Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/09/2009

Benoît XVI, la lutte contre le réchauffement climatique et les devoirs des pays riches

3139810212-les-etats-unis-freinent-les-efforts-en-vue-de-la[1].jpgLe pape appelle la communauté internationale à se mobiliser pour « lutter contre les façons nuisibles d'exploiter l'environnement » :


 

De Rome, via L'Osservatore Romano et Zenit, encore une information claire et nette :

<< Le thème de l'environnement et la question du développement humain durable, dont a parlé le pape au cours de l'audience générale du 26 août 2009, seront parmi les thèmes de la 64e session ordinaire de l'assemblée générale des Nations-Unies qui aura lieu du 15 septembre au 2 octobre prochains, rappelle L'Osservatore Romano (édition française) du 1er septembre.

Cette assemblée, écrit L'OR, représente une étape importante en vue de la XVe conférence de l'ONU consacrée aux changements climatiques, du 7 au 18 décembre prochains à Copenhague.

En ce moment, du 31 août au 4 septembre, a lieu à Genève la IIIe Conférence sur le climat (WCC-3) de l'Organisation météorologique mondiale (WMO), dont l'objectif principal est d'instituer un système international de services qui favorise l'intégration entre les informations scientifiques et la gestion et l'adaptation aux changements climatiques du monde.

Voici les paroles du pape : 

«  Je souhaite apporter mon soutien aux responsables des gouvernements et des agences internationales qui se réuniront bientôt au sein des Nations-Unies pour discuter de la question urgente du changement climatique.

La Terre est en effet un don précieux du Créateur qui, en établissant son ordre intrinsèque, nous a donné des orientations pour nous aider à administrer sa création. Précisément dans ce contexte, l'Eglise considère que les questions concernant l'environnement et sa protection sont étroitement liées au développement humain intégral. Dans ma récente encyclique, Caritas in veritate, j'ai évoqué de telles questions en rappelant "l'urgente nécessité morale d'une solidarité renouvelée" (n. 49), non seulement entre les pays, mais également entre les personnes, car Dieu a donné l'environnement naturel à chacun, c'est pourquoi l'usage que nous en faisons comporte une responsabilité personnelle envers l'humanité en général, en particulier envers les pauvres et les générations futures (n. 48).

Il est donc important que la communauté internationale et chaque gouvernement envoient des messages adaptés à leurs citoyens et réussissent à lutter contre les façons nuisibles d'exploiter l'environnement ! Les coûts économiques et sociaux entraînés par l'utilisation des ressources communes doivent être reconnus de façon transparente et assumés par ceux qui les occasionnent, et non par les générations futures. La protection de l'environnement, et la sauvegarde des ressources et du climat, oblige tous les responsables à agir de façon concertée, en respectant le droit et en promouvant la solidarité avec les régions les plus faibles du monde (cf. n. 50). Ensemble, nous pouvons édifier un développement humain intégral au bénéfice de tous les peuples, présents et à venir, un développement inspiré par les valeurs de la charité dans la vérité. Dans ce but, il est essentiel que le modèle actuel de développement mondial soit transformé à travers une acceptation plus large et commune des responsabilités à l'égard de la création: c'est ce qu'exigent non seulement les questions liées à l'environnement, mais également le scandale de la faim et de la pauvreté humaine.

Avec ces sentiments, je désire encourager tous les participants au sommet des Nations-Unies à entreprendre leurs débats de façon constructive et avec un courage généreux. En effet, nous sommes tous appelés à exercer de façon responsable l'administration de la création, à utiliser les ressources de façon à ce que chaque personne et communauté puisse vivre avec dignité et à développer "l'alliance entre l'être humain et l'environnement, qui doit être le miroir de l'amour créateur de Dieu" (Message pour la Journée mondiale de la paix 2008, n. 7, cf. orlf n. 50 du 11 décembre 2007) ! »  >>

 

 

13:10 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écologie

Commentaires

NE PAS CONTREDIRE L'EGLISE

> Donc et pour être clairs :
un catholique niant le changement climatique, contredirait l'Eglise,
un catholique niant que les Occidentaux doivent changer leur mode de vie (par rapport au changement climatique), contredirait l'Eglise,
un catholique niant que l'on doive travailler avec l'ONU, contredirait l'Eglise,
un catholique niant les devoirs de l'Occident riche envers les peuples pauvres, contredirait l'Eglise.
Et même : un catholique parlant de ces questions sur un ton moins constructif que celui du pape, contredirait l'Eglise. "Le magistère pontifical ordinaire est un lieu théologique", comme disait une célèbre brochure des années 1970...

Écrit par : Renaud Gelbweiss, | 04/09/2009

BONNE MINE

> Elle a bonne mine un an après, la "journaliste catho" qui interviewait un cardinal et se permettait de lui parler de "soi-disant réchauffement climatique" ! Mais elle et ses semblables ne se rendront jamais compte qu'ils contredisent l'Eglise. Même si on le leur expliquait, ils diraient "n'empêche" : ce qu'ils ont lu sur Faïlala.nul est plus sérieux pour eux qu'un discours du pape.

Écrit par : Amicie T., | 04/09/2009

BREDINS

> Il y a urgence à lire et étudier l'encyclique, ne serait-ce que pour débrediner ceux qui veulent faire croire qu'elle condamne l'écologie. Non seulement elle ne la condamne pas, mais (points 48 et suivants) elle plaide pour une écologie chrétienne (naturelle + humaine) pleine et entière. Seuls les bredins confondant écologie et extrémisme "deep" peuvent s'y tromper, mais ce sont des bredins, il faut leur pardonner.

Écrit par : renduflier, | 04/09/2009

> débrediner, bredin..., c'est bourbonnais non?

Écrit par : vf, | 04/09/2009

NON LE PIB

> "Bredin", j'aime ce vieux mot rigolo du Bourbonnais. A Moulins il y a un "débredinoir" dans la cathédrale. Au sujet dont on parle ici, on peut dire que sont vraiment bredins ceux qui ont pris le mot "développement" dans l'encyclique au sens économiciste. Benoit XVI lui donne un autre sens, il parle de développement "intégral" et cela concerne le destin de l'homme dans tous les domaines, non le PIB.

Écrit par : Coulandon, | 04/09/2009

SPIRITUELLE ET EXISTENTIELLE

> Oui, Benoit XVI parle d'un développement qui doit nous amener à une maturité spirituelle et existentielle. Ce sont des choses que notre époque ne peut comprendre. On n'y parle de développement que dans un sens de croissance des désirs et d'épanouissement que dans le sens de la satisfaction de ces désirs. Autant parler de saint Augustin à un télétubbies.

Écrit par : vf, | 04/09/2009

Les commentaires sont fermés.