"Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je vous supporter ?" (Jésus, selon saint Matthieu)

...et c'est aux disciples qu'Il parle ainsi :

 

Matthieu 17, 14-20 : les disciples n'ont pas réussi à expulser un démon pour guérir un enfant. Jésus leur adresse alors cette parole dure : "Génération incroyante et dévoyée !"

Il ne les condamne pas, mais les appelle à la foi en lui : « si vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde » (une petite semence), ajoute-t-Il...

La foi n'est pas un pouvoir ou une force secrète ("comme s'il fallait s'autosuggestionner pour obtenir ce qu'on demande", dira l'exégète) : elle est "la remise confiante du fils qui sait que son Père peut tout et qu'Il veut le bonheur de ses enfants".

C'est l'évangile de ce samedi. On peut l'appliquer à des attitudes de  catholiques des pays riches (le nôtre en premier lieu). Panne de foi à droite et à gauche... Là, des piliers d'équipe paroissiale assurent que Jésus n'est qu' « un des maîtres spirituels de l'humanité », et qu'on serait « intolérants » de voir en lui la Voie universelle. Ici, des hystériques nous écrivent que Benoît XVI trahit l'Occident chrétien...

Ce sont des gens du passé. « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je vous supporter ? » Le catholicisme européen touche le fond de sa crise, ouverte dans les années 1970. Il renaîtra sous la forme de pôles d'évangélisation, servis par de véritables croyants, peu nombreux mais sincères, et formés au témoignage dans les foules mondiales de demain : l'univers que Dieu donne à évangéliser. Cet univers-là et non un autre : donné à ceux qui voudront l'évangéliser parce qu'ils auront compris (rejetant le relativisme) que le Christ est la Voie, et que refuser la tâche (sous prétexte de "tradition") serait un péché contre l'Esprit.

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