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09/05/2011

Benoît XVI à Venise : "Construire un avenir meilleur, dans une société qui tend à se désagréger"

Dans la dissociété du capitalisme tardif, l'Evangile est "la plus grande force de transformation du monde" :


Pour croire en un avenir meilleur et le construire, dans une société qui tend à se désagréger, Benoît XVI a invité à ne pas avoir peur de l'Evangile qui n'est « ni une utopie, ni une idéologie » mais « la plus grande force de transformation du monde ».

Le pape avait construit son discours autour de trois mots caractérisant Venise : "eau", "Salute", "Sérénissime" :

« La ville de l'eau qu'est Venise fait penser à un célèbre sociologue contemporain qui a défini notre société de ‘liquide', et la culture européenne de la même manière : une culture ‘liquide', pour exprimer sa ‘fluidité', sa faible stabilité et peut-être son absence de stabilité, son inconstance et peut-être l'inconsistance qui semble la caractériser », a affirmé Benoît XVI : référence au sociologue polonais Zygmunt Bauman et à sa vision d'une d'une société liquide dont les liens se désagrègent sous la pression de la société de consommation.

D'où cet appel du pape : « Il s'agit de choisir entre une ville ‘liquide', patrie d'une culture qui apparaît toujours plus comme celle du relatif et de l'éphémère, et une ville qui renouvelle constamment sa beauté, puisant dans les sources bénéfiques de l'art, du savoir, des relations entre les hommes et entre les peuples

Evoquant ensuite le mot ‘salute' (« santé » en français), le pape a précisé qu'il s'agissait d'une réalité qui englobait plusieurs choses : « elle va du fait d'‘aller bien', qui nous permet de vivre sereinement une journée d'étude et de travail ou de vacances jusqu'à la salus animae, dont dépend notre destin éternel. Dieu prend soin de tout cela, sans rien exclure. Il prend soin de notre ‘salute' au sens plein ».

Enfin, troisième mot : ‘Sérénissime', le nom de la République vénitienne mais aussi celui de la Cité céleste, la nouvelle Jérusalem, « un but qui remue le cœur des hommes et dirige leurs pas ». Citant Gaudium et spes, le pape a rappelé qu'il « ne sert à rien à l'homme de gagner l'univers s'il vient à se perdre lui-même ». Dans un monde où « l'optimisme est obscurci » et où « l'espérance est en crise », il invite à se souvenir de l'esprit dans lequel les Pères conciliaires avaient laissé cet enseignement : témoins de deux guerres mondiales et des totalitarismes, « leur perspective n'était pas dictée par un optimisme facile mais par la foi chrétienne qui anime l'espérance ».« Dans cette perspective, le nom ‘sérénissime' nous parle d'une civilisation de la paix, fondée que le respect mutuel, sur une connaissance réciproque, sur des relations d'amitié », a-t-il ajouté.

« Mais pour cela, il ne faut pas avoir peur d'un autre élément emblématique, contenu dans le blason de saint Marc : l'Evangile », a-t-il conclu. « L'Evangile est la plus grande force de transformation du monde, mais elle n'est ni une utopie, ni une idéologie. Les premières générations chrétiennes l'appelaient plutôt le ‘chemin', c'est-à-dire la manière de vivre que le Christ a pratiquée en premier et qu'il nous invite à suivre ».

A l'issue de la cérémonie, le pape a tenu à saluer la communauté juive et les musulmans qui vivent dans cette ville.

(Source : ZENIT)

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Commentaires

INCULTURATION

> De l'inculturation en acte:
puiser dans l'identité vénitienne(non sans humour il semble: sa grandeur et sa fange...) de quoi nourrir, à la lumière de l'Evangile,notre compréhension du monde actuel et dégager des lignes forces pour y insérer notre action. Génialissime Benoît XVI!
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Écrit par : Anne Josnin / | 09/05/2011

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