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07/12/2011

Crise européenne : les gesticulations continuent

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...esquivant

   le problème

   essentiel :





Sommet européen cette semaine : « le sommet de la dernière chance », proclament (une fois de plus) les médias.

La dernière chance avant quoi ?

Avant l'éclatement de la zone euro ? Cette éventualité était prévue de longue date par les économistes lucides, compte tenu de la facticité de l'échafaudage.

Quant aux « agences de notation », leur concurrence réciproque les transforme en cochers de l'Ankou. L'une d'elles (S&P) annonce maintenant la « mise sous surveillance » de tous les pays de la zone euro... En fait il ne s'agit pas de « surveiller » quoi que ce soit, mais de renchérir sur les agences rivales quitte à déclencher la catastrophe : et tout se passe comme si c'était le but, S&P ayant choisi (pour lancer sa prophétie auto-réalisatrice) la semaine du « sommet de la dernière chance ».

Et pourquoi renchérir ? Par intérêt de boutique à très courte vue ! S&P doit faire plus fort que Fitch ou Moody's, et réciproquement. Par ailleurs S&P « surréagit après les mises en cause concernant son comportement lors des subprimes : elle avait été accusée d'être trop laxiste. Elle est aussi très sensible à son image à l'égard des investisseurs chinois, qui sont très critiques vis-à-vis des Occidentaux. » (Norbert Gaillard, docteur en économie et spécialiste des agences, Libération 7/12).

Surenchérissant dans leur propre intérêt de boutiques, ces officines privées terrorisent désormais les Etats : c'est la logique de la dérégulation ultra-libérale, délire prédateur dont on devra sortir par la force des choses. C'est-à-dire après la catastrophe annoncée. [*]

Mais on ne doit pas s'en tenir à incriminer « les prédateurs privés » (vulgate antilibérale) ni « les dépenses des Etats » (vulgate libérale). Les prédateurs et les Etats sont engrenés, les uns comme les autres, dans un système intrinsèquement pervers dont nous sommes tous – vous et moi – partie prenante. « Cette crise n'est pas uniquement une crise financière, une crise des 'subprimes' ou une crise de la dette. C'est aussi une crise des limites et une crise énergétique, c'est-à-dire de ce que peut supporter le monde pour satisfaire notre soif de croissance. […] Que ce soit collectivement ou individuellement, nous avons vécu au dessus de nos moyens  » : il va falloir remettre en cause le 'consommer encore et toujours plus ', accepter « un mouvement inéluctable de réduction du niveau de vie des pays les plus riches tels que le nôtre ». J'approuve cet avis de Denis Cheynet dans le numéro de décembre de La Décroissance.

 

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[*] Evidence que refusent de comprendre les libéraux, qu'ils soient de gauche, de droite ou d'extrême droite : « Le libéralisme est structuré comme un ruban de Möbius. Il présente toujours deux faces apparemment distinctes et opposées (une face 'de gauche' et une face 'de droite'). Mais dans la pratique ces deux faces n'offrent aucune solution de continuité. Le fait que cette continuité puisse encore échapper à bien des partisans du dogme prouve seulement leur incohérence théorique ou leur schizophrénie. » (Jean-Claude Michéa, Le libéralisme comme philosophie de l'illimité : in La Décroissance, décembre 2011).

 

Commentaires

WIG HA WAG

> Wig ha wag, wig ha wag...
(bruit des roues de la carriole de l'Ankou ; désolé, je n'ai pas pu me retenir ^^ )
Demat d'an holl, bonne journée à tous !
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Écrit par : Ren' / | 07/12/2011

CAUCHEMAR

> Le règne commencé au Fouquet‘s se terminant aux Restos du cœur ? D’une certaine façon, la morale serait sauve. Mais l’exécutif n’en prend pas le chemin, bien décidé à vendre jusqu’au bout – au moins jusqu’à la présidentielle – son rêve mensonger de la-croissance-et-la-consommation-seules-capables-de-faire-le-bonheur-des-peuples. Il faut le dire et le répéter : ce rêve est désormais le cauchemar de l’humanité…
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Écrit par : Denis / | 07/12/2011

LA CASSE

> L'analyse de La Décroissance est juste, mais le scénario de sortie qui se dessine (vu assujettissement de nos dirigeants) n'est pas une réduction du niveau de vie pour tous, plutôt la casse de l’État social, et une augmentation brutale des inégalités.
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Écrit par : Gilles Texier / | 07/12/2011

JE M'INTERROGE

> Tout cela est inquiétant,vu d'en bas je m'interroge afin de savoir ce qui se concocte dans la "cour des grands";
A ceux qui veulent tout balayer, sous prétexte que tout serait mauvais et mal construit par déduction rapide et trop souvent idéologique(désolé je me permet de retourner la question),pour beaucoup je les soupçonne d'un empressement irresponsable malgré tous les arguments qu'ils pourraient mettre en avant.
A supposer que demain la monnaie unique européenne s'effondre perdant la moitié de sa valeur par rapport à d'autres devises stables: ils seront les premiers à regretter "la chute" par rapport à leurs placements; ils diront "retournons au Franc" mais se retrouveront dans le même cas de figure.
Je ne pense pas que ce soit la monnaie "euro" qui pose problème:il y a un historique de la construction européenne où certains états qui se sont donnés plus que d'autres par l'intermédiaire de leurs décideurs politiques du moments, se sentiraient lésés aujourd'hui et ne veulent surtout pas voir leurs croissances diminuées au profit de "mauvais élèves";en regardant de plus près si tous les paramètres de chaque état pris au cas par cas(économique, sociologique,démographique,historique, culturel...)seraient considérés (et je pense que beaucoup l'ont fait parmi les responsables politiques),il y aurait moins de tapage en focalisant la question sur le système financier.Certaines erreurs ont pu être commises mais avant 2008, il y a quand même eu une période faste avec l'entrée de nombreux pays dans la zone euro et pour une majorité d'entre-eux revenir en arrière seraient difficile.
La crise financière de 2008-2009 a démarré aux USA puis a contaminé toute l'Europe et les états ont mis la main à la poche pour renflouer certaine banques.
Il y a la production de richesses liée à la valeur travail et la spéculation financière qui l'écrase, toujours entre les mains de puissants tirant les ficelles.Ils endettent les états afin de les contrôler pour pouvoir s'en rendre maître;ce qui me choque en France(et probablement dans de nombreux pays) c'est la toute puissance des services "dit" publics qui ne cessent d'administrer,d'imposer des normes, de contrôler, de sanctionner sans limites nécessitant des budgets colossaux, le tout "à crédit" sur le dos du contribuable. Ce système fait fuir la valeur travail, j'entends la liberté de travailler.
Quand on écoute certains qui ne parlent que de guerre civile imminente, j'espère qu'ils se trompent car les guerres sont terribles et ce sont toujours les classes laborieuses qui trinquent:c'est jeter de l'huile sur le feu.Le populisme n'est qu'un refuge, pas une solution.
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Écrit par : Stéphan / | 07/12/2011

FUITE EN AVANT

> Délire de Barroso : "Il faut tout faire pour garantir l'irréversibilité de l'euro".
Il aurait aussi pu dire : "les faits sont têtus! l'euro c'est merveilleux, c'est le monde qui se trompe !"
Il a préféré s'enfoncer autrement : "Au coeur de la crise, il y a un problème de confiance et de crédibilité [sans blague !]. C'est la raison pour laquelle nous voulons qu'il y ait plus de convergence, plus de discipline" budgétaire.
Plus de respect des personnes ? de la logique ? de la nature des choses ? Non. Cela, ça ne l'intéresse pas.
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Écrit par : zorglub / | 08/12/2011

A Stéphan:

> quels services publics colossaux? Certes aux USA, il n'y en a presque plus. mais les maisons crament devant les pompiers privés qui ne font rien et les sdf meurent aux urgences car il n'ont pas de Carte bleue.......
Service publics financés à crédit ? Oui car on n'a pas cessé de casser les recettes de l'Etat en faisant des cadeaux somptueux aux financiers et aux grandes entreprises qui se sont dépêchées de délocaliser (sans parlé de la décentralisation menée en dépit du bon sens).
Les service publics mettent des normes, contrôlent etc. Oh les vilains fonctionnaires jaloux du privé qui ne cessent de persécuter injustement les vrais créateurs de richesses. Bon, sérieusement, vous voyez un pays vivre sans contrôles? Alors, certes, il y des problèmes de gestion mais cela relève de l'organisation. Un exemple, la "vache folle" en Angleterre. C'est bien arrivé parce que l'on a "dérégulé", non?
Les services publics sont là pour le bien commun et notamment pour les classes moyennes et populaires. Mais c'est vrai que je suis passé du côté obscur. Et oui, je relis même Marx...
P.S: ce ne sont pas des erreurs qui ont été commises, mais la logique du système qui est arrivé à son terme. Le capitalisme est intrinsèquement pervers comme le fut le communisme.
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Écrit par : VF / | 08/12/2011

BARROSO

> Il ne faut pas se tromper de cible. Barroso, pour nullissime et pathétique qu'il puisse être, remplit son cahier des charges. En bon fonctionnaire, il "fonctionne" comme il a été programmé.
Ce sont les structures progressivement mises en place depuis une trentaine d'années qui sont en cause, mettant directement ou indirectement les pouvoirs publics au service d'une clique prédatrice, au niveau européen, bien entendu, mais également, et peut-être encore davantage, aux niveau nationaux.
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Écrit par : J. Warren / | 08/12/2011

@ Stéphan:

> Mais voilà, est-il possible de séparer le système financier de l'existence de l'Eero? Cette monnaie unique est volontairement surévaluée pour permettre de gonfler le commerce international -le développement du libre échange figure dans les traités européens, il est interdit d'y faire obstacle- avec des marges colossales, car on ne mesure pas la valeur du travail des pays "émergents" et notre pouvoir d'achat avec des unités cohérentes.
--Ces marges alimentent le système financier.
--Quant à notre appauvrissement par les délocalisations, il a été masqué par des déficits qu'on ne peut plus laisser courir.
Telles sont les deux mamelles de la crise financière qui n'est que le révélateur d'un long désordre.
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Écrit par : Pierre Huet / | 08/12/2011

@ VF,

> Peut-être m'avez-vous mal compris,en aucun cas je ne conteste la nécessité des services publics qui sont un retour des contributions pour faciliter, organiser la vie d'une société(voies de circulation,hôpitaux,enseignement,justice,sécurité...).
Mais ces dernières années,de nombreuses administrations ont pris des habitudes,du pouvoir, au détriment d'une logique de service:on utilise l'expression "entreprise publique" souvent à tort.
Les trains de vie de nombreuses administrations font grincer les dents du secteur privé.Il fait bon de rentrer dans une administration(sécurité de l'emploi,avantages,relation):là il ne s'agit pas d'être "jaloux"mais d'équilibre, surtout quand celles-ci vivent à crédit via l'état(c'est aussi le sujet du post,"la crise de la dette").
Il y a 2 ans un rapport de la Cour des Comptes donne de nombreux sujets d'inquiétude pour les contribuables.
Exemples:
-lorsqu'une administration(d'état ou collectivité),prend des habitudes dans un train de vie à rendre jaloux la petite pme d'à côté tout en voulant lui imposer des normes(qui eux-même ont peine à les appliquer), ce n'est pas bon:l'entreprise travaille et facture.Pour moi il s'agit d'un abus de pouvoir.
- d'un autre côté, l'état décide arbitrairement de serrer les budgets des hôpitaux,parce que ce service public coûterait trop cher!C'est la politique de l'austérité du moment:des services sont fermés(maternités,chirurgie,gérontologie...)en dépit des nécessités et des investissements humains ou techniques engagés:on délocalise sur les grands pôles urbains ce qui est nécessaire sur le plan local;c'est comme ça, pas question de discuter,c'est une décision"budgétaire"; l'humain(la vie) passera après!
Des exemples de ce type,il y en a à la pelle.
Je pense qu'il y a un lien entre la dette de la France et la gestion de ses administrations.
La croissance, pour être stimuler, a besoin d'y voir plus clair par rapport à ses contributions.
Dans le contexte actuel,il est risqué de donner son opinion,tout est contrôler:c'est peut-être là le dilemme.
Les méthodes d'encadrement des masses sont sous doute beaucoup plus perverses que l'on ne le croit; il n'y a pas de sentiments, donc pas de notions d'humain,d'humanité.
Bien sincèrement.
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Écrit par : Stéphan / | 11/12/2011

@Pierre Huet,

> L'analyse du Pr Alain Gras est intéressante (post ci-dessous).
Aux dernières nouvelles,les traités devront être modifiés.
Je crois qu'il y a un mélange de plusieurs notions: la crise de la dette et la crise de la monnaie euro;l'endettement des Etats,le monopole des prêteurs et ces fameuses agences de notation de l'autre côté de l'atlantique ;la crise de 2008-2009 a démarré par-là (actions véreuses dissimulées dans des titres):de nombreux Etats ont "sauvé" les banques (les prêteurs).
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Écrit par : Stéphan / | 11/12/2011

'LA DECROISSANCE' ET L'ECOLE PRIVEE

> Tiens, puisqu'on parle de 'La Décroissance' : j'ai récemment parcouru dans un Relay H le dernier numéro du mensuel (je suis abonné, mais comme les abonnés sont servis souvent 15 jours après la mise en kiosque... cela doit faire partie de la "décroissance attitude" bref). Direction la rubrique "la saloperie du mois". Après le chien, le pavillon, le train, la douche, la bouilloire électrique, qu'allions nous trouver ? Le matelas ? L'oreiller ? Les lunettes de soleil ? Que nenni : l'école privée ! Certes, il faut le reconnaître, des choses pas fausses dans l'article. Mais quand même: était-il nécessaire de cracher ainsi à la g...des gens (dont je fais partie) qui essaient de donner la meilleure éducation possible à leurs enfants, en les mettant dans des établissements...moins pires que les autres ? Je trouve , de plus en plus, dans ce mensuel, le message subliminal suivant : le catho décroissant est un hypocrite...nous allons dénoncer publiquement sa duplicité. Alors que les analyses de La Décroissance sont souvent très proches de la pensée de l'Eglise (la une du dernier numéro est d'ailleurs très éclairante : le lien entre matérialisme mercantile et "nouvelles moeurs" y est bien "illustré")...

F.


[ De PP à F.:
- Je ne partage pas votre impression. Ce n'est pas "de plus en plus". C'est d'origine ! Le point de départ de 'La Décroissance' est aux antipodes du catholicisme institutionnel français, et à plus forte raison de ses courants les plus "classiques". (Il faut bien voir aussi que ledit catholicisme français a pataugé dans le conformisme économique assez longtemps pour laisser croire qu'il lui était inféodé).
- Cependant ce journal évolue vers un peu moins de méfiance envers l'Eglise : il constate aujourd'hui l'évolution de l'institution vers la prise en compte des réalités économiques, sociales, écologiques etc. Cf le dernier numéro de 'La Décroissance' à propos des "Premières assises chrétiennes de l'écologie" et du colloque de Lyon.
- Au sujet de l'article sur l'école privée, ne nous énervons pas : il s'agit de la rubrique la plus provocatrice de ce journal, celle qui fonctionne dans un second degré permanent et qui peut dénoncer par exemple comme "saloperie du mois" le chien de compagnie (argument : non au chien, oui au chat) ; ce qui soulève chaque fois des tempêtes de protestations au courrier des lecteurs. Ne prenons pas la provocation au premier degré, et ne "défendons" pas l'école privée aux côtés des défenseurs du berger des Pyrénées ou du vélo de salon.
- Comme toute provocation, cet article véhicule une part de vérité. Le succès commercial actuel de l'école privée (généralement catholique) amène une "dé-catholicisation" et une marchandisation tendancielles : beaucoup de parents venus du public ne cherchent pour leur rejeton que l'efficacité pédagogique (avec pour objectif final l'entrée dans une business school), et font pression pour qu'il n'y ait plus de religion dans l'école religieuse. Ce qui viderait celle-ci de toute raison d'être.
- Je dis cela d'autant plus librement que mes deux filles, trentenaires aujourd'hui, furent élevées dans une école catholique : mais certainement pas orientée vers les business schools, ce qui (entre autres) est à son honneur. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Feld / | 12/12/2011

@ Stéphan

> Oui, il y a plusieurs choses, mais il y a un moteur commun, ou plutôt une différence de potentiel motrice, c'est la surévaluation des monnaies des pays développés, car ils sont dirigés dans une optique de financiers (USA) ou de vieux rentiers (Europe), consommateurs et non producteurs qui sauvegardent leur pouvoir d'achat par des produits et services d'importation. Curieusement, quand j'étais étudiant(années 60) et qu'on considérait que le tiers monde était victime de cette distorsion, on dénonçait beaucoup plus fortement cette distorsion appelée alors "dégradation des termes de change" que maintenant que nous en crevons.
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Écrit par : Pierre Huet / | 12/12/2011

> Merci de me l'avoir signalé !
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Écrit par : PP à GT / | 12/12/2011

à Stephan:

> vos précisions font que nous sommes globalement d'accord. Désolé d'avoir mordu, mais comme je suis prof, j'en ai vite assez du discours anti-fonctionnaire et notamment de servir de bouc émissaire à chaque sortie en public. Ceci dit, les dérives somptuaires viennent d'une part de la corruption généralisée des mentalités depuis les années "Tapie" et du passage des futures élites dans les temples de la pensée unique donc ultra-libérale que sont devenu les grandes écoles. Autrefois, jamais un recteur (qui était au moins agrégé ) visitant un lycée ne se serait fait livrer le repas par un traiteur. Il aurait mangé (certes mieux élaboré) à la cantine. Depuis une certaine madone du Poitou qui fut ministre des affaires scolaires, le traiteur est devenu courant. Remarquez, c'est aussi l'époque ou j'ai vu Mac Do investir les cuisines de mon collège pour faire le repas de Noël (si, si) à la demande de ma principale et suite à un sondage chez les élèves quant au menu dudit repas (le prétexte officiel devant notre stupeur fut la lutte contre la gaspillage. Ben oui, quoi, mon chéri mon coeur n'aime pas les terrines de noix de saint Jacques et il jette le magret de canard aux morilles ).....Ceci pour dire que c'est le système prônant la jouissance absolue, sans limite (et surtout pas de la décence) qui entraîne cette situation de corruption et pas la nature de la fonction publique.
Amicalement
Vf

P.S: je range mon lance-flamme, c'est pas écolo. Faut que je trouve autre chose de ludique mais qui reste festif...
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Écrit par : VF / | 12/12/2011

@ Feld :

> PP vous a déjà répondu, et je ne viens qu'appuyer sa réponse.
Dans "La Décroissance", tout n'est pas à lire au premier degré.
Il faut différencier les articles de fond (débats, dossiers, analyse (JC Michéa ce mois-ci !)) des articles plus satiriques (l'écotartuffe, la saloperie du mois, l'action du mois, etc.)
Vous remarquerez que souvent, les désignés "écotartuffes" sont des personnes qu'ils citent dans leurs analyses ; que dans la rubrique "saloperie" on a pu trouver le vélo, le chocolat, le chien, des objets qui en soi ne sont pas à critiquer mais dont l'utilisation peut être consumériste ; que les "décroissants" interviewés ne sont jamais "des purs", mais des personnes qui font ce qu'elles peuvent et qui reconnaissent leurs incohérences.
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Écrit par : PMalo / | 12/12/2011

Feld,

> d'autant que, pour ce que je viens d'en lire en diagonale, c'est plus la marchandisation de l'école et son corollaire: rester entre purs par le fric, qui est attaqué.
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Écrit par : VF / | 12/12/2011

EXEMPLES FRAPPANTS

> Votre petit débat sur l’école privée me fait penser à deux proches, l’un et l’autre pères de famille, appartenant à une bourgeoisie très aisée, qui ont élevé leurs enfants dans des collèges catholiques, certes pour des raisons d’efficacité pédagogique, mais aussi de « valeurs » (sic) ; je précise que, baptisés eux-mêmes dans leur très jeune âge, ces pères – ainsi que leurs épouses – ne sont « pas croyants » (re-sic) ; dans l’une de ces familles – quatre enfants – aucun des enfants (de 23 à 8 ans, aujourd’hui) n’est baptisé, bien que leur père soit allé jusqu’à la confirmation ; dans l’autre famille – également quatre enfants, de 22 à 15 ans aujourd’hui – tous ont été baptisés, à l’âge le plus tendre, mais ils n’ont été catéchisés que jusqu’à la première communion, « parce que c’est un rite de passage éducationnel » (re-re-sic, entendu ce samedi soir de l’épouse de l’un d’eux) – ce « rite de passage » correspondant à ce qui a été vécu par les parents.
Alors, je n’ai pas lu ce numéro de 'La Décroissance' et peut-être suis-je hors sujet, mais je peux comprendre certaines critiques adressées à l’école privée – et aussi l’agacement/la compassion que certains parents consommateurs d’établissements catholiques peuvent susciter lorsqu’ils expliquent, apparemment très sûrs d’eux-mêmes – et de leur choix éducatif sans adhésion personnelle (choix que rien ni personne, semble-t-il, n’est venu contrecarrer) –, pourquoi ils ont préféré l’école privée. J’aimerais penser que ces proches, cessant un instant d’entretenir un dialogue familial habituellement « phatique » (ce dont il faut les féliciter), en rajoutent devant nous (moi et mon épouse, ce samedi soir), à cause de notre foi. Mais non, il nous est apparu qu’ils estiment réellement être dans le vrai – dans la vraie et juste mesure qu’il s’agit d’observer en matière de « religion ».
Un message d’espérance ? Dans cette réunion de famille, nous avons aussi revu le benjamin de 40 ans, marié, deux enfants : son aînée en CM1 vient de demander le baptême après deux années de catéchisme dans l’école catholique du quartier, mais la responsable de la catéchèse a annoncé aux parents démunis (baptisés l’un et l’autre mais non catéchisés, et n’allant pas à la messe) encore deux années de préparation pour leur fillette. Et ils nous l’ont dit ce samedi : le découragement les guette, tant eux-mêmes – dans le timide dialogue engagé avec une Eglise dont ils n’ont pas « les codes » –, que leur enfant de 9 ans.
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Écrit par : Denis / | 12/12/2011

A PP, VF et PMalo

> Oui, je vais relire tranquillement l'article, chez moi, dès que le mensuel aura daigné arriver dans ma boîte aux lettres.
Il faut bien reconnaître que dans beaucoup d'écoles catholiques, il y a une pression exercée par les parents d'élèves - voire les enseignants- pour que la pastorale soit la plus discrète possible. Alors que ce serait un formidable lieu d'évangélisation ... En particulier vis-à-vis des enfants des familles musulmanes qui préfèrent mettre leurs enfants dans une école où l'Eternel est honoré (enfin en principe...).
Sinon: le hors contrat. Mais je me suis laissé dire que la qualité n'était pas toujours au rendez-vous.
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Écrit par : Feld / | 12/12/2011

A VF

> Comme toi, je ne supporte pas le discours anti-fonctionnaires. Moi même, je reste au travail tard, surtout depuis que je ne mets plus mon réveil à 17h30..
Plus sérieusement, je suis assez terrifié par la "casse" de notre système administratif, qui se fait via la RGPP. Réductions d'effectifs, restructuration incessantes, externalisations, pertes de compétences...et souhait de briser le sens du collectif qui était de mise dans beaucoup d'administrations. Je suis moi-même en recherche de poste. Très très souvent, la fiche de poste ne correspond pas à ce que l'on me "vend". Et on me fait comprendre que ce que l'on me vend ne correspondra pas nécessairement à la réalité au moment où j'entrerai en fonctions. J'ajouterais : si tant est qu'il y ait encore une réalité à ce moment-là...et que je sois encore là !
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Écrit par : Feld / | 12/12/2011

MISÈRE

> Réflexion du journaliste espagnol Joaquin Sanchez, (http://www.periodistadigital.com/religion/opinion/2011/12/10/la-catolica-derecha-y-la-derecha-catolica-iglesia-religion-pp-obispos-papa.shtml) sur la "droite catholique":
"La droite catholique abandonne les grandes valeurs de l'Evangile, en particulier celles liées aux plus pauvres (préférés par Dieu), et celles prônées par la doctrine sociale de l'Eglise pour s'identifier à la droite tout court, afin que celle-ci devienne le bras législatif pour modifier les lois concernant la morale sexuelle tout en taisant la morale sociale."
Et le meilleur (ou le pire):
"Un jour, j'ai demandé au porte-parole de la Conférence épiscopale ce que les évêques avaient à dire sur la crise financière et sa réponse a été qu'ils n'avaient RIEN à dire vu la complexité de la situation. Pourtant il y a bien des situations complexes qui affectent par exemple la famille, mais là ils ont un positionnement clair et bien défini..."
Misère !
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Écrit par : Jovanovic / | 13/12/2011

LES EVÊQUES FRANCAIS

> Eh bien n'en déplaise aux bien-pensants français dont le slogan est : "si seulement on avait des évêques comme ceux d'Espagne", moi je suis très content d'avoir les évêques français, ceux qui ont écrit "Grandir dans la crise" et ne se sont pas vendus à la droite politique en échange d'un plat de lentilles.
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Écrit par : churubusco / | 13/12/2011

IMPRESSION

> Les évêques espagnols m'ont souvent donné l'impression d'être inféodés à des groupes de pression leur disant ce qu'ils doivent penser et exprimer tout haut, d'être enfermés dans des schémas de pensée dépassés et de manquer singulièrement de courage, mais là, c'est pire que tout.
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Écrit par : Mahaut / | 13/12/2011

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