20/01/2011
Semaine pour l'unité des chrétiens
La lecture du troisième jour :
"...Car je n'ai pas honte de l'Evangile : il est puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif d'abord puis du Grec [1]. C'est en effet en lui que la justice de Dieu est révélée, par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit : Celui qui est juste par la foi vivra..." (Romains 1, 16-17)
Le salut par l'Evangile s'adresse donc à l'ensemble de l'humanité, par delà les barrières de nations et de cultures [2] ; l'Evangile est révélation de la puissance de Dieu (sa justice) pour sauver le croyant. Ce passage de saint Paul souligne la vraie "nature" – surnaturelle – de l'oecuménisme : loin d'être une réduction du religieux à un consensus séculier, comme le croient les médias, c'est une démarche de confiance des chrétiens séparés en direction du même Christ. Lui seul a le pouvoir de les mener à l'unité, par delà les barrières des quiproquos amoncelés au fil des siècles et des traditions. C'est Lui "le continuel avancement qui se fait tous les jours en chaque fidèle", dit un théologien : "qui s'arrête est une âme morte", dit saint Augustin.
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[1] « Grec » : tous ceux qui n'ont pas reçu la première révélation biblique.
[2] D'où le fait que le national-catholicisme (paganisation du catholicisme) et la théorie du « choc des civilisations » (outrage à l'universalité de l'Evangile) sont des hérésies.
09:37 Publié dans Oecuménisme, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : christianisme, oecuménisme
Commentaires
CHOC
> Sur votre note 2: la théorie du « choc des civilisations », n'est pas une théorie mais une situation bien réelle et permanente du monde non évangélisé, l'évangélisation étant la seule façon d'en sortir.
PH
[ De PP à H. - Je ne suis pas tout à fait de votre avis. Il y a bel et bien une théorie du "choc", qui considère les civilisations comme des bulles closes et incompatibles entre elles, donc vouées à la conflagration. Or ce n'est pas le cas : on a pu le constater au cours des siècles, même sur le plan séculier. Et les deux guerres mondiales ont éclaté en Europe, entre nations partageant la même civilisation. ]
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Écrit par : Pierre Huet/ | 20/01/2011
PAGANISATION
> Si quelqu'un lit "national-catholicisme", il peut croire que c'est possible. L'oxymore "national/catholique (universel) ne saute aux yeux que des convaincus.
En revanche bravo pour l'expression "paganisation du catholicisme " qui est plus claire car elle indique d'emblée ce qui est reproché au "national-catholicisme."
peut-être "nationalisation du catholicisme" aussi pourrait-être parfaitement clair ?
Z.
[ De PP à Z. - J'ai employé la formule "national-catholicisme" parce qu'elle est couramment utilisée par les politologues pour désigner la frange "catholique" de l'extrême droite ; frange dont il a été question depuis quelques semaines à propos de la campagne interne au FN.
Cette formule, pour imparfaite qu'elle soit (comme toutes les formules), a le mérite de désigner avec précision le milieu sociologique dont on parle. Personne d'autre n'est donc concerné.
Il ne s'agit que de la version pseudo-catho d'une extrême droite dont les pulsions n'ont rien de chrétien.]
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Écrit par : zorglub/ | 20/01/2011
QU’ILS SOIENT UN
> Jean 17, 21 : « Qu’ils soient UN pour que le monde croie que tu m’as envoyé ».
Deux points de commentaire :
1. Cette parole du Christ, à l’heure de son agonie, est formulée à l’impératif : elle est à la fois prière adressée par Jésus à son Père et mandant impératif pour nous. Ordre auquel il nous faut obéir. Le chef, c’est le Christ : « Christus imperat ».
2. Le « afin que le monde croie » est décisif : l’unité est la condition impérative pour que le monde croie et donc, in fine, pour qu’il soit sauvé. La dimension eschatologique est manifeste : l’absence d’unité retarde le retour du Christ, diffère dans l’histoire l’avènement de son règne. S’opposer à l’unité, ou la différer toujours davantage en se disant qu’on à tout notre temps, c’est dire : « Nous ne voulons pas qu’il règne ». On n’a pas tout notre temps parce que des âmes sont en jeu, aujourd’hui. Dire « on a tout notre temps » revient à dire : « Je t’obéirai Seigneur, mais demain, ou peut-être après-demain, ou encore un peu plus tard si les conditions le permettent ». Non, Jésus c’est pas demain, c’est tout de suite et maintenant : « Laissant tout, il le suivirent ».
Quand je pense au dialogue œcuménique avec les orthodoxes, mon avis est qu’on en est là : demain, toujours demain, « plus tard Seigneur, j’ai une paire de bœufs théologiques à essayer, ensuite je te suivrai ».
La communion, c’est une communauté de foi rassemblée dans une communion visible. L’unité de foi est là, il n’y a aucune raison de différer davantage la communion visible.
A mon avis :
1. Déclarons dès maintenant la communion pour ne pas remettre à demain l’obéissance au Christ.
2. Différons les discussions sur les points théologiques non résolus. Là il n’y a aucune urgence et leur résolution sera d’autant plus abordable que nous serons en communion. C’est à cela qu’il faut dire : « plus tard, demain ».
Pour cela :
1. Retirons le dialogue œcuménique des mains des théologiens : pour eux, ce ne sera jamais assez, il y aura toujours un « Filioque » qui traîne pour différer la communion. Ils ajoutent les exigences aux exigences, instrumentalisent la notion de vérité. Le défaut des théologiens, c’est de sacraliser la théologie, d’en faire l’alpha et l’oméga, de mettre la foi et le Christ au service de leur théologie alors que la théologie est au service de la foi et du Christ. C’est comme l’affaire du sabbat : même inversion.
2. Mettons le dialogue œcuménique exclusivement entre les mains des pasteurs. Leur qualité, c’est de penser aux âmes qui ont besoin du Salut, du règne du Christ.
Parce que pendant que tous ces érudits se contemplent dans leur miroir en disant « Miroir dis-moi que je suis le plus intelligent », nous le petit peuple ignorant on en bave et on aimerait bien qu’advienne le règne du Christ.
Guillaume
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Écrit par : Guillaume de Prémare/ | 20/01/2011
JEAN PAUL II
> Pourquoi n'avez vous pas mentionné la béatification de Jean Paul II sur votre excellent blog ? Merci beaucoup . Avec ma prière. Bien à vous
P.
[ De PP à P. - Mais parce que tout le monde est au courant, et qu'il n'y a rien à ajouter à cette bonne nouvelle ! ]
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Écrit par : Pierre/ | 20/01/2011
UN PEU D'HUMOUR (EN ANGLAIS)... MAIS QUI N'EMPÊCHE PAS LA RÉFLEXION...
> In one parish, the pastor, apparently fed up with all the excuses given over the years as to why people don't go to church, included "Ten Reasons Why I Never Wash" in the Sunday bulletin:
1. I was forced to as a child.
2. People who wash are hypocrites -- they think they are cleaner than everybody else.
3. There are so many different kinds of soap, I can't decide which one is best.
4. I used to wash, but I got bored and stopped.
5. I wash only on special occasions, like Christmas and Easter.
6. None of my friends wash.
7. I'll start washing when I get older and dirtier.
8. I can't spare the time.
9. The bathroom is never warm enough in winter or cool enough in summer.
10. People who make soap are only after your money.
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Écrit par : Pierre-Aelred | 22/01/2011
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