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21/07/2009

Un livre indispensable : " L'avenir de l'Eglise – Quelle unité pour quelles missions ?"

arton185[1].jpg Actes des 1ères Rencontres de Kephas (éd. L'Oeuvre) :


 

Le 28 novembre, à Paris, s'est tenu le premier colloque organisé par la revue Kephas. A la tribune : le P. Guy Bedouelle o.p., recteur de l'université catholique de l'Ouest (Angers) ; le P. Jean-Pierre Marie, prieur général de la communauté St-Jean ; Grégory Solari, directeur des éditions Ad Solem ; Gérald de Servigny, prêtre du diocèse de Versailles, auteur de La théologie de l'eucharistie dans le concile Vatican II ; Vincent Richard, prêtre du diocèse de Dijon, historien agrégé de l'université ; Pierre Gardeil, philosophe ; Bruno Le Pivain, aujourd'hui curé de la cathédrale d'Angers, directeur de Kephas ; Mgr Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris... Avec une table ronde de journalistes et d'essayistes : Jean-Pierre Denis (La Vie), Philippe Oswald (Famille chrétienne), Christophe Geffroy (La Nef), Nicolas Senèze (La Croix) et le philosophe Fabrice Hadjadj.

Thèmes du colloque, dans l'ordre des intervenants précités :

- La réforme de l'Eglise

- Marie, Mère de miséricorde : chemin de l'unité

- La liturgie, creuset de l'unité

- Les différentes conceptions de l'Eglise, issues des différentes interprétations du concile Vatican II

- Paroisses et communautés nouvelles : faut-il choisir ?

- La foi : rupture de transmission. Que peut l'enseignement catholique ?

- L'Eglise, sacrement du Christ, son unité, sa diversité

-  la conclusion de Mgr de Moulins-Beaufort...

- et un chapitre de réflexion du P. Antoine-Louis de Laigue, curé de Notre-Dame de Grâce de Passy qui accueillait le colloque.

 

Ouvrant des pistes, ce livre est vivifiant pour ceux qui s'intéressent à l'avenir du christianisme, spécialement en Europe occidentale et en France. Il écarte les faux problèmes (dont se gavent les médias) et pose les vraies questions, dont celle-ci – résumée par le P. Le Pivain dans son introduction :

- « Faut-il privilégier la nature sacramentelle de l'Eglise, la vie théologale, l'organisme surnaturel, l'efficacité de la grâce (Dieu présent dans le Verbe Incarné, agissant par le Saint-Esprit, en son Eglise, dans les âmes des fidèles),

- ou faut-il d'abord faire valoir les opinions et les tendances, les stratégies et les prévisions, les structures et les coutumes ? »

 

La seconde orientation (opinions, tendances, coutumes) n'est que trop présente en France actuellement, dans les deux courants qui dialectisent l'actualité religieuse : a) les tenants de la laïcisation qui voudraient un christianisme sans surnaturel, vide de sens et gonflé d'air du temps ; b) les tenants d'une tribalisation qui voudraient diviser le catho-licisme français en « communautés » introverties, revendica-trices, chacune refermée sur son « identité ».

Mais la voie juste est évidemment la première orientation : privilégier la nature sacramentelle de l'Eglise. Pour une raison simple : « On reçoit l'Eglise, on ne la fabrique pas. On reçoit l'unité de l'Eglise, on ne la fabrique pas. Elle est un don, reçu dans la faiblesse humaine, qui appelle en retour le don de sa propre vie : c'est le coeur du mystère de l'Eglise. » Tribaliser la vie de l'Eglise en France, ce serait n'avoir pas foi au mystère de l'Eglise : donc nier en pratique l'objet qu'on prétend exalter. C'est la tentation de beaucoup dans ce pays... Pour y échapper, pour aider les uns et les autres à se libérer de leurs réflexes sempiternels, il faut la prière et l'étude. Oui : l'étude. Crayon en main. Pourquoi ne pas com-mencer par ce livre ? Je le recommande.

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Commentaires

KEPHAS

> Vous avez mille fois raison. La prière et l'étude. Et pour l'étude, la revue Kephas est particulièrement à recommander. L'équilibre même du sentire cum ecclesia. Et en plus, elle est belle...

Écrit par : Hubert | 21/07/2009

LES SACREMENTS

> Oui à la nature sacramentelle. L'homme peut toujours se relever grâce au sacrement de la miséricorde, il peut garder l'espérance grâce à l'Eucharistie... L'homme coupé de Dieu, donc des sacrements ne fait qu'errer sur cette terre... Les sacrements le relient au Christ, sa seule espérance

Écrit par : grégoire | 21/07/2009

FEMMES

> Pouvez-vous expliquer pourquoi il n'y a aucune femme parmi les intervenants cités ? Même pas pour la table ronde... N'étant pas spécialement pour la parité à tout prix, je me pose quand même la question, surtout dans un colloque.
abyssus

[ De PP à A. - C'est en effet un manque très regrettable, dont les organisateurs ont conscience, qui est le produit du hasard, et qui ne se reproduira vraisemblablement pas ! (deux intervenantes avaient été prévues et ont été, l'une et l'autre, victimes d'un contre-temps de dernière minute). Ne surinterprétez donc pas, svp : les femmes sont abondamment représentées dans tous les colloques catholiques en règle générale. Elles étaient d'ailleurs en parité quasi arithmétique dans la salle et lors des débats ! ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : abyssus | 22/07/2009

TEMOIGNAGE

> un beau témoignage de prêtre dans le journal "Le Monde" : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/07/22/ingenieur-des-ames_1221521_3224.html#ens_id=1220832

Écrit par : isabelle | 22/07/2009

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