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14/01/2010

Séisme en Haïti : urgence et mobilisation - L'appel du Secours catholique


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Commentaires

RECONSTRUCTEURS

> Une première analyse permet de dire que le pays est "décapité". L'Etat Haïtien, qui était déja faible, a été anéanti par la destruction des ministères et des infrastructures. Mais la société civile, l'élite du pays, est également balayée. A la différence des cyclones qui touchent essentiellement les habitations légères, le séisme est un désastre qui balaye toute les catégories d'habitations à commencer par les plus haute et les plus riches. De ce cataclysme, un Etat et une société entière sera à reconstruire. Haïti peut déja être considéré comme un des grands défis de ces 30 prochaines années. Ce qu'il faut espérer, c'est qu'après l'emballement médiatique et les actions d'urgences, la solidarité internationale reste mobilisée pour la reconstruction tant physique que sociétale de ce pays. Puisse les reconstructeurs être bien inspirés en ayant une truelle dans une main et Caritas in veritate dans l'autre !

Écrit par : Damien Etienne Thiriet, | 14/01/2010

ROME, Vendredi 15 Janvier 2010 (ZENIT.org) - Face au drame vécu actuellement par Haïti, l'Eglise doit donner une réponse d'amour, de solidarité, a affirmé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, s.j.

Dans le dernier éditorial d'Octava Dies - le bulletin hebdomadaire d'information du Centre de télévision du Vatican dont il est aussi le directeur - le père jésuite a réfléchi à la réponse chrétienne à donner à la douleur déchirante provoquée par le tremblement de terre.

« Le monde est secoué à juste titre par la tragédie du peuple haïtien, par les dizaines de milliers de victimes, par le nombre immense de sinistrés, par les difficultés à organiser les secours dans une situation de confusion générale, par la douleur déchirante du peuple tout entier, que l'on comptait déjà parmi les plus pauvres de la Terre », explique-t-il.

« Même l'Eglise, qui vit avec son peuple, a été directement et douloureusement touchée par la mort de tant de ses membres, à commencer par l'archevêque de la capitale et la destruction de tant de lieux où elle menait son activité ».

Le père Lombardi rappelle ensuite que le pape a immédiatement élevé la voix par de vibrantes paroles de participation spirituelle et d'appel à la solidarité, et que se sont unies à sa voix de nombreuses autres, de tous les pays, en particulier les plus proches du continent américain, si bien que l'on peut espérer que cette fois aussi - comme d'autres fois par le passé - la gravité de la tragédie devienne une occasion de très nombreux appels à la solidarité et à l'amour.

« Et cet amour généreux et spontané est peut-être le seul véritable réconfort, l'unique grande réponse à cette mer de douleur, comme l'amour du Christ qui meurt en croix est la seule réponse véritable à la souffrance de l'homme », observe le père jésuite.

Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège cite ensuite un prêtre qui lui a dit : « Nous Haïtiens, sommes habitués aux catastrophes qui secouent le pays depuis toujours : quand elles ne sont pas naturelles, elles sont politiques ou d'un autre genre. Mais à chaque fois, le peuple se remet à espérer, et cela est une espérance chrétienne. Pour les Haïtiens, l'amour est plus fort ».

« De nombreux responsables sociaux et pastoraux, des témoins de la solidarité, sont déjà morts ces derniers jours - disons aussi ‘par amour' - avec les Haïtiens, comme la brésilienne Zilda Arns, fondatrice de la merveilleuse ‘pastorale des enfants' ».

« Nous devons continuer à accompagner, à travers la solidarité et l'amour, la résurrection - encore une fois - de l'espérance et de l'amour des Haïtiens, des pauvres et des personnes souffrants dans le monde », conclut le père Lombardi.

Écrit par : Le P. Lombardi / | 15/01/2010

ROME, Vendredi 15 Janvier 2010 (ZENIT.org) - Le Conseil pontifical « Cor Unum » a demandé à l'agence humanitaire internationale des évêques des Etats-Unis, le Catholic Relief Services (CRS), de coordonner les efforts d'assistance aux victimes du tremblement de terre qui a dévasté Haïti le 12 janvier.

C'est ce qu'explique le Conseil pontifical Cor Unum dans un communiqué publié jeudi 14 janvier par le Bureau de presse du Saint-Siège. Cet organisme du Vatican a la charge de coordonner les initiatives des institutions caritatives catholiques.

Selon Cor Unum, « le personnel déjà sur place, qui compte plus de 300 membres actifs en Haïti, l'expérience passée, les capacités et les ressources du CRS, permettront une coordination efficace et rapide des efforts de l'Eglise ».

Ces efforts, rappelle Cor Unum en citant Benoît XVI, « doivent être généreux et concrets pour répondre aux nécessités pressantes de nos frères et sœurs en Haïti ».

Le communiqué souligne que, durant l'audience générale de ce mercredi, le pape a adressé un appel pour une assistance spirituelle et matérielle après ce séisme catastrophique ».

« L'Eglise catholique ne manquera pas de s'investir immédiatement à travers ses institutions caritatives pour répondre aux besoins les plus immédiats de la population », a affirmé le Saint Père.

« Plusieurs agences catholiques sont à l'œuvre et envoient du personnel », ajoute le communiqué de Cor Unum.

Le CRS est actif en Haïti depuis plus de 55 ans. Depuis le 12 janvier, il a déjà recueilli la somme de 5 millions de dollars pour faire face aux premières urgences, fournissant de la nourriture, des kit d'hygiène, des moustiquaires et des médicaments pour purifier l'eau.

Les représentants du CRS ont reconnu les difficultés causées par le manque de moyens de communication et de transports en Haïti, et « travaillent durement pour apporter de l'aide à ces personnes qui ont tant souffert ».

Parmi les nécessités les plus urgentes en ce moment, figurent la recherche et le sauvetage des personnes restées coincées sous les décombres, l'assistance aux personnes blessées, la sécurité alimentaire, l'eau et la création de refuges pour les sans-abri.

Écrit par : L'action du Vatican / | 15/01/2010

LA SITUATION EN HAITI À CETTE HEURE

> Selon quelques témoignages locaux :
- Malgré l'horreur des dégâts, beaucoup de gens se considèrent commes des miraculés : survie dans les décombres, chance incroyable lors des secousses, bâtiments qui ont pu tenir. Malgré le chaos et l'anarchie, les solidarités hyperlocales fonctionnent : familles, amis se soutiennent et campent tous ensemble.
- Autre point : cet événement est une illustration d'autres aspects de la mondialisation. On assiste une fois de plus (et peut-être encore plus que précédemment) à un élan de solidarité internationale de grande ampleur. Bien sûr, il y a toujours des arrière-pensées politiques...l'ivraie est mélée au bon grain. Mais cet élan donne un espoir immense à Haïti : non seulement il permettra d'aider le pays lors du séisme, mais il peut-être l'occasion de la reconstruction et même de la refondation totale du pays.
Haïti a été politiquement et sociétalement décapité par ce séisme, mais les prémices à la ruine de l'Etat et de la société étaient là depuis longtemps : le rêgne de Duvalier père et fils a fait fuir une partie l'élite du pays vers les USA et le Canada. Et la chute de Duvalier fils, ainsi que le passage au pouvoir d'Aristide ont créé une instabilité politique qui a usé le système étatique jusqu'a la corde.
Il faut donc tout reprendre à zéro.

Écrit par : Damien Etienne Thiriet, | 16/01/2010

> En Haïti, la mobilisation des religieux bretons :
http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-En-Haiti-la-mobilisation-des-religieux-bretons_8619-1228729_actu.Htm

Écrit par : Frédéric Ripoll, | 17/01/2010

BRETONS

> La mobilisation des religieux bretons est considérable en Haïti. Une raison historique à cela : au XIXeme siècle c'est l'Eglise bretonne qui avait charge les missions en Haiti. Les évêques d'Haiti, les pretres et les religieux étaient tous bretons. Le séminaire d'Haiti était délocalisé en Bretagne.
Voir l'excellent livre du professeur Philippe Delisle : catholicisme en Haiti au XIXeme siècle : le rêve d'une Bretagne noire, ed Khartala.
Enfin une religieuse bretonne est morte en odeur de sainteté dans les années 70. Elle s'appelait soeur Etienne et a eu une vie comparable à Marthe Robin. Un procès en béatification a été envisagé. C'est d'elle que je tiens mon deuxième prénom...

Écrit par : Damien Etienne Thiriet, | 17/01/2010

ALLIANCE

> La quête paroissiale de ce genre ira intégralement au Secours Catholique. Le prêtre a lié cela à son homélie du jour: les noces de Cana préfigurent la nouvelle Alliance que le Christ scelle sur la Croix, et cette Alliance se fait entre les hommes et Dieu, mais également entre les hommes entre eux. C'est le Christ lui-même qui nous appelle à cette solidarité.

Écrit par : Mahaut, | 17/01/2010

> Quelle belle homélie!

Écrit par : Blaise, | 17/01/2010

A NOTRE-DAME DE PARIS

> La messe dite hier soir à Notre Dame de Paris par Mgr Vingt-Trois pour Haïti fut un grand moment de foi et d'émotion.
Ce que j'ai retenu est une magnifique adéquation entre Haïti et les lectures qui sont pourtant celle de ce dimanche et non des lectures de circonstances : La terre délaissée décrite par Isaïe mais dont Dieu dit qu'elle sera sa "préférée"...Haïti est bien Sion, meurtrie, souffrante...mais aimée de Dieu qui en fera une Jérusalem nouvelle.
Le cardinal a insisté que notre foi a été mise à rude épreuve, mais Haîti doit être témoin de la foi et de l'espérance malgré ce cauchemar.
Peut-être est-ce la vocation d'Haïti d'être, devant le monde entier, témoin de l'espérance alors qu'elle a tout perdu. Le foi des haitiens est remarquable.
A nous de répondre à ce témoignage en aidant ce pays à se reconstruire.

Écrit par : Damien Etienne Thiriet, | 17/01/2010

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