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07/08/2009

Le krach irlandais : un effet du mirage ultralibéral

lost_celtic_tiger.jpg« Avant la croissance, on était heureux » :

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<  La fin du "tigre celte".


 

Krach financier et immobilier, effondrement des rentrées budgétaires de 47 milliards d'euros en 2007 à 34 milliards en 2009, envol des déficits publics à 11 % du PIB, recul du PNB de 8,9 % en 2009 et sans doute de 2,3 % en 2010, explosion des demandes d'aide sociale... L'Irlande (4 millions d'habitants) et son Premier ministre Brian Cowen (qui a dû comme tout le monde jeter des milliards dans le sauvetage des banques à l'automne 2008) se trouvent dans une situation catastrophique. Mais le cas irlandais est particulièrement évocateur, parce que l'Irlande, en fait de « tigre celtique », était la vitrine de l'ultralibéralisme. D'où est venu l'expansion économique de l'île durant les dernières décennies ? Du rôle qui lui fut assigné dans la globalisation : devenir – à coups de déréglementation – un paradis fiscal au large de l'Europe, pour les sociétés américaines. D'où prolifération du secteur financier et de l'immobilier irlandais. La crise de 2008 a fait s'effondrer le château de cartes... Aujourd'hui les conseillers de Cowen se partagent en deux courants : les ultralibéraux impénitents prônent « l'accroissement de la compétitivité par la baisse des salaires » (« bel espoir que de rivaliser avec le tiers-monde », disent les syndicats) ; les autres demandent une relance de l'emploi par l'intervention publique. « Avant la croissance, les Irlandais n'avaient pas grand'chose mais ils étaient heureux », déclare à la presse un chauffeur de taxi dublinois. « Aussi nul en économie que le pape », diraient les libéraux parisiens.


 

11:31 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : la crise

Commentaires

DUMPING

> En se souvenant que le rôle de paradis fiscal, donné à l'Eire par Wall Street, lui a été ensuite ôté pour être donné à la Pologne qui a "dumpé" ses taux d'imposition pour concurrencer victorieusement Dublin... Satan ne tient jamais longtemps ses promesses.

Écrit par : Balibari | 07/08/2009

DECLAN GANLEY

> Autre souvenir à garder : le mirliflore Declan Ganley, avec ses listes européennes qui ont fait peanuts à l'arrivée, ce qui montre qu'il y a encore du bon sens chez les votants. Cet Irlandais-Américain, soi-disant souverainiste mais vrai ultralibéral, n'avait qu'une intention : empêcher l'UE dans l'avenir de devenir (hypothétiquement) un pouvoir capable de choisir le protectionnisme, voie du bon sens. La Commission donnait pourtant tous les gages de docilité libre-échangiste, mais ce n'était pas encore assez aux yeux du captain Moonlight !

Écrit par : Guinoiseau | 07/08/2009

EXOGÈNE

> Je pense comme Guinoiseau qu'il ne faut pas céder au réflexe europhobe en interprétant le crash irlandais comme conséquence de "subventions de Bruxelles" trop prolongées. La réalité est celle que décrit le post ci-dessus : l'Irlande paradis fiscal provisoire pour sociétés nord-américaines, d'où "croissance" factice exogène.

Écrit par : Binok | 07/08/2009

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