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18/11/2009

Offensive antinataliste des malthusiens de l'ONU – Leur prétexte : la menace climatique – Mais les démographes, les climatologues et les vrais écologistes ne se laissent pas impressionner

Le lobby malthusien tente de "récupérer l'enjeu du climat pour alimenter son fonds de commerce", dénonce le démographe Henri Leridon (Collège de France):


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Médias :

<< Il faut d'urgence aider les femmes à faire moins d'enfants pour lutter contre le péril climatique : c'est le message martelé par le rapport 2009 du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), publié mercredi 18 novembre, selon lequel la natalité galopante des pays en développement est l'un des principaux moteurs du réchauffement et l'un de ses premiers risques. A trois semaines du sommet de Copenhague, l'UNFPA tente ainsi d'imposer dans les débats une question démographique aussi absente des rapports du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) que des négociations internationales. Le ton de l'appel surprend : même si la Terre gagne chaque semaine 1,5 million d'habitants, les démographes conviennent aujourd'hui, après l'alarmisme des années 1960, que la population mondiale va se stabiliser en douceur à plus ou moins 9 milliards en 2050 – contre 6,8 milliards aujourd'hui – et que la bombe démographique a déjà fait pschitt. >>



Interrogés par les experts, les porte-parole du lobby malthusien se retranchent derrière leurs axiomes anti-naissances. Mais ces axiomes (toujours les mêmes depuis les années 1970) postulent des estimations démographiques et économiques que même Le Monde juge « de haute voltige, tant tout cela dépend de l'évolution des modes de consommation et de production ». En outre, la croissance démographique n'est pas la cause du danger, même si elle l'amplifie là où il y a surpopulation (problème que Benoît XVI par exemple – mentionne comme tel). Or le lobby malthusien de l'ONU (UNFPA) fait comme si les naissances étaient la cause de tout. Et il compte s'appuyer sur ce faux-semblant pour « obtenir à Copenhague que l'émancipation des femmes et la planification familiale soient reconnues parmi les mécanismes d'adaptation au changement climatique susceptibles de recevoir des financements internationaux » ! Il paraît ainsi vouloir «  récupérer l'enjeu du climat pour alimenter son fonds de commerce », souligne sévèrement le Pr Leridon dans Le Monde.

Le malthusianisme est l'arme suprême des libéraux, qui refusent d'admettre la responsabilité du système économique global dans l'émission des gaz à effet de serre.

Les écologistes radicaux sont donc antimalthusiens. Ils disent : ce qui est de trop, ce sont les modes de consommation et de production actuels, ce n'est pas l'humanité !

Ces nuances échapperont évidemment aux écolophobes, qui ne manqueront pas de dire à tort : « le GIEC et les écologistes sont contre les naissances », et de nier derechef le problème climatique [*] et la responsabilité humaine.

Le public sensé, quant à lui, a pris connaissance des dernières informations scientifiques : selon l'étude annuelle publiée le 17 novembre dans la revue Nature Geoscience, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté en 2008, établissant un nouveau record à près de 10 milliards de tonnes de carbone (GtC), dont l'essentiel vient de la combustion de pétrole, charbon et gaz, ainsi que de la déforestation. On est ainsi au delà du plus pessimiste des scénarios établis par par le GIEC.

 

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[*] Pourtant fortement pris en compte par le Vatican : cf les documents mentionnés par notre blog. (Cliquer sur Ecologie dans la colonne Catégories). 

 

18:51 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : climat

Commentaires

LE SIGNE D'UN CHANGEMENT PROMETTEUR

> L'UNFPA, semble-t-il, n'a pas rencontré le soutien médiatique qu'il espérait, dans sa croisade anti-nataliste. N'est-ce pas le signe d'un changement prometteur des mentalités? le constat, aussi bien à la radio que dans les journaux, est identique : si l'ONU joue la baisse de la natalité, c'est qu'elle n’accepte pas la décroissance et la sortie du consumérisme. Et bien sûr, prétendre répondre aux défis climatiques par la régulation des naissances, cela revient à vouloir rafraîchir la mer en y balançant des glaçons… Tant qu’il y a encore des glaçons, ça va encore, mais après ?

Écrit par : Blaise, | 18/11/2009

LE LOBBY

> Merci de dénoncer le lobby malthusien, encore très influent dans les instances internationales.
Pourtant il est clair pour tous les démographes que la "surpopulation" est un faux problème et que la transition démographique suit de peu le développement.

Écrit par : Michel de Guibert, | 18/11/2009

LEUR VIEUX DISCOURS

> Leur discours est le même non seulement depuis les années 70, mais depuis le XIXè siècle même. Je ne saurais trop conseiller la lecture d'un merveilleux petit livre d'Hervé Le Bras, démographe de son état, "Vie et mort de la population mondiale", qui revient sur les racines rationalistes du darwino-malthusianisme qui conduisirent il y a cent ans, pays anglo-saxons en tête, les "scientifiques" à échafauder les théories les plus invraisemblabement racistes et eugénistes devant le "problème démographique". On voit la queue de la comète aujourd'hui.

Écrit par : JG, | 19/11/2009

VIVE LA FAMILLE NOMBREUSE

> pour moi, un pays qui renouvelle ses générations est un pays qui rajeunit et se développe... Vive la famille nombreuse !
PS: en termes de déchets, entre les portions individuelles et les conditionnements king size, y a pas photo (rapporté à l'individu, bien entendu). Idem pour le CO2 généré par mon "9 places" versus les rejets des berlines et autres coupés...
Amitiés à tous les lecteurs du Blog.

Arnaud de Latrollière

Écrit par : Arnaud de Latrollière, | 19/11/2009

SPECIEUX ET INSULTANTS

>Le compte-rendu du Figaro est hallucinant. Pour ceux qui, il y a quelque temps encore, niaient le problème des GES, il s'agit maintenant de réduire absolument les naissances pour empêcher la croissances desdits GES. Avec des arguments aussi spécieux que fondamentalement insultants, comme :
"C'est (...) un plaidoyer en faveur des populations les plus pauvres, premières victimes du changement climatique et, en leur sein, des femmes."

Écrit par : JG, | 23/11/2009

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