02/01/2010
Qu'en 2010 tous voient l'urgence de changer de modèle économique !
C'est le voeu que formule
l'une d'entre vous,
et auquel nous nous joignons.
Message de Barbara :
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<< Payer une taxe ne protège pas l'environnement. Il faudrait revenir à de petites unités de production qui desservent la population locale, laquelle population n'aurait pas à avaler les kilomètres pour se rendre à son lieu de travail et en revenir.
Je prends un exemple à côté de chez moi. Dans la commune voisine, il y a une papeterie. Il y a quelques années encore, elle fabriquait une large gamme de papiers différents : essuie-tout, essuyage industriel, serviettes et nappes, mouchoirs, papier toilette, alèses jetables pour table d'examen... Maintenant, cette unité de production fait partie d'un groupe, le groupe a été restructuré et chaque usine ne fabrique plus qu'un seul produit, avec des machines plus grosses qui travaillent plus vite.
Au lieu d'être fabriqué à 3 km de chez moi, le papier toilette que j'achète au supermarché vient de l'usine d'Italie, alors que j'habite le Nord de la France et que nos autoroutes sont saturées.
Je ne crois pas qu'une taxe y change grand chose. Il faut que les acteurs de l'économie réforment leur mentalité, qu'ils cessent d'adorer le dieu Argent pour mettre leurs efforts au service de l'homme et de la planète. Et il faudra rien moins qu'un miracle pour cela. >>
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11:38 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : économie
Commentaires
LE MÊME CONSTAT
> Excellent, Barbara. Je fais le même constat chez moi dans le Centre. Cette tendance lourde est liée au système néolibéral. Donc si on veut inverser la tendance il faut changer le système, seule façon de "corriger ses déséquilibres" :
"On doit alors évaluer attentivement les conséquences, sur les personnes, des tendances actuelles vers une économie du court, voire du très court terme. Cela demande une réflexion nouvelle et approfondie sur le sens de l'économie et des fins, ainsi qu'une révision profonde et clairvoyante du modèle de développement pour en corriger les dysfonctionnements et les déséquilibres. C'est ce qu'exige, en outre, l'état de santé écologique de la planète, et surtout ce qu'on appelle la crise culturelle et morale de l'homme, dont les symptômes sont depuis longtemps évidents partout dans le monde."
(Benoît XVI, 'Caritas in veritate').
Écrit par : Pierrotte, | 02/01/2010
LE SCANDALE BLACKWATER
> La multinationale accoudée au globe terrestre avec un écriteau "privé", c'est bien vu. Regardez l'ignoble issue des poursuites judiciaires intentées à l'agence de mercenaires Blackwater aux USA. La nouvelle est d'hier. Les mercenaires privés US (des milliers en Irak engagés ouvertement par le gouvernement américain) ont assassiné des Irakiens dans des conditions injustifiables. La justice américaine annule les poursuites !!! L'Amérique ne peut ni ne veut faire des histoires à Blackwater, pur produit de son système économique. Voilà le stade suprême du capitalisme : la privatisation de la guerre. Et on trouve des tarés en France pour défendre ce système ?
Écrit par : chtonk, | 02/01/2010
PELOPONNÈSE
> La privatisation de la guerre est un phénomène ancien et je me demande même si ce n'est pas le premier secteur "public" qui fut privatisé (cf la guerre du Péloponnèse).
Écrit par : vf, | 02/01/2010
Subsidiarité :
> Traiter à l'échelon local ce qui peut l'être, reléguer à un échelon supérieur ce qui ne peut l'être au niveau local, est-ce que ça ne s'appelle pas subsidiarité ? Les activités de production, de gestion, d'échange, de services, de construction qui peuvent être traitées à un échelon local ou pas une entreprise de niveau local, ou d'un niveau donné, dans des conditions de réussite, n'ont pas à être prises en charge par des structures supérieures ou des superstructures qui alourdissent les différents coûts, qui exportent les gains liés à ces activités en dehors du niveau ou l'activité peut être réalisée et concentre les bénéfices au sommet de la pyramide qui a lui-même peu d'intérêt pour l'échelon local ou méconnaît la réalité locale car il en est trop éloigné.
Écrit par : Recto-Verso, | 02/01/2010
à VF
> Ne parlons pas de "privatisation" en un temps où l'Etat n'existait pas : par exemple la Grèce antique ! Aujourd'hui si un phénomène comme Blackwater est répugnant, c'est qu'il manifeste le démantèlement de l'Etat démocratique. Retour à la ploutocratie. Comme dans la Grèce antique ?
Écrit par : Harmodios, | 02/01/2010
A Harmodios
> je ne suis pas d'accord avec vous. L'Etat existait dans l'antiquité. Pensez à l'Egypte pharaonique et à sa pléthorique administration. Quand à la Grèce antique, parlons des cité-Etat démocratiques de la période classique. Athènes, par exemple, a une structure étatique. Seulement, elle est comme sa démocratie: directe. Les magistrats chargés des affaires publiques sont tirés au sort chaque année mais ils rendent bien une mission de service public. la preuve en est donné par les procès menés contre certains par ceux qui les accusèrent d'avoir détourné des fonds public ou d'avoir usé de leur charge pour s'enrichir aux dépens du peuple. La différence est là, à Athènes, l'Etat c'est le peuple, du moins l'assemblée des citoyens. Ce n'est pas l'Etat moderne que nous connaissons qui émerge avec la guerre de Cent ans et la Renaissance, mais il y a un Etat. Le capitalisme, lui, n'existait pas. Mais la notion de service public, de sphère publique et d'interêt général existaient.
Quant à la guerre, en Grèce elle fait partie du domaine public. Un citoyen l'est par sa capacité à faire la guerre autant que par sa naissance. La guerre est omniprésente dans la vie de la cité antique et elle est l'apanage du citoyen. la privatiser pendant la longue guerre du Péloponnèse est autant une révolution qu'aujourd'hui. Mais ne faites pas dire ce que je ne dis pas. Je ne défend pas le mercenariat ni la privatisation de la guerre.
Écrit par : vf, | 03/01/2010
LIONS ET GNOUS
> Juste une question: est-il raisonnable de demander aux "acteurs de l'économie" (en clair les zom'd'affaires) de cesser "d'adorer le dieu argent"? Certes, chacun est toujours susceptible de venir à résipiscence, mais ne serait-ce pas aussi illusoire que de demander à un lion au milieu d'un troupeau de gnous de devenir végétarien?
Écrit par : grzyb, | 04/01/2010
Et maintenant ?
> nous avons la vision claire de ce qui cloche, celle de ce que pourront être lees catastrophes humaines, économiques, écologiques...si rien ne change,
et notre ligne de conduite : Caritas in veritate...
MAIS
Pouvons-nous faire confiance à un parti, à nos "élites" ?
Il faudra bien un jour passer à la vitesse supérieure : laquelle ?
Écrit par : f.kowalski, | 05/01/2010
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