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24/02/2011

Michael Lonsdale, l'inclassable

des hommes et des dieux jacques 28.JPGL'interview de Michael Lonsdale

au Journal du dimanche

suscite des remous dans les milieux catholiques :


 

Certains reprochent à l'acteur sa déclaration défavorable au rite extraordinaire, et sa mise en question du célibat sacerdotal. On oublie que Lonsdale se bat avec courage dans le domaine de la bioéthique, l'un des sujets les plus tabou dans les milieux parisiens ! Cet engagement (cette rébellion) immunise Lonsdale contre l'accusation de conformisme, qui lui est lancée un peu vite et qui lui va mal. Cet homme est tout, sauf un conformiste. S'il pose la question du célibat sacerdotal, c'est en toute conscience ; on peut désapprouver sa solution (Jean-Paul II l'a écartée), mais on ne peut pas dire que Lonsdale veuille plaire aux médias : c'est le cadet de ses soucis.

D'autres reprochent à Lonsdale de s'être laissé piéger par le JDD. Mais un acteur n'est pas un prêtre : répondre aux interviews fait partie de ses obligations. Dans cette interview il se montre au naturel, avec cette liberté qui le rend inclassable... Par ailleurs les questions et l'introduction de l'interview comportent les slogans habituels du matérialisme mercantile – y compris sur la bioéthique (on sait ce que ça recouvre.) Et le JDD parle d'une Eglise « recroquevillée sur ses dogmes » : je me permets de faire observer à mon confrère que les dogmes, en théologie catholique, sont des tentatives du petit esprit humain pour ouvrir des fenêtres sur l'infini. Ouvrir une fenêtre n'est pas se recroqueviller.

Mais si les journalistes sont mal informés de la foi catholique, n'est-ce pas aussi – en bonne partie - par la faute des catholiques ? Les uns militent pour l'abolition du dogme, c'est-à-dire du contenu de la foi ; ce qui supprimerait le sujet. D'autres brandissent le dogme avec une agressivité qui l'annule, parce qu'elle contredit le Christ et l'évangile... Quand ces gens rencontrent la presse, elle n'en tire qu'un peu plus de mépris envers le catholicisme (« ou ce qu'il en reste », dit-elle).

Lonsdale ne ressemble pas à cela. C'est un homme de foi et de doutes, comme la masse immense de nos contemporains. Il est de plain-pied avec ceux qui se posent des questions et qu'il côtoie.

Parmi les dizaines de milliers de Français qui ont vu Des hommes et des dieux, ceux que ce film a rapprochés de la foi chrétienne le doivent surtout à Lonsdale, parce qu'en lui l'homme de quête spirituelle rayonne à travers l'acteur. Respectons les gens qui s'interrogent, respectons ceux qui doutent, et parlons tous ensemble.

 

[Ce tous ensemble n'inclut évidemment pas "ceux qui font la volonté de Dieu, que Dieu le veuille ou non", comme disait Frossard. ]

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Commentaires

LASSITUDE

> Remous... Je n'ai pas vraiment senti ces remous. Les commentaires reflétaient plutôt de la lassitude devant des idées dites mille fois que de la colère... Après le matraquage que l'Eglise a subie, on n'arrive même plus à réagir lorsqu'une énième personne fait le lien entre célibat et pédophilie. Cela dit, cela n'enlève rien aux mérites et au courage de Lonsdale sur d'autres sujets.
GT

[ De PP à GT - Mais a-t-il fait ce lien ? Mon impression de journaliste est que l'intervieweur rapproche deux idées différentes. Rien dans les phrases de Lonsdale ne lie explicitement la pédophilie au célibat ; simplement il parle du célibat après avoir répondu (bien) sur la pédophilie... Donc prudence. ]

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Écrit par : Gilles Texier/ | 24/02/2011

CHEMIN DE LA CROIX

> Je me souviens de Michael Lonsdale au Chemin de la croix du Vendredi Saint dans les rues de Paris, avec l'Emmanuel. Je peux témoigner qu'il n'avait pas l'air de douter du sacrifice rédempteur du Fils incarné.
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Écrit par : Claire/ | 24/02/2011

VIVE LONSDALE

> Vive Lonsdale ! Un simple fidèle qui réussit à lui tout seul à secouer les habitudes du microcosme catho. C'est dingue : on peut être libéral sur la question (disciplinaire) du mariage des prêtres et radical sur la bioéthique, s'étourdir de chapelets et ne pas supporter la morgue de certains tradis, aimer le style Mgr Rey et ne pas se sentir obligé d'en rajouter dans la "réactitude" comme certains de ses admirateurs. Tout ça ne rentre pas dans les cases habituelles. C'est donc très intéressant.
J.

[ De PP à J. - D'accord avec vous : tout ce qui peut casser les compartiments où s'étaient enfermés les cathos français, est une bonne chose. Tout ce qui peut rouvrir le débat sur l'essentiel est une chose excellente. Il n'y a que comme ça que les non-chrétiens commenceront à trouver le christianisme intéressant. ]

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Écrit par : Jérôme/ | 24/02/2011

ECOLOGIE ET CATHOLICISME

> N'avez-vous pas l'impression que si la bioéthique est tabou, vient aussi du fait que l'écologie est un dogme et que des blogs ne parlent pas de l'avortement, de l'euthanasie, des manipulations génétiques ? Il me semble par exemple que votre blog parle volontiers de l'écologie, pour donner l'impression que le catholicisme ne défend pas que ces autres sujets ? Mais je me trompe peut-être...
AR

[ De PP à AR :
- on ne peut pas dire que l'écologie soit un dogme, alors que les médias et le président de la République militent pour les OGM et serinent depuis plus d'un an que "l'environnement ça commence à bien faire" ;
- les blogs chrétiens qui parlent d'écologie parlent forcément aussi des problèmes de bioéthique, puisque les deux sont inséparables (l'écologie plénière s'applique autant à l'homme qu'à la nature) ;
- les objecteurs de croissance, seuls écologistes politiques dignes de ce nom, ont sur la bioéthique des positions parallèles à celles des catholiques ! (mais si, vérifiez dans notre propre blog en cliquant sur la catégorie "écologie", et vous verrez) ;
- Jean Paul II et Benoît XVI n'ont cessé d'associer le souci écologique à la responsabilité générale du citoyen catholique dans le monde actuel... ]

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Écrit par : Albert Rolle/ | 24/02/2011

D'ACCORD

> Tout-à-fait d'accord avec Jérôme !
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Écrit par : Anne Josnin/ | 24/02/2011

PAS LIBERALE

> Je ne comprends pas pour ma part qu'on qualifie de "libérale" la position de M. Lonsdale sur le célibat ecclésiastique. Que je sache, chez les orthodoxes ou les catholiques orientaux la discipline est différente sur ces questions et cela ne fait pas d'eux des libéraux. Jean-Paul II a estimé inopportune une évolution sur ce problème strictement disciplinaire donc susceptible d'évolution, rien n'interdit d'être en désaccord avec lui et de le dire.
Je trouve en revanche plus gênantes les positions qui visent à durcir la discipline de l'église et à la dogmatiser en ce domaine car elles laissent à penser que le sacerdoce des orientaux serait comme un sacerdoce au rabais... Mais il est bon qu'il y ait débat.
Michael Lonsdale témoigne de la liberté de conscience du chrétien: saufs les dogmes, le chrétien est libre de penser, y compris en décalage avec un magistère indûment absolutisé.
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Écrit par : Hubert Houliez/ | 24/02/2011

PAS INTERDIT

> D'accord avec Jérôme. Nous ne sommes que des pécheurs en chemin. Est-ce interdit de s'interroger sur telle ou telles mesures qui ne touche pas le kerygme? C'est étonnant de voir des gens qui ne cessent de se réclamer de la "disputatio" et qui interdisent toutes discussions. Ils sont fascinants par l'infini de leur hypocrisie. Mais c'est vrai, j'oubliais que ce qui les angoisse de façon obsessionnelle est la liberté de l'Homme. N'est-ce pas cela qui leur avait fait rejeter Vatican II ? en tout cas, j'aime M. Lonsdale. J'aime la lumière et la paix qui émanent de son visage quand il parle de Dieu ou de foi. Il vaut mieux que tous les pharisiens imaginables.
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Écrit par : vf/ | 24/02/2011

LASSANT

> "Le tempérament humain est trop fort pour accepter cette vie-là sans que cela pose problème, que cela crée des déviances fâcheuses."
Que veut-il dire par "déviances fâcheuses" ? Je trouve ce terme très ambigu. Personnellement je ne peux m'empêcher de penser qu'encore une fois il est fait une référence au soi-disant lien de causalité entre pédophilie et célibat même si vous prétendez le contraire en réponse au commentaire de Gilles.
En gros dans cette entretien on retrouve beaucoup de poncifs sur l'Eglise ressassés en permanence par les médias, et oui c'est lassant.
M


[ De PP à M. - Je ne "prétends" rien (quel ton, de votre part !) : je sais simplement comment les interviews sont cuisinées. Quant à la "lassitude", il ne me semble pas en trouver trace dans saint Paul. ]

réponse au commentaire

Écrit par : michaël/ | 24/02/2011

IL SORT DES CADRES

> Pour ma part, j'ai apprécié les prises de position de M. Lonsdale. Non pas tant sur leur contenu (que l'on peut discuter) que sur leur portée en terme de perception des chrétiens dans notre société. Indubitablement, un catholique convaincu n'est pas nécessairement un fanatique, un réactionnaire, un suiveur ou un pusillanime qui s'abrite derrière un "devoir de réserve".
Il sort des cadres, M. Lonsdale, c'est sûr... En tolérant qu'un tel individu se déclare proche de lui, Mgr Rey va gagner une mitre au "Golias" 2011, c'est sûr (lol) !
Quant à la question du célibat des prêtres catholiques : sauf erreur, on va bientôt "recevoir" une foultitude de prêtres mariés, les prêtres ex-anglicans de la "traditional anglican communion", non ? La question n'est donc pas taboue...
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Écrit par : Feld / | 25/02/2011

NEANMOINS

> Un entretien intéressant effectivement avec des paroles de foi que l'on n'a pas l'habitude de lire dans ce type de presse.
On regrettra néanmoins le côté expéditif (et approximatif) de ses propos sur la messe, un diagnostic anachronique à mon avis comme quoi "la plupart des catholiques" seraient "recroquevillés, arc-boutés sur la tradition jusqu’à la paralysie" (certainement pas et encore moins en France), et enfin le lien franchement discutable entre célibat et misère, propos par ailleurs très blessant pour les prêtres. De quelle misère, contre laquelle les gens mariés seraient donc immunisés, parle-t-on ?
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Écrit par : Thomas/ | 25/02/2011

@ Thomas,

> comme vous je ne vois pas les catholiques français arcboutés sur la tradition et j'ajouterais que je trouve très bon de voir revivre la liturgie tridentine pourvu qu'on ne cherche pas à en faire la norme. La prière est une relation intime avec le Christ et on n'enferme pas une relation intime dans u ne forme unique: chacun doit se trouver à l'aise...
En revanche, le problème du célibat est plus complexe. Aucun rapport avec la pédophilie: c'est une perversion dont les racines ne plongent ni dans la solitude ni dans la frustration, il faut une sacrée dose de mauvaise foi pour dire le contraire mais lorsque des prêtres ont une maîtresse ou s'installent en concubinage, ce qui n'est pas si rare, on le sait bien, ce n'est pas par perversion; c'est parce qu'ils ne sont pas taillés pour le célibat... Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Il y a des exceptions, j'en connais beaucoup et c'est une richesse pour l'Eglise... Mais lier absolument cette exception au sacerdoce est un choix extrêmement discutable et qui a toujours été discuté. L'Eglise romaine a fait ce choix, il sera de plus en plus difficile à tenir car il n'a pas de fondement autre que disciplinaire. Et trop d'exemples montrent, dans l'église d'orient, chez les orthodoxes, les anglicans ou chez les protestants que le mariage des pasteurs du troupeau n'est un obstacle ni à leur sainteté, ni à leur rayonnement. En revanche qu'un prêtre vive une relation amoureuse hors de la perspective du mariage, c'est extrêmement troublant, c'est le moins que l'on puisse dire. Alors il est bon que la question soit posée et examinée.
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Écrit par : Hubert Houliez/ | 26/02/2011

CHEMIN

> La conversion n'est pas un état mais un chemin.
Michael Lonsdale répond avec foi (sa) aux questions posées...a-t'il eu un droit de regard sur ce qui serait publié ? ...a-t'il répondu à d'autres questions ? La comparaison du jeu des questions-réponses et l'introduction journalistique de l'article ne sont pas tout à fait sur le même tempo ni dans la même tonalité.
M. L. fait montre de conviction personnelle sur des sujets délicats, pourquoi pas ?
Qu'un comédien parle avec le coeur et la passion d'un comédien est-ce surprenant ? Dans un terreau pas franchement favorable ou accueillant, sa foi au Christ n'est pas mise sous le boisseau, est-ce que chacun des 'remués' des 'remous' que provoquent ses propos peut en dire autant ?
La posture "offusquée" ou "oh!-le-mouton-un-peu-noir" ne fait grandir la foi de personne ; par contre les ébranlements d'un coeur ouvert qui se veut fidélement en marche dans son rapport vivant à l'Eternel-béni soit Son Nom !- par la personne du Messie, ouvrent des portes à l'Esprit du Père.
"La mentalité fraternelle des chrétiens envers tous les hommes..."comme le souligne J.R.[B.XVI] plus haut c'est aussi vis à vis des frères baptisés et ça aussi c'est dans l'anthropologie trinitaire [Crd Marc Ouellet]. Notre regard sur l'"autre" quel qu'il soit doit se calquer sur le regard bienveillant du Père sur le Fils, un regard qui est d'abord un regard de bonté comme celui de JPII, un regard qui ne se préoccupe pas de faire ou de donner des leçons mais qui se laisse brûler par la patience de l'Esprit pour la Gloire de Dieu et le vrai bien de tous les hommes.
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Écrit par : Gérald/ | 26/02/2011

CHOC OU PAS

> Ceci dit, après tous ces échanges, je n'ai toujours pas vraiment compris en quoi cette interview était "choc".
Excusez-moi d'être un peu taquin, mais il me semble qu'il ne faut pas confondre. Ici en tout cas, je n'ai pas vu de "posture offusquée" ni d'ailleurs de "remous". Au départ, les quelques intervenants à avoir émis des réserves - bien légitimes d'ailleurs, ce lieu n'ignore pas les admonestations - le faisaient principalement pour justifier leur perplexité face au choix éditorial du maître des lieux.
L.

[ De PP à L. - Certains reprochent à notre blog de n'être pas pavlovien (dans un sens ou un autre). Je sais que vous n'êtes pas de ceux-là, comme nos précédents échanges l'ont établi.
Les échanges nouveaux suscités par l'affaire Lonsdale sont fournis et contradictoires ; la même affaire soulève de nombreuses discussions ailleurs, y compris dans les salles de rédaction des médias catholiques "officiels". On peut donc la qualifier de "choc" !
Le choc réside dans le débat soulevé : les déclarations de Lonsdale attirent des commentaires, soit mécontents, soit intéressés ; les commentaires intéressés ne disent pas que Lonsdale ait raison, mais que le catholicisme intéressera nos contemporains dans la mesure où il se montrera capable de se questionner lui-même - quitte à redécouvrir ses réponses classiques, qui ne sont pas forcément "dépassées" ; mais l'occasion aura ainsi été fournie de mettre en lumière les raisons de ces réponses. Et de découvrir qu'il Y A des raisons, contrairement à ce que croient les non-catholiques et, hélas, une bonne partie des catholiques eux-mêmes.
"Soyons toujours prêts à donner à qui nous les demande les raisons de l'espérance qui est en nous" ! Encore faut-il qu'on ait envie de venir nous les demander ; jamais on ne le fera si nous avons l'air de vieux propriétaires aigris de se voir ruinés par la conjoncture. Ou d'inconscients, persuadés d'être compris et populaires alors qu'ils ne sont ni l'un ni l'autre.
Comprenons une fois pour toutes que, pour la masse des "Européens formatés" d'aujourd'hui, nous et notre Eglise sommes une survivance absurde d'un passé pénible, rien de plus. Nous savons, nous, qu'il en va autrement ; mais les gens ne le savent pas (comment le sauraient-ils ?). Tout est donc à faire pour changer la donne.
Quiconque a essayé de faire (ne serait-ce qu'une fois dans sa vie) de l'évangélisation de rue, saura de quoi je parle... ]

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Écrit par : luc2/ | 27/02/2011

TOULON

> L'évangélisation de rue apporte beaucoup en effet, pour la lucidité et le discernement, si on veut évangéliser. Le diocèse en pointe dans ce domaine est celui de Toulon, le diocèse de Mgr Rey, l'ami de Lonsdale ! L'amitié entre eux doit avoir des raisons.
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Écrit par : Nati/ | 27/02/2011

LE DEBAT

> Et si au lieu d'ergoter toujours sur les mêmes questions, nous consacrions notre énergie aux vraies priorités : charité/solidarité évangélisation, diffusion de la foi ...
Si je tape sur mon moteur de recherche "celibat des prêtres", le premier site qui apparaît est un site athée canadien qui écrit :"contrairement à ce qu'affirme le Vatican, le célibat des prêtres n'a rien d'évangélique" etc.
Un site athée militant qui se prononce comme cela devrait nous faire réfléchir.
Si les prêtres catholiques pouvaient se marier, on pourrait imaginer un prêtre chanteur d'amour dans le style Julio Iglesias, dans quelques années : c'est si beau de chanter l'amour pour les femmes...
Plus sérieusement, et sans reparler de la catastrophe vécue par le monde protestant qui a ouvert grandes ses portes, je voudrais reconseiller l'ouvrage du Père Cochini : "les origines apostoliques du célibat ecclésiastique".
Cette question du célibat n'est pas uniquement disciplinaire mais a des fondements théologiques (e.a. identification du prêtre au Christ lors de l'eucharistie)
Par ailleurs, le journal dimanche (en Belgique) est ausi et encore revenu à la charge sur le célibat des prêtres et l'ordination des femmes, hier, dimanche 27 février avec les arguments connus.
Voici la réponse du Père Dejond s.j. :
Il est évident que l’ordination des Douze Apôtres , et non de Marie, Mère de Dieu, ni de Marie-Madeleine, Suzanne et autres Femmes ayant suivi Jésus, n’est pas une « donnée culturelle », mais bien une « volonté divine », au sujet de laquelle toutes les Eglises ont maintenu un accord unanime, jusqu’à la fin du xxème siècle.
« C’est donc une idée de la « Post-modernité », lancée par le Mouvement féministe, dont la philosophie est la « Gender Philosophy », dont la thèse, validée par l’ONU, est qu’on choisit librement d’être homme ou femme, car il ne s’agirait pas d’un donné « naturel », mais purement « culturel ».
« Si les Eglises orientales ‘revenues au Catholicisme’ ont accepté d’ordonner des hommes mariés (vu leur passé orthodoxe datant de 690), c’est par miséricorde de l’Eglise catholique, qui ne voulait pas briser une tradition de 5 siècles.
« Le « célibat des prêtres » dans l’Eglise latine n’est autre qu’une manière d’être fidèle à la « Tradition remontant aux Apôtres », et acceptée tant chez les Grecs que chez les Latins jusqu’en 690, et exigeant des Evêques, Prêtres et Diacres mariés, de renoncer, le jour de leur Ordination, à l’usage du mariage. Cette tradition apostolique s’est maintenue en Occident, tandis que l’Orient Grec cédait aux décisions de l’Empereur de Byzance.
« Pourtant, même en Orient, subsistent des traces évidentes de l’ancienne discipline commune: les Evêques n’ont pas le droit de vivre en mariage, jamais; les prêtres et les diacres, après le décès de leur épouse, n’ont pas le droit de se « remarier », puisque ils ont été « ordonnés ». Ce qui prouve bien qu’il s’agissait d’une « tolérance ». Idem, pour les « diacres mariés » en Occident, depuis le Concile Vatican II: ils ne peuvent pas se « remarier ».
Cette discipline remonte aux Apôtres, dont un seul, Simon-Pierre, était certainement marié avant l’appel du Christ, mais qui répond à Jésus: « Nous qui avons tout quitté pour te suivre… », Jésus répond: « Amen, je vous le dis: personne n’aura quitté maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, qu’il ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » (Lc 18, 28-30). Bien d’autres textes de L’Ecriture Sainte, et de la Tradition des Pères de l’Eglise, confirment cette exigence de Jésus. Exigence rappelée au 1er Concile Oecuménique de Nicée en 325, canon 3; et déjà avant, dans des Conciles régionaux: Elvire (Espagne) en 304 et Ancyre (=Ankara, Turquie) en 314. Il est clair que ces canons disciplinaires de l’Eglise ne faisaient que « rappeler » la Tradition remontant aux Apôtres et attestée par de nombreux Pères de l’Eglise auparavant »
Pour ma part, je suis marié et heureux dans cet état. Je me demande si j'ai bien le droit d'avoir un avis sur la question !
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Écrit par : Ludovic/ | 28/02/2011

@ Ludovic,

> je ne suis pas historien mais il me semble à partir de ce que j'ai lu que le débat sur l'origine du célibat sacerdotal est toujours ouvert. Saint Paul recommande que l'évêque soit époux d'une seule femme (première épître à Thimothée, 3, 2) cela semble indiquer que la question n'était pas si claire dans les premiers temps du christianisme même si manifestement cela ne signifie pas qu'il doive être marié (contrairement à ce que pensent souvent les protestants) mais qu'il ne soit pas remarié...

Autant votre position est incontestable sur le sacerdoce des femmes, autant sur le célibat sacerdotal elle est discutable (j'entends par là, non qu'elle est fausse mais qu'elle peut être discutée): une question théologique ne se tranche de toute façon pas par l'histoire mais par des arguments théologiques, ceux-ci me semblent manquer ou ne pas être décisifs... Avant le schisme, les chrétiens orientaux admettaient-ils des prêtres mariés ? (je pose vraiment la question: je ne sais pas). Si oui, pourquoi? Si non, pourquoi ont-ils introduit cette pratique?
Maintenant, oui, l'essentiel est l'évangélisation et c'est pour cela que je prends la défense de M. Lonsdale, injustement attaqué sur une question qui me semble secondaire.
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Écrit par : Hubert Houliez/ | 28/02/2011

@ Hubert H.

> J'ai la plus grande admiration pour M. Lonsdale que je défends avec vous. Ce que je regrette, c'est que la presse revienne toujours avec ces questions secondaires. Passons maintenant à la nouvelle évangélisation, qui est vraiment, selon moi, la priorité aujourd'hui pour l'Eglise catholique en Europe.
In Christo
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Écrit par : Ludovic / | 28/02/2011

LES MOBILES REELS

> J'abonde dans le sens de Ludovic. L'idée selon laquelle le célibat sacerdotal ne serait finalement qu'une question de discipline ecclésiastique commence à se diffuser dans l'Eglise catholique, idée relayée dans certains commentaires publiés ici. Présenté de cette façon, je comprends que des personnes sincères se disent que l'on pourrait finalement rayer d'un trait de plume les deux lignes du droit canon qui établissent cette règle.
Or, les explications fournies par le Magistère sur ce thème dépassent de loin la question disciplinaire puisque les raisons invoquées sont aussi théologiques, bibliques et pastorales. Explications, par ailleurs parfaitement claires à mon avis pour toute personne de bonne volonté, pour peu qu'elle s'intéresse vraiment à ce que dit l'Eglise. Et je ne parle même pas de la littérature religieuse sur cette question (prêtres, évêques ou laïcs).
Et pour finir sur le célibat sacerdotal, je trouve prodigieux que ceux que l'on entend le moins restent...les principaux intéressés. Personnellement je ne connais aucun prêtre digne de ce nom qui soit favorable à cette abrogation, ceux-ci ayant compris le sens profond de cet état de vie dans leur vécu, expérience que les contempteurs du célibat devraient écouter avec humilité.
Notre société n'a jamais compté autant de célibataires et, paradoxalement, la pression exercée contre cette règle de l'Eglise latine n'a jamais été aussi forte. C'est la raison pour laquelle il importe d'être lucide sur les mobiles réels de ces revendications (la destruction du sacerdoce catholique) - ce qui n'exclut pas, bien sûr, les questionnements de gens de bonne foi.
Le mariage des prêtres ? Ringard ! Concubinage, PACS et divorce pour tous ! Il faut vivre avec son temps n'est-ce pas! Alors bien sûr, il faudra juste réviser sérieusement le contenu des prédications des célébrations de mariages ainsi que les thèmes abordés lors des catéchèses de préparation afin de ne plus aborder ni l'indissolubilité ni la notion de fidélité. Simple détail !
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Écrit par : Thomas/ | 01/03/2011

MACHO

> ...Le point de vue des épouses de prêtres et de leurs enfants, quel est-il?
Le débat me semble, excusez-moi d'être volontairement provocante, très "macho": tolérance ou pas tolérance, est-ce ainsi la bonne manière de poser la question du mariage des prêtres?
Peut-on vivre sans être en permanence écartelé, sans sacrifier alternativement l'un ou l'autre de deux Amours tous deux icônes divines: voilà le coeur de la question, me semble-t-il. C'est insulter le mariage et l'épouse que de voir dans le mariage des prêtres un "vaccin" contre la pédophilie ou la crise des vocations, vision utilitariste qui ignore aussi de manière choquante les enfants. C'est rabaisser le sacrement et la dignité des personnes que de parler de tolérance. Mais c'est bien en ayant présent au coeur et à l'esprit le Grand Mystère de l'Amour que l'on peut évoquer une telle question. C'est pourquoi je crois, d'une part nous ne sommes pas mûrs pour un tel débat actuellement, et Benoît XVI a raison, d'autre part je ne pense pas qu'elle pourra être tranchée sous forme de législation, mais davantage dans le discernement et l'accompagnement de vocations personnelles.
"Dans le coeur de l'Eglise, ma Mère, je serai l'Amour"
Notre Docteur la petite Thérèse a tout compris, elle qui voulait embrasser toutes les vocations à la fois, et c'est au fond l'unique vocation du chrétien, à décliner sans retenues aucunes en autant de personnes et de visages!
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Écrit par : Anne Josnin/ | 01/03/2011

@ Thomas,

> Pardonnez-moi, je vais être un peu rude: il est toujours agaçant devant un débat de cet ordre de voir avancer la question de l'humilité ou de la mauvaise volonté. Nous sommes ici devant une question ouverte. Jusqu'à nouvel ordre, user de son intelligence n'est pas - en soi - un acte d'orgueil. A vous lire, on a le sentiment que parmi vos "adversaires" il y a d'une part les personnes un peu limitées et de bonne foi et de grands méchants orgueilleux qui s'opposent à l'enseignement de l'Eglise et veulent détruire le sacerdoce. L'Eglise n'interdit à personne sur ces questions d'avoir une opinion divergente de celle qui s'impose actuellement. Et, croyez-moi si vous le voulez, je n'ai aucune intention de détruire le sacerdoce catholique, ni l'impression de le faire. L'Eglise catholique romaine n'est par ailleurs pas toute l'Eglise catholique et les Eglises orientales ne sont pas de sous-Eglises qu'on ne ferait que tolérer...
Et, de grâce, ne mélangeons pas tout, ce n'est pas parce qu'on est favorable -dans mon cas, il serait plus juste de dire que je m'interroge- à l'ordination d'hommes mariés... qu'on est favorable au PACS, au divorce, au concubinage, à l'infidélité, à l'échangisme aussi, pendant que vous y êtes.
Il y a beaucoup de célibataires dans notre société, certes, certes, mais iriez-vous jusqu'à dire qu'il n'y a jamais eu autant de gens chastes? Laissez moi rigoler doucement...
Aucun prêtre digne de ce nom ne défend cette idée? Est-ce à dire que pour vous, les prêtres orientaux ne sont pas dignes de ce nom?
Des prêtres sont heureux dans leur célibat. J'en suis convaincu, je le constate même: de très bons amis le sont et rayonnent même dans le célibat. Mais ordonner des prêtres mariés n'interdit pas de conserver des prêtres célibataires, bien au contraire... Juste une remarque: ouvrez les yeux et vous verrez que trop de prêtres entretiennent des liaisons ou vivent en concubinage... Mais ils ne diront rien, tu parles... Seulement ils préparent des gens au mariage. Je connais des gens qui ont perdu la foi à cause de cela...
Si on veut mener un débat, ce n'est pas en sous-entendant la mauvaise foi ou les mauvaises intentions de celui qui s'oppose à nous qu'il faut le faire. Il y a des arguments scripturaires (comment interprétez-vous le passage de saint Paul que j'ai cité) et des arguments théologiques, dites-vous... Produisez les. Ludovic l'a fait avec compétence et précision. Je suis prêt à vous lire...
Par ailleurs, en effet, Anne Josnin le dit bien, la notion de tolérance n'est pas à sa place dans ce débat. Tolérer, c'est accepter un mal pour en éviter un plus grand. Le mariage n'est pas un mal. C'est un bien voulu par la nature auquel il est beau de renoncer pour vivre un plus grand amour.
Et redisons-le puisqu'il le faut: l'ordination d'hommes mariés ne changerait rien au problème de la pédophilie: on ne devient pas pervers "faute de mieux"...
Elle ne changerait rien au problème quantitatif des vocations, la question ne se situe pas à ce niveau.
La question est seulement de savoir s'il est légitime de lier la vocation sacerdotale à ce qui s'apparente à un voeu religieux ou non. La question théologique a toujours été ouverte. Le problème est disciplinaire, le Père Molinié exposait très bien le problème dans son commentaire de l'épître aux Corinthiens que j'ai eu la chance d'entendre. Et le père Molinié - qui tranchait en faveur du célibat, estimant non opportun de faire évoluer la discipline - n'était pas un destructeur du sacerdoce...
Pour terminer, j'ai envie de dire que nous devons prendre garde avant tout à ne pas avoir une vision exclusivement romaine et éviter tout argument qui laisserait entendre qu'il y aurait un "sacerdoce à deux vitesses" et que les prêtres orientaux seraient moins prêtres que les nôtres.
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Écrit par : Hubert Houliez/ | 01/03/2011

PRUDENCE

> A H.Houliez
Je pense qu’il ne serait pas réaliste d’ordonner au sacerdoce des hommes mariés aujourd’hui en occident, compte-tenu des difficultés de la vie conjugale et familiale. Ces prêtres seraient avant tout des époux, des pères de famille et des travailleurs exerçant, autant que les circonstances le permettent, un ministère surajouté un peu artificiellement à leur vocation conjugale et professionnelle. Ils seraient des hommes écartelés entre les exigences légitimes de l’épouse et des enfants et les exigences apostoliques. Et il y aurait, dans le même temps, des prêtres célibataires qui seraient prêtres à 100 %. D’ailleurs, y en aurait-il très longtemps ? Peut-être oui, peut-être non.
Nous sortons tout juste de 50 ans de crise de l’identité sacerdotale. La nouvelle génération de prêtres semble avoir retrouvé les bases qui s’étaient dérobées sous les pieds de beaucoup de leurs prédécesseurs. Ce nouvel équilibre est encore fragile car naissant : ne prenons pas le risque de brouiller encore davantage l’identité sacerdotale en permettant l’émergence de deux catégories très différentes de prêtres. Je crois que la prudence s’impose.
Il y a eu débat dans l’Eglise contemporaine à ce sujet : sous Paul VI et sous Jean-Paul II. Le choix qui a été fait me semble motivé à la fois par la prudence – ne pas risquer d’ajouter la confusion à la crise - et par la confiance dans le fait que des jeunes sauraient répondre avec générosité à un appel exigeant. Et il y en a. Certes, le nombre est encore maigre, mais je crois que nous allons connaître un renouveau de la vie et de la spiritualité sacerdotales dans les années à venir. Ce petit nombre de prêtres à 100 % produira de nombreuses vocations. C’est ce que j’espère.
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Écrit par : Guillaume de Prémare/ | 02/03/2011

@ Guillaume de Prémare

> vous formulez bien les objections les plus sérieuses à l'ordination d'hommes mariés: elles ne sont ni scripturaires, ni théologiques, elles sont d'opportunité. Et ce n'est pas peu de choses, j'en conviens volontiers! Aucune conduite vertueuse ne peut se développer sans prudence, c'est-à dire sans mesurer ce qui est opportun ou non. Et c'est pour de telles raisons que je dis que je m'interroge sur cette question parce que je vois d'autres raisons pour aller dans l'autre sens sans pouvoir trancher sur ce qui doit l'emporter.
Par ailleurs, on peut écrire ce que vous écrivez sans rabaisser la pratique des Eglises orientales à une espèce de sous-Eglise, ce dont on peut vous savoir gré...
Ce que je récuse, c'est cette peur panique qui pousse d'autres que vous à produire toute sorte d'arguments ad-hoc dès qu'il est question de prêtres mariés comme s'il fallait conjurer une espèce de péril incroyable. On est allé jusqu'à produire des thèses qu'il vaudra mieux oublier, la posture défensive étant rarement productrice d'arguments pertinents.
La vérité, c'est que beaucoup sont dans la nostalgie du curé bernanosien qu'on invite à la table du dimanche comme une parure pour les bonnes familles de notables; que d'autres voient dans les diacres permanents un bataillon de "progressistes" qu'il faudrait empêcher d'accéder au sacerdoce... D'où cette peur panique qui n'est guère raisonnable.
Or, il faut savoir raison garder, ne pas bloquer des évolutions possibles.
Il me semble que vos arguments sont justes dans la phase que nous vivons mais qu'à absolutiser le débat comme le font certains, on essaye en fait d'éviter toute évolution sans se rendre compte que, ce faisant, on risque de renforcer une forme de domination du schème romain sur l'Eglise qui nuirait à l'unité ad intra et ad extra. L'Eglise, même catholique n'est pas que romaine. Des protestants séduits par le catholicisme ne comprennent guère notre réticence, n'en rajoutons pas...
Je m'inquiète par ailleurs de vocations venant de milieux assez communautarisés, passées par des écoles hors contrat et coupées de la réalité du monde. Le système des petits séminaires, à un moment où le monde changeait très vite a produit les bataillons de prêtres défroqués des années 1970. Or certains groupes tentent de "produire" des vocations sur ce schéma. Un de mes amis, responsable de séminaire, me confiait récemment son désarroi devant ce type de vocations. Ce sont des plantes élevées sous serre dont on peut parier qu'elles auront du mal à supporter la sécheresse et les intempéries du monde réel. On a alors de beaux et jeunes prêtres en col romain (ce que je ne critique pas) qui deviennent parfois des prêtres blessés et dépressifs qu'on réduit à l'état laïc pour ne pas aggraver les dégâts...
(Les mêmes causes produisant des effets similaires, de la même tendance à élever les jeunes cathos sous cloche viennent ces beaux mariages conclus par un divorce et une reconnaissance de nullité pour immaturité, mais c'est un autre problème...)
Quant à ces deux catégories (prêtres mariés ou non), qu'on le veuille ou non, elles se côtoieront plus vite qu'on ne le pense. Le clergé anglican ou épiscopalien déçu par la sécularisation de son Eglise, le clergé oriental réfugié en occident mettront sous nos yeux un sacerdoce différent par sa discipline. Peut-être est-ce cela que nous devrons observer avant toute évolution de notre discipline.
L'avantage d'ordonner des hommes mariés - je pense à des viri probati, à la vie conjugale "assise", dont les enfants sont éduqués et la carrière derrière eux, retraités ou proches de la retraite -, c'est d'avoir un clergé à la prédication plus réaliste, conscient de la complexité du monde qui n'aurait pas pour but de remédier à je ne sais quelle crise mais qui pourrait, je le crois vraiment, apporter un plus aux fidèles. Après tout, prêtre signifie d'abord ancien, voire vieux... Il y a une sagesse des mots...
L'Eglise est-elle mûre pour ce débat? Kant disait (dans un ouvrage assez déplaisant au demeurant, le titre est lui-même tout un programme: "la religion dans les limites de la simple raison") qu'on ne peut mûrir pour la liberté sans avoir été mis en liberté, ce qui est sage je crois. Eh bien je crois donc que prendre la liberté d'en débattre permettra de mûrir sans préjuger des fruits de cette maturation. C'est un des mérites de ce blog que de permettre de tels débats hors des simplifications médiatiques et idéologiques.
Bien fraternellement en Jésus-Christ.
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Écrit par : Hubert Houliez/ | 02/03/2011

CELIBAT SACERDOTAL : LE DEBAT A EU LIEU

> La question du célibat sacerdotal n’a pas été considérée par l’Eglise comme « un tabou inabordable », une chose à taire ou sur laquelle il faudrait jeter un voile pudique de silence. Le débat a été largement ouvert, il a eu lieu. Les objections au maintien du célibat pour les prêtres ont été traitées avec le plus grand sérieux et en détail, sans rien occulter des difficultés du temps. Elles n’ont pas été écartées d’un revers de la main par le magistère sur le seul fondement de l’argument d’autorité.

Voici quelques pièces du dossier, dans l’ordre chronologique :

- Concile Vatican II – Décret Presbyterorum Ordinis (voir point 16)
http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decree_19651207_presbyterorum-ordinis_fr.html

- Paul VI Encyclique Sacerdotalis Caelibatus – Juin 1967

http://www.vatican.va/holy_father/paul_vi/encyclicals/documents/hf_p-vi_enc_24061967_sacerdotalis_fr.html

- Jean-Paul II – Exhortation post-synodale Pastores Dabo Vobis – Mars 1992, suite au Synode de 1990 (voir point 29)

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/apost_exhortations/documents/hf_jp-ii_exh_25031992_pastores-dabo-vobis_fr.html

- Cardinal Claudio Hummes – Préfet de la Congrégation pour le clergé - 2007

http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cclergy/documents/rc_con_cclergy_doc_20070224_hummes-sacerdotalis_fr.html

- Abbé Laurent Touze – Zenit – 20 mai 2010 - Interview suite à la parution de son livre « L’avenir du célibat sacerdotal »

http://www.zenit.org/article-24503?l=french

- Cardinal Mauro Piacenza – Préfet de la congrégation pour le clergé – Conférence, 14 février 2011

http://www.clerus.org/clerus/dati/2011-01/25-13/Ars_Celibat2011_FR.html

Ce qui me semble, à la lecture de ces pièces, c’est que le magistère a tranché en toute connaissance de cause, tout au moins pour notre temps, la question. Et si le sujet est effectivement matière à opinion, il faut tout de même considérer avec respect et obéissance cet engagement constant du magistère contemporain pour le maintien du célibat. D’une certaine manière, cela nous engage en tant que catholiques, quelles que soient nos opinions personnelles légitimes. La question a été traitée par le concile Vatican II (1965), elle a fait l’objet d’une encyclique de Paul VI (1967), a été de nouveau traitée par le synode des évêques de 1990 et l’exhortation post-synodale de Jean-Paul II (1992), elle a été confirmée par un document solennel de la Congrégation pour le clergé (2007). Peut-être le temps est-il venu de cesser d’entretenir indéfiniment le débat et d’accepter simplement ce qui a été décidé. On ne peut sans fin s’interroger sur des questions auxquelles l’autorité compétente et légitime a déjà donné des réponses.
Je propose de méditer cet avertissement de Paul VI dans son encyclique (point 43 – Confirmation de la loi) :
« Il y a mieux à faire que d’encourager la considération de cette perspective (l’abolition du célibat NDGDP) ; elle affaiblit dans les âmes la force et l’amour qui donnent au célibat assurance et bonheur ; elle obscurcit la véritable doctrine qui justifie l’existence du célibat et en exalte le rayonnement. Il faut bien plutôt promouvoir les études par lesquelles la virginité et le célibat voient confirmer leur vrai sens spirituel et leur valeur morale. »
Cet avertissement sévère, dont on mesure aujourd’hui la portée prophétique, indique assez clairement que la volonté du pape Paul VI était bien de clore la question pour notre temps.

Guillaume de Prémare

Écrit par : Guillaume de Prémare/ | 02/03/2011

@ Hubert,

> Oui, mes arguments sont d’opportunité. Les aspects « scripturaires et théologiques », je les laisse à ceux qui en ont les compétences. « L’Eglise est-elle mûre pour ce débat ? » demandez-vous. Mais que croyez-vous que soient les papes successifs et les évêques qui ont la responsabilité de conduire l’Eglise ces 50 dernières années ? Des timides pusillanimes qui ne seraient pas « mûrs » pour affronter un débat qu’ils craindraient ? Non seulement Paul VI n’a pas craint le débat, mais il l’a affronté jusqu’à une certaine forme de martyre ad intra. Lisez son encyclique : il cite les objections au célibat et les traite une à une. Vous observerez que parmi les objections que l’on cite aujourd’hui, pas une n’est nouvelle, et toutes sont présentées sous couvert d’un débat nouveau à ouvrir, alors même que le débat a été ouvert dès le concile il y a près de 50 ans, et qu’il a été largement mené depuis.
Quant aux jeunes prêtres et séminaristes, la caricature que vous en faites est le fruit d’un ressenti subjectif. Elle est indigne. Et elle est fausse. L’Eglise ordonne moins de 100 prêtres par an en France et il faudrait encore que l’on crache sur ce maigre bataillon ? J’espère sincèrement qu’ils ne vous auront pas lu. Ne regardez pas la jeunesse avec un oeil suspicieux de « viri » qui se pense peut-être un peu hâtivement « probati ». Se croire sage est pure folie.
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Écrit par : Guillaume de Prémare/ | 02/03/2011

ATTENTION

> Le mariage des prêtres n'existe nulle part ds le monde catholique. Mais l'ordination d'hommes mariés, oui. Attention : il ne s'agit pas d'une nuance mais d'une chose et d'une autre.
La question de l'ordination d'hommes mariés a été débattue depuis ... presque 2000 ans, dès les 3e et 4e siècles. On n'y a pas répondu partout et tout le tps de la même façon mais les deux manières sont compatibles avec la Foi.
Né pécheur, l'homme est fait pour Dieu. Cela signifie qu'il chemine, qu'il se sanctifie, responsable du don qu'il fait de lui-même en fonction de la lumière qu'il a reçue et de la vocation qui est la sienne. Orientaux mariés ou latins célibataires, les prêtres ont été tous appelés par Dieu. Y a t-il un sacerdoce de 2nde zone ? Non.
Il s'agit d'une question en effet à l'origine disciplinaire. On peut être un bon prêtre et marié ou célibataire. Nous ne sommes pas tous saints de la même manière, à la même époque, au même endroit.
Evidemment, ns avons tous tendance à penser q l'Eglise irait mieux si elle ressemblait à ce que ns pensons: il doivent se marier ! Non, ils ne doivent pas !
Nous sommes saints hic et nunc.
Mais q le pt de départ soit disciplinaire ne signifie pas qu'on s'en tienne là. Comme bcp de choses ds l'Eglise, la discipline du célibat a été étayée, développée vers une sanctification du célibat du prêtre (comme du mariage des laîcs d'ailleurs) ; le but de l'Eglise est de sanctifier ce qui est déjà bon en soi.
Aujourd'hui encore en Orient, l'ordination de mariés n'est pas encouragée. La recommendation (je n'ai pas dit l'idéal), la recommendation demeure le célibat.
Ce qui n'appartient pas à notre débat : "marier les prêtres" ni plus ni moins, pr éviter la pédophilie, la fornication etc
- Une telle position n'est pas celle des cathos orientaux. Elle est anticatholique car elle rabaisse 1/la femme qui n'est plus aimée pour elle-même mais réduite au rang de dérivatif 2/le mariage qui devient un défouloir et plus un sacrement et 3/de plus par son déterminisme, cette position rabaisse aussi l'homme vu comme déterminé à ne pas changer et à en rester là, bref incapable de s'améliorer avec l'aide de Dieu, ce qui est l'exact opposé de la Foi de l'Eglise : Jésus=Dieu sauve
- Au plan profane, la proposition de marier pr éviter la pédophilie est une aberration car on ne guérit pas du problème psy de l'attirance pr les enfants en mettant celui qui le vit aux côtés d'un adulte !
- C'est également un constat d'échec car on ne cherche pas à guérir mais à dériver (et de façon aberrante)
- Au plan psy, cela sous-entend que le célibat développe la pédophilie : ds ce cas, par mesure de précaution, il faudrait empêcher tout célibataire d'approcher à moins de 50 mètres tous les enfants de la planète ! C'est une insulte aux célibataires et c'est aberrant!
Si l'on écarte donc la postion anticatholique du mariage rabaissant, il reste la position, tout à fait honorable, de la possibilité pr une personne mariée d'être ordonnée parce qu'en âme et conscience, on pense que les deux statuts étant sanctifiants, ils ne peuvent être incompatibles. La sexualité vécue ds le don total du mariage est belle et bonne. Prquoi alors l'occident l'a t-il vue comme incompatible avec le sacerdoce ?
Le péché le plus grave aux yeux de Dieu, c'est l'orgueil, et pas le péché de chair comme on a eu tendance à le penser à partir du 19e et comme la presse croit souvent le savoir à propos des Catholiques.
Ensuite rappelons que nos ancêtres avaient de la sexualité une vision bcp plus naturelle que nous, dans le sens "c'est naturel" et par conséquent du péché de chair une vision assez fataliste des faiblesses charnelles certes mais aussi bcp plus miséricordieuse : "Êtes-vous le bâtard d'Orléans ?" demande tout naturellement Jeanne d'Arc à Dunois et Dunois répond tranquillement que oui ; il n'y a aucune insolence à la question, aucune gêne dans la réponse. C'est comme ça. Charles Quint a confié son escadre à Don Juan d'Autiche, fils bâtard. Tout le monde le savait. "que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre"
Que l'homme ait été faible et pécheur était l'évidence même ; pr changer, il a fallu attendre Rousseau et son "Homme naturellement bon" ce qui aurait bien fait rigoler nos ancêtres !
Cela pr dire que la sexualité étant vue comme normale (et elle l'est !) le célibat des clercs a commencé à émerger non pas pr éviter tout contact sexuel, mais pr se consacrer totalement. La difficulté qui en résultait a commencé d'être vue comme une offrande. Le prêtre aime tout le monde, il offre sa vie comme le Christ offre sa mort." le célibat devient dévotion"; la vie du prêtre est l'imitation du Christ
Au début de l'Eglise, les prêtres étaient mariés car tous les adultes l'étaient. C'était l'état de vie normal.
Je vous rappelle que le mariage n'était pas encore un sacrement (cela n'empêche qu'on pouvait déjà le vivre saintement). Il a fallu attendre JPaul II pr lire que les époux en se donnant vivent leur sacrement comme le prêtre en disant la messe vit le sien.
Un pieux oriental marié, qui demande le sacerdoce, selon la tradition de son église orientale et en accord avec son épouse avec laquelle il est marié depuis plusieurs années, parce qu'ils veulent aller encore plus loin dans le don à Dieu, cela n'a rien à voir avec une autorisation des prêtres mariés pour combler les trous ou pour diminuer la valeur du don !
Marier les prêtres pr q ce ne soit pas trop dur ou boucher les trous c'est comme se marier pr payer moins d'impôts, éviter la solitude ou s'appeler madame ! Une fraude.
De plus voyez les anglicans : ils peuvent se marier mais n'ont plus de vocations.
D'autre part, cela crée un sacerdoce de seconde zone pr avoir plus de monde, comme le bac dont on diminue le niveau pr avoir plus de bacheliers.
D'autre part, la vocation c'est être appelé : on ne répond pas à Dieu en posant ses conditions. C'est difficile? Oui ! comme le mariage !
En fait cette vision est aussi et souvent une sorte de vision naïve du mariage : marié, tout ira mieux, ce sera plus facile. Rien à voir ! tout le contraire !
Les Orientaux mariés ne demandent pas le sacerdoce pr se faciliter la vie.
(PS pr couper court : j'ai vécu en Syrie et Liban ; les prêtres orientaux me le disaient avec un fin sourire "tout n'est pas mauvais ds les orientations prise par les latins" ).
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Écrit par : zorglub/ | 02/03/2011

Pr plus de clarté, je préfère compléter ma phrase "Les Orientaux mariés ne demandent pas le sacerdoce pr se faciliter la vie" :

> Les Orientaux mariés ne demandent pas le sacerdoce pr se faciliter la vie mais au contraire pour aller plus loin ds la sanctification.
C'est par exigence
Rien à voir donc avec les revendications qu'on entend en France !
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Écrit par : zorglub/ | 02/03/2011

UNE CHANCE

> Merci pour cette discussion passionnante !
Ce que je vais dire est un peu flou et me vient par deux intermédiaires, ne le prenez pas comme parole d'évangile ! Il n'apporte pas grand chose au débat, il s'agit juste d'un témoignage.
Précautions prises, voilà ce que j'avais à dire : mon frère diacre m'a dit récemment que des prêtres orientaux (mariés ou non, catholiques ou orthodoxes, je ne sais) "enviaient" d'une certaine manière la clarté de la règle catholique latine actuelle : pas de prêtres mariés. Ils voyaient ça comme une chance, une discipline claire et nette.
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Écrit par : PMalo/ | 02/03/2011

> Merci Zorglub pour votre éclairage précieux.
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Écrit par : Anne Josnin/ | 02/03/2011

MON MEILLEUR AMI

> Ce que je sais, c'est que mon meilleur ami est prêtre depuis 20 ans. On s'est connu au lycée et on s'était posé ensemble la question de la vocation. il est devenu prêtre, moi je me suis marié et suis père de 4 chérubins. Il m'a souvent répété qu'il ne m'enviait pas du tout et qu'il ne se voyait surtout pas marié dans le cadre de sa mission. Selon lui, être mari et père est incompatible avec la prêtrise car cela demande trop d'investissement dans les deux cas. Une des missions souffrirait forcément de la prééminence de l'autre. Sans oublier que l'on parle de vocation au mariage ou à la prêtrise et, il me semble, on doit choisir entre l'une ou l'autre. Dieu ne nous appelle pas à deux choses en même temps.
Je me souviens qu'une fois, j'avais assisté à une discussion entre mon ami et un autre prêtre beaucoup plus âgé. L'ancien était partisan du mariage des prêtre et avançait l'idée que c'était inéluctable, ne serait-ce que pour attirer des vocations. Cette histoire du mariage des prêtre me semble être une question de "vieux". Je ne crois pas que les jeunes prêtre réclament cela. C'est une idée fixe de la société des années 60/70. Si je me souviens bien, c'est à ce moment là que Louise de Vilmorin (merci PP) aurait dit:" de toute façon, il n'y plus que les curés et les homos pour vouloir se marier".
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Écrit par : vf/ | 03/03/2011

pour P malo :

> J'ai rencontré des prêtres maronites et melkites qui me l'ont dit aussi (simple témoignage perso là aussi)
Les laïcs maronites et melkites qui me disaient y être attachés, me disaient l'être par tradition
Pour les cathos roumains, ukrainiens, syriaques etc je n'ai pas eu de retour.
Enfin, il est vrai qu'il existe une dérive (notez bien : ce n'est pas l'institution qui est en cause mais est une dérive) : on voit, comme en Roumanie ou en Ukraine, de jeunes hommes qui, pardonnez-moi mais c'est ainsi (pas souvent), "se dépêchent de se marier" avant d'être ordonnés.
Là il n'y a plus de prêtrise de 2nde zone mais un mariage de seconde zone.
Pr revenir à Lonsdale, le rapprochement célibat-pédophilie est soit une bourde, soit le résultat de savants découpages de l'interview.
Bref, il faut "savoir se servir de cet interview " d'abord avec ceux qui nous reprochent d'être monolithiques, ensuite pr aider M Lonsdale à se montrer plus prudent et confiant envers notre mère l'Eglise, femme du Christ.
Cet article montre d'une part la liberté de parole au sein ds cathos (contrairement à ce que veut faire croire une certaine partie de la presse) et que les étiquettes qu'on essaie de mettre sur les cathos ne tiennent pas : on peut être à la fois contre l'avortement et les manipulations sur embryons et pr le mariage des prêtres.
Maintenant, on peut regretter le ton assez suffisant qui transparaît ds son interview mais ne pas oublier qu'il s'agit d'une transcription. Et puisque ns disons aimer l'unité ds l'amour et la Vérité, il faut vouloir que M Lonsdale découvre les bien-fondés non seulement des décisions de l'Eglise mais aussi de sa diversité.
Car on peut difficilement dire : "super ! Michael Lonsdale montre la diversité au sein de l'Eglise" et en même temps dire : "Super ! il dit que c'est nul qu'il y ait des tradis au sein de l'Eglise".
Enfin n'oublions pas que M Lonsdale est un acteur, pas un théologien. Qu'aussi surprenant que cela puisse paraître, peut-être n'a t-il pas encore compris l'importance de certaines choses comme l'esprit d'Eglise. Connaissant sa bonne volonté, il n'a évidemment pas voulu mal faire.
Le jeune prêtre Ratzinger, il y 40 ans, était favorable aux prêtres mariés. Il avait monté un dossier, étudié en vérité la question,fait circuler une pétition. cela l'a amené a devenir un pro de la question et à conclure finalement par la négative.
L'Eglise n'évite pas les questions, au contraire elle les pose toutes ; voyez la technique de st Thomas d'Aquin, voyez les "disputes" du Moyen Age : on est surpris de la liberté de parole. Poser les questions permet d'y répondre et de faire connaître le Vrai.

PS : revoyez le passage d'Hibernatus où Lonsdale reçoit Louis de Funès ("si, si, vous avez dodeliné comme ça") : à mourir de rire !
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Écrit par : zorglub/ | 03/03/2011

UNIVERSALITE DU DESIR DU SALUT

> Célibataires(appelés) ou hommes mariés(appelés avec l'engagement clair de leur épouse) : dans tous les rites la filiation apostolique passe par le célibat des évêques, et la sainte liturgie n'est valide qu'en union consciente avec ce ministère qui vient en droite ligne des apôtres(les douze) et aucun prêtre n'est prêtre pour lui-même, d'ailleurs en toute rigueur il n'y a qu'un seul Médiateur entre L'Eternel-béni soit Son Nom-et les hommes, et il n'y qu'un seul sacrifice réalisé une fois pour toutes et d'une puissance infinie, et de même il n'y a qu'un seul Esprit pour que chacun et ensemble nous soyons en communion vivante, pleine et efficace avec le Père.
Non, le créateur n'a aucun projet médiocre pour qui que ce soit et c'est dans l'universalité du désir de Salut que nous avons chacun pour notre part à faire transparaître le Christ et à agir par Lui.
Nos réflexions peuvent conduire à des opinions discutables en dehors du cœur de l'essentiel, mais il nous faut bien d'abord cheminer personnellement dans notre propre réflexion et de façon vivante et organique à la lumière intérieure de notre conscience. La foi se déploie comme un arbre et c'est le chemin de la sève qui donne explications, ou éclaircissements, ou questions plus serrées et si nous ne commençons pas par nous-mêmes cela n'a guère d'intérêt.
Le bienheureux J. H. Newman en est plus qu'un exemple.
Benoît XVI le 'premier jour' disait au balcon : …Priez les uns pour les autres, pour que le Seigneur nous porte et que nous apprenions à nous porter les uns les autres.
En écrivant tout cela j'entends la réflexion d'un père abbé devenu archevêque : "le prédicateur prêche d'abord pour lui-même".
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Écrit par : Gérald/ | 04/03/2011

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