le fil du rasoir" et craignent même  que "Civitas touche au delà de ses cercles habituels". >> [ Pour éviter de se faire éclipser par des marginaux schismatiques, il ne tient qu'aux évêques de prendre les choses en main et de clarifier la situation. ] << Beaucoup espèrent donc que "les promesses de campagne" en restent au stade des promesses. Ainsi, l'éditorial de La Croix du 8 mai précisait: "sur les questions de société, les ambitions affichées (euthanasie, laïcité,...) ne font pas l'unanimité. Et l'on ne mesure pas bien où sont la pertinence et l'opportunité d'ouvrir tous ces chantiers". Même tonalité dans l'éditorial de La Vie, signé Jean-Pierre Denis, le 10 mai : "je doute que ces lois dites d’égalité et de liberté soient celles qu’attendent en priorité les fragiles, les précaires, les très pauvres. Le sociétal n’est pas le social". D'autres, comme Pierre-Hervé Grosjean, l'un des trois prêtres animateurs du Padreblog, populaire dans la cathosphère, craignent que "face à des marges de manoeuvre restreintes sur le plan économique, le gouvernement ait la tentation d'incarner le progrès sur ces questions sociétales".>> [ C'est la tentation Zapatero, qui finirait de la même manière. ] << Dans ce contexte, évêques, prêtres et laïcs pourraient s'efforcer de faire valoir que ces sujets débordent du cadre confessionnel, afin de susciter des "débats de fond". Leur référence : les prises de parole publique de l'Eglise et ses contacts avec les parlementaires lors de la révision des lois de bioéthique.>> [ C'est là que les catholiques français doivent prendre leurs références, non dans les parades kitsch de la ligue Civitas ].

 

 

Commentaires

LE PROBLÈME

> le problème est que les cathos français ne se tiennent pas au courant de ce que dit la CEF et qu'ils croient les télévisions... qui montreront Civitas mais pas les livres de la CEF !
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Écrit par : louis-marie ramos / | 14/05/2012

UNE OBSESSION

> J'aimerais bien comprendre l'obsession que trahissent certains catholiques à l'égard du « mariage gay ». C'est une question grave, bien sûr, mais qui demeure tout de même mineure si on la rapporte aux autres projets de réforme « sociétaux » actuellement débattus.L'avortement et l'euthanasie sont d'une portée bien plus désastreuse, parce que de tels actes portent atteinte à l'intégrité la plus essentielle de la personne, son droit à la vie. Et que dire de la traite des blanches, « commerce » qui bénéficie à fond de la mondialisation ?
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 14/05/2012

HELAS

> Une obsession qui remonterait au XIXe siècle, quand le bourgeoisisme a réduit la religion à
une morale (polarisée sur les questions de "décence" sexuelle) ? Hélas.
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Écrit par : Nadia / | 14/05/2012

TOXIQUE

> Le problème c'est le mélange toxique entre l'attachement aux repères naturels (légitime) et la partisanerie idéologique (discutable). Défendre le mariage homme-femme, très bien, tous les pédopsychiatres applaudissent. Mais croire que ça va avec l'idéologie libérale, ça c'est absurde.
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Écrit par : Gauvain Houel / | 14/05/2012

COMME CITOYEN

> Le renversement anthropologique qui est envisagé est nuisible au bien commun. Cela concerne tout le monde, toute la société. Personnellement, c’est comme citoyen que je voudrais défendre la cité, pas derrière une pancarte catholique. À mon avis, le programme Hollande sur le mariage ne doit pas servir de support à une mobilisation communautaire, mais constitue un motif grave et sérieux de mobilisation de citoyens pour préserver une conception du mariage qui correspond au bien de la cité.

GP


[ De PP à GP - Entièrement d'accord, Guillaume. Il faut le dire partout et tout de suite. Et c'est la ligne de la CEF. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Guillaume de Prémare / | 14/05/2012

REFLECHIR EN AMONT

> nous commençons entre nous autres catholiques de notre ville, à réfléchir bien en amont des actions que nous pourrions mener; La prière, l'abstinence, et le jeun sont nos premières armes, mais des actions concrètes devront être posées. L'évêché va en être informé, mais clairement nous rentrons en résistance pour de nombreuses raisons; d'abord parce que l'on nous a vendus (en mentant comme d'habitude) que jamais avec le PACS il n'y aurait de mariage homosexuel et encore moins d'adoption par les couples homosexuels, et d'autre part parce que tous ces enfants qui pourraient être adoptés par ces couples homosexuels pourraient non seulement être les nôtres si nous venions à décéder (mari et femme, alors que mariés, selon la foi catholique veut être transmise à nos propres enfants), mais pire encore, se serait encore les petits orphelins, les plus démunis, les plus fragiles d'entre nous tous, qui se retrouveraient adoptés sans l'apport d'un père adoptif ou d'une mère adoptive. C'est inconcevable, et pour moi c'est prioritaire devant toute autre considération, surtout de type financier, car les revenus dans un monde solidaire peuvent être trouvés, et notre pays en propose déjà. Pas suffisamment, j'en conviens, mais en propose déjà.
Je me battrai, et je me prépare déjà à ce combat, car il s'agira bien de cela, et l'Eglise sera évidemment et sans complexe en première ligne, et ne se reniera pas, il en va du salut public, du bien commun pour nos petits enfants.
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Écrit par : jean christian / | 14/05/2012

CHANGEMENT

> Les biologistes le savent : dans un contexte de changement, ne survivent que les systèmes qui ont une adaptabilité suffisante. Alors les manifs de fossiles exigeant le retour au Monde Perdu...
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Écrit par : Edward Malone / | 14/05/2012

DEUX SUJETS DIFFERENTS

> Il faudrait séparer 2 sujets différents que les catholiques (Amaury Cariot par exemple) associent trop souvent en tombant dans le piège que leur tendent leurs adversaires
1) le mariage comme institution sociale : le simple bon sens comme l'anthropologie nous montrent que dans toutes les sociétés, les structures de parenté ne sont organisées qu'en vue de la reproduction et que, évidemment, pour des raisons biologiques, le couple homme-femme en est la base incontournable, même s'il est vrai qu'il n'y a pas qu'un modèle. Mais c'est toujours, évidemment, un modèle basé sur l'altérité sexuelle. Certaines sociétés par exemple institutionnalisent la polygamie ou attribuent la fonction paternelle à l'oncle maternel et non au géniteur. Mais tout géniteur étant aussi l'oncle maternel d'autres enfants, la reproduction reste associée à la fonction paternelle. Institutionnaliser l'union entre 2 hommes ou 2 femmes revient à condamner la survie d'un groupe. C'est un but que certains lobbies revendiquent ouvertement. Or comment demander à une structure sociale de se saborder elle-même ? Chacun est libre de coucher avec qui il veut mais cela ne regarde pas la société. Seul doit relever de l'organisation d'une société ce qui concerne sa survie.
2) le sacrement du mariage : le Père Amaury Cariot est bien expéditif quand il prétend que le sacrement du mariage est fondé de la même façon que celui de l'eucharistie. Non, cela est faux. Et si le sacrement de mariage vécu en vérité est signe de l'Amour infini de Dieu, peu de couples en ont conscience quand ils le célèbrent. Dès lors, quel sens revêt-il, pour eux et pour les autres ? Est-il encore « sacrement » ? Peut-être même que l'Eglise pourrait montrer plus de discernement quand elle accompagne les candidats au sacrement du mariage...
En tout cas, il est nécessaire de séparer, dans les prises de position publiques, mariage institutionnel et sacrement du mariage. Donc quand des chrétiens, ou quand l'Eglise catholique, affirment qu'un mariage ne peut être fondé que sur l'altérité des sexes, ce n'est pas au nom de leur conception religieuse du sacrement du mariage qu'ils l'affirment. Ils affirment simplement que seule l'union d'un homme et d'une femme peut donner naissance à un enfant et que seule la reproduction des générations assure la survie d'une société et d'une espèce.
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Écrit par : Christine / | 14/05/2012

"QUE L'EPISCOPAT MONTE EN LIGNE"

> L'intervention de Mgr Podvin a été très précieuse. Elle est importante et il faut la faire connaître, ainsi que sa date (elle montre qu'il ne s'agit pas de se mettre à la remorque de groupuscules extrémistes). Il est essentiel que l'épiscopat monte en ligne. Ce qui s'est passé autrefois doit servir de leçon: la timidité de l'épiscopat devant l'avortement dans les années 70 a accrédité l'idée que l'opposition à l'avortement était une affaire d'extrémistes.
Ici on part avec un handicap: l'existence et la visibilité du groupe Civitas qui servira ce qu'il prétend combattre, risque de dissuader les modérés de s'engager et ainsi de faciliter la réduction aux extrêmes.
Civitas sert deux groupes: les libertaires et les intégristes. Il s'agit pour eux de rendre irrecevable par les modérés l'argumentation de l'Eglise de façon à demain pouvoir prétendre que seule l'extrême-droite défend la position catholique.

@ Jean-Christian, prière et jeûne sont utiles, les actions sont utiles mais entre les deux, il va falloir trouver des arguments qui soient recevables dans notre société et susceptibles de toucher les députés et sénateurs... On ne peut pas se contenter de dire qu'il faut un père et une mère: en face on est formaté par l'idéologie du gender qui a un appareil argumentatif rodé...
Il faut qu'un débat sérieux ait lieu parce que la loi est une chose mais elle n'est pas tout et son vote peut être l'occasion de faire entendre autre chose que l'idéologie dominante. Cela dépend un peu de nous.
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Écrit par : Hubert Houliez / | 14/05/2012

@ Christine

1) Vous bazardez bien vite la prise de position du P. Amaury Cariot, que j'ai d'autres raisons de prendre pour quelqu'un de sérieux. Qu'est-ce qui vous fait dire que le mariage n'est pas aussi solidement fondé que l'eucharistie? une affirmation aussi péremptoire mérite un développement!
2) Votre intervention semble dissocier 2 choses:
a) la reproduction de l'espèce et à l'intérieur de celle-ci, du groupe
b) et le sacrement dont on se demande alors à quoi il se réfère, en craignant que ce soit simplement à l'Amour-Sentiment. L'enseignement de l'Eglise vise justement à ne pas séparer les deux, si j'ai compris quelque chose.
3) vous semblez ralliée à la position orthodoxe qui admet le divorce en disant que si les époux ne s'entendent pas, c'est qu'il n'y a pas eu véritable sacrement. Exact?
4) sur l'accompagnement de l'Eglise et l'aide au discernement, je crois qu'il y a déja eu beaucoup de progrès.
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Écrit par : Pierre Huet / | 14/05/2012

GLOUPS

> Déjà, il faudrait rappeler aux gays et lesbiennes que le mariage, c'est une aventure risquée. On peut facilement y laisser un doigt :
http://www.destinationsante.com/article38508.html
Gloups !
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Écrit par : Feld / | 14/05/2012

@ BJL

> Je me suis posé une question semblable à la vôtre au sujet de l'euthanasie (un millier de cas par an en Belgique) Et, ce sont de toute manière des gens qui voulaient - et qui pour la plupart allaient sous peu - mourir. N'y a-t-il pas d'autres causes plus urgentes?
La réponse à laquelle je suis arrivé rejoint le terme de "renversement anthropologique" utilisé par Guillaume de Prémare: l'enjeu dépasse largement ce millier de suicides ou ici, de couples gays. Parce que c'est une large portion de la société qui approuve et qui donc change radicalement sa compréhension du sens de la vie ou du mariage. Certes, il n'y a que très peu de gens qui auront finalement recours à l'euthanasie, mais il y en a une énorme majorité qui le feraient si le cas se présentait. Pour le mariage - cette pierre angulaire de la société, ce meilleur rempart contre l'emprise totalitaire de l'Etat ou du marché - c'est la même chose. C'est presque toute la société qui perd ses repères.
Alors on pourra répondre: d'accord mais le mal est déjà fait dans les consciences: ce n'est plus une loi qui y changera grand chose. Elle ne fera qu'entériner un état de fait dans l'évolution des moeurs. Oui et non. Par son caractère symbolique, la loi d'une certaine manière clôt le débat et "en impose". Qui plus est, le premier tabou est toujours le plus difficile à faire sauter: après, la machine à déconner est lancée. Enfin, même s'il est vrai, ce que je crois, que le combat est perdu, je pense aussi que la bataille en elle-même compte autant que le résultat. En l'occurrence, l'enjeu est d'essayer d'obtenir un véritable débat de fond et pas la pitrerie obscène que médias et politiques nous préparent pour faire semblant d'avoir respecté les règles de la démocratie. Nous avons à gagner non pas l'abandon d'un projet de loi, mais des consciences. Profiter de cette occasion pour éclairer le plus de consciences possibles. Et chacune compte.
Par ailleurs, tant que j'y suis - je m'éloigne un peu du sujet - je voudrais apporter une objection à l'argument souvent avancé, ici entre autres, qu'il est vain d'essayer de retarder une loi qui finira de toute manière par être adoptée. J'entends bien, il faut mesurer lucidement les enjeux et ne pas gaspiller ses propres forces limitées. Mais d'un autre côté, on ne fait pas de la politique uniquement avec des visées stratégiques à long terme (la longueur du terme étant d'ailleurs indéfinie). On en fait aussi (surtout?) pour les gens d'ici et de maintenant. Si retarder, même`de cinq ans, une loi sur l'euthanasie a permis d'éviter en France quelques dizaines de milliers de suicides ... et bien pour toutes ces âmes (y inclu ceux qui les auraient "aidés"), cela aura fait une grosse différence. Non négligeables.

@ GdP

> Je suis d'accord avec vous, mais avez-vous concrètement déjà essayé? J'ai pu expérimenter de près ce que cela donnait en Belgique. Vous faites tout comme il faut, dans la perspective la plus ouverte et pluraliste possible, en mettant beaucoup d'énergie à tenir Civitas à distance, et d'accord, vous agrégez autour de vous quelques évangéliques et quelques musulmans. Mais au bout du compte ... vous êtes quand même blindé de cathos. Pour la simple et bonne raison qu'ils sont à peu près les seuls à se mobiliser sur ce genre de sujets.
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Écrit par : luc2 / | 14/05/2012

Chère Christine,

> je vous trouve péremptoire dans votre exclamation, lorsque vous écrivez : "2) le sacrement du mariage : le Père Amaury Cariot est bien expéditif quand il prétend que le sacrement du mariage est fondé de la même façon que celui de l'eucharistie. Non, cela est faux. Et si le sacrement de mariage vécu en vérité est signe de l'Amour infini de Dieu, peu de couples en ont conscience quand ils le célèbrent."
Bien sur que oui, que l'Eucharistie et le Mariage ont un principe spirituel commun (l'un et l'autre sont tellement liés), qu'ils rayonnent totalement de la présence du Père, Amour tout donné au Fils, qu'ils rayonnent tout autant de la présence du Fils, du don entier du Fils au Père, et rayonnent infiniment de l'Esprit Saint, dans cette procession du Père et du Fils et de tout éternité. Par analogie, les fruits du mariage chrétien ne sont-ils pas une expression visible d'une réalité invisible mais efficace de l'Amour du Dieu trinitaire? Ce qu'est l'Eucharistie parfaitement, et ce qu'est le mariage imparfaitement du fait de la nature pécheresse des deux amoureux, mais ce vers quoi il tend irrémédiablement, soutenu en cela par l'Eucharistie même, reçu par chacun des fiancés?
Je partage intégralement la vue du Père Amaury; je vous accorde cependant cette vérité : "beaucoup de couple n'ont pas vraiment conscience de cela". Je voudrais simplement alors vous rappeler que même si nous en avons conscience, comme vous le dites, ce n'est que toujours partiellement, et de manière incomplète, car ce sacrement du mariage dépasse infiniment la conscience que nous en avons. Cette conscience parfaite ne s'en trouvant réellement, qu'en Dieu seul. La conscience individuelle éclairée par la raison seule, (semblez vous nous dire), fait seule acquiescement de la réalité du sacrement. Je crois plus largement, que seule la conscience éclairée de l'Eglise tout entière, {son peuple et son magistère en union avec le Saint Père et donc avec la Tradition, (avec un "T" majuscule)}, nous enseigne correctement la profondeur de ce sacrement, et que donc, nos consciences individuelles, bien mieux qu'éclairées par nos seules raisons, sont portées par la Grâce ineffable de Notre Seigneur, qui rend vivant ce sacrement du mariage, tout comme elle rend présent réellement le Corps de Notre Seigneur dans l'Eucharistie.
Qui donc disait à juste titre : "le mariage est impossible entre une femme et un homme, c'est la raison pour laquelle Dieu en a fait un sacrement... tout comme son Eucharistie?"
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Écrit par : jean christian / | 14/05/2012

@ Edward Malone

> C'est le moment de parler de biologie, puisque l'espèce GLBT cherche le moyen de se multiplier sans se reproduire.
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/05/2012

EN QUOI

> Je ne comprends pas en quoi le mariage homo dévaloriserait le mariage hétéro, la loi belge n'oblige pas les cultes à les célébrer, la liberté de chacun est donc respectée. Le mariage n'est pas la propriété d'une religion actuelle, il existait bien avant. N'est ce pas anti-démocratique de vouloir se réserver une chose qui appartient à l'ensemble de la communauté? Le mariage civil devrait -il être défini par d'autres que la société civile?
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Écrit par : pashine / | 15/05/2012

AFFADIR LE MARIAGE ?

> Sur le plan historique:
le mariage est un contrat entre des mâles concernant une femelle car c'était les mâles qui dirigeaient les familles, et la femelle était le trésor qui permettait la pérennisation d'une famille, elle seule pouvant procréer, d'où sa valeur.
Puis progressivement c'est devenu l'engagement d'un homme et d'une femme, toujours dans le but de procréer.
Ouvrir l'appellation du mariage à des personnes de même sexe
- d'une part s'oppose l'aspect historique du mot puisque l'union de personnes de même sexe ne permet pas la procréation.
- d'autre part entraîne de facto un appauvrissement de la langue puisque ce qui est jusqu'à ce jour désigné par un seul mot devrait ensuite pour garder la même précision se voir accolé un adjectif qualificatif (mariage hétérosexuel).
Ceci peut paraître dérisoire mais démontre que le souhait d'ouvrir le mariage à des personnes de même sexe ne peut être qualifié de progrès sur des aspects objectivement non contestables tant sur le plan historique (brisure dans le sens) que le plan linguistique (affadissement du vocabulaire).
Si certaines personnes veulent obtenir ce qu'ils qualifie de droits, qu'ils mentionnent clairement ce qu'ils désirent et non qu'ils le fassent par un hold-up, un vol de vocabulaire.
Il s'agit simplement d'avoir une attitude honnête s'ils veulent discuter.
S'ils obtiennent satisfaction, qu'on modifie les textes sur lesquels ils auraient obtenu gain de cause (par l'ajout de nouveaux termes), mais qu'on n'affadisse pas le vocabulaire.
[Que ces gens qui ont déjà plus ou moins fait un hold-up sur les couleurs de l'arc en ciel, ne viennent pas maintenant au contraire enlever des couleurs au vocabulaire.]
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Écrit par : Franz / | 15/05/2012

PAS "HOLD UP"

> Non, pas "un hold-up sur les couleurs de l'arc-en-ciel" : ou alors il faut appeler "hold-up" tous les choix de couleurs symboliques par tous les groupes ou individus depuis l'aube des temps.
Le lobby gay avait le droit de prendre le symbole qu'il voulait, même si on peut regretter qu'il ait privatisé ainsi un symbole universel. Mais à ce compte-là, l'UMP a fait "un hold-up" sur les arbres et le PS sur les roses. Franz, ne faites pas au lobby gay le cadeau d'employer des mots qu'il pourra présenter à juste titre comme phobiques.
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Écrit par : golo / | 15/05/2012

En réponse à Franz :

> Vous le concédez vous même, le mariage a évolué, pourquoi, dés lors, devrait-il être maintenant figé? Le mariage civil est un contrat qui lie 2 individus, il n'a aucun autre sens. C'est parce qu'il n'est pas autorisé pour tous, qu'il faut bien le définir conne hétéro ou homo, c'est donc en s'y opposant que l'on impose la précision inutile. Si la légitimité du mariage vient de son but procréatif, pourquoi l'autorisez vous aux couples infertiles? Au dela d'un certain age, la procréation n'étant plus possible, vous devriez aussi l'interdire, des gens de 80ans, par exemple, ne devraient pas pouvoir se marier entre eux. Des personnes, se sachant stériles, ne devraient donc pas avoir le droit de s'unir maritalement?
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Écrit par : pashine / | 15/05/2012

@ pashine

> Oui, le mariage a évolué. Peut-il encore évoluer ? Peut-être, encore ne faut-il pas évoluer pour le plaisir d'évoluer, sinon, gare à la barbarie.
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Écrit par : Pierre Huet / | 16/05/2012

LA CONFIANCE

> Si nous n'avons pas la charité, si nous n'avons pas confiance en l'action de l'Esprit au point de stigmatiser au nom de nos traditions, je crois que nous avons perdu et quelque part trahi le message.
"Voyez comme ils s'aiment !
À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour entre vous."
- Jean 13. 35
Donc plutôt que de nous "mobiliser" (ce n'est pas une guerre), de vitupérer, d'abaisser, de discriminer, de théoriser... commençons par montrer en quoi le mariage chrétien, catholique est une vocation profonde, un engagement spirituel de deux personnes partant de l'amour de Dieu...plutôt qu'un simple et froid contrat passé entre individus, devant un officier d'état civil qui le validera après avoir lu les trois articles réglementaires...
"Celui qui aime Dieu aime aussi son frère."
- 1 Jean 4. 21
Même celui qui fait un truc qui peut nous blesser, un truc qui nous fait peur, un truc qui ne nous parait ni normal, ni naturel. Hommes (et femmes) de peu de foi, ayez confiance en l'Esprit, ayez confiance en l'Eglise et ses sacrements ! Juger et manifester ne fera pas de vous de meilleurs chrétiens. La fréquentation régulière de l'Eucharistie, la prière quotidienne par l'oraison, la louange, le chapelet, l'utilisation du sacrement de réconciliation, par contre...
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Écrit par : Seb / | 17/05/2012

A PH

> La barbarie n'est elle pas d'exclure et stigmatiser les autres pour leurs différences? Les couples "normaux" seraient moins mariés parce que les "anormaux" peuvent l'être?
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Écrit par : pashine / | 17/05/2012

DE MAL EN PIS

> Le malentendu progresse: les médias invitent Alain Escada, de Civitas, pour se confronter aux stars du militantisme gay, en tant que représentant des catholiques... A moins qu'il ne soit encouragé par les alliés de notre activiste belge ?
http://www.ndf.fr/poing-de-vue/22-05-2012/mariage-homosexuel-alain-escada-vs-nicolas-gougain
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Écrit par : Jovanovic / | 22/05/2012

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