10/12/2009
Les enfants ont droit à la culture générale
Appel pour des programmes équilibrés et éducatifs :
http://www.fondationpourlecole.org/appel-pour-la-culture.html
La Fondation pour l’école vous invite à signer l’appel qu’elle adresse au Président de la République en faveur du droit à la culture générale pour tous les enfants. A l’école, au collège ou au lycée, nos enfants passent trop de temps sur des textes secondaires voire insignifiants, ou sur des œuvres inadaptées à leur maturité. Il leur est alors impossible d’étudier en profondeur les chefs-d’œuvre incontestés de notre patrimoine culturel. C’est pourtant la raison d’être de l’institution scolaire que de transmettre aux nouvelles générations ces trésors. Avec la Fondation pour l’école, mobilisez-vous pour que les programmes remettent à l’honneur les «classiques» de notre culture ! - Anne Coffinier
ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure
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10:13 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : école
Commentaires
CONTREMAITRES
> Pas seulement les classiques de la littérature. L'histoire et la géographie aussi. Barrons la route aux antipédagogues, contremaîtres d'une société qui ne veut former que des technoïdes unidimensionnels. Le savoir est l'arme de l'homme libre.
Écrit par : QFP, | 10/12/2009
A DEBRANCHER
> cet appel concerne la toute petite minorité qui fera encore du latin. Ce qui se passe est autrement plus grave que l'Art d'aimer d'Ovide ! C'est la crétinisation délibérée des scolaires DANS LEUR ENSEMBLE, par une Education nationale au service de l'économique qui veut du personnel inapte à la résistance. Des jeunes hommes et femmes que le patron pourra "débrancher" du jour au lendemain sans qu'ils trouvent en eux-mêmes de quoi s'insurger. C'est ainsi qu'on voit le genre humain dans les milieux dirigeants.
Écrit par : Ned, | 10/12/2009
NIVEAUX
> "Insignifiants" conviendrait mieux que "secondaires", qui est un mot rallongeant inutilement la phrase du manifeste. Du moins, c'est le cas pour le collège. Les maîtres d'école sont plus soucieux - d'après mon expérience - d'enrichir la culture de leurs élèves. Et au Lycée -toujours d'après mon expérience - l'accès aux meilleurs classiques redevient une réalité.
On atteint des niveaux de médiocrité sidérants avec les livres inscrits au programme, qui devraient faire penser aux jeunes collégiens que leurs professeurs les prennent pour des abrutis. Et lorsqu'on est dans une famille nombreuse, parents et enfants ne savent plus quoi faire de ces livres obligatoires qui, une fois passé leur usage scolaire, ont perdu tout intérêt et ne font qu'encombrer disgrâcieusement les rayons de la bibliothèque familiale.
Des romans de gare, voilà ce qu'on fait lire aux collégiens ! de la mauvaise littérature qui prétend être écrite pour un "public jeune", comprendre les jeunes, et qui ne fait que leur renvoyer une image stéréotypée d'eux-mêmes.
Quelle est la logique sous-jacente? est-on à ce point convaincu de la nullité des élèves, de leur désamour de la littérature, qu'on préfère leur donner à lire des navets?
Sans parler des classiques atrocement expurgés : imaginez l'inconcevable devenu réalité : des passages entiers de Notre-Dame de Paris disparus à l'impression. Et bien sûr sans l'autorisation de l'auteur. Ce genre de pédagogie qui sous-estime préalablement et en bloc les élèves est détestable. Si le moindre développement descriptif est qualifié d'ennuyeux et d'inutile, où va-t-on? les moments les plus forts de Balzac résident justement dans ces passages où l'action est suspendue. Supprimez à Moby Dyck les chapitres sans rapport direct avec l'action, vous affaiblissez irrémédiablement la puissance et la dynamique de son ouvrage. Et la créance que l'on accorde aux récits de Jules Verne repose justement sur ses descriptions scientifiques.
Écrit par : Blaise, | 10/12/2009
"POURQUOI JE NE SIGNERAI PAS CETTE PETITION"
> Je ne signerai pas cette pétition. En effet, je suis en désaccord fondamental avec les points 2 et 4 de l'analyse sur 'l'Art d'aimer', et notamment sur les 'Liaisons Dangereuses', dont le dénouement est fort moral (les méchants endurent les pires tourments, les gentils sont récompensés). Je m'interroge également sur l'argument des "bonnes moeurs", qui pourrait conduire à la censure de certaines oeuvres (je pense certaines tragédies de Racine, dont l'argument, au sens latin du terme, n'est pas un exemple de vertu et de moralité).
Je suis également très perplexe devant les demandes de cette pétition. Je refuse d'être considérée comme comptable des résultats de mes élèves, parce que ça serait enlever aux élèves la part de travail et de réussite qui leur revient (en somme, il suffirait d'avoir un bon prof pour réussir). En tant que professeur de lettres classiques, je m'interroge également sur la notion de "chefs‑d’œuvre de notre civilisation": qui définit ce qu'est un chef-d'oeuvre? l'émotion artistique se commande-t-elle?
Devant toutes ces questions, je ne signerai pas cette pétition.
Écrit par : Mahaut, | 10/12/2009
"MOI NON PLUS"
> Je n'ai pas non plus signé la pétition. Sur le constat général, je crois que nous sommes tous d'accord : il est du rôle des maîtres d'école et des professeurs d'initier leurs élèves à notre patrimoine littéraire. Pas questtion de sélectionner des livres en misant sur leur "facilité". Mais les affirmations et les exigences contenues dans le texte de la pétition sont contestables.
Écrit par : Blaise, | 12/12/2009
MAL FAITE
Je suis d'accord avec tous les commentaires sur le naufrage de l'école. Mais je fais deux constats:
-quand il faut lutter contre les psycho-pédagos, nous sommes bien peu alors que tous le monde râle. Où sont les soutiens?
-Se bloquer sur l'art d'aimer décrédibilise le combat car cela réduit la transmission de la culture à celle d'une morale facilement brocardable et méprisable par les pédagos.
Cette pétition est mal faite. Est-ce volontaire? Cette association est-elle honnête où fait-elle partie de ces nombreuses associations qui surfent sur le mécontentement d'un certain public bcbg et qui en profite pour faire leur beurre?
Écrit par : vf, | 12/12/2009
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