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02/08/2010

Tziganes : autour des "effets d'annonce" de Sarkozy

Ne pas diaboliser les tziganes... sans les "angéliser" non plus ?


Commentaires :


à P.P.

> Vous pourriez écrire un article sur ce blog, qui dénonce la persécution dont sont victimes les Tsiganes depuis 1912, voire au-delà, le silence entourant leur génocide dans les programmes scolaires, la non-reconnaissance de celui-ci par l'Etat français. Vous pourriez rappeler notre culpabilité collective concernant les vexations quotidiennes auxquelles ils doivent faire face : non pas un parti, non pas un chef de l'état ou des maires; mais bien une haine étendue à toutes les couches de la société.
Vous pourriez aussi prendre l'initiative de lancer une pétition exigeant que le chef de l'Etat réintègre les tsiganes dans le droit commun, que des mesures soient enfin prises contre les maires indélicats qui piétinent les droits des Tsiganes. Il s'agit de nos concitoyens qu'on maltraite, et dont la nationalité a même été remise en cause ces derniers jours. Malgré quelques articles dans la presse, l'insensibilité domine. Le mépris et la haine s'étalent, ils envahissent tout.L'article d'Henrik Lindell sur son blog, celui de Natalia Trouiller ont été un soulagement. Mais combien de blogs chrétiens se sont intéressé à ce sujet ? bien peu. Combien d'évêques ont pris la parole pour défendre les Tsiganes ? aucun. Les Tsiganes sont seuls. Pourtant le Vénérable Jean-Paul II déclarait le 9 novembre 1989 : "Toute discrimination à l'égard des Tsiganes est à la fois criante et injuste, car radicalement opposée aux enseignements de l'Evangile pour lequel tout homme est Fils de Dieu et frère du Christ." Nous chrétiens, nous les avons abandonnés.
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Ecrit par : Blaise | 29.07.2010



à Blaise:


> Permettez-moi une remarque, cher Blaise. Il y en a assez des reconnaissances "officielles" de tel ou tel génocide par l'Etat. Qu'est-ce que l'Etat a à voir avec l'Histoire? Le génocide tzigane durant la guerre est parfaitement connu et reconnu par les historiens. On n'a pas besoin de la caution de l'Etat pour dire si tel événement a eu lieu ou pas et s'il est digne d'étude ou pas. C'est participer à la mise sous tutelle de l'Histoire et de la réflexion historique. Qu'est-ce que c'est que ce pays où on a besoin de l'autorisation et de la reconnaissance de l'Etat pour penser ou réfléchir? Ceci dit, le génocide tzigane est étudié en classe dans le cadre de la politique d'occupation des nazis en Europe et dans l'étude des camps. Personnellement, j'en fait mention chaque année depuis 18 ans.
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Ecrit par : vf / | 01.08.2010



à vf

> Vous enseignez le génocide tsigane, c'est très bien! mais vous n'êtes certainement pas représentatif de l'ensemble des professeurs d'histoire. Avec mes 29 ans, je suis encore jeune. Pourtant, aucun de mes professeurs ne nous a jamais parlé du génocide tsigane. Juste une courte phrase d'un professeur de terminale.
Oubli et enfouissement de la mémoire, donc. La non-reconnaissance de ce crime est elle-même un aveu coupable de notre amnésie nationale. Reconnaître le génocide des arméniens par les Jeunes Turcs, pas de problème : c'est loin, ça ne nous concerne pas...
Pendant ce temps, les cancans anti-tsiganes remuent l'opinion publique; des hommes politiques, du niveau communal jusqu'à la tête de l'Etat, de droite aussi bien que de gauche, prennent des mesures persécutrices. En toute bonne conscience.
En fait, la reconnaissance de ce crime par l'Etat n'est pas l'essentiel pour moi. Ce qui me préoccupe, c'est son oubli par l'opinion publique et, concomitamment, la vivacité de la haine à l'encontre du peuple génocidé.
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Ecrit par : Blaise / | 02.08.2010



NI DIABOLISATION NI ANGELISME

> J'aime bien le côté fiscal du dossier des gens du voyage. D'une part il sert l'enquête sur le volet grand banditisme itinérant, qui est une réalité n'en déplaise à certains, et aussi il sert à qualifier de donations entre tiers (taxées au maximum) cette sorte d'impôt de formes subsistantes de féodalité en vigueur dans les nations du voyage et qui permet à certains de rouler dans des cylindrées plus grosses et des caravanes plus luxueuses que celles des autres itinérants. Ca aussi c'est une réalité.
Oui il y en a aussi qui travaillent à leur compte, dans le bâtiment souvent ou les métiers agricoles saisonniers notamment.
Oui il y en a qui sont parfaitement gentils, qui te respectent si toi aussi tu les respectes.
Mais je me souviens de ce discret et bref mouvement négatif de tête d'un "ami" manouche à son "frère" (moi je reste un gadjo avant tout) lui signifiant de ne pas sortir le faux "20 euros" de la liasse qu'il brandissait en me demandant combien il me devait.
Ce que je veux dire par cet exemple c'est "merci" à lui pour son amitié intégrale, mais qu' "il sait" aussi pour certaines choses, ce qui tend à me faire dire qu'il y a bel et bien une criminalité organisée propre aux gens du voyage dont les valeurs de solidarité reposent sur l'appartenance communautaire et parfois sur le respect d'une amitié avec des tiers.
Sans diaboliser, je crois qu'il ne faut pas tomber dans l'angélisme non plus, et enfin un élu national a le mérite de mettre les pieds dans le plat, ce qui ne retire rien au débat sur le génocide tzigane ou des gens du voyage en général dans leurs pays d'origine, encore moins aux valeurs du discours de tolérance évangélique de Jean-Paul II évidemment.
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Ecrit par : Christ Hope / | 02.08.2010

Commentaires

TAPAGES SARKOZYENS

> M. Sarkozy saute sur tout ce qui peut détourner l'attention. En 2009 ce fut la grippe H1N1, transformée en nouvelle Grande Peste par Mme Bachelot (préposée au tapage dans le domaine de la santé). En 2010 c'est l'opération "gens du voyage", lancée par le président de la République lui-même et reprise par Hortefeux, préposé au tapage dans le domaine de l'immigration et des minorités. Tout cela relève du foutage de gueule, quand on pense aux vrais problèmes qui sont autrement graves : capitalisme en folie ruinant les peuples, croissance ne créant pas d'emplois (voir aux USA), saccage de la planète par les multinationales (là c'est Allègre le préposé sarkozyste au tapage désinformateur contre l'écologie), etc.
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Écrit par : Churubusco / | 02/08/2010

à Christ Hope

> Evidemment il y a "une criminalité organisée propre aux gens du voyage", mais comme il y a une criminalité organisée propre aux sédentaires ! Bien sûr il y a du grand banditisme chez les itinérants, mais comme il y en a chez les non-itinérants ! Attention à ne pas tomber dans le panneau du mari de Carla, qui "saute sur l'occasion", comme dit Chrurubusco, d'essayer de nous faire oublier les Woerth et la Bettencourt piliers de la sarkozie.
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Écrit par : Ned / | 02/08/2010

DECHEANCE

> Et les franchouillards de Fouzy-sur-Alouette qui tuent et enterrent ou congèlent leurs nouveaux-nés, on va les déchoir de leur nationalité ? Qu'en dit Hortefeux ?
Mais non, ceux-là notre société les prend en considération, ils sont des exemples du "déni de grossesse" (respectable posture psychologique), d'intéressants exemples du positionnement du consommateur face à l'existence ! Total respect ! Acquittement !
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Écrit par : Rembar / | 02/08/2010

Réponse à Christ Hope

> Je réponds à Christ Hope concernant les "cylindrées plus grosses" et "les caravanes plus luxueuses que celles des autres itinérants".
En 1983, dans le N°4 d' 'Etudes tsiganes', M. Ferret-Wasso avait déjà répondu à cette allégation :

« Des belles caravanes et des belles voitures, on n'est pas les seuls à en avoir. Il y a aussi les sédentaires qui ne les emploient qu'une paire de mois dans l'année, pour les vacances, parce qu'à côté de cela, ils ont de belles villas et de belles maisons. Nous, nous n'avons rien de tout cela pour la grande majorité ; car cette majorité des Gens du voyage ont de faibles revenus et les caravanes sont très chères, mais j'ai quand même l'impression qu'une maison coûte plus cher qu'une caravane. C'est pourquoi, beaucoup paient leur caravane avec leurs allocations familiales chez nous.
De ce côté-là, les Gens du voyage sont défavorisés par rapport aux sédentaires. En effet, ni les allocations familiales, ni l'État ne nous aident à nous loger.
Nous ne touchons pas d'allocations au logement, ni de prêt pour l'accession à la propriété et pourtant il faut la changer tous les trois ou quatre ans, cette caravane.
Les prix des terrains d'accueil coûtent entre 300 et 500 F par mois, à cela il faut ajouter le butane, et il va de soi que certains ne peuvent plus faire face. Ce qui serait souhaitable, c'est qu'au moins les prix des terrains d'accueil soient pris en charge par l'État ou les allocations familiales, ce qui serait une compensation pour le logement des Gens du voyage. »
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Écrit par : Blaise / | 02/08/2010

LES VRAIS COUPABLES

> Il ne faut pas tomber dans le même angélisme que celui des banlieues. Il y a des problèmes avec les "gitans". Mais, est-ce qu'il y a plus de problèmes avec eux qu'avec les Maghrébins, les blacks, etc.? Je me rappelle un reportage sur les rassemblements évangéliques tziganes. Un ancien répondait aux questions du journaliste à propos (déjà) des "problèmes" à Perpignan. Cet ancien expliquait fort bien le problème: les jeunes ne respectaient plus rien. Les anciens, les traditions, les règles étaient ignorées ou bafouées par ces jeunes gitans, surtput depuis l'apparition de la drogue. Bref, le même problème qu'avec les "djeuns" des cités ou les enfants de bcbg qui se défoncent dans les rallyes: le système matérialiste-mercantile a broyé toute culture, toutes valeurs collectives, toute humanité pour faire des jeunes des organismes soumis à leurs pulsions consommatrices et drogués au plaisir immédiat.
Je comprend la colère des citoyens victimes des agressions, mais qui est fautif ? Le jeune de 16 ans qui casse, vole, voire viole et tue, ou les adultes qui depuis 50 ans laissent faire en justifiant cela de différentes façons mais qui, toutes, viennent du matérialisme-mercantile ? Les adultes d'ailleurs, en ont même fait une "culture"; regardez les films, spectacles et autre "performances artistiques" depuis 50 ans...
Je précise que je n'innocente pas le jeune coupable, mais comment pourrait-il se sentir coupable s'il ne connaît même pas les limites du bien et du mal ? Les seules limites qu'il connaît sont: ce qui est bien est ce qui me fait plaisir, ce qui est mal est ce qui contrarie mon plaisir ou me fait souffrir. Et qui lui a transmis cette vision de la vie? les adultes depuis 50 ans....
Comme disait le héros de 'V pour Vendetta': vous cherchez le coupable? Regardez-vous dans la glace.
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Écrit par : vf / | 02/08/2010

NE PAS CONFONDRE

> Il ne faut pas confondre espérance chrétienne et déni psychologique. Il y a un problème spécifique de délinquance et de criminalité chez les gens du voyage; il y a aussi souvent des problèmes de respect de l'obligation scolaire pour les enfants et les jeunes, d'incestes, de statut de la femme (ces jeunes femmes de 20 ans, mères de deux ou trois enfants, en espérant que ces enfants ne sont pas le résultat d'incestes). Il faudrait aussi parler des "contrats" pour des "cambriolages ciblés". Je sais de quoi je parle dans le Val d'Oise, la Seine et Marne et autres lieux. Encore une fois le déni psychologique, spécialité de la gauche sur ces questions, ne doit pas devenir l'attitude des chrétiens sur ces mêmes questions, par "esprit d'ouverture" ou je ne sais quoi !
Quand il y a des rassemblements gitans protestants en un lieu, il faut entendre les maires et les habitants du secteur qui ne sont pas spécialement plus bornés que les autres. Tout le monde est bien content quand ça se termine et qu'ils partent.
Le respect des règles communes est la condition de la vie en société; avant de se plaindre d'être "stigmatisés" par la société, il faut d'abord s'interroger sur le point de savoir comment on se comporte concrètement ! La bien-pensance çà suffit ! Caritas in veritate !
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Écrit par : B.H. / | 02/08/2010

A Ned,

> "Evidemment il y a 'une criminalité organisée propre aux gens du voyage', mais comme il y a une criminalité organisée propre aux sédentaires ! Bien sûr il y a du grand banditisme chez les itinérants, mais comme il y en a chez les non-itinérants ! Attention à ne pas tomber dans le panneau du mari de Carla, qui "saute sur l'occasion", comme dit Chrurubusco, d'essayer de nous faire oublier les Woerth et la Bettencourt piliers de la sarkozie."

Non évidemment ce n'était pas le but de mon post, mais simplement de dire qu'il faut arrêter de rêver. En France on peut parler des banlieues et de la criminalité galopante, sans avoir trop à préciser systématiquement qu'"on ne fait pas d'amalgame avec l'ensemble des populations de ces quartiers". Avec les gens du voyage, le problème que vous illustrez avec d'autres, c'est de perpétuer l'omerta avec vos potes genre Jack Lang... Car on ne peut tout simplement pas en parler. Demandez aux riverains de la Loire entre Blois et Tours, et n'oubliez pas de demander aux loueurs de véhicules utilitaires victimes d'une délinquance très ciblée de vol de moteurs avec remplacement par de l'ancien. Précisons qu'ils ne peuvent que subir, sinon d'une manière ou d'une autre, vous seriez avec eux sous le coup de poursuites pour ... discrimination.
Avant qu'on me parle de Luigi à St Aignan sur Cher, sans préjuger d'une faute éventuelle des gendarmes dans leur service (je précise au cas où), sachez avant toutes choses (et surtout avant de déblatérer sur le droit des victimes plutôt que sur le devoir "des risques du métier" de gendarme comme celui fauché dans le nord) que les gendarmes étant des militaires, les cas d'usage des armes outre la légitime défense intègrent en vertu des règlements de police militaire les tirs pour stopper un véhicule forçant un barrage, ce qui dépasse la légitime défense et les sommations d'usage obligatoires quelques secondes seulement avant le tir de neutralisation mentionné précédemment. Vous ajouterez à cela le tir de neutralisation d'une personne après sommation, y compris avec tir dans le dos. SIC. L'enjeu de ce genre d'affaire est plutôt d'aboutir à ce que des malfaiteurs qui n'ont cure de faire eux-mêmes des sommations se sortent d'affaire à l'avenir, sans risque létal pour eux, tout en le permettant toujours de facto pour les agents de l'autorité publique.
Les cas où les barrages de gendarmerie, même ostensiblement visibles, si j'ose ce barbarisme, n'est pas une légende. Le cas est fréquent mais ne donne pas toujours lieu à usage des armes des gendarmes puisque souvent il s'agit de contrôle routiers plus que de barrages "d'opportunité" face à un "risque" de tomber à l'endroit où vous êtes face à un véhicule pré signalé comme ayant forcé (le cas de Luigi en l'occurrence: pas de tir le premier coup, mais allumé au second).
Alors cessons les discours victimaires mais encore une fois sans diaboliser évidemment. J'en connais des sympas qui subissent directement l'alcoolisme et la violence d'un des leurs, mais parmi eux je connais aussi des gars qui trafiquent de faux billets (au besoin en envoyant les mômes dans les commerces avec les billets trafiqués), d'autres qui prostituent leur propre fille, une lesbienne-maquerelle... Je peux vous citer une liste de cas rien que dans ma petite commune et les 3 camps alentours, au risque hélas de donner une fausse image de leur communauté entière, mais sans rien dire du tout on ne donnerait aussi qu'une image falsifiée.
Souvenirs d'un appelé du contingent ayant effectué ses classes à la Division d'Instruction de Gendarmes Auxiliaires de St Astier-Bergerac.
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Écrit par : Christ Hope / | 02/08/2010

DE GRACE

> Je rajoute une chose pour Blaise:
Tout d'abord, je vous apprendrai que mon collègue d'Histoire en parle et j'ai connu d'autre collègues durant ma carrière qui le faisaient aussi. Et on parle aussi du génocide slave. Mais je sais que tous ne le font pas.
J'ai ensuite une question à vous poser. Je comprends votre souffrance et votre juste colère vis-à-vis de la surenchère xénophobe actuelle qui cherche à masquer la décrépitude de nos élus ainsi que leur inaptitude (ou refus?) à faire fonctionner la république, mais je ne comprend pas votre volonté de voir le génocide tzigane reconnu par nos élus. Comme je n'ai pas compris la volonté des Arméniens de France de voir le génocide de 1916 reconnu par une loi. Que cherchez-vous dans cette démarche? Un fait historique est un fait historique et n'a pas besoin d'une loi ou d'un discours d'un président pour exister. Je ne comprends pas cette course au pardon historique. Que l'Histoire soit mal enseignée (surtout avec les nouveaux programmes dans le secondaire et dans les facultés), je suis d'accord, mais que cherchez-vous en voulant une énième repentance? Je trouve très dangereuse la mise sous tutelle de l'Histoire. Ce qui est important est ce qui est reconnu et donc on crée une histoire officielle au mains du politique. Si vous trouvez que l'on ne parle pas assez du génocide tzigane, agissez pour qu'on en parle. Film, chansons, livres, conférences, les pistes sont nombreuses. Mais de grâce, épargnez-nous une mascarade repentante de plus.
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Écrit par : vf / | 02/08/2010

SARKOZY, ECHEC DE L'INTEGRATION ?

> Hilarant article de Roger-Petit (LePost.fr) : http://www.lepost.fr/article/2010/08/02/2171699_sarkozy-fils-d-immigre-un-echec-de-l-integration-a-la-francaise.html#xtor=AL-235
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Écrit par : Alien / | 02/08/2010

LUI RETIRER LA NATIONALITE FRANCAISE ?

> Et de Philippe Boggio : http://www.slate.fr/story/25725/sarkozy-retrait-nationalite
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Écrit par : tsiganka/ | 02/08/2010

SARKOZY

> Ce qui se passe actuellement, il ne faut pas le réduire à un simple « tapage » pour détourner l’attention. Les tsiganes sont maltraités aussi bien à droite qu’à gauche, et les électeurs eux-mêmes ne sont pas innocents.
De plus M. Sarkozy, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, a fait adopter une "loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure" (LOPSI), le 29 août 2002, qui prenait des mesures discriminatoires à l’encontre des « gens du voyage » (voir le Communiqué Gens du voyage :http://hns.samizdat.net/article1528.html).
Le 10 juillet, à l’Assemblée Nationale, lors des débats parlementaires, M. Sarkozy avait déclaré crânement : « Comment se fait-il que l’on voie dans certains de ces campements tant de si belles voitures, alors qu’il y a si peu de gens qui travaillent ? »
Le 30 juillet, s’en prenant une fois encore aux tsiganes, il affirmait sentencieusement : « c’est une injure à la République que des individus n’ayant jamais travaillé de leur vie puissent se pavaner dans des véhicules de prix : que voulez-vous qu’en pense un Français qui ne pourra jamais se payer une telle voiture alors qu’il se lève tôt le matin pour assurer la subsistance de sa famille ? Les GIR permettront d’aller interroger des hommes et des femmes qui ne peuvent continuer à jouir de cette impunité. Comment, dans certains quartiers, élever ses enfants en leur inculquant l’amour du travail, de la récompense et de l’effort si, en bas de l’immeuble, se trouve un individu qui n’a jamais travaillé de sa vie et qui roule carrosse sans que personne ne vienne lui demander à qui il a acheté son véhicule et comment il l’a payé ? »
Le 18 mars 2003, M. Sarkozy faisait adopter une Loi pour la Sécurité Intérieure (LSI), qui facilitait les mesures de répression à l’encontre des « gens du voyage ».
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Écrit par : Blaise / | 02/08/2010

à Christ Hope

> Oh là, oh là ! "Avec vos potes genre Jack Lang" ? que savez-vous de mes potes ? Vous vous trompez de blog, tout d'un coup ! Si je fréquente ici depuis trois ans, c'est bien parce que n'est pas un site de la droite à cul de plomb.
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Écrit par : Ned / | 02/08/2010

DIFFICILE

> Il est difficile de s'intégrer quand on ne s'arrête pas. Il est difficile d'intégrer celui qui ne s'arrête pas. On ne se connait pas, on s'observe...
Dans un pays de culture sédentaire, urbaine, comme la France, il est difficile aux tsiganes de s'intégrer.
Entre groupes nomades, on vit côte-à-côte; tsiganes, touareg... Pas d'Etat, pas de nation mais un mode de vie. La seule solidarité que vit le nomade au quotidien c'est celle de sa famille.
Les nomades restent entre eux; l'univers est la famille, le mode de vie est la famille, bref, la loi est celle de la famille, ce qu'on reçoit ce qu'on transmet vient de la famille c'est-à-dire que la patrie du tsigane est la famille.
Un peu comme la Mafia alors ?
Disons que vivre selon la famille, pour la famille, n'est pas synonyme de malhonnêteté ; mais le jour où il faut choisir ?
Avec des siècles à se regarder en chien de faïence...
La souffrance ne garantit pas la pureté (ds une vision chrétienne, elle peut purifier) : ce n'est pas parce que leurs grands-parents ont souffert que les tsiganes d'aujourd'hui sont des saints. Mais ces souffrances reçues ont augmenté la défiance, le repli des Roms vers eux-mêmes.
L'étude des horreurs passées par les historiens n'excuse pas la délinquance actuelle observée par les criminologues.
La reconnaissance des faits est parente de la quête de la vérité. Il est indispensable que la loi soit la même pour tous et acceptée par tous. L'Etat doit montrer l'exemple, mériter la confiance (toujours) et les Roms doivent accepter la justice.
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Écrit par : zorglub / | 02/08/2010

à Blaise

> Non rassure-toi je ne fais pas dans la tziganophobie en parlant de grosses cylindrées; d'ailleurs il n'y en a pas par chez moi; mais c'est un autre réalité que j'évoquais, celle d'une forme de féodalité avec ses rois et ses gueux... Et en n'oubliant pas ceux qui travaillent encore une fois. Quant aux autres franchouillards de la tziganophilie, c'est trop simple d'enfoncer les portes ouvertes de la phobie et des discours politiciens pour couper court ! Il y a une réalité qu'on veut noyer dans la brume, c'est tout, et comme toujours ça nuit à l'ensemble de la communauté visée c'est évident. Pour ce qui est des divers exemples que j'ai cités, ou décrits, je ne les invente pas, je les ai vécus, que ce soit en bien ou en mal, ne vous en déplaise. Alors cessons de faire les autruches au prétexte de...
Oui des cons y en a partout, et des choses à faire y en a plein aussi, surtout quand on veut couper les crédits sociaux faute d'argent. C'est pas faire de la politique politicienne que de dire les choses. Certains prônent le plein emploi pour tout régler! C'est aberrant; quand on connaît les profits liés à divers trafics, les délinquants d'envergure n'ont surtout pas envie de travailler et gagner le SMIC.
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Écrit par : Christ Hope / | 02/08/2010

AUSSI

> Les grands-parents ont souffert, les enfants aussi.
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Écrit par : Blaise / | 02/08/2010

à Blaise:

> désolé pour mon dernier commentaire, j'avais lu votre réponse un peu vite. Je comprends votre préoccupation de la reconnaissance des souffrances des tziganes mais il faut aussi comprendre celles des victimes. Mais je crois que le "président" Sarkozy vient de réussir un coup fabuleux. Il a réussi à dresser les gens les uns contre les autres au lieu de les voir unis contre lui et sa clique. Car le fond du problème n'est pas l'origine du criminel mais sa récidive ou son impunité. Et là, les élus et hommes politiques sont responsables car ils ne font pas appliquer les lois de la république. Ils empêchent la justice, la police, l'E.N, etc. de fonctionner au service du peuple. La justice n'est pas rendue correctement, les services publics sont sabotés ou supprimés et l'individualisme, la jouissance égoïste sont élevés au rang de valeur absolue par celui-là même qui devrait être au service de la république et du peuple.
Ne tombons pas dans ce piège et cherchons les vraies causes de ce désastre au lieu de nous diviser. Le matérialisme-mercantile et la clique de politiciens qui lui est dévouée, voilà le problème. Les voyous et les criminels ne sont que la surface émergée de l'iceberg. Ils sont le fruit du désordre moral et social que le matérialisme-mercantile a créé.
Maintenant, il faut rebâtir et réunir. Seul le Christ peut le faire. il est urgent de ré-évangéliser. Au passage, comme c'est la seule solution, il est logique de voir le système attaquer avec virulence l'Eglise ces derniers temps.
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Écrit par : vf / | 02/08/2010

LE COMMUNIQUE DE LA F.P.F. ET CELUI DE Mgr CENTÈNE

Devrions-nous, par peur des discours victimaires, renoncer à nous indigner quand la justice est bafouée ? La loi devrait pourtant être la même pour tous, et je ne vois pas pourquoi les tsiganes ne seraient pas traités comme les autres citoyens.
Voilà pourquoi j’approuve le communiqué de la Fédération protestante de France du 22 juillet lorsqu’il dénonce les « dénis de citoyenneté » et les « délits de faciès » dont ils sont quotidiennement victimes, et s’interroge : « Qui doit montrer l’exemple ? », les municipalités qui n’ont pas respecté la loi, ou les tsiganes poussés par ces mêmes municipalités à l’occupation illégale de terrain ?
Jusqu’à preuve du contraire, ce sont les pouvoirs publics, encouragés par leurs électeurs, qui marginalisent, repoussent et aggravent la précarité des tsiganes.
De même j’approuve avec reconnaissance Mgr Raymond Centène et Mgr Claude Schockert pour leur courageux « Appel de l’Aumônerie catholique des Gens du Voyage » du 28 juillet qui déplorent « des généralisations hâtives et … une recrudescence de la stigmatisation dont sont victimes ces populations », rappelant avec raison « la situation quotidienne de personnes qui ont de grandes difficultés à faire valoir leurs droits au stationnement, au voyage, à la scolarisation, au travail, à la santé, à la citoyenneté ».
Si le fait d’affirmer avec ces évêques que les tsiganes sont traités par la société comme des boucs-émissaires (ce qui est factuellement vrai), devait être considéré comme une simple bien-pensance de gauche, un discours vide de contenu, c’est alors que nous serions menacés par l’angélisme.
Je me félicite enfin du communiqué de l’Association nationale des Gens du Voyage catholiques, du 21 juillet, pointant une « odieuse stigmatisation de l’ensemble des gens du voyage et des Roms de la part du Président de la République qui les érige en boucs-émissaires des difficultés rencontrées en matière de sécurité par le gouvernement. »
Au nom de quoi le chef de l’Etat encourage-t-il l’expulsion des tsiganes sur des terrains occupés illégalement ? pour aller où ? que font les communes et les préfets pour mettre en place les aires de stationnement exigées par la loi ?
(Claire Cavé faisait remarquer qu' « en dix ans moins de la moitié des aires d’accueil prévues par la loi Besson [remontant à 1990] ont été mise à disposition »).
Au nom de quoi leur impose-t-on un statut spécial discriminatoire qui en fait des citoyens de seconde zone ?
Et par quel coup de baguette magique les Roms, citoyens européens, deviennent expulsables du jour au lendemain, simplement parce qu’ils entrent dans la catégorie « gens du voyage » ?
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Écrit par : Blaise / | 02/08/2010

RAPPORT

> Sur le site internet de la Fnasat, on peut consulter le Rapport annuel de l’ECRI (European Commission against Racism and Intolerance) sur la France. Une section est consacrée aux gens du voyage, pages 32-34 :
http://www.fnasat.asso.fr/juillet2010/Extraits%20FRA-CbC-IV-2010-016-FRE.pdf

(si vous n’êtes pas trop dégoûtés, vous pourrez ensuite continuer par une section consacrée aux Roms)
J’ai recopié le passage :
96. Dans son troisième rapport, l’ECRI a recommandé de trouver des solutions en matière de logement et notamment de disponibilité d’aires de stationnement pour les Gens du voyage itinérants. Elle a encouragé les autorités à assurer l’accès à l’éducation des Gens du voyage. Elle a également recommandé de prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre toutes manifestations de racisme à l’encontre des Gens du voyage.

97. Concernant les aires de stationnement pour les Gens du voyage qui mènent un mode de vie itinérant ou semi-itinérant, la mise en œuvre des lois qui prévoient la construction obligatoire de ces sites a progressé ces dernières années. Les autorités françaises ont indiqué que début 2009, 40% des places d’accueil devant être construites avaient été mises à disposition et que 60% des places d’accueil étaient financées. L’ECRI constate avec regret que les objectifs de ces lois n’ont pas été atteints et le nombre d’aires de stationnement disponibles ne suffit donc toujours pas à répondre à la demande. Cette situation crée semble-t-il des tensions entre populations locales et Gens du voyage ne trouvant pas d’aires de stationnement appropriées, alors que, selon plusieurs sources, la pratique montre que là où ces aires existent, les contacts s’améliorent nettement. Le manque d’information sur les aires d’accueil disponibles et l’existence d’un système qui permet l’expulsion de Gens du voyage se trouvant illégalement sur un terrain rendent encore plus urgent la mise en œuvre pleine et appropriée de l’obligation de créer les aires de stationnement. Les autorités ont indiqué qu’une réflexion est en cours pour répondre aux nouvelles attentes en termes de logement liées notamment à la sédentarisation croissante des Gens du voyage. Elles procèdent donc à une concertation, en particulier au travers de la Commission nationale consultative des gens du voyage, au niveau national et, au niveau local, des commissions consultatives départementales des gens du voyage. Des organisations de la société civile soulignent toutefois que, de façon générale, la consultation des Gens du voyage doit être renforcée tant au niveau national que local pour tous les projets les concernant en matière de logement.

98. Plusieurs sources dont la HALDE et la CNCDH soulignent qu’il convient de modifier certaines réglementations et pratiques visant spécifiquement les Gens du voyage ayant un mode de vie itinérant. En particulier, selon la loi, ces derniers doivent présenter de façon régulière un titre de circulation (carnet ou livret de circulation selon le cas) à la police ou à la gendarmerie du lieu sur lequel ils s’installent provisoirement sous peine de sanctions pénales. Cette mesure a été dénoncée comme discriminatoire et disproportionnée. Les autorités ont indiqué à l’ECRI qu’elles allaient mener une réflexion pour la réviser mais il semble qu’à ce jour aucune mesure concrète n’ait été prise. La loi exige également un délai de trois ans de rattachement à une commune pour pouvoir exercer le droit de vote pour les Gens du voyage itinérants alors qu’ils est de six mois pour les autres catégories de personnes ne pouvant apporter la preuve d’un domicile fixe. Là aussi, cette différence a été considérée comme injustifiée et donc discriminatoire. En outre, des problèmes concernant la délivrance de carte nationale d’identité à des Gens du voyage, y compris des cas de refus illégaux de la délivrer, ont été signalés à l’ECRI. Cette commission note également avec inquiétude des allégations de discriminations à l’encontre des Gens du voyage dans l’accès aux biens et services à la disposition du public, notamment les services bancaires, les contrats d’assurance, la location ou l’achat de propriétés immobilières ou l’accès aux terrains de campings.

99. En matière d’accès à l’éducation, l’ECRI notait déjà dans son rapport précédent l’existence d’allégations de refus d’inscription à l’école d’enfants appartenant à la communauté des Gens du voyage. L’ECRI regrette d’apprendre que ce problème reste d’actualité et qu’en raison de leur origine, des Gens du voyage rencontrent encore beaucoup de difficultés, voire des refus, lorsqu’il s’agit d’inscrire leurs enfants à l’école, en totale contradiction avec la loi. La HALDE est intervenue dans plusieurs de ces cas auprès des municipalités à l’origine des refus et des solutions ont pu être trouvées. Toutefois, les difficultés concernant l’inscription scolaire constituent un réel obstacle à l’accès à l’égalité des chances pour les enfants des Gens du voyage, qu’il est urgent de lever. Les ONG ont souligné que les mesures prises pour permettre aux enfants concernés de suivre leur scolarité jusqu’au bout et avec succès restent inappropriées ou insuffisantes pour répondre aux besoins réels (qu’il est par ailleurs difficile d’établir en l’absence de données officielles fiables). Des initiatives comme les écoles itinérantes rencontrent un certain succès et il conviendrait de les étudier pour voir si elles peuvent être étendues.

100. L’ECRI est très inquiète d’apprendre de plusieurs sources que les Gens du voyage restent confrontés à un climat généralement hostile en France et à des préjugés racistes de la part des membres de la société majoritaire. Ces préjugés conduiraient aux discriminations telles que décrites ci-dessus et à des réactions de rejet envers les personnes appartenant à ce groupe.

101. L’ECRI recommande vivement aux autorités françaises de trouver au plus vite des solutions permettant le stationnement des Gens du voyage, en créant des aires de stationnement en nombre suffisant, correctement situées et bien équipées.

102. Dans l’attente d’une solution durable et généralisée en matière d’aires de stationnement, l’ECRI recommande vivement aux autorités françaises de tout mettre en œuvre pour trouver, en concertation avec les Gens du voyage, des solutions humaines qui respectent la dignité et le choix de vie itinérant de ces derniers.

103. L’ECRI exhorte les autorités françaises à passer en revue toutes les dispositions et pratiques dérogatoires s’appliquant aux Gens du voyage et, le cas échéant, de supprimer tout élément discriminatoire qui aurait été identifié, notamment en matière de papiers d’identité et de droit de vote.

104. L’ECRI recommande vivement aux autorités françaises de trouver d’urgence et en concertation avec les Gens du voyage, des solutions permettant une scolarisation effective et durable des enfants des Gens du voyage itinérants ou semi-itinérants adaptées à leur mode de vie. Il convient en particulier de prévenir tout cas de refus, par une municipalité, d’inscrire ces enfants à l’école.

105. L’ECRI recommande également aux autorités de mener une campagne de sensibilisation visant le grand public afin de lutter contre tout phénomène d’intolérance et de rejet à l’encontre des Gens du voyage et contre toute discrimination raciale pouvant en résulter.
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Écrit par : Blaise / | 02/08/2010

@ Christ Hope

> Que la criminalité existe parmi les Tsiganes, tout comme chez les sédentaires, je ne le nie pas. Mais de toute façon, le fondement des peurs suscitées par ce peuple est largement fantasmatique. Dans les années 30, une revue pour enfants aussi populaire que 'la Semaine de Suzette' pouvait publier en feuilletons une histoire de Tsiganes cambrioleurs et voleurs d’enfants, se terminant par un happy end où ceux-ci étaient tous chassés du royaume ! En 1945, alors que la France se remettait de l’occupation (et des génocides), Henri Bosco publiait 'L’Enfant et la Rivière', une histoire de Tsiganes voleurs d’enfants… J’en ai déjà parlé, mais ce type d’histoires est révélateur. Jusqu’à aujourd’hui, par la reconstruction de l’actualité à laquelle se livrent médias et hommes politiques, nous avons davantage affaire à un imaginaire particulièrement prégnant (l’article « Le stigmate, la rumeur et le tiers signifiant » de J. L. Olive dans 'Etudes Tsiganes', 1er trimestre 2006, p. 38-83 en offre un bon exemple pour la commune de Perpignan).
M. Sarkozy et ses proches n’hésitent pas à assimiler le peuple tsigane à la fainéantise, à la délinquance et aux trafics de toutes sortes, y compris aux trafics humains. De même que pour lui, gens du voyage et Roms, c’est la même chose. Ce type de confusion n’est certainement pas innocent.
La criminalité existe, eh bien oui, je le sais ! le problème est plutôt l’instrumentalisation de cette criminalité à des fins persécutrices.
Par ailleurs, ce qu’écrit vf me paraît particulièrement juste :
« Le matérialisme-mercantile et la clique de politiciens qui lui est dévouée, voilà le problème. Les voyous et les criminels ne sont que la surface émergée de l'iceberg. Ils sont le fruit du désordre moral et social que le matérialisme-mercantile a créé. »
A méditer, donc !
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Écrit par : Blaise / | 02/08/2010

PAS ANGELIQUE

> "que font les communes et les préfets pour mettre en place les aires de stationnement exigées par la loi ?" Le vrai dans ceci c'est : des communes s'abstiennent certainement de le faire pour des questions électoralistes, mais certaines poussent le cynisme jusqu'à "transférer" cette compétence aux communautés de communes, et au risque de paraître trop proches des nomades celles-ci font au mieux 1 terrain aménagé, et du coup on a d'autant moins de terrains à exiger vu qu'elles n'ont pas que ça à financer non plus.
3 camps sur la mienne, 1 terrain aménagé (saccagé avant sa première inauguration d'ailleurs, et les équipements sanitaires envolés).
Même si je suis d'accord sur le fait que sarko est un populo démago sur cette question, sur celle de l'emprisonnement d'un parent pour abstention fautive à l'éducation de ses enfants notamment, il n'en demeure pas moins qu'au-delà du discours il y a un sujet tabou et comme tout sujet tabou touchant à un groupe communautaire, on enferme la problématique dans le respect du communautarisme, qui est justement l'antithèse de l'unité républicaine et de traitement des citoyens susmentionné par d'autres. Arrêtons de nous flageller sous divers prétexte et prenons les choses en mains sereinement sans accuser la communauté gendarmique ou policière de tous les maux non plus. Ils ne savent plus eux à quel saint se vouer, qu'ils soient catho ou athée, et pas grand monde ne prend leur défense dans cette histoire. Ah oui c'est moi qui suis angélique.
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Écrit par : Christ Hope / | 03/08/2010

ANECDOTE

> Cela me rappelle une anecdote que j'ai vécue. Cela se passait dans un collège d'Orange en 1996. Le FN venait de conquérir la mairie et mes collègues de gauche et d'extrême-gauche (il y avait des LCR....) étaient partis dans dans un délire de résistance à la peste brune et défense de la république menacée, avec manif, tracts, création d'association de lutte contre le fascisme, etc.
Or, voilà t'y pas qu'au mois de mai, un camp tzigane se monte sur le parking en face du collège (je précise que ce collège étaient en périphérie de la ville, le long de l'autoroute). Une dizaine de caravanes et, à vue de nez, 50 à 60 personne.
Et bien, ni une, ni deux, mes braves collègues résistants au fascisme et luttant contre les ségrégations raciales se sont mobilisés. Ils ont écrit au maire et au préfet, ont tracté sur le marché et fait des réunions avec les parents d'élèves, etc.
Se sont-ils mobilisés contre l'installation précaire et insalubre des gens du voyages?
Et bien non. Ils se sont mobilisés contre la présence d'un campement nomade et insalubre DEVANT le collège. Qu'ils soient ailleurs, voilà ce qui leur importait. Car, selon eux, cela ne pouvait qu'amener trafics et problèmes avec les élèves.
En fait, je l'ai su plus tard, ils avaient peur pour leurs voitures car il n'y avait pas de parking privatif pour le personnel et l'on se garait en face.
Bref, notre élite bien pensante de gauche a un anti-racisme très sélectif. Que des Tziganes, citoyens français depuis longtemps n'aient pas de lieu décent où s'installer, ils s'en foutaient. Mais les clandestins sans-papier d'Algérie, alors là, c'est le tapis rouge. Quelle hypocrisie chez ces petits bourgeois politisés.
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Écrit par : vf / | 03/08/2010

@ Christ Hope

> Je suis d’accord avec vous pour rejeter avec la même vigueur le « communautarisme » (au sens français du terme) – pathologie typique de notre époque de dissolution des communautés – et le républicanisme intolérant, négateur de toute forme de mœurs et de sociabilité qui ne se ramèneraient pas à la sacro-sainte « unité de la Nation » ou de la « République » au choix. L’un et l’autre sont condamnables et doivent être évités coûte que coûte.
Mais pour le cas spécifique des Tziganes, le «communautarisme» est moins de leur fait que des pouvoirs publics qui les rejettent, d’une grande partie de la population qui approuve et appuie ces derniers, ainsi que des médias qui les « communautarisent ». Au contraire, les Tziganes conservent aujourd’hui encore une conscience forte de leur appartenance – tout le contraire du « communautarisme » qui consiste en un groupe de compensation, pour gens déboussolés et sans repères.
Voici un exemple de communautarisme à l’état pur, que je tiens d’une amie : l’une de ses collègues au travail, née en France de parents sénégalais, qui prétend ne pas être française mais sénégalaise ; qui par conséquent se veut musulmane, et, en conséquence, rejette les institutions françaises (ainsi le mariage civil est illégitime car il concurrence le mariage religieux). Il s’agit d’un groupe de compensation fictionné.
Pourquoi oublier les pathologies observées chez les activistes qui ont chahuté la conférence de carême du rabbin Rivon Krigier, ceux qui sont entrés en guerre contre le Kiss-in de Notre-Dame de Paris ?
Evidemment, « se flageller sous divers prétextes », autrement dit sans raison, est absurde.
Mais avant de craindre de trop nous « flageller », nous devons d’abord dénoncer les injustices existantes dans notre société ou ailleurs dans le monde. D’abord dans notre société, car c’est trop facile de vouloir retirer la paille qui est dans l’œil du voisin.
A part cela je n’ai pas de haine particulière pour la police et les gendarmes. Même si – depuis longtemps déjà – les Tsiganes sont victimes de leurs contrôles tatillons, de leurs interrogatoires musclés et de leur répression par trop zélée.
Ca n’a pas de sens de vouloir désigner « un » coupable de la mise au ban du peuple tzigane. Les responsabilités sont d’avantage étendues à l’ensemble de la société, toutes catégories confondues. De plus, comme vous le dites, « Sarko est un populo démago », et il s’entend à merveille pour détraquer le fonctionnement normal des forces de l’ordre. Que pensez-vous par exemple de l’impératif du chiffre ? n’est-ce pas une aberration ? et dangereuse !
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Écrit par : Blaise / | 03/08/2010

LA QUESTION

> Pour revenir encore une fois à la question de la délinquance aux Tsiganes, voici ce qu’écrit Bernard Formoso dans un ouvrage publié en 1986 aux Editions de l’Harmattan, et intitulé « Tsiganes et sédentaires : la reproduction culturelle d’une société » (p. 211-213) :

LE PARTAGE AU-DELA DU VOL

Le vol est-il plus fréquent chez les Tsiganes que chez les non-Tsiganes ? Les études chiffrées effectuées en France à partir des procès verbaux des divers services de police montrent que les réponses à cette question doivent être nuancées. S’il ressort de ces statistiques (limitées aux nomades et plus particulièrement aux titulaires de carnets de circulation) que le pourcentage de délinquance moyenne (vols, infractions en matière de réglementation administrative, fraudes ou filouteries) est plus élevée pour cette catégorie de population que pour l’ensemble de la population française ; par contre le rapport est inversé en ce qui concerne les vols qualifiés et ceux accompagnés de violence sur les personnes.

Pour interpréter ces statistiques, il faut se reporter à l’idéologie tsigane du vol. L’opinion de certains de nos informateurs reflète cette idéologie.

Ainsi un Rom de Paris déclara un jour que lorsqu’il était dans la m. et qu’il prenait ce dont il avait besoin chez un gadjo, cela ne représentait pas un vol selon lui, mais un emprunt. Un voyageur manus, de passage dans les Alpes-Maritimes, déclara lors d’une conversation que dans le temps il leur arrivait de chaparder des poules lorsqu’ils arrivaient sur une «place» et qu’ils n’avaient rien à manger, mais notre informateur de se justifier en précisant qu’ils n’en prenaient que là où il y en avait. Un autre informateur, sinto, toujours à propos du chapardage de poules, déclarait que c’était bien dans le temps, mais que maintenant il fallait être stupide pour en voler. Lorsque je lui demandais pourquoi, il me répondit que des poules, désormais tout le monde pouvait s’en payer.

Selon ces points de vue, prendre ce dont on a besoin est licite lorsque l’on ne peut se le procurer par d’autres moyens, mais le vol est réprouvé lorsqu’il est gratuit et va à l’encontre des besoins de même nature présent chez autrui.

On retrouve exprimés ici deux principes complémentaires et caractéristiques de l’éducation tsigane des besoins : d’une part s’éviter, si possible, toute frustration d’ordre biologique et matériel ; d’autre part éviter aux autres de telles frustrations en agissant avec sollicitude et laxisme. Ces principes sont transmis à l’individu autant par la nature des actes quotidiens des adultes que par le contenu de leurs conversations ou de leurs injonctions.

En rapport avec le premier, les Tsiganes ont tendance à voler des biens qui ne se refusent pas dans leur milieu et dont, démunis, ils ne peuvent admettre de s’en voir refuser le don, don qui est la réponse la plus fréquente de leurs proches aux besoins qu’ils manifestent, et qui, en prévision ou en raison d’un refus, devient par l’acte de vol un don usurpé.

En rapport avec le second principe, les Tsiganes se rendent rarement coupables d’actes de vol qui mettraient en danger la vie d’autrui, la vie représentant un besoin premier qui subordonne tous ceux qu’ils s’emploient à satisfaire. Par ailleurs ils ont tendance à répondre avec sollicitude aux sollicitations d’autrui et, selon notre observation des faits, ne sanctionnent pas sévèrement les actes de chapardage dont ils sont victimes ou témoins, lorsque de tels actes ne remettent pas en cause la subsistance de la personne délestée.

Ainsi, plusieurs fois, des clochards que des Sinti de la région Cannes-Grasse avaient hébergé plusieurs années durant, disparurent un jour en emportant une importante somme d’argent. Loin de les critiquer, nos informateurs les justifiaient : « Ils n’avaient rien. Ils en avaient besoin ! » ; « Ils étaient sans le sou ! ». Autre exemple, un jour, lors d’une visite à un campement, je fus délesté de l’appareil photo que j’avais négligemment laissé traîné dans une sacoche de mon cyclomoteur. Alertés, la première réaction des adultes fut de me reprocher de ne pas avoir pris suffisamment soin de cet objet – mes hôtes, quant à eux, évitaient de laisser traîner biens de valeur et sommes d’argent, même s’ils fermaient rarement à clef leur véhicule, leur caravane ou leur maison. Je reconnus bien volontiers cette erreur. Ensuite ils se mobilisèrent pour me le retrouver. Les soupçons s’orientèrent tout de suite vers un enfant du groupe, âgé de 13 ans, qui avait une grande réputation de chapardeur. L’un des adultes négocia avec le garçon. Le premier argument avancé fut : « Si tu lui rends l’appareil, il te donnera une récompense ! », puis comme celui-ci niait toujours, il ajouta : « Si tu ne lui rends pas il va prévenir la police et on va tous être dans la m. ! ». Sa solidarité était requise. L’argument avancé fut efficace. L’enfant rendit l’objet, mais sa culpabilité reconnue il ne fut pas sanctionné et désormais, chaque fois que je revenais dans ce campement, on me demandait systématiquement de ranger mon cyclomoteur le plus près possible du lieu de conversation de façon à éviter que pareil incident ne se reproduise.

Le fait que les Tsiganes ne sanctionnent pas avec sévérité le vol est cohérent avec la sollicitude qu’ils manifestent à l’égard de l’expression directe des besoins, attitude à son tour cohérente avec leur tendance au chapardage et leur manque de dispositions pour des types de vol où seraient mis en jeu leur vie et celle d’autrui.

Bien sûr, tous les faits tsiganes ne s’inscrivent pas dans les limites qu’ils confèrent normalement au vol et, comme dans toute société, des individus ou des groupes déviants et marginalisés peuvent se rendre coupables de vols effectués sous la menace ou d’homicides ; autant d’actes réprouvés par la morale officielle, qui résultent souvent de difficultés économiques vécues par le groupe dont ces individus sont membres et coïncident avec l’émergence de nouveaux besoins, sous l’influence de la société de comsommation environnante. Les statistiques les plus récentes montrent que ces cas restent rares et que prédominent les délits mineurs. Si les Tsiganes d’aujourd’hui volent plus souvent de l’argent, des radio-cassettes ou des voitures que des poules ; en fonction des principes qu’ils énoncent, on peut soutenir l’idée qu’ils volent avec d’autant moins de scrupules qu’en raison de l’abondance constatée chez l’autre ils n’ont pas le sentiment de le priver.
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Écrit par : Blaise / | 03/08/2010

EX-YOUGOSLAVIE

> Dans un article de Médiapart, intitulé « Roms et gens du voyage : ‘le président livre à l’opinion un bouc émissaire’ », le 29 juillet 2010, Michaël Hajdenberg interviewe le sociologue Christophe Robert. Celui-ci aborde, parmi d’autres sujets, le stéréotype du Tsigane mendiant et voleur :

« Le cliché sur la mendicité avait un peu disparu et il est réapparu au milieu des années 80 avec l’arrivée de personnes de l’ex-Yougoslavie. L’imagerie des romans du XIXe siècle a alors été réactivée. En revanche le stéréotype du voleur a toujours été présent. C’est la crainte de l’étranger qui arrive, qui va repartir et qui ne devra rien à personne. La bonne aventure, le cirque, tous ces commerces ambulants faisaient peur.

Aujourd’hui, le stéréotype est véhiculé à travers une question : «Comment se fait-il qu’ils aient des mercedes et de belles caravanes?» Dans l’imaginaire collectif, le Tzigane est forcément pauvre. Il est ambulant, mendiant, vagabond... A partir du moment où le Tzigane se donne à voir autrement, il y a dissonance collective comme disent les psycho-sociologues. Et c’est la porte ouverte à tous les amalgames, tous les préjugés.

[…] Toute l’activité non déclarée dans le domaine de la restauration, dans le domaine du petit commerce, ne conduit pas à considérer ces gens comme des voleurs. On voit ça comme de petits arrangements, rien de plus. […]

Celui qui juge ces biens illégitimes, et c’est vrai jusque dans les enceintes parlementaires, dit implicitement : ce n’est pas possible que cette famille ait gagné son argent légalement. Il ne se dit pas qu’il y a plein de familles qu’il ne voit pas parce qu’elles sont pauvres et plutôt donc à l’abri du regard des gens. En réalité, il y a une grande diversité. Certaines activités fonctionnent bien, d’autres dépendent des aides sociales. Il y en a qui ne peuvent même plus rouler parce que l’essence coûte trop cher. Ils ont du coup perdu leur dynamisme économique. »

Au début de l’interview, Christophe Robert rappelait que Nicolas Sarkozy avait fait voter en 2003 des lois répressives à l’encontre des « gens du voyage » en procédant à l’amalgame malhonnête entre les gens du voyage, qui sont des citoyens français à part entière, et les Roms venus de la Roumanie et des pays de l’Est, dont la condition de vie misérable n’est même pas choisie. Ainsi, par sa faute, l’occupation d’un terrain sauvage expose à six mois d’emprisonnement, à la confiscation du véhicule et à 3750 € d’amendes.
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Écrit par : Blaise / | 03/08/2010

SILENCE PROFOND DU MAIRE

> Bonjour Blaise, comme tu dis "Que pensez-vous par exemple de l’impératif du chiffre ? n’est-ce pas une aberration ? et dangereuse !" Je m'en suis ouvert dans un passé récent avec mon cher maire UMP, en toute amitié vu que je suis élu sur sa liste mais d'un parti différent. Ben l'insécurité routière, tu te rends pas compte, on a fait d'immenses progrès. Plus que 4000 morts par an.
D'après moi: et ces putes (filles ou garçons) pour avoir un moment stupéfiant? Y compris un fils de bonne famille, pas que les manouches de 18 ans au plus? Et cet e... de 18 ans qui fait la sortie du collège pour fourguer son shit?
Oui mais tu comprends les enquêtes sont difficiles, et on veut les gros bonnets.
Bah cherche pas loin, y en a un qui habite juste en face des gendarmes; tous les jeunes le connaissent et sont ébahis devant le mec cool de 40 ans entouré de gonzesses,avec plein de fric sur la table... (ça fait plus de 20 ans qu'il est fiché, et il a commencé par faire le mariole tout simplement, et peu à peu il s'est enhardi).
Silence profond et gêné du maire...
C'est plus rapide peut-être de gagner du fric au bord de la route et de baisser les statistiques de délinquance ou incivilité routière, je pense. Choper les petits dealers au quotidien, systématiquement, là où on ne risque pas encore le caillassage ou le tir au pigeon de la police, ça ferait pas baisser les stat de conso et trafic de drogue peut-être? Après tout, pour l'alcool au volant, c'est le cas, et on n'attaque pas les fabricants en justice. Mais personne ne répond jamais à la délinquance au quotidien, on est tout de suite dans les considérations du pourquoi, du comment, des races ou je ne sais quoi.
C'est ça qui est lamentable aussi tu comprends.
Heureusement que Sarkozy retrouve les vertus de l'enquête financière contre le grand banditisme, comme le FBI à son heure de gloire, mais 80 ans en retard. En France on est humain. Y a qu'à voir dans quel état est l'Etat. Durcir la loi! ah, ça aussi une bonne idée, plutôt que d'appliquer ce qui existe et de se doter des moyens de le faire.
Dans le même temps il a été porté atteinte à la justiciabilité des élus pour les magouilles ! Exit l'inéligibilité pour gestion de fait (manipulations frauduleuses d'argent public). La prescription pour une infraction "continue" (infraction qui se concrétise par et dans la durée, outre le délit de recèle par exemple) comme le délit de prise illégale d'intérêt, bah msieur dame, c'est trop long vu que le délai ne court qu'à l'achèvement d'un truc qui se continue pour ainsi dire forcément pour autant que vous n'avez pas encore coincé le type. ^^ C'est le dernier projet de réforme pour une justice efficace!
Entre une loi ainsi] faite et une victimisation permanente du délinquant de tout poil, on se frappe beaucoup la tête par terre et il ne faut pas s'étonner qu'il y ait un malaise populaire, dans l'immédiat manifesté par l'abstentionnisme ou le vote "ras le bol" chez le pen ou besancenot. On ne pourra pas tomber plus bas qu'avec ceux qui sont soi disant intelligent et compétent parce qu'issus des grandes écoles ou solidement "réseautés" (après tout sarko c'est un OVNI en politique!).
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Écrit par : Christ Hope / | 03/08/2010

SUR CE POINT

> […] Toute l’activité non déclarée dans le domaine de la restauration, dans le domaine du petit commerce, ne conduit pas à considérer ces gens comme des voleurs. On voit ça comme de petits arrangements, rien de plus. […]
Sur ce point je souhaite juste nuancer ce propos que tu rapportes, qui est en partie vrai: avant la baisse de la TVA j'avais déjà pris mon parti de réduire mon café, de faire l'effort financier symbolique sur LE produit phare avec le verre de vin. Résultat: je n'ai jamais compensé par une augmentation des ventes la baisse de ma marge bénéficiaire (et les charges elles n'avaient pas baissé ni hier ni aujourd'hui), pire même, plusieurs m'ont fait comprendre que si je le faisais aujourd'hui, je pouvais le faire hier. en d'autres termes, ça veut dire quoi sinon que je suis un voleur qui se donnait la peine de deux employés salariés pour une entreprise somme toute modeste? Aujourd'hui ça n'a pas dû s'arranger en termes d'images vu que mes collègues ont même augmenté leurs "anciens prix" (ceux qui étaient en TVA 19.6, largement maintenus en TVA 5.5) face à la désertion des comptoirs, les leurs étant payés depuis longtemps contrairement au mien...
Il y a en fait une très grave crise de confiance de manière générale et sur un aspect précis des rapports humains en particulier, que ce soit dans le commerce ou l'exercice de l'autorité: LA LEGITIMITE.
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Écrit par : Christ Hope / | 03/08/2010

RUDOLF SARKÖZI

> Un article que je vous recommande, en rapport avec la politique du président Sarkozy et de son gouvernement vis-à-vis des Roms : l’interview de Rudolf Sarközi, porte-parole de la communauté rom en Autriche, dans le journal Le Monde (http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/08/18/a-vienne-le-porte-parole-de-la-communaute-rom-s-appelle-rudolf-sarkozi_1400035_3224.html#xtor=RSS-3208). Où il apparaît que le nom de notre président serait d’origine rom… A bien y réfléchir, le chef de l’Etat français a sans doute quelque trait commun avec ces voyageurs venus de l’Est européen. La politique, elle-même, n’est-elle pas, dans son principe, une activité nomade ? Certes, l’élu revendique des racines locales, il cherche une implantation, un siège, et celui-ci n’est jamais définitivement gagné. Il n’est accordé que temporairement. L’expulsion menace, au bout du mandat. Et il faut parfois déguerpir !
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Écrit par : Denis / | 18/08/2010

CONTENT !

> Je suis content. Content que les Evêques de notre pays, que le Pape réagissent enfin, et qu'ils disent NON au lynchage des Rroms. On a beau lire des commentaires injurieux contre l'Eglise catholique sur le net, il y a des choses qui ne sont pas acceptables. La dignité de la personne doit être rappelée à temps et à contre-temps. Et tant pis pour les injures.

Simplement, je suis consterné que la haine anti-tsigane soit un phénomène majoritaire en France. Et après, il y a des petits malins pour se plaindre du "masochisme de la repentance"! Alors que nous attendons des excuses de la part du président.
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Écrit par : Blaise / | 23/08/2010

NON ?

> Je viens d'entendre Christine Boutin. Elle dit qu'un certain nombre des adhérents de son parti lui demandent que le Parti chrétien démocrate quitte l'UMP. C'est une bonne chose, non?

Blaise


(De PPà B. - Phénomène à observer au microscope électronique. ]

cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Blaise / | 23/08/2010

SAVOIR ACCUEILLIR

> « Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C'est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue. », a déclaré le Pape dimanche dernier.

Écrit par : Blaise / | 23/08/2010

> A la radio, c'était consternant mais attendu.
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Écrit par : Blaise / | 23/08/2010

MONSTRUEUSE

> Et parce que l'Eglise cacherait les pédophiles, elle n'aurait pas le droit de dénoncer la politique monstrueuse du président!
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Écrit par : Blaise / | 23/08/2010

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