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13/10/2011

Que retenir de "l'ultime face à face" (!) d'hier soir ?

Aubry et son argument d'autorité (moi j'ai été au gouvernement) ; Hollande plein de normalité centrale ; tout ça consensuel, en dépit de la nervosité des deux rivaux et de quelques bonnes idées sur les banques et les profiteurs. Est-ce tout ? Non, ce qui frappe est venu d'une journaliste. Leur demandant de se situer par rapport à la "démondialisation" de Montebourg, elle leur a dit : "Êtes-vous pour ou contre l'ouverture au monde ?" :


 

Qualifier d'ouverture au monde le système que nous subissons depuis les années 1990, c'est symptomatique.

Ce qu'on appelle actuellement « mondialisation », en effet, n'est pas le « mondial » (le planétaire, la dimension commune du genre humain). Ce n'est pas non plus le commerce international, qui n'avait pas attendu les néolibéraux pour exister.

La « mondialisation » actuelle, c'est la division mondiale du travail : ou plutôt la délocalisation sauvage qui permet aux firmes – dans l'intérêt exclusif des actionnaires – de déménager continuellement leurs sites de production, à la recherche continuelle des salaires les plus bas et des lois sociales les plus inexistantes. Résultat : certaines régions du monde sont devenues « l'usine globale », tandis que le chômage s'installait dans les anciens pays industriels.

D'autre part, le libre-échangisme, dogme installé il y a trente ans mais que la crise a bien secoué (l'Europe est aujourd'hui la seule à le respecter), permet à cette « usine globale » de nous inonder de ses produits – de qualité discutable, et fabriqués dans des conditions inhumaines.

Est-ce cela que Mme Fressoz qualifie d' « ouverture au monde » ?

Je pose cette question parce que c'est le moment (la crise aidant) ; et parce que c'est nécessaire, à l'attention notamment de certains milieux catholiques français qui esquivent les réalités en les voilant de gaze pieuse. Ils mélangent eux aussi mondialisation néolibérale et ouverture au monde. De plus, ils mélangent la « croissance » économique, concept très discutable, et la croissance spirituelle de l'âme, notion remontant à saint Paul. Ils anathématisent aussi (contrairement aux papes) l'écologie, en feignant de croire que le livre de la Genèse autorise le conseil d'administration d'oncle Stanislas à saccager l'environnement.  Etc. [1]

Quant aux journalistes, on connaît leur idéologie dominante – du moins celle de la vieille génération ! C'est l'idéologie de la pub. On les a vus à l'oeuvre dès la campagne de Maastricht, en 1992, quand ils disaient aux ménagères sur les marchés (des centaines de milliers d'auditeurs en sont témoins) : «Vous aimez bien manger des bananes ? Si vous votez pas oui, on fermera les frontières et vous pourrez plus manger des bananes. » Les médias sont le cerveau de la démocratie, comme disait naguère un rédacteur en chef de France 2.

 

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[1] Chez les catholiques de droite, on ne veut pas admettre que les effets ont des causes et que le « mondialisme » dont ils se plaignent (à ne pas confondre avec la « cité universelle de l'humanité » que prône Benoît XVI) est l'idéologie d'une infrastructure économique : le capitalisme tardif. Critiquer le capitalisme leur est impossible. C'est leur point aveugle. Les catholiques de gauche ont eux aussi leur point aveugle, mais il est ailleurs... Retenons que les uns et les autres ont commencé à se découvrir mutuellement et à se parler, notamment aux Etats-généraux du christianisme, et que ce début de dialogue peut amener à des prises de conscience.

 

Commentaires

BABEL

> Les termes de la question de cette Mme Fressoz sont typiques de ce qu'il faut bien appeler le terrorisme intellectuel de certains milieux médiatiques.
Mais est-il certain que ce mondialisme ce capitalisme tardif, ait pour seule origine des rapports de forces économiques, qu'il ne s'agit certes pas de négliger, n'a-t-il pas un sens babelien ? La division internationale travail a pour effet d'abolir la constitution de sociétés complètes dans les différents pays et oblige à uniformiser par delà les nations, les manières de travailler, communiquer, vivre, et peut-être n'est-ce pas qu'un effet, mais aussi un but comme le laisse penser le soutient que lui apporte des milieux non économiques (enseignement, culture). Cela entre dans une tendance constante d'indifférenciation. C'est pour cela que j'aime bien l'appeler métacapitalisme.
Quant à la téléréalité d'hier soir, je me contente d'en lire les commentaires ce matin. C'est plus intéressant, la preuve ici-même.

PH



[ De PP à PH - Il faut prendre en compte le rôle décisif des infrastructures. Voyez justement le récit de Babel (Gn 11, 1-9) :
v. 1 - Infrastructure linguistique : "La terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots."
v. 3 - Infrastructure technique : "Ils se dirent l'un à l'autre : 'Allons ! Moulons des briques et cuisons-les au four'. Les briques leur servirent de pierre et le bitume leur servit de mortier."
(historiens : "La cuisson de la brique fut expérimentée 2500 avant J.-C., en Mésopotamie
et dans la vallée de l'Indus. La cuisson permit de réaliser des constructions plus imposantes").
v. 4 - "Allons ! dirent-ils, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel. Faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre'."
L'idéologie babélienne, née de la faisabilité technique (sans quoi il n'y aurait rien eu), est le réflexe normal de l'humanité coupée de son Créateur.
C'est alors que le Seigneur (5 à 9) intervient : il sépare le culturel du technique en créant la diversité des langues et en dispersant les hommes sur la surface de la terre, en application du programme de la Genèse : "remplissez la terre."
On voit aussi que la technique, sans conscience de la condition de créature humaine, est une "dé-création" : elle agglutine les hommes et les empêche de réaliser le programme de la Genèse.
J'ajoute que selon les commentaires rabbiniques du récit de Babel ('pirqè de Rabbi Eliezer'), l'Eternel désigne 70 anges pour présider à chacune des 70 langues que parlera désormais l'humanité. La diversité culturelle est ainsi créée par Dieu. Se rappeler que la Bible parle ensuite des "anges des nations", cf Daniel par exemple.]

réponse au commentaire

Écrit par : Pierre Huet / | 13/10/2011

LA MELODIE DE Mme FRESSOZ

> Moi, je suis pour l'ouverture au monde, et celle-ci ne sera réalisée vraiment que lorsqu'on fera interviewer les prétendants socialistes non plus par des journalistes parisiens des Echos, mais par des journalistes du 'Quotidien du Peuple' chinois ou de 'Jeune Afrique'.
On verra si Mme Fressoz fredonne encore la mélodie de la mondialisation heureuse.
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Écrit par : JG / | 13/10/2011

DEUX FACES

> On ne peut retirer à Aubry sa supériorité en matière de compétence et même d'intelligence politique; mais ensuite? elle et Hollande demeurent inextricablement des rouages du système néo-libéral. "Deux faces d'une même pièce", comme dit si bien Montebourg.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 13/10/2011

LEUR ENLISEMENT MENTAL

> Bravo Patrice ! et merci pour cette mise au point qui fait du bien, on ne peut mieux dire. Le seul truc qui m'ait réveillé de cette soirée c'est cette question de la journaliste du 'Mooonde' (vous savez, le grand journal de référence). J'ai bondi, le mot est faible. Cette formulation ahurissante résume l'état du blocage et de l'enlisement mental où nous sommes, les catholiques étant, évidemment, à l'avant-garde de l'enlisement.
Y a des tartes à la crème qui se perdent, je vous jure!
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Écrit par : serge lellouche / | 13/10/2011

LA CHINE

> Si les gens prenaient la peine de se renseigner sur les conditions de travail en Chine ('No Logo', par exemple, qui date un peu mais reste pertinent), ils seraient effrayés, mais ces zones militarisées laissent rarement un reporter entrer. Le capitalisme a lui aussi ses goulags et ses camps de concentration, et c'est sûr que ce n'est pas aux catholiques de les défendre.
GT

[ De Pp à GT - Certains vous diront que la Chine est "un pays communiste", et refuseront d'admettre que ce qui s'y passe, économiquement, n'a rien à voir avec du communisme. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Gilles Texier / | 13/10/2011

ABSTENTION DE T.V.

> Moi, encore une fois j'ai pratiqué l'abstention de tv. Mais franchement, est-ce encore intéressant de regarder ce genre de comédie ?
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Écrit par : VF / | 13/10/2011

@ Gilles Texier

> L'exemple de la Chine est très intéressant car il prouve que le communisme n'est pas du tout un rempart contre le libéralisme qui n'est pas du tout un rempart contre le communisme, mais que les deux finissent par être perméables l'un à l'autre pour la bonne raison qu'ils se rejoignent sur le matérialisme.
Ils finissent par accoucher d'une dictature matérialiste à fonctionnement libéral, ou inversement ?
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Écrit par : zorglub / | 13/10/2011

TOUT RESTE OUVERT

> J'ai regardé cette nuit une retransmission du débat sur la chaîne parlementaire LCP et ensuite il y avait sur la même chaîne une rediffusion d'une émission avec F. Bayrou . Du débat j'en ai retenu : 1) qu'aucun des deux candidats n'a vraiment le niveau qu'on peut rêver d'un chef d'Etat , 2) que M. Aubry me paraît être quelqu'un de très autoritaire , très gauchisante , intellectuellement supérieure à son vis-à-vis : pourra-t-elle vraiment susciter l'enthousiasme de la nation d'une part et se placer au-dessus de la mêlée d'autre part , 3) que F. Hollande a une bonne tête de français moyen , cadre moyen , pas vraiment convaincant dans ses explications simplistes , mais c'est peut-être cela qui attire certains ( je ne parvenais pas vraiment m'expliquer ses presque 40 % du premier tour !)
Par ailleurs j'ai vu un F. Bayrou , il est vrai dans un autre exercice , peut-être plus convaincant mais se bornant trop à des prévisions sans en donner les fondements ou trop superficiellement.
A mon avis , tout reste ouvert , également bien sûr pour N .Sarkozy.
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Écrit par : BrunoK / | 13/10/2011

à Bruno K

> sur votre point 1: "aucun des deux candidats n'a vraiment le niveau qu'on peut rêver d'un chef d'Etat". Il est urgent de "refroidir" et de désacraliser la Présidence de la République: il faut comparer les candidats au Premier ministre anglais, à Mme Merkel ou à José Luis Zapatero. La Seconde Guerre mondiale avait produit des "monstres sacrés" en politique, mais cette période est vraiment terminée. De plus, en Autriche et au Portugal, le Président de la République est élu au suffrage universel direct sans pour autant exercer le gouvernement direct du pays qui est dévolu au Premier ministre. Si François Hollande est élu finalement Président de la République, après une très courte victoire aux primaires socialistes, et s'il ne dispose pas d'une majorité automatique à l'Assemblée nationale, ce processus nécessaire de "refroidissement" de la Présidence de la République sera en bonne voie. L'investissement médiatique, affectif et politique sur le Président de la République et son élection finit par pervertir la vie politique; cela encourage les illusions et donc les cruelles désillusions, et détourne trop l'attention des élections locales où se décident pourtant bien des choses déterminantes.
La Ve République nous disait du Président de la République qu'il devait "défendre les intérêts supérieurs du pays à long terme"; il faut juger l'arbre à ses fruits, la France a eu plus de difficultés que d'autres à s'adapter au nouveau monde après la chute du mur, comme les autres elle a foncé tête baissée dans l'ultralibéralisme mais aussi dans la course à l'endettement public. La Présidence de la République "gaulienne" est en échec depuis vingt cinq ans, il faut passer à autre chose.
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Écrit par : B.H. / | 13/10/2011

FRÈRES DU BOUT DU MONDE, ICI

> Ouverture au monde? Excellente question dès lors qu'il s'agit d'ouverture...aux hommes; sur l'autoroute que j'emprunte quotidiennement pour aller à Calais, je croise en ce moment sans cesse des groupes errants de clandestins, progressant en file sur la voie d'arrêt d'urgence, ou marchant au milieu entre les filières de sécurité, vulnérables silhouettes improbables avançant entre nos engins de mort lancés à plein régime, mêmes silhouettes sombres un peu partout dans la ville, ô si discrètes, comme implorant qu'on les ignore, et de fait tous nous passons sans même dévier sur le trottoir: elles se sont déjà coulées en silence sur le bas-côté. Parfois des policiers les accompagnent, bras et matraque ballants, inutiles et dérisoires, et on ne sait qui est le plus gêné... On en devine aussi dans nos campagnes, glisser le long des arbres... je dois dire que ces fantômes errants me hantent, frères du bout du monde qui se heurtent à la rive avant le grand plongeon vers l'autre..., alors oui excellente question!
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Écrit par : Anne Josnin / | 13/10/2011

LEURS ENFANTS

> Ca n'a rien à voir vous me direz, mais j'ai une pensée pour les enfants Hollande-Royal. Ca ne doit pas être amusant de voir papa et maman se faire la guerre. Se demander par exemple si maman va soutenir papa ou au contraire préférer Martine qui le hait. Et tout ça au vu au au su du monde entier. Ils méritent une petite prière je crois.
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Écrit par : luc2 / | 14/10/2011

UNE NOUVELLE RAISON

> Une nouvelle raison de démondialiser :
"Le commissaire européen aux services financiers Michel Barnier a vivement critiqué aujourd'hui le "discours réactionnaire" de la démondialisation tenu en France, estimant que celui-ci était "contraire" aux intérêts des paysans et des ouvriers."
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Écrit par : JG / | 14/10/2011

@ PP

> Il m'est arrivé en main hier, à l'ouverture d'une réunion de travail d'un service diocésain, une prière que je ne puis m'empêcher de mettre en relation avec l'étonnement manifesté dans votre note. Pour d'autres raisons (analyse du Coran en particulier), je suis arrivé à la conclusion que la répétition des mots et des idées simples, indépendamment de leur contexte et de la logique dans laquelle ils sont employés, finit par façonner les mentalités. Alors il ne faut pas en vouloir au catholique qu'on a fait prier pendant des décennies sur de tels textes, de répudier la nation.
Citation: "Donne moi [ ], un coeur pour briser les frontières, l'audace pour les dénoncer."
Et si on répudie la nation, de quel droit retirer le riz de la bouche de centaines de millions d'asiatiques, esclaves selon nos normes mais infiniment moins qu'il y a trente ans, et surtout, beaucoup moins précaires?
Il ne faut pas tirer sur les lampistes, fussent-ils catholiques.
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/10/2011

@ GT

> Ce que vous dénoncez légitimement est un aspect de la réalité, mais partiel. Il existe en Asie un nombre impressionnant d'industries ou, certes, les horaires de travail sont extrêmement lourds mais ou les conditions de propreté, éclairage, sécurité et même les cadences sont, proches de ce que nous avons dans des activités comparables, c'est à dire très supérieurs à celles des années 70 chez nous. J'en ai vu (Chine, Thaïlande, Inde), et des collègues plus encore.
Et c'est inévitable: on ne fabrique pas des composants électroniques ni même de la mécanique de précision dans des taudis industriels avec du personnel épuisé. Aussi, les usines exportatrices subissent-elles des audits sévères de leurs organisations par des clients qui leurs envoient non des capitalistes au cigare entre les dents, mais des ingénieurs aussi humains que vous et moi.
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/10/2011

@ PP

> Merci pour cette riche réponse dont je retiendrai surtout "Le Seigneur sépare le culturel du technique".
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/10/2011

@ Pierre Huet

> Personne ne doute que les ingénieurs qui font les audits des entreprises clientes ou filiales délocalisées en Asie sont probablement "tout à fait humains", et l'environnement de travail - "propreté, éclairage, sécurité" - des usines que vous avez visitées, probablement "supérieurs à ce que nous avons connu chez nous dans les années 1970". On peut en effet admettre en effet que les conditions de travail dans beaucoup de ces usines ne sont probablement pas "du Zola". Quant à " retirer le riz de la bouche de centaines de millions d'asiatiques, esclaves selon nos normes mais infiniment moins qu'il y a trente ans, et surtout, beaucoup moins précaires?", permettez-moi également d'avoir un doute légitime. Sans vouloir tomber dans le procès d'intention, on peut refuser le "raisonnement binaire" qui semble poindre sous votre argumentaire. L'alternative à la mondialisation telle que nous la connaissons n'est pas nécessairement "d'affamer les Chinois". La "sortie de la pauvreté de dizaines - ou centaines selon les versions - de millions d'asiatiques de la pauvreté, et la formation d'une authentique classe moyenne" est l'argument "tarte à la crème" des libéraux pour défendre les acquis de la "mondialisation, sinon 'heureuse', du moins pas aussi chagrine que ses contempteurs le prétendent".
Mais si on veut rester objectif, l'arbre ne peut pas cacher la forêt: dans ces pays asiatiques, et en particulier en Chine une croissance à deux chiffres, oui, mais un partage de plus en plus inégalitaire des fruits de cette croissance; une augmentation fulgurante des gains de productivité en quelques années, mais des salaires qui évoluent à peine, et sont en tout état de cause totalement déconnectés de l'évolution de cette productivité - de façon encore beaucoup plus caricaturale que dans nos pays -; un désastre environnemental, et donc social; la population des régions côtières de la Chine grappillent certes, quelques miettes tombées de la table du festin, mais beaucoup de régions de l'intérieur sont laissées à leur sort, et leurs populations vivent souvent dans une misère noire; sans compter que les timides augmentations de salaires concédées ces derniers temps ont immédiatement suscité une levée de boucliers de la part des...chambres de commerce européennes et américaine de Shanghaï, menaçant même de "délocaliser" leur production vers des pays à "moindre coût" de main-d'oeuvre...(le Bangladesh où les travailleurs sont en moyenne payés 30$ par mois, au lieu de 200$ en Chine ?); sans même évoquer dans nos pays la paupérisation des classes populaires, et à présent celle - progressive - des classes moyennes sous l'effet conjoint de la mondialisation et de la financiarisation de l'économie.
Je sais que je prêche à un convaincu, mais rassurez-moi quand même :-)
Amicalement,
JW
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Écrit par : J. Warren / | 17/10/2011

à PH

> J'ai aussi connu des ingénieurs qu'on envoyait en expatriation (pour le pétrole dans mon cas) : certaines personnalités sont bonnes effectivement, mais la plupart sont complétement soumises (inconsciemment) au système. Quelques soient les horreurs qu'ils voient (les suicides d'indiens sur les chantiers du Moyen Orient par exemple, en raison des conditions de travail catastrophiques), ils ne remettent pas en cause leur présence ni leur action. On est face à un système, rappeler qu'il est constitué d'êtres humains, c'est au mieux une tautologie, au pire une façon de noyer le poisson (même je ne pense pas que ça soit votre cas).
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Écrit par : Gilles Texier / | 18/10/2011

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