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03/07/2009

L'encyclique - Pourquoi l'Eglise catholique intervient face à la crise financière, économique, et sociale :

...parce qu'un spiritualisme désincarné ne serait pas chrétien. Et parce que l'Eglise est "experte en humanité" ! Ecouter le débat oecuménique de ce matin sur Radio Notre-Dame : http://www.radionotredame.net/emission/legranddebat/2009-07-03


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Commentaires

LA SIMPLE MORALE INDIVIDUELLE NE SUFFIT PAS

> Personnellement, j'apprécie Colosimo; il est souvent percutant dans ce qu'il dit. Mais son allergie fréquemment réitérée à l'égard de la doctrine sociale de l'Eglise (pas seulement ce qui concerne l'économie!) me laisse dubitatif.
La doctrine sociale de l'Eglise est-elle étrangère aux Eglises orthodoxes dans son principe? j'en doute. Il est plus raisonnable de penser que pendant longtemps elles n'en ont pas eu l'occasion. Pour que paraisse la première encyclique sociale, il a fallu attendre la fin du XIXe siècle et Léon XIII. La durée de maturation a été longue pour que le Magistère de l'Eglise catholique puisse enfin se prononcer. Or l'industrialisation a commencé à se développer dans les terres de chrétienté latine : anglicanisme, protestantisme, catholicisme... Il y avait donc un décalage inévitable. Un des pays les plus à même d'élaborer une doctrine sociale d'inspiration orthodoxe, la Russie, était encore faiblement industrialisé à la veille de la Révolution d'Octobre. Et bien sûr, la chape de plomb soviétique rendait inactuel ce genre de réflexion.
Un représentant du Patriarcat de Moscou expliquait que la doctrine sociale a commencé à se constituer dès la chute du régime totalitaire, quand l'Eglise a pu redevenir un acteur de la société à part entière. Face aux événements qui secouaient la société, le Patriarche a dû prendre des orientations pastorales inspirées par l'Evangile. Les choses se sont faites naturellement. La simple morale individuelle ne suffisait pas.

Écrit par : Blaise | 03/07/2009

@ Blaise

> L'Eglise orthodoxe russe a publié en 2000, traduit et publié en France en 2007 avec le soutien du Centre Istina, un document essentiel sur la doctrine sociale de l'Eglise orthodoxe russe : "Les Fondements de la doctrine sociale de l'Église orthodoxe russe", préfacé par le Métroplite Cyrille de Smolensk, actuel Patriarche de Moscou de l'Eglise orthodoxe russe, aux Editions du Cerf.

Écrit par : Michel de Guibert | 03/07/2009

"MIMETISME"

> Document dont JF Colosimo s'est désolidarisé à plusieurs reprises, notamment ce matin à Radio Notre-Dame en l'accusant de "mimétisme par rapport à l'Eglise catholique".

Écrit par : Trofim | 03/07/2009

RADIO NOTRE-DAME

> Oui, merci Trofim. J'avais réagi au propos de Blaise avant d'écouter l'émission sur internet ! Le métropolite Jean-François 1er Colosimo a parfois de belles fulgurances, mais il lui arrive parfois aussi de jouer les provocateurs ; cela dit sa défense des pays du sud contre les pays du nord ne manquait pas de sel !
P.S. : Par rapport à la question de la burqa, je partage les analyses de Patrice de Plunkett et de Jean-Luc Mouton.
Il y aurait à mon sens un moyen simple de régler cette question sans faire intervenir la laïcité ni stigmatiser les aspects religieux en interdisant la burqa.
Il y a indiscutablement une réaction de certaines jeunes femmes musulmanes contre le corps de la femme étalé partout en Occident ; qu'est-ce qui porte le plus atteinte à la dignité de la femme, la nudité exposée ou voilée ?
Le port de cagoule lors des manifestations a fait l'objet d'une interdiction ; il serait facile d'étendre la mesure au port de la burqa dans la mesure où il masque l'identité de la personne sans faire intervenir d'autres motifs.

Écrit par : Michel de Guibert | 03/07/2009

SUR KTO

> Publication de la 3ème encyclique de Benoît XVI
Caritas in veritate / Programmation exceptionnelle sur KTO, mardi 7 juillet à 20h40 en direct :
« L’encyclique Caritas in Veritate, Parlons-en »
Présentation : David Milliat
Premier texte social de Benoît XVI, cette encyclique a été annoncée à plusieurs reprises depuis un an. Réajustée en fonction de la crise économique mondiale, elle s’inscrit dans la pensée sociale de l’Eglise et apporte des éclairages et des propositions pour notre temps.
"Je confie à votre prière, a déclaré Benoît XVI lors de la prière de l’Angélus le 29 juin 2009, cette nouvelle contribution que l’Eglise offre à l’humanité dans son engagement pour un progrès durable, dans le plein respect de la dignité humaine et des exigences réelles de tous".
Eclairages sur les lignes de force de l’encyclique avec notamment la participation de :
• Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des Evêques de France
• Philippe Chalmin, économiste, professeur à Paris-Dauphine
• Jean-Marie Andrès, vice-président des Associations Familiales Catholiques
Durée : 52 minutes.
A suivre en direct sur KTO et http://www.ktotv.com/
Rediffusions : 8 juillet à 18h40, 9 juillet à 13h10
A revoir également sur le web après la diffusion en cliquant sur ce lien : http://www.ktotv.com/cms/videos/fiche_video.html?idV=00046141&vl=video_nouveautes .

Écrit par : Michel de Guibert | 03/07/2009

CHALMIN EST-IL FIABLE ?

> Je ne sais pas dans quelle mesure le choix de Philippe Chalmin (prof à Dauphine !! la Mecque du néolibéralisme) est judicieux de la part de l'épiscopat français. Lu sur le site 'Alternatives économiques' :
" "Le monde a faim aujourd'hui parce qu'hier nous avons oublié de semer." Autrement dit, nous n'avons pas investi de telle sorte que les paysanneries du Sud soient incitées à produire et ne soient pas découragées. Dans ce court essai, simple et de bon sens, Philippe Chalmin, entre autres spécialiste des marchés internationaux de produits agricoles, rappelle avec un rare bonheur un certain nombre de vérités.
La crise alimentaire de 2008, marquée par l'explosion des cours et les émeutes de la faim dans nombre de pays du Sud? "Nous payons aujourd'hui vingt ans de négligence, vingt ans d'indifférence vis-à-vis des problématiques agricoles." L'auteur décortique les causes immédiates de la crise de 2008 et relativise, chiffres à l'appui, des facteurs dont l'importance a souvent été exagérée (la spéculation, les biocarburants); il départage aussi dans les causes de la faim le conjoncturel du structurel. Cet "économiste de marché, plutôt libéral", comme il se qualifie lui-même, souligne la nécessité absolue pour les pays en développement de protéger leurs marchés agricoles intérieurs. Il en appelle à des politiques de prix garantis et rémunérateurs au profit des paysans des pays pauvres, que les pays développés devraient contribuer à financer de façon durable. Pour sortir de la faim, il plaide pour un retour aux politiques agricoles, à rebours de plus de trois décennies de doxa libérale qui a diabolisé - et démantelé - un interventionnisme public qui reste pourtant la règle dans les pays riches.
On pourra toutefois ne pas être tout à fait d'accord avec le plaidoyer de Philippe Chalmin en faveur des organismes génétiquement modifiés (OGM). S'il est faux d'écrire, concernant les risques sanitaires, que "le dossier est vide", si l'auteur ne démontre en rien leur intérêt agronomique, il a raison de dire qu'on ne peut réduire les OGM à leur visage actuel - le business de Monsanto - et qu'il serait stupide de se priver a priori des biotechnologies. Mais Philippe Chalmin ne place pas sa foi, loin de là, dans les promesses de la technologie. Sa préoccupation première est la réinvention de politiques agricoles au service de tous les hommes. Un petit livre à méditer." "

Écrit par : Amicie T. | 03/07/2009

@ Amicie T.

> Je ne connais pas Philippe Chalmin.
La lecture de l'extrait que vous citez rendrait l'auteur plutôt sympathique, au-delà des procès d'intention en fonction du lieu où il enseigne !
En tout cas, sa pensée paraît plus nuancée que vous ne le laissez entendre.

Écrit par : Michel de Guibert, | 04/07/2009

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