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20/04/2010

Après la tempête médiatique, l'Eglise de France lance une campagne pour les vocations sacerdotales

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Et la presse écrite :
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photo Ferruccio Nuzzo


...elle suit aussi. Par exemple en ces termes :

<< L'Eglise catholique de France a lancé mardi une campagne nationale de communication sur les vocations, une première dans le pays où la prêtrise ne tente guère qu'une centaine de jeunes hommes par an. Elle doit s'achever le 5 mai.

C'est une campagne inédite. L'Eglise catholique de France veut susciter de nouvelles vocations et ne lésine pas sur les moyens. Du 20 avril au 5 mai, elle organise une campagne de communication nationale dont l'objectif est "d'appeler à agir ensemble pour la vocation des futurs prêtres et la formation des séminaristes des diocèses de France".

Elle se décline suivant trois axes correspondant chacun à un public particulier. A l'adresse des 16/22 ans, 70.000 "Cart-Com" seront distribuées dans 600 cafés, cinémas, restaurants avec l'adresse internet "etpourquoipasmoi.org". "Il s'agit, en effet, d'interpeller les jeunes au moment où ils s'interrogent sur leur avenir et, pourquoi pas, sur une éventuelle vocation", explique le communiqué.

Pour les 22-30 ans, le Service national des vocations a réalisé une brochure qui sera distribuée dans les universités, écoles et Crous. "Il s'agit en l'occurrence de répondre à des questions plus précises : quelle est la mission du prêtre? En quoi consiste sa formation? Quels sont ses engagements?".

A l'adresse des plus de 30 ans, il y aura trois visuels diffusés dans la presse et visant à "promouvoir le ministère du prêtre et à appeler aux dons pour financer les séminaires".

En 2008, il y avait en France 15.440 prêtres diocésains (travaillant dans les paroisses) et 5.083 prêtres religieux. Ce chiffre est en déclin constant : on comptait 16.859 prêtres diocésains en 2004 et 37.555 en 1970.

En revanche, le nombre de diacres (laïques contribuant à la vie de l'Eglise) est en augmentation régulière : il y en avait 11 en 1970, 1.984 en 2004 et 2.061 en 2007 (chiffres du Service national des vocations). >>

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Commentaires

A PART CA

> Les diacres ne sont pas des laïques. Et à mon avis, il s'agit des chiffres des diacres permanents et non des diacres tout court (comprenant diacres permanents et diacres destinés à devenir prêtres). A part ça, ça va...
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Écrit par : Jean / | 20/04/2010

> Mais pourquoi diable (si j'ose dire...) cet usage de l'anglais???
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Écrit par : grzyb / | 21/04/2010

DANS 'LIBERATION'

> 'Libération' commente de façon relativement objective (sauf le recours rituel à Terras, le "catholique" qui ne veut plus de catholicisme) :

«Je suis un homme parmi d'autres. J'ai entendu et répondu à l'appel du Christ. J'aime la vie. Je suis prêtre!», lit-on sur la publicité. En photo, le séduisant Timothée, 41 ans. Ou tout aussi avenant, Frédéric, 33 ans qui pose, cheveux au vent et discrète croix en bois autour du cou. Figures de la campagne sur les vocations intitulée «Et pourquoi pas moi?», organisée par l'Eglise catholique de France, à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 5 mai.
Une telle initiative est une première en France. Pour l'événement, le Service national des vocations a sorti l'artillerie lourde: une campagne ciblée par tranche d'âge, élaborée avec l'agence de communication Bayard service.
«Le but est simple: montrer qui sont les prêtres d'aujourd'hui», explique Mgr Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France.
Frédéric et deux autres prêtres dynamiques affichent leurs mines de «curés-bien-dans-leurs-baskets» dans ces encarts publicitaires, publiés ce mardi dans Le Pèlerin, Le Monde et Le Figaro, et qui s'adressent particulièrement aux plus de 30 ans.
Pour les 22-30 ans: une brochure expliquant le métier de prêtre est distribuée dans les universités, écoles de l'enseignement supérieur, et Crous, au moment où les étudiants «s'interrogent sur leur avenir et, pourquoi pas sur une éventuelle vocation», explique un communiqué.
Enfin, 70.000 cartes postales humoristiques sont distribuées dans près de 600 cafés, restaurants, et cinémas pour toucher les plus jeunes. Le plus: elles renvoient vers un site web et un groupe Facebook dédié au recrutement.
«Nous n'avons pas d'objectif chiffré, mais nous manquons de prêtres. Seule une centaine est ordonnée chaque année en France. C'est insuffisant», explique Mgr Podvin. En 2008, 15 440 «prêtres diocésains» exerçaient en France. Quatre ans plus tôt, ils étaient 16.859.
En pleine polémique sur les scandales de pédophilie
Pas sûr que le moment pour lancer cette campagne soit opportun alors que l'Eglise est empétrée dans les scandales de pédophilie. En terme d'image, on a rêvé mieux.
Pour Mgr Podvin, il n'y a pas de «contradictions». «Nous avons été très fermes dans la condamnation de ces actes. Il ne faut pas jeter l'opprobre sur l'ensemble des 20 000 prêtres et religieux de France qui vivent leur ministère de façon exemplaire. Cette campagne, c'est aussi l'occasion de leur montrer notre confiance.»
Christian Terras, rédacteur en chef du magazine, «catholique et critique», Golias, y voit une «bourde». Selon lui, avant de recruter, l'Eglise devrait repenser son modèle vocationnel. «Ce modèle est dépassé et a fait faillite en Europe. Encore une fois, l'Eglise ne s'adresse qu'à des hommes célibataires. Qu'elle ne s'étonne pas de ne plus être crédible et d'avoir du mal à recruter!»
«Ce modèle n'est pas ringard», se défend Mgr Podvin. Pour lui, la campagne peut donner une image plus moderne de l'Eglise, tout en restant ferme sur ses fondamentaux. Comme sur le célibat des prêtres, ou la différenciation entre les diacres, ces laïques hommes et femmes qui contribuent à la vie de l'Eglise, et les prêtres.
Le but de la campagne est aussi de sensibiliser le public le plus large possible. Selon une enquête portant sur les séminaristes en première année de formation, les futurs prêtres sont le plus souvent issus d'une famille nombreuse, catholique, avec un père cadre et une mère au foyer.
«C'est vrai qu'il y a une certaine reproduction sociale», concède Mgr Podvin. «Les mutations de la société sont profondes, nous nous penchons sur ces nouvelles réalités. C'est fondamental qu'il y ait des prêtres issus du monde ouvrier, rural ou urbain. Car s'il n'y a pas de brassage social dans le clergé, il n'y en aura pas non plus dans le catholicisme.»
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Écrit par : Luça / | 21/04/2010

LA CAMPAGNE

> Cette campagne de communication est sympathique, bien que menée à la mode du monde, avec techniques marketing et passage obligé par Facebook… Les grosses ficelles font forcément pitié, s’agissant de la réponse à apporter à un appel du Seigneur. Le prêtre de demain sera-t-il ce VRP de Jésus qu’ont l’air de nous vanter affiches et vidéos on line ?
Il me semble que l’Eglise cède assez souvent à la tentation de faire de la vocation la plus fraternelle qui soit une exception singulière, et ce même lorsqu’elle s’efforce, avec une telle campagne, d’adopter les codes de la vie moderne.
Le prêtre catholique est ordonné au bien et au service de tous. Cessons de penser qu’il doit accomplir une fonction quasi surhumaine. A vingt, trente ou quarante ans, lorsqu’il donne sa vie au Christ, il pose un acte décisif, espéré du Seigneur de tout chrétien, dans l’accomplissement de son sacerdoce baptismal. L’acte d’offrande de soi-même au Seigneur que la plupart des baptisés font assez tardivement, parfois à leur dernière heure (et parfois jamais…), certains hommes sont appelés à l’accomplir plus tôt, et de préférence au commencement de leur vie adulte. Dans leur cas, cet accomplissement prend, à la demande de l’Eglise, la forme du sacerdoce ministériel, qui implique une responsabilité spécifique, et pour tout dire « eucharistique ».
Changeons nos modes de penser. Ne posons pas comme préalable que le prêtre catholique n’est pas un homme comme les autres. Mais célébrons avant tout le fait qu’il ne peut être un homme sans les autres, ses frères et soeurs chrétiens ou non chrétiens. C’est pour eux qu’il lui est demandé d’agir « in persona christi ». C’est à leur service qu’il doit oeuvrer afin que chacun accomplisse au mieux son sacerdoce baptismal. Avec la grâce de Dieu.
Denis


[ De PP à D. - Vous êtes bien dur envers cette campage, que je trouve, quant à moi, courageuse et opportune en pleine tempête. ]

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Écrit par : Denis / | 21/04/2010

@ PP

> J'ai toujours eu un problème avec l'affichage publicitaire. Et vous avez raison : cette campagne est mieux que ce que j'en dis.
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Écrit par : Denis / | 21/04/2010

ALELUIA

> en tout cas, c'est sacrement courageux de la part de nos évêques de lancer cela maintenant. Et c'est une réponse autrement plus lucide et intelligente que des manifs ou autre action de rue. Est-ce que ça y est? Est-ce que nos évêques se réveillent? Alléluia, Merci Seigneur.
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Écrit par : vf / | 21/04/2010

ET DANS 'LE FIGARO' :

Télévision
BIEN VU
mercredi 21 avril
ANTHONY PALOU
" La messe est dite. Comme il est sympathique le cardinal Philippe Barbarin. Il a cette voix sûre et rapide qui claque. Interviewé en duplex de Lyon - il est primat des Gaules - par Aymeric Caron, le mulet de Marc-Olivier Fogiel parti en vacances bien méritées, le cardinal répondit sans se tortiller aux questions du journaliste. Le prétexte de l'entretien était la campagne nationale de communication lancée par l'Église catholique de France pour la vocation des futurs prêtres et la formation des séminaristes. « Monseigneur, commence Aymeric Caron , prêtre, c'est donc un métier d'avenir ? » Réponse de l'intéressé : « Des prêtres, il y en aura pour l'éternité... », puis : « Depuis une trentaine d'années, l'Église ordonne entre 95 et 135 nouveaux prêtres par an (...). Si on en avait 250, à mon avis, on tiendrait la distance. » La conversation tourne rapidement autour du célibat des hommes d'Église. Le journaliste demande au cardinal s'il a déjà été amoureux. Ce dernier lui répond que oui, comme tout le monde, qu'il s'était ainsi épris d'une fille à l'âge de 22 ans, qu'il s'était dit que s'il s'approchait d'elle pour lui déclarer sa flamme et qu'elle lui disait oui, il se serait engagé : « Du coup, je ne lui ai rien dit. » « Comment justifier le célibat ? », insiste Caron. La réponse fuse, calmement : « C'est très simple. Le Christ va tout te donner et toi, tu vas tout lui donner. » Vint l'inévitable question sur la plaie de l'Église qui excite tant les médias : « Comprenez-vous le lien que l'on fait aujourd'hui entre le célibat et la pédophilie ? » « C'est une erreur. Vous savez très bien que ces horreurs, il y en a dans les familles, chez les instituteurs, dans les clubs de sport. (...) Je suis content de ce qui se passe maintenant car ça crève un abcès. (...) Chez un prêtre, c'est encore plus honteux. Ça m'écoeure. » Le cardinal fut parfait, bon et droit dans sa soutane, dans sa parole. "
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Écrit par : Luça / | 21/04/2010

POURQUOI

> C'est beau, c'est courageux. Certes. Mais que diable, pourquoi utiliser des prêtres fictifs et virtuels pour la campagne ? Je sais qu'on est à l'ère du fictif et du virtuel. Je doute que la campagne soit ainsi plus efficace ! J'ai plein d'amis prêtres, les vrais, qui s'exposent sur Facebook. Une vrai publicité déjà non ?
Bonne journée à vous
Antoine


[ De PP à A. - Je ne suis pas sûr que l'affichage de prêtres connus dans leur ville n'aurait pas été gênant pour eux ! C'est en tout cas ce que me disait un vicaire hier. Réfléchissez à cet aspect pastoral du problème. ]

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Écrit par : Antoine / | 22/04/2010

@ PP

> J'espère que vous avez raison.
Ceci dit dans le reportage de Virginie Ledoyen "Au nom du Père", les trois séminaristes qu'elle suit sont de vrais séminaristes du diocèse de Paris qu'on se le dise !
Alors alors ....
http://www.la-croix.com/Virginie-Ledoyen-scrute-les-seminaristes/article/2423106/4078
Antoine


[ De PP à A. - Pourquoi s'acharner à trouver quelque chose de critiquable, en passant à côté de l'essentiel de la démarche ? ]

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Écrit par : Antoine / | 22/04/2010

Mgr BAGNARD

> sur la campagne sacerdoce, lire ça : http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/dossiers/annee-sacerdotale/onze-dioceses-marchent-pour-demander-des-pretres-7243.html
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Écrit par : Luça / | 23/04/2010

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