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06/12/2011

À lire : l'article de Jacques de Guillebon dans 'La Nef'

...qui décrit (à demi-mot) le glissement d'un pan du microcosme catho français vers le refus de penser :

http://www.lanef.net/t_article/petite-mise-au-point-jacques-de-guillebon-25560.asp?page=0


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Commentaires

ALLAH AKBAR

> Oui, ce sont des cathos qui voudraient tant être des islamistes.
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Écrit par : torbenn / | 06/12/2011

CENSEUR

> Mais dans le même numéro de La Nef, billet d'un abbé qui tance le cardinal archevêque de Paris. Pour qui se prend ce censeur auto-investi ? C'est une belle chose que d'être sous-informé, encore faut-il ne pas en abuser.
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Écrit par : bernard gui / | 06/12/2011

BONNE QUESTION

> JdG dit : "Suis-je coupable de la mauvaise image que les lobbyistes catholiques autoproclamés ont fabriquée d’eux-mêmes auprès de l’opinion publique ?". Il a raison. Bonne question. Hélas lesdits lobbyistes n'ont rien à foutre de l'opinion publique, composée comme on sait de franc-macs et de métèques. Tout ce qui les excite est de piquer leurs ouailles aux évêques en les emmenant pousser des gueulantes. ("La France est chrétienne et le restera, bordel de merde !" L'important c'est de gueuler c'est vrai ça soulage depuis le temps qu'on rongeait son frein à voir des musulmans dans nos rues. "Mais y a pas de rapport entre Castellucci et les musulmans ?" - "Qui t'es pour nous emmerder avec tes questions ? t'es du Grand Orient ?". Etc. ]

réponse au commentaire

Écrit par : hopla / | 06/12/2011

VISION DU MONDE

> Tout est dit. Mais il y en a encore pour venir pleurnicher que les tradis sont persécutés par les progressistes ou pour venir demander en se lamentant pourquoi ils s'en prennent plein la figure. La réponse est simple, mais ils ne veulent pas l'entendre. Cela ne peut pas être leur faute, c'est forcément la faute des autres. Hélas, ils sont incapables de raisonner autrement que par catégories binaires et simplistes. Forcément, leur vision du monde en est distordue.
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Écrit par : Mahaut / | 06/12/2011

OUTIL NUMERIQUE

> Il s'agit heureusement d'un microcosme, déjà partiellement (ou complètement?) en rupture avec la hiérarchie catholique. Leur sympathie pour le formatage lefebvriste et l'extrême droite les prédisposait de toute façon au refus de penser. Mais sont-ils vraiment en augmentation? je ne suis pas convaincu...
Replaçons-les plutôt dans le courant plus général de l'extrême-droite qui, ces dernières années, a su réinventer l'action politique grâce à l'outil numérique. L'apéro "saucisson et pinard" a montré l'efficacité de ce nouveau modèle.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 06/12/2011

SERVICE

> Ce que j'aime chez Jacques de Guillebon, c'est qu'il ait mis son talent fougueux, son intelligence prompte à décocher, sa plume à la griffe acérée et au trait de feu, au service de la douce bienveillance de notre très sage Mère l'Eglise. Et ma foi, il ne fait pas bon avec lui la desservir! La douceur du coeur est un Buisson Ardent qui brûle sans détruire, et nous enfièvre d'amour jaloux, quand la colère des extrémistes est froide comme la pierre qui fait chuter les faibles et les petits, scandale à rejeter dans son néant.
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Écrit par : Anne Josnin / | 06/12/2011

O.P.A.

> Exact Hopla, toute cette histoire participe d'une vaste tentative sur fond de crise de faire une OPA sur le catholicisme français. C'est une affaire, pour eux, politique et identitaire. Pour nous, c'est une question d’évangélisation.
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Écrit par : vf / | 07/12/2011

D'ABORD Y VOIR CLAIR

> Le symptôme : leurs cris et injures contre tout ce qui ne réagit pas comme eux. Là on voit leur fragilité sur le plan religieux. Ce qui compte pour eux n'est pas l'évangile ni le Christ quoi qu'ils en disent : c'est montrer aux copains d'extrême droite comme eux mais "païens", qu'on peut être super-viril aussi tout en se disant catho.
Le résultat c'est un impact sur l'opinion publique désastreux pour l'image de la foi donc pour l'évangélisation.
Donc on a tort en disant "unité, unité". Fausse unité.
D'abord y voir clair.
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Écrit par : Simon Postel / | 07/12/2011

ACTES

> Est-ce que Pierre a voulu être "uni" à Ananias et Saphira (Actes 5, 1-11) ?

S.


[ De PP à S. - Vous n'allez pas un peu loin, là ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Sèlah / | 07/12/2011

@ Mahaut

> Je vois ce que vous voulez dire mais attention à l'usage à la va-vite et fourre-tout du mot "tradi" qui englobe trop de choses différentes; on pourrait justement retourner contre vous votre commentaire sur la vision binaire, simpliste alors que vous avez simplEment tapé trop vite.

PS : je ne suis pas "tradi" ; sauf ds le sens suivant : Vatican II étant ds la continuité de l'Eglise, s'y rattacher fait aussi le "tradi".

"La France est chrétienne est le restera" : ça fait méthode Coué.
La France est un pays à évangéliser, à chaque naissance, depuis toujours ; un perpétuel recommencement.... une tradition, quoi !
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Écrit par : zorglub / | 07/12/2011

@ Sèlah

> Pierre était uni à Ananias et Saphira, puisque ceux-ci avaient choisi, librement, d’appartenir à la communauté. Ils n’ont pas péri pour avoir trahi la communauté, ils n’ont pas péri pour n’avoir donné qu’à moitié, ni pour avoir menti aux hommes ; ils ont péri parce qu’ils ont menti à Dieu. C’est ce que Pierre leur explique. Mais Pierre lui-même ne prononce ni n’exécute aucune sentence. Il leur explique qu’ils étaient libres, libres de vendre ou non leur bien, libres d’en donner ou non le fruit à la communauté. La communauté n’est pas un système totalitaire où celui qui transgresse une règle périt, la communauté est un lieu de liberté et de vérité. Mais Ananias et Saphira n’ont pas fait usage de leur liberté en vérité : ils ont menti à Dieu, leur don est devenu mensonge. Ici, la question, à mon avis, n’est pas d’abord celle de la « totalité » de l’engagement, mais celle de la « vérité » de l’engagement. S’ils avaient donné la moitié du produit de la vente en disant « Voilà ce que nous pouvons donner aujourd’hui, et nous gardons l’autre moitié », on peut imaginer que Dieu aurait agréé et purifié cette offrande incomplète et fait preuve de patience pour les amener, à terme, au don total d’eux-mêmes.
Mais on ne se moque pas impunément de Dieu. Et se moquer de Dieu, ce n’est pas d’abord le fait de se donner seulement à moitié à lui – Dieu connaît notre faiblesse – c’est de s’engager sur un mensonge. Faire la vérité sur nous-mêmes, faire la vérité sur notre engagement, qui bien souvent n’est pas total, est le chemin vers de don total. In fine, c’est peut-être l’orgueil qui emporte Ananias et Saphira : l’orgueil qui les empêche d’accepter humblement qu’ils ne sont pas encore en mesure de tout donner, et l’orgueil de ne pas supporter l’idée que leur faiblesse soit visible aux yeux de leurs frères. S’ils avaient vu et accepté toute l’étendue et la grandeur de leur faiblesse, s’ils l’avaient remise entre les mains de la communauté et de Dieu, avec simplicité et franchise, ils auraient eu la vie.
St F. de Sales explique combien cela est bon que nos frères voient nos faiblesses et nos erreurs, car non seulement cela exerce notre humilité, mais encore cela donne-t-il un élan à nos frères pour qu'ils prient pour nous. Car la communauté est un "échange de biens spirituels", pas un concours de perfection.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 07/12/2011

@ Zorglub

> Le mot tradi peut effectivement porter à confusion mais j'ai eu du mal à en trouver un autre. Proportionnellement, mon expérience m'a fait constater que les attitudes décrites par Jacques de Guillebon étaient plus fréquentes dans le milieu attaché à la messe en latin et pas limitées à la Fraternité Saint Pie X, mais elles n'en sont pas l'apanage. Et, inversement, certaines personnes de mon entourage qui se qualifient de "tradies" sont à mille lieues de cette fermeture mentale.
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Écrit par : Mahaut / | 07/12/2011

LE DEBAT

> Prenons le risque de voir simplement cette affaire « Castelucci ». Désolé pour ceux qui en tirent des analyses profondes ou des postures maladroites… Il y a, à mon sens, deux questions fondamentales à se poser :
• La dignité du Christ est-elle atteinte dans cette pièce de théâtre ?
• Si oui, quels sont les moyens pour répondre à cette atteinte ?
Sur la première question :
Si l'on reçoit cette pièce sur le plan spirituel, les outrages faits à la personne du Christ aujourd'hui sont intimement liés à ce qu'on lui fit jusqu'à sa mort sur la Croix. Dans la foi, nous savons que le Christ, prenant tous les péchés de l'humanité, a vaincu la mort. Si l'on reçoit cette pièce sur un plan humain, notre sensibilité peut être légitimement heurtée par un art, au mieux équivoque, dont l'objet est manifestement de choquer puisque la provocation est une des conditions de l'Art moderne.
Sur la deuxième question :
Si l’on considère qu'il y a atteinte à la dignité du Christ dans cette pièce de théâtre, il n'y a pas, pour un sujet d’art, beaucoup de moyens pour protester. Une manifestation pacifique et des prières (dans des églises) semblent être les solutions les plus raisonnables et efficaces (en respectant la sensibilité humaine et la dimension spirituelle).
Dans tout cela, le malin (le diviseur) est clairement à l’œuvre… C’est une raison de plus pour prier…

C.


[ De PP à C. - Tenez compte de l'avis de ceux qui ont VU la pièce de Castellucci, et qui jugent qu'il n'y a là aucun blasphème. Ce sont des personnalités catholiques de référence (Hervé Grosjean, Fabrice Hadjadj etc), qui font généralement l'unanimité du milieu catho pourtant si divisé. Alors pourquoi, tout d'un coup, parce qu'il est question de Castellucci et qu'on a soudain envie d'aller défiler avec Escada, se mettrait-on à trouver Hadjadj ou Grosjean négligeables ?
L'important n'est pas de réaliser un "consensus" de compromis entre les gens lucides et les énervés. L'important est de savoir ce qu'il en est réellement de l'objet du débat, et quelle attitude l'évangélisateur doit adopter en la matière. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Consensus / | 08/12/2011

SENSIBLES

> S'il y avait blasphème, qu'auriez-vous fait ? Sans qu'il y ait blasphème, a t'on, malgré tout, le droit (le devoir) d'exprimer, au besoin par une manifestation, son desaccord sur un "objet d'art" qui heurte la sensibilité chrétienne ? Pour info, je me situe, enfin je crois, plutôt dans votre sensibilité...

C.

[ De PP à C. - Le plus simple serait tout de même de consulter l'Eglise catholique sur ces points qui la concernent. Et quand je dis "l'Eglise", je ne veux pas dire X ou Y mais le président des évêques français. Arrêtons de parler de nos "sensibilités" comme si c'était le problème.]
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Écrit par : Consensus / | 08/12/2011

LE RIDICULE

> De mon point de vue, les catholiques se ridiculisent plus qu'autre chose en militant contre des pièces de théâtres destinées de toute manière, à une élite de bobos libéraux hédonistes.
A chaque fois que se manifestent les cathos en France, c'est dans ces actions identitaristes grotesques, au regard des fléaux infiniment plus graves qui accablent nos contemporains. Où sont ces "indignés" quand il s'agit de lutter contre le libéralisme, la toute-puissance financière, la précarisation des jeunes, l'empoisonnement de l'environnement, etc. ?
Non, lorsque clercs et laïcs se manifestent en masse, c'est pour contester une pièce de théâtre bourgeois. Après ça, faut pas s'étonner de la déchristianisation du peuple...
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Écrit par : CJ / | 08/12/2011

" les assiégés volontaires"

> C'est tellement vrai! C'est au fond je crois la tentation, dans la parabole des deux frères, de l'aîné qui est resté auprès du Père quand le petit s'en est allé dilapider l'héritage en se vautrant dans tous les plaisirs honteux de notre monde .
Enfermé dans sa tour d'orgueil, lui le Juste, je le vois bien à la table du Père critiquer ce monde auquel il se garde bien de se mêler, heureusement qu'il est là pour faire tourner les affaires familiales, en digne héritier!" D'ailleurs Père vous devriez être plus sévère avec tel et tel de nos ouvriers, vous ne voyez pas comme ils se comportent dès que vous avez le dos tourné? J'ai dû les remettre à leur place encore hier,..."
Le drame c'est que l'héritier, tant qu'il se vit d'abord comme tel, n'est jamais sûr d'être aimé pour lui-même, mais que pèse sur lui la charge écrasante de "garder" l'héritage. D'où sa tour, du haut de laquelle il lance ses regards inquiets: où va venir la prochaine attaque? Des franc-maçons tapis dans l'ombre? De la gauche révolutionnaire? De la droite libertaire? Un héritage aussi vaste, 2000 ans de christianisme, plus de 1000 de France très chrétienne, comment le défendre sans s'épuiser? Mais si je cède un pouce, je déchois: "que trépasse si je faiblis!".
Il y a un moment où le seul moyen de se vivre aimé, c'est de faire l'expérience que, de fait, nous sommes tous enfants prodigues, la grâce reçue, nous l'avons dilapidée: oui la France a reçu sans doute plus que bien d'autres pays, oui l'Occident s'il s'est élevé si haut c'est par grâce, et voilà: nous avons tout gâché, tout saccagé, et nos trésors culturels, et nos richesses naturelles, tout aujourd'hui baigne dans la fange à cochons alors que la famine menace.
C'est pourquoi c'est le temps de la Miséricorde,et ceux qui se savent enfant prodigue découvrent l'amour inconditionnel du Père qui les serre contre son coeur, ils comprennent qu'ils étaient aimés dès le départ, non parce qu'ils étaient héritiers, d'une foi nationale, d'une tradition familiale ou je ne sais, mais parce qu'ils sont fils et filles du Père, quand ceux qui ont mis entre le Père et eux "l'héritage très chrétien", se révoltent davantage encore et s'enferment dans leur amertume: "j'ai tout assumé tout seul, et tu ne m'as jamais gâté!" Mais qui leur demande de porter un fardeau si lourd, un joug si sclérosant? Le drame de ces assiégés volontaires, c'est qu'ils ne se vivent pas aimés.

AJ


[ De PP à AJ - Bravo : c'est un portrait surnaturellement exact. La formule "assiégés volontaires" les dépeint mieux que "émigrés de l'intérieur". Votre diagnostic met le doigt sur le problème : ils sont trop débordés par les innombrables "combats" qu'ils s'inventent, ça ne leur laisse pas le temps d'essayer l'évangile. D'où le fossé qu'ils ont creusé entre eux et l'Eglise réelle.
Remarquez que des antichrétiens de droite sympathisent avec ces "combats" des ultra-cathos ; symptôme que quelque chose ne va vraiment pas, d'un point de vue chrétien. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Anne Josnin / | 09/12/2011

"Assiégés volontaires", exactement :

> Dans ce milieu, on vit dans une espèce de paranoïa compulsive et masochiste. Et puis un manque terrible d'amour. Une sécheresse de coeur extraordinaire. Le fondement même de la foi, l'amour de Dieu, ils l'ignorent ou plutôt le rejettent. Oui, ils s'enferment en eux-mêmes.
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Écrit par : vf / | 09/12/2011

à "Victorus" (?)

> Vous dites : "Peut-on émettre un commentaire contraire dans ce blog ?". Vous êtes de mauvaise foi. Lisez en effet nos fils de discussion : les commentaires sont libres et se contredisent, et me contredisent, et je discute leurs arguments lorsqu'ils s'adressent à moi, etc.
Mais je ne mets pas en ligne les textes de propagande lefebvriste.
D'autant que le vôtre mélange tout, à un point étrange de la part d'un Défenseur de la Culture Catholique de Toujours.
Vous ne me ferez pas prendre Escada pour saint Maximilien Kolbe.
Dernier point : la ligne que j'ai suivie concernant Castellucci est celle du président des évêques français. Vous le rejetez ? Je n'en suis pas surpris ; mais dans ces conditions ne jouez pas au grand catholique.]

réponse au commentaire

Écrit par : PP à "Victorus" (?) / | 10/12/2011

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