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17/07/2009

OGM : encore une pierre dans le jardin transgénique

                 Champ_coton[1].jpg       -

...lancée par

la revue scientifique PNAS

(juillet) :


 

On savait que les insectes ravageurs mutent pour s'adapter à la toxine insecticide émise par les OGM.

Ce phénomène est de nature à annuler le principal effet bénéfique vanté par les firmes biotechnologiques et l'industrie connexe.

Nouvelle preuve à l'appui, publiée début juillet dans la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) : un lépidoptère ravageur, Pectinophora gossypiella, a muté pour résister à un coton transgénique dernier modèle. Ce coton OGM produit deux toxines : en effet, ayant constaté que les insectes savent s'adapter à une toxine, les firmes biotech ont voulu croire que la solution était de fabriquer un OGM produisant plusieurs toxines : deux, par exemple, Cry1Ac et Cry2Ab (des toxines Bt). Hélas ! Selon, des travaux nord-américains, Pectinophora gossypiella s'est adapté simultané-ment aux deux toxines, au point de supporter 240 fois la dose létale du premier, et 420 fois celle du second.

La presse nous dit que « l'éventualité de voir un insecte s'adapter simultanément à deux toxines – chacune ciblant des segments différents de l'organisme du lépidoptère – était jusqu'à présent tenue pour improbable par un grand nombre de chercheurs ». Plus exactement : par les chercheurs salariés des multinationales biotech...

Ceci démontre que :

- la nature est plus forte que le « trans » ;

- les « chercheurs » des multinationales ne cherchent qu'à masquer les problèmes dans l'intérêt du business ;

- sur le plan de la lutte contre les insectes, autant que sur le plan de la productivité (cf les suicides de paysans indiens et le maïs stérile en Afrique du Sud), le business OGM repose sur une esbroufe ;

- les bien-pensants mentent quand ils affirment que l'industrie OGM travaille dans l'intérêt des paysans.

La nature se défend victorieusement contre la violence technique. Plus cette violence s'aggravera pour essayer de surmonter les ripostes de la nature, plus celles-ci s'amplifieront et deviendront imprévisibles ; ce qui ouvrira un cycle dont l'homme ne maîtrise aucune perspective. Les phénomènes constatés aujourd'hui ne sont que de petits avertissements...

Ces données du problème sont désormais sous les yeux de tous, y compris des catholiques de bonne volonté qui croyaient devoir défendre les OGM à cause de l'argument fallacieux : « c'est pour nourrir les pauvres ».

-

00:43 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : ogm

Commentaires

BUSINESS

Je viens de voir "we feed the world". Il n'est plus possible de se voiler la face. Les industriels ne se cachent même plus (voir dans le documentaire le discours du pdg de Nestlé sur l'accès à l'eau potable qui selon lui, doit être confié aux entreprises privées car, selon lui, c'est extrémiste et irréaliste de nationaliser l'eau et d'affirmer que son accès est un droit fondamental!). Il faut vraiment que les chrétiens se mettent à bouger sinon l'humanité est foutue.

Écrit par : vf | 17/07/2009

SATANES OGM

Merci pour cette information très intéressante. Celle-ci dépassera-t-elle le cadre restreint d'une publication scientifique afin qu'effectivement la vérité soit "sous les yeux de tous" ?
Votre analyse est angoissante de justesse. Quand en finirons-nous avec ces satanés OGM ?

Écrit par : Thomas | 17/07/2009

AGRICULTURE ET ETHIQUE

Y a-t-il une agriculture catholique? Vous lancez un débat complexe entre les tenants d'un naturalisme strict et les défenseurs d'une technique qui pourrait effectivement, à première vue, "nourrir les pauvres".
Peut-être ces derniers se trompent-ils? Ou peut-être la science a-t-elle simplement encore quelques progrès à faire? Le "développement humain intégral" selon le mot de Benoît XVI doit-il nier la science?
En revanche, il est clair qu'il y a d'autres priorités et que les aliments "trans" ne sont pas forcément l'urgence !
Nous pourrions, par exemple, nous intéresser un peu plus aux terres agricoles africaines (quand on sait qu'un tiers des terres malgaches ont été vendues à une entreprise sud-coréenne et que le phénomène se reproduit dans 3 ou 4 pays du continent).
Nous pourrions également redéfinir les missions de l'ancestrale SAFER, voire la supprimer (quand on sait que ce petit monde s'échange des terres à bon prix et arrive ensuite à les rendre bizarrement "constructibles").
Nous pourrions enfin modérer notre consommation, la tempérance étant une vertu cardinale.
Ainsi nous confirmerons bien la pensée de Benoît XVI qui lie l'écologie environnementale à l'écologie humaine. C'est bien notre égoïsme, notre mépris de la création qui nous conduit où nous en sommes.
La Charité dans la Vérité doit nous guider à assumer notre "responsabilité envers la création".

Écrit par : beniouioui | 17/07/2009

MUTATION

> Merci pour cette info. Je n'y connais rien à la mutation des organisme, mais je suis stupéfaite de voire qu'il suffit d'une quinzaine d'année à un insecte pour muter! C'est trés étonnant. Je pensais que ça prenait des centaines d'années?

Écrit par : ast | 17/07/2009

AGRICULTURE ETHIQUE

> Le pape Jean Paul II avait deja dit des paroles finales sur l'ecologie, en reliant indissolublement l'utilisation des ressources naturelles au respect pour l'environnement (c'est à dire rien moins que la Creation elle meme). Je ne sais pas s'il y a une agriculture catholique, chrétienne ou tout à fait religieuse. Certes je crois qu'il y a une agriculture ethique, juste... C'est une agriculture qui respecte sa vocation d'etre soutenable et continue, c'est à dire qui ne s'epuise pas dans l'espace d'une generation.

Écrit par : Francesco | 20/07/2009

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