03/02/2012
'Padreblog' semonce les sectaires anonymes sur la Toile
Opportune mise au point de l'abbé Amar :
http://www.padreblog.fr/blog/45-eglise/183-lanonymat-sur-internet-est-il-cathocompatible-
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Le concombre masqué signe "Godefroy de Bouillon".
11:00 Publié dans Eglises | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : christianisme, catholiques, ultra-catholiques, intégristes
Commentaires
MERCI A L'ABBE AMAR
> Merci à l'abbé Amar de cette mise au point. On commençait à en avoir assez, de cette exhibition permanente de donneurs de leçons anonymes, cachés sous des faux noms ou des pseudonymes emphatiques. "Perversité" et "lâcheté" : diagnostic sévère mais exact. Quand on prétend au titre de grands héros combattants, qu'on en fait son fonds de commerce, et qu'on clame tous les jours que les autres sont des couards, le moins qu'on puisse faire est de dire qui on est.
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Écrit par : Jean-Luc Aubert / | 03/02/2012
> D'autant plus que ces anonymes, depuis quelques temps, publient des billets venimeux envers le clergé "qui ne fait pas sa place aux laïcs". C'est à dire à eux. Mais des laïcs comme ça, qui en a besoin ? Qu'ils retournent coller les affiches de leurs groupuscules et qu'ils nous foutent la paix.
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Écrit par : Guillaume Chatelin / | 03/02/2012
I DON'T
> I don't like their style. Scumbags.
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Écrit par : captain moonlight/ | 03/02/2012
CONCOMBRES
> Eh ben voilà, maintenant que le clergé commence à dire ce qui est, les concombres masqués vont devoir arrêter de dire que ceux qui les critiquent "divisent les catholiques".
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Écrit par : protz / | 03/02/2012
LE MALAISE
> Le malaise se voit maintenant entre ces sites d'anonymes et le clergé diocésain qui est au courant des choses et comprend les manipulations. C'est moins vrai (pour l'instant) du côté de certains religieux, mal informés et plus faciles à duper à coups de pieusetés.
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Écrit par : Jean Vigouroux / | 03/02/2012
REGRETTABLE
> Tout en comprenant que certains aient à se protéger pour de bons motifs, je regrette cette pratique qui enlève du poids aux idées exprimées. Or, elle est anormalement répandue. Je me suis aperçu en travaillant sur des articles concernant la Franche-Comté qu'elle était même généralisée sur....Wikipédia!
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Écrit par : Pierre Huet / | 03/02/2012
PROBLEME
> Le rappel est bienvenu,nous sommes bien sur un espace public.
Les RG du net sont au courant de tout ou presque de toute façon.
Ici,le propriétaire du blog (P.de Plunkett)est libre de publier tel ou tel commentaire ouvrant son espace en proposant des débats.
Le passage de l'évangile où la famille de Jésus(sa mère et ses frères) souhaite lui parler au sein de la foule m'interpelle;il répond d'une manière surprenante concernant les siens:je pense(c'est mon interprétation pas la seule bien évidemment)qu'il souhaitait aussi les protéger et ne pas les intégrer par rapport à sa mission publique risquée qui n'engageait que sa personne jusqu'au procès qui le conduira à être crucifié.
Je comprends tout à fait qu'une personne soumise à un droit de réserve par sa fonction ou une autre qui ne souhaite pas dévoiler son nom (afin de ne pas intégrer sa famille par exemple) puissent employer une autre appellation ou pseudo;Elle souhaite participer aux débats et pour ma part lire les opinions des autres pousse à la reflexion,remet en cause ses propres données et au final la pensée évolue.
Une info, article de journal commentés par 10 personnes de bord différents donnera une relecture approfondie.
Par contre lorsque dans un blog où celui(ceux) qui publie(nt) est(sont) aussi masqué(s),c'est qu'il y a des choses à cacher et de ce côté-là tenter de déceler les possibles propagandes:un pseudo est préférable à cause de l'espace public.
En ce qui concerne le clergé qui"s'inquièteraient" de critiques envers eux,ce n'est pas nouveau(cf tensions entre des courants liturgiques qui s'opposent depuis des décennies):si des catholiques ne sont pas d'accord sur tout concernant leurs représentants,pourquoi devrait-ils se taire,si la possibilité leurs est offerte de s'exprimer?
Ici je signe toujours sous le même et vrai prénom.
S.
[ De PP à S. - Non. Le magistère parallèle des ultras (avec malveillance permanente envers les responsables de l'Eglise française) est devenu un problème infectieux. L'Eglise va devoir le traiter. C'est ainsi. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Stéphan / | 04/02/2012
LE LIVRE
> Comme on l'apprend dans le Livre du grand tout, p. 15 674, col. A (alias La Dimension poznave de Mandryka), si le Concombre masqué porte un masque, c'est... pour qu'on ne puisse pas le reconnaître.
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Écrit par : Alex / | 04/02/2012
DEBAT
> Malheureusement, monsieur l'abbé Amar ne semble pas viser que les sectaires anonymes mais tous les chrétiens qui bloguent sous pseudo. Bien sûr, il reconnaît la nécessité de la prudence dans certaines situations, mais son billet laisse une impression de malaise pour ceux dont la profession rend nécessaire l'usage d'un pseudonyme. Quant il écrit que l'usage d'un pseudonyme retire le droit de polémiquer. N'aurait-on le droit de publier que des propos consensuels sous un pseudonyme?
Parmi les chrétiens indignés, un certain nombre intervient sur Internet sous un pseudonyme, par nécessité professionnelle. Peut-on pour autant affirmer que leur foi est cantonnée à la sphère intime? Sont-ils des chrétiens à tiroir? Doivent-ils renoncer à porter haut des idées susceptibles de créer la polémique?
Le malaise que m'inspire ce billet ne se dissipe vraiment pas et j'ai l'impression que monsieur l'abbé Amar n'a pas une pleine conscience des contraintes professionnelles et éthiques d'un certain nombre de chrétiens, qui ne sont pourtant pas des chrétiens honteux de l'être.
M.
[ De PP à M. - Il me semble tout de même que l'abbé Amar ménage le cas auquel vous faites allusion. D'autre part, ceux qu'il vise sont facilement discernables : il s'agit, non de blogueurs tenus par profession à la discrétion, mais de manipulateurs extrémistes déguisés en "seuls vrais catholiques". Leur faute réside moins dans l'anonymat que dans l'usage qu'ils en font. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Mahaut / | 05/02/2012
@ PP
> J'ai l'impression que l'abbé Amar essaie de ménager la chèvre et le chou (la nécessité d'être vrai et de ne pas se cacher pour mieux attaquer à tout va d'une part, la protection légitime d'autre part) et ne sait finalement plus sur quel pied danser.
Mais le bon usage du "pseudonymat" sur Internet est une vraie question sur laquelle il est nécessaire de réfléchir.
Du reste, on s'aperçoit rapidement en discutant avec des blogueurs catholiques que l'identité de tout le monde est connue des autres blogueurs avec qui ils engagent le débat et qu'entre blogueurs débattant d'idées, parfois avec passion, il y a un modus vivendi pour respecter la vie privée de ceux qui ont légitimement souhaité se protéger.
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Écrit par : Mahaut / | 05/02/2012
@ PP,
> Vous êtes sans doute mieux renseigné;et puis j'ai découvert après quelques recherches hier soir(pas de nom je me couvre), qu'il y a des "ordonnées"qui s'avancent aussi masqués relevant une bonne dizaine de sites en question et il me semble que le problème réside sur des attaques personnelles franches ou déguisées visant des prises de positions de prélats qui pour moi(et je suis peut-être encore un peu naïf)ne retirent en rien de leurs engagements au Christ finalement.Ces conflits sont propres à notre pays et son passé religieux.
Sur des sites protestants de bords pourtant différents,il n'y a pas ce foin.
Bien cordialement.
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Écrit par : Stéphan / | 05/02/2012
RESTER TRANSPARENTS ET LOYAUX
> J'ai découvert ce matin une idée que je trouve très intéressante pour ceux qui, comme moi, sont contraints au "pseudonymat" :
http://dialogueabraham.forum-pro.fr/t164p30-les-blogueurs-au-vatican#20944
...Cette piste permettrait à la fois de garder notre devoir de réserve sur internet, et en même temps d'être dans la transparence vis-à-vis de nos évêques.
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Écrit par : Ren' / | 06/02/2012
CIRCONSTANCES ATTENUANTES ?
> Padreblog est dans le vrai, avec cette nuance : beaucoup d’internautes, à tort ou à raison, pour des motifs touchant à l’économie, l’emploi ou à leur situation sociale, choisissent de ne pas apparaître sous leur véritable identité. Dès lors, certes, ils ne s’exposent pas vraiment, ils ne peuvent intervenir « en vérité ». Il s’agit là d’une servitude, qu’ils s’imposent ou qui leur est imposée. L’abbé Amar est libre, c’est une grande chance pour lui. Pour ma part, ayant signé un contrat d’exclusivité avec le groupe de presse qui m’emploie, en tant que journaliste/secrétaire de rédaction – comme le veut l’usage de cette profession –, je ne puis intervenir sur d’autres supports que ceux du groupe en question pour commenter l’actualité car mon employeur (presse professionnelle d’esprit laïciste) pourrait en tirer parti contre moi (d’où l’usage de mon seul prénom chez PP et quelques autres blogs chrétiens). Qu’on en soit bien conscient : l’espace de « liberté » que représenterait internet est un doux mensonge puisque les personnes qui y interviennent de façon pleinement libre – c’est-à-dire, sous leur identité véritable – y sont, me semble-t-il, minoritaires. Internet est la caisse de résonance d’une multitude d’esclaves et s’assumant plus ou moins comme tels.
D.
[ De PP à D. - Pardon de me répéter : le problème n'est pas l'anonymat, il est l'usage que l'on en fait. La diffamation, les accusations morales graves, la mise en cause de la foi d'autrui, les griefs venimeux contre un évêque ou un prêtre, quand en plus l'accusateur signe "Bayard" ou "du Guesclin", c'est limite. Pour ne pas dire plus. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Denis / | 06/02/2012
VRAIMENT NECESSAIRE ?
> Pour ma part, je n'arrive pas à comprendre quelles sont les "nécessités professionnelles" qui obligent à prendre un pseudo : si l'on est fonctionnaire, donc tenu à un devoir de réserve, on le trahit en écrivant même sous pseudo. Ce qui pose un problème de conscience alors, puisque l'on ment à son employeur, l'Etat.
JG
[ De PP à JG - Dans le cas de certains, n'est-ce pas la volonté de cacher le métier qu'ils exercent dans le privé... et qui ne cadrerait pas avec la posture de grand papiste aujourd'hui ? ]
réponse au commentaire
Écrit par : JG / | 06/02/2012
à PP :
> si, bien sûr. Et l'on peut ajouter à cela la lâcheté, qui est la chose la mieux partagée du monde : ils n'ont pas envie que leur voisin de bureau ou de palier leur pose des questions sur cette foi qu'ils défendent si vaillamment sur internet.
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Écrit par : JG / | 06/02/2012
à JG,
> la nécessité professionnelle en ce qui me concerne est très simple : je me suis mis au service de l'Etat en tant qu'enseignant en collège public, j'ai donc un devoir de réserve par rapport aux mineurs que l'on me confie. En tant qu'adulte en responsabilité, je n'ai pas à afficher devant eux mes convictions politiques ou religieuses. Ils savent tous me trouver sur Google, je dois donc m'exprimer sous pseudo.
Denis a donné ci-dessus un autre exemple pertinent.
D'où mon intérêt pour la proposition que je relaie sur "Dialogue-Abraham" : un "pseudonymat catholique" qui ne soit pas anonymat, car confié aux mains de nos évêques.
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Écrit par : Ren' / | 06/02/2012
LE FONCTIONNAIRE
> Très clairement, ainsi qu'il m'a été rappelé au cours d'une récente session d'information où ce sujet était abordé : le fonctionnaire a l'obligation de poster (et a fortiori de bloguer) sous pseudo. Ce qui ne le délie pas pour autant de son devoir de réserve... qui peut être soit strict, soit... très strict, selon son niveau de responsabilité et/ou son domaine d'activité.
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Écrit par : Feld / | 06/02/2012
LE COMMENTAIRE DE CHARLES VAUGIRARD
> http://charlesvaugirard.wordpress.com/2012/02/07/anonymous-et-pseudonymous/
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Écrit par : PP / | 07/02/2012
LIMITE ?
> Au-delà des seuls devoirs de réserve professionnels (qui par exemple ne me concernent pas, à moins que je ne me mette ä critiquer mon employeur), il me semble qu'il y a aussi une limite propre à Internet: on ne peut pas y discuter "entre amis". Tout ce que l'on écrit est affiché au monde entier.
Ce n'est pas de l'hypocrisie, je pense, de se montrer plus ouvert, plus personnel, avec des proches, ou des amis que sur un tabouret dans Hyde Park. Avec Internet, cette distinction n'est pas possible.
L.
[ De PP à L. - Mais il existe des formules "privées" qui permettent de ne discuter qu'entre amis. Cela se pratique couramment... Par ailleurs, il ne doit y avoir aucune différence entre ce qu'un chrétien doit dire entre amis et ce qu'il doit dire devant tout le monde. ]
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Écrit par : luc2 / | 07/02/2012
PRECISIONS
> Suite au renvoi sur le site de Charles Vaugirard,que j'ai lu avec attention,des précisions sont apportées afin de temporiser sur "l'opportune mise au point de l'abbé Amar"qui est tout de même assez raide au premier abord(le but est la prise de conscience de la responsabilité personnelle). Des commentaires d'anonymes semblent gênés et se justifient.
La notion d'espace public du net se trouve renforcée et c'est plutôt une bonne chose;cela vaut pour toute utilisation que l'on peut en faire,(commerciale,politique,religieuse...)on ne joue pas;ce nouvel espace de discussion très libre en apparence peut devenir pervers.
Ce que l'on argumente sur le net serait très souvent inconcevable dans notre environnement proche(professionnel,amis,relation sociale,famille)de manière franche et orale.
@PP,(retour en arrière)
En ce qui concerne ce que vous nommez "le magistère parallèle des ultras" à juste titre,ce qui me gêne c'est de mettre des croyants sincères et incompris dans un même sac qui pourraient se sentir offusqués;des nuances,des précisions seraient bienvenues.
Sincèrement.
S.
[ De PP à S. - Non : le tri s'opère de lui-même, il suffit de lire ce qui est publié. Un article de bonne foi et de bon sens signé d'un pseudonyme, n'est pas la même chose qu'un article venimeux et partial signé d'un pseudonyme. Je répète encore une fois : le problème n'est pas le pseudonyme mais l'usage qu'on en fait. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Stéphan / | 07/02/2012
@ PP,
> Oui mais:le tri dépend également du propriétaire et de la nature du blog.
Il m'est arrivé récemment une réponse(ce fut une insulte indirecte sur un lien) sur un débat dont manifestement le blogger a refusé la discussion(il a probablement bloqué tous les commentaires:il est maitre chez lui)en publiant une série de post pour noyer la question délicate que je posais;il a du cliquer trop vite en publiant mon commentaire qui n'avait rien de venimeux et encore moins partial car de nombreux catholiques de base se posent le même genre de questions.
Pour ma part,étant loin d'être anticlérical,il m'arrive parfois d'être dans l'incompréhension vis à vis de positionnement du clergé sur des sujets sensibles de société et quand il y a divergence, un débat doit suivre surtout quand ces sujets touchent particulièrement le chrétien:ce sont les idées,les arguments qui doivent primer et pas des attaques personnelles ne remettant en aucun cas en cause les fondements du dit "magistère".
Le magistère peut aussi être difficile à interpréter tout comme les paroles du Christ;ce n'est pas une propriété individuelle,il s'agit d'un dépôt au service des chrétiens.Les divisions naissent de mauvaises interprétations et les "ultras"sont rois pour ergoter et contourner.
Dans le commentaire de C.Vaugirard la comparaison du malheureux possédé par une légion de démons qui se réfugient dans un troupeau de porcs,c'est un peu fort comme exemple;le monde des esprits(invisibles)est assez complexe à discerner et ce cas est extrême dans les évangiles.C'est mon avis personnel.Bien sincèrement.
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Écrit par : Stéphan / | 08/02/2012
@ Stephan
> "Dans le commentaire de C.Vaugirard la comparaison du malheureux possédé par une légion de démons qui se réfugient dans un troupeau de porcs,c'est un peu fort comme exemple;le monde des esprits(invisibles)est assez complexe à discerner et ce cas est extrême dans les évangiles."
Dans mon article je n'utilise pas l'Evangile de "Légion" comme allégorie générale de l'anonymat, c'est plus précis que ça : le mouvement des Anonymous se compare de lui-même à "Légion". Ce qui me fait interroger sur cette démarche: pourquoi se comparer à un démon, et à ce démon en particulier. Cela permet de connaître un peu mieux, non le monde des esprits, mais le mouvement "Anonymous". Question : les blogueurs et autres intervenants masqués sur le Net sont-ils comparables aux Anonymous ? Certains oui, d'où le terme "pseudonymous", et ce sont ceux là que vise l'abbé Amar. Les pseudonymés de bonne foi se rapprochant davantage de la tradition du "Nom de plume".
CV
[ De PP à CV - Sur les Anonymous et les soi-disant "partis pirates", stade suprême de l'esprit de dérégulation ultralibéral, excellente étude dans 'La Décroissance' de février. ]
réponse a
Écrit par : Charles Vaugirard / | 09/02/2012
BLESSANT ?
> L'abbé Amar était ce matin sur Radio Notre-Dame pour le blog-notes. J'ai coupé après cette phrase: "le fait d'avancer masqué ne me paraît pas très chrétien". Plusieurs personnes ont essayé d'expliquer ça et là sur Internet la notion de devoir de réserve qui a été notamment explicitée sur ce blog. Certains, dont moi, ont également parlé de ce devoir de réserve en commentaire sur le Padreblog. Hélas, ce point n'a jamais été évoqué dans le blog-notes. Malgré tout le respect que je dois à la fonction ecclésiastique, je n'hésite pas à le dire: je suis blessée par le fait que l'abbé Amar semble catégoriquement refuser de prendre en compte que l'usage d'un pseudonyme est une nécessité légale pour certains d'entre nous. Le silence est-il davantage catho-compatible que le pseudonymat?
M.
[ De PP à M. - Mahaut, il faut comprendre que pour l'abbé Amar et ses confrères, le problème est le comportement venimeux des blogs intégristes et crypto-intégristes, qui tentent d'instaurer un magistère parallèle et illégitime. Dénoncer ces "trotskistes de droite" est la priorité aux yeux d'un nombre grandissant de responsables d'Eglise. Bien sûr, ça les mène à ne pas suffisamment mentionner le cas des blogueurs obligés de travailler sous pseudo... Mais je crois qu'il faut faire ce petit sacrifice d'amour-propre, eu égard à l'urgence de l'autre problème ! D'ailleurs aucune confusion n'est possible, tant les lignes sont différentes. ]
réponse au comportement
Écrit par : Mahaut / | 09/02/2012
PAR AILLEURS
> Oui, bien sûr, je comprends tout à fait ce contre quoi l'abbé Amar et ses confrères luttent. J'ai simplement peur que cela puisse nuire à ceux qui ont le projet de rejoindre la blogosphère catholique sans forcément exposer leur état-civil sur Internet. Par ailleurs, il existe aussi des blogs d'une violence rare alors qu'ils sont signés du nom de naissance de l'auteur.
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Écrit par : Mahaut / | 09/02/2012
RELATIVISONS
> Quand l’abbé Amar écrit « Celui qui avance masqué est souvent un autre homme », il parle du principe même de l’anonymat, quand il écrit que « l’anonymat défoule », il n’écrit pas que « l’anonymat défoule uniquement les intégristes ». De fait, Internet provoque parfois une hystérie collective, une escalade, un phénomène de psychologie de groupe décuplé par l’anonymat. Un ami proche, s’exprimant sous son nom, a subi des attaques personnelles ignobles sur un fil de discussion catholique, le tout proféré par des gens dont il ne sait qui ils sont… et certains d’entre eux sont probablement très sympathiques et respectueux en face-à-face, dans la vraie vie.
Mais n’oublions pas une chose, histoire de relativiser l’importance de tout ça : il y a peut-être 2 millions de personnes qui vont à la messe le dimanche. Je pense qu’il y a environ 1 950 000 personnes parmi elles qui ne s’intéressent pas – ou si furtivement - à ce qui se passe sur la blogosphère catholique, qui ne lisent pas le Salon Beige, ni Padreblog, ni aucun autre blog catholique. Ces personnes n’ont absolument pas la même perception des enjeux de l’Eglise que nous qui sommes surinformés, surinvestis… et sursensibles à des questions qui ont peut-être beaucoup moins d’importance que nous ne l’imaginons.
Et il y a les 58 millions d’autres Français qui, eux, ne savent presque rien de l’Eglise, sinon quelques polémiques médiatiques éphémères. J’étais il y a 2 jours à une réunion de préparation de baptême. Il y avait avec nous 2 couples non pratiquants qui étaient très touchants et… très touchés par ce que leur racontait le curé sur le baptême. Le curé les enseignait, leur racontait en mots simples la foi catholique, et ils n’en perdaient pas une miette. L’un d’eux s’est mis à parler de sa foi, de la manière dont il l’avait perdu et dont il était peut-être en train de la retrouver. Il était ému, remué par tout ça. « J’étais perdu », disait-il.
Il y a autour de nous des gens qui sont perdus, qui ont peur, de la vie et de la mort, du néant et du tout. Et nous partageons la même condition qu’eux. La vraie vie de l’Eglise, c’est ça. A côté, nos opinions, c’est bien, sans plus.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 09/02/2012
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