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26/10/2009

Intégrisme : le Vatican ouvre la confrontation doctrinale, spirituelle et intellectuelle avec Ecône

Elle commence, au palais du Saint-Office :


 

Les discussions s'ouvrent entre le Vatican et les lefebvristes. Elles seront longues (sauf éclat imprévisible de la part des lefebvristes). Elles seront pointues, portant sur des questions d'une telle « technicité » que les médias seraient inaptes à en rendre compte. Et elles seront secrètes, sauf  fuites, peu probables de la part des hommes du Vatican (qui sont des personnalités de grande envergure). Attendons et voyons, sans surévaluer l'enjeu de cette affaire qui ne mérite pas la virulence des commentaires de presse [1].

Ces commentaires constituent l'une des deux lectures possibles de la question Rome-Ecône. C'est la lecture dialectique grossière, sur le thème : « partisans du passé contre partisans de l'avenir ». Pour la presse, les partisans du passé sont à la fois les gens d'Ecône et ceux de Rome ; les partisans de l'avenir étant... les journalistes. Pour deux factions religieuses (écho des années 1970 : les lefebvristes et les « progressistes »), c'est presque la même dialectique, « avant » contre « après », à ceci près que les lefebvristes appellent le passé récent (l'Eglise du XIXe siècle) « Eglise de toujours », et que les progressistes appellent « avenir » (ou « ouverture », etc) un abandon du contenu de la foi. Mais soulignons que ces deux factions sont hors du courant du catholicisme vivant ; ce n'est pas chez elles que les choses se passent.

Ce qui se passe, ce sont les chantiers ouverts par Benoît XVI et qu'il développe imperturbablement, malgré les incompréhensions et les hargnes. La question Ecône est très marginale sur le plan social et intellectuel ; elle pose néanmoins un problème ecclésiologique qu'il est du devoir papal de résoudre (ou de tenter de résoudre). D'où ces discussions, quel que soit leur issue.

Des auditeurs de radios demandent si l'affaire d'Ecône est de même nature que celle de la Communion anglicane traditionnelle. Outre la différence démographique des deux groupes (400 000 contre 100 000), l'attitude envers le Magistère romain n'est pas la même : les anglicans de la TAC adhèrent au Magistère, au catéchisme et à tous les conciles y compris le dernier. A vrai dire : ils sont sans arrogance.

 

 _______

 [1] je parle ici de l'angle ecclésiologique, non de la dimension « politique » (!) du lefebvrisme qui est un autre aspect du problème. (Aspect important, d'ailleurs : l'incapacité des lefebvristes à le décanter est l'une des causes d'incompréhension entre eux et le Saint-Siège)

 

09:31 Publié dans Eglises | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme

Commentaires

LIBERTE RELIGIEUSE

> Il me semble que ces débats Rome-Ecône peuvent avoir un grand intérêt théologique s'ils participent à développer l'idée de liberté religieuse, restée à un stade très embryonnaire depuis le coup de génie de Vatican II.

Écrit par : JG, | 26/10/2009

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