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13/11/2009

Tous nos voeux chaleureux au premier séminaire russe orthodoxe en terre occidentale

grande-1598145-2144359[1].jpgIl est inauguré ce samedi dans l'Essonne :


 

Le premier séminaire du patriarcat de Moscou en Occident sera inauguré ce 14 novembre à Épinay-sous-Sénart (Essonne), en présence de l’archevêque Hilarion Alfeyev – responsable des relations extérieures du Patriarcat de Moscou – et du cardinal André Vingt-Trois, président de la conférence épiscopale française.

Projet lancé en 2007 par le métropolite Cyrille de Smolensk, futur patriarche, le séminaire d'Epinay est installé dans un bâtiment du XVIIe siècle, ancien couvent des Auxiliatrices, qui avait été indiqué au patriarcat de Moscou par l'évêque de Versailles, Mgr Eric Aumônier. 

La vocation du séminaire (expliquent ses animateurs à la presse) est double : « permettre à de futurs prêtres de découvrir les richesses culturelles et spirituelles de l’Occident chrétien, et promouvoir la tradition orthodoxe russe en Europe ». Son supérieur est le hiéromoine Alexandre Siniakov, qui souligne dans La Croix le soutien apporté au projet par l'Eglise catholique :

 
«  En octobre, les séminaristes se sont ainsi rendus à Auvers-sur-Oise, où ils ont pu rencontrer Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise. Puis c’est Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry, qui est venu les visiter, chez eux, à Épinay. Une sympathie confirmée au quotidien avec les Petites Sœurs des Pauvres, installées à deux pas du séminaire, ou avec les paroissiens catholiques, intrigués par ce nouveau voisinage. Le P. Siniakov espère que ces multiples échanges contribueront à "faire tomber les préjugés entre chrétiens d’Europe de l’Est et chrétiens occidentaux". L’ignorance, dit-il, est "le plus grand fléau dans les relations entre Églises''. »

  

Deux points en particulier méritent d'être mieux connus des Français :

1. l'activité impressionnante et non-conformiste du nouveau patriarche de Moscou, à l'intérieur et à l'extérieur de la Russie :

a) à l'intérieur, il fait de l'Eglise orthodoxe russe le principal creuset des grands débats de société, intellectuels et spirituels (il anime notamment la résistance à l'étrange perversion que représente le retour du culte de Staline) ;

b) vers l'extérieur, le patriarche Cyrille, brillamment secondé par l'archevêque Hilarion [1], est en voie de réussir le rapprochement historique entre l'orthodoxie russe et l'Eglise latine.

2. Comme le hiéromoine Alexandre le disait dans son entretien, « la Russie connaîtra bientôt la même sécularisation que la société occidentale... L’individualisme menace nos communautés chrétiennes... Les Églises de l’Ouest et de l’Est ont des destins beaucoup plus proches qu’elles ne le pensent. » Ainsi le séminaire d'Epinay se fixe pour objectifs non seulement « le goût de la vie liturgique », mais un engagement social efficace dans « le domaine de la solidarité ». Rappelons que le patriarche Cyrille est le promoteur de la toute récente doctrine sociale de l'Eglise orthodoxe russe, qui contribue encore à rapprocher celle-ci de l'Eglise romaine : les deux pensées sociales sont des chantiers constructifs et ouverts, dans l'esprit de la nouvelle évangélisation. [2]  

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Le site du séminaire orthodoxe russe en France : http://www.seminaria.fr/

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[1] Le 18 septembre, l'archevêque Hilarion a eu  un entretien prolongé avec Benoît XVI, au Vatican : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2009/09/30/vatican-moscou-nouveau-pas-en-avant-de-l-oecumenisme.html#more

[2]  Comme l'Eglise romaine, l'Eglise russe sous Cyrille rejette notamment le national-christianisme, la xénophobie et toutes les sortes d'amalgame politico-religieux.

 

Commentaires

ALEXANDRE SINIAKOV

> Le jeune hiéromoine Alexandre Siniakov, supérieur de ce nouveau séminaire, est un personnage hors du commun, très ouvert aux relations oecuméniques, en lien avec le Collège Saint Basile et le Centre Istina, et aussi avec l'Abbaye de Sylvanès.

Écrit par : Michel de Guibert, | 13/11/2009

JOIES

> Merci à Patrice de Plunkett de nous faire communier ainsi aux joies de nos frères bien aimés de l'Eglise orthodoxe russe! Que la Vierge Marie, sainte patronne de la France,couvre ce nouveau séminaire de sa tendresse maternelle.

Écrit par : Josnin, | 15/11/2009

> Texte intégral de la conférence de presse de Mgr Hilarion :
http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=1511092_mgr_hilarion

Écrit par : La conférence de presse de Mgr Hliarion / | 16/11/2009

> Enregistrements vidéo et audio (podcastables) de cette conférence de presse, dans un français parfait, de Mgr Hilarion Alfeyev :
http://www.orthodoxie.com/2009/11/conf%C3%A9rence-de-presse-de-mgr-larchev%C3%AAque-hilarion-alfeyev.html

Écrit par : Vidéo Mgr Hilarion / | 16/11/2009

Notons ce passage de la conférence de presse de Mgr Hilarion :

> "En ce qui concerne les relations entre orthodoxes et catholiques, je dirais que, grâce à Dieu, elles se développent dans un sens positif. Le dialogue entre nos Églises avait été mis à mal, notamment au début des années 2000, par la question de l’uniatisme. L’élection du pape Benoît XVI a favorisé en 2006 la reprise du dialogue théologique international, qui a abouti à l’adoption du « Document de Ravenne » en 2007. Ce document porte sur les relations entre primauté et conciliarité. Malheureusement, la composition de la délégation orthodoxe avait mis l’Église russe dans l’impossibilité de participer à la réunion de Ravenne. Depuis, la composition a été modifiée et l’Église russe a donc participé cette année à la réunion de Chypre, où il fut question du rôle de l’évêque de Rome au premier millénaire. Le document sera finalisé et peut-être adopté à Vienne l’année prochaine."

Écrit par : Michel de Guibert, | 16/11/2009

ZF09111702 - 17-11-2009
Permalink: http://www.zenit.org/article-22677?l=french

« L’œcuménisme n’a rien à voir avec le syncrétisme religieux »


Allocution du card. Kasper devant les évêques catholiques de Biélorussie






ROME, Mardi 17 novembre 2009 (ZENIT.org) - Le dialogue œcuménique entre confessions chrétiennes n'est possible que « si les parties gardent leur identité » et arrivent à « s'écouter, à changer leur façon de penser et leur cœur », un processus qui « n'a rien à voir avec le syncrétisme religieux ».

Ce sont les propos tenus mardi 10 novembre par le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, lors d'une réunion avec les membres de la conférence des évêques catholiques de Biélorussie.

Selon le cardinal Kasper, l'œcuménisme « n'est pas né hier mais durant la dernière Cène, quand Jésus proclama : Ut unum sint - qu'ils soient Un ». Le Christ a fondé une seule et unique Eglise. Les divisions en son sein sont les conséquences du péché ».

« L'aspiration des chrétiens à l'unité est avant tout une réalité spirituelle, si bien que son cœur est l'œcuménisme spirituel », a-t-il souligné. Donc, le chemin vers la communion passe par la prière et la persévérance, cette dernière devant « venir des deux parties ».

« Nous avons besoin d'écouter d'autres personnes, de changer notre façon de penser et notre cœur. C'est alors seulement que nous serons dans le véritable œcuménisme ».

Ce processus, a-t-il averti, « n'a rien à voir avec le syncrétisme, vu que le dialogue est possible tant que les deux parties maintiennent leur propre identité ».

« Nos ennemis aujourd'hui ne sont pas les autres confessions, mais le sécularisme et l'absence de Dieu. C'est la raison pour laquelle nous devons répondre ensemble aux défis du présent », a souligné le cardinal Kasper.

Le président du dicastère a ajouté qu'il existe trois piliers de dialogue entre les chrétiens : le dialogue avec l'Eglise orthodoxe, celui avec les communautés protestantes et celui avec les nouveaux mouvements religieux.

Concernant le dialogue avec les orthodoxes, il a expliqué que celui-ci « est déjà dans sa seconde phase, celui du dialogue théologique qui, après deux ans de pause, a repris en 2005 ».

« Il y a eu ces dernières années trois réunions dans ce contexte, à Belgrade, Ravenne et Chypre. La dernière était consacrée à la question de la primauté de l'évêque de Rome au premier millénaire. Des petits pas ont été accomplis, mais il reste encore beaucoup à faire. Le fait que les deux parties soient disposées à faire avancer le dialogue est un des aspects positifs ».

Concernant le dialogue avec les protestants, « on a bien avancé mais le libéralisme dans la sphère de la moralité des Eglises protestantes a fait naître beaucoup de problèmes », a-t-il reconnu.

En ce sens, il a affirmé que le dialogue avec les anglicans « est d'une importance particulière », et que la Constitution apostolique Anglicanorum coetibus est « une réponse à la demande des anglicans, dont la communauté fait face aujourd'hui à de grandes divisions ».

La constitution, qui régit le retour des anglicans qui le demandent à la pleine communion avec l'Eglise catholique, n'a pas entamé les relations entre l'Eglise catholique et la Communion anglicane, a réaffirmé le cardinal Kasper à « L'Osservatore Romano ».

La preuve en est le fait que l'archevêque de Canterbury, Rowan Williams, primat de la Communion anglicane, sera à Rome du 19 au 22 novembre, pour participer au colloque sur le cardinal Johannes Willebrands, à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance. Il devrait intervenir le 19 novembre à l'Université pontificale grégorienne, tandis qu'il sera reçu par le pape le samedi 21.

« Sa visite au Vatican montre qu'il n'y a eu aucune rupture et relance le désir commun de se parler dans un moment historique important », a déclaré le cardinal Kasper. « C'est dans cet esprit que l'archevêque de Canterbury rencontrera le pape et les membres de la curie. Nous avons l'occasion d'ouvrir une nouvelle phase du dialogue œcuménique qui reste une priorité de l'Eglise catholique et du pontificat de Benoît XVI ».

Le cardinal Kasper a fait savoir qu'il avait reçu un coup de téléphone de l'archevêque Williams alors qu'il se trouvait à Chypre pour les travaux de la commission théologique mixte avec les orthodoxes.

« Nous avons parlé du sens de cette nouvelle constitution apostolique, et je l‘ai rassuré sur la poursuite de nos contacts directs, comme nous l'a indiqué le Concile Vatican II et comme le souhaite le pape. Il m'a répondu que pour lui cette confirmation est un message très important ».

Concernant l'application de la constitution apostolique, il a déclaré : « Nous devons d'abord savoir concrètement qui sont les anglicans, et combien ils sont, à avoir décidé de saisir cette opportunité. Puis on déterminera les temps et les lieux ».

Il faut étudier au « cas par cas qui sont ces personnes », a-t-il souligné.

« En restant les pieds sur terre, nous disons tout de suite que cela ne sera pas une décision facile pour les évêques et les pasteurs anglicans, du point de vue même de leur situation sociale », a-t-il reconnu, rappelant parmi les questions pratiques à résoudre « la préoccupation de certains évêques de partager leur diocèse : une partie qui intègre l'Eglise catholique et une autre qui reste anglicane ».

Sur le célibat des prêtres, il est pour lui « évident » que « seuls les évêques et prêtres déjà ordonnés jusqu'à ce jour peuvent rester mariés » mais que, selon la norme, cela ne sera pas le cas à l'avenir pour les séminaristes ».

Inma Álvarez

Écrit par : Sur le cardinal Kasper / | 17/11/2009

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