01/07/2009
Climat : l'Ecosse se dote de la loi la plus forte au monde Rôle décisif de l'Eglise catholique dans cette décision
Encore un signe des temps :
< Drapeau écossais dans le ciel. (Mais tracé par deux avions : pour la dernière fois...)
Le parlement d'Edimbourg (unanime) vient de voter pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre en Ecosse « de 42% d'ici 2020, et d'au moins 80% pour 2050 ». Cette loi, qui inclut les gaz des avions et des navires, souhaite « donner l'exemple aux autres gouvernements face aux changements climatiques » : « Nous avons décidé des pas que nous ferons pour mettre en pratique les réductions d'émissions nécessaires à la survie de notre avenir, et pour que l'Ecosse soit en première ligne dans le développement d'une économie durable », explique le ministre écossais chargé des questions du changements climatiques, Stewart Stevenson.
Dans la préparation de la loi, l'Eglise catholique a joué un rôle important à travers Caritas Internationalis et Caritas Ecosse (appelée aussi SCIAF : Scottish Catholic International Aid Fund).
« Les objectifs de l'Ecosse sont guidés par la science et s'opposent à l'opportunité politique. Ils se fondent sur ce que nous devons faire plutôt que sur ce que nous sentons pouvoir faire. C'est une réponse positive et rationnelle à un défi mondial, et nous exhortons les gouvernements du monde à y répondre de la même manière », souligne Chris Hegarthy au nom du SCIAF. Il explique : « La Caritas et le SCIAF voient déjà l'impact dévastateur que les changements climatiques ont sur les communautés pauvres dans les pays en voie de développement, avec la sécheresse, les inondations et le changement des standards climatiques saisonniers... Comme le démontre l'Ecosse, pour les gouvernements riches il est possible d'agir s'ils affrontent le problème de manière sincère. Tous les gouvernements ont la responsabilité morale de faire face à la question avant qu'elle n'empire vraiment . »
Mouvement officiel d'Eglise, le Scottish Catholic International Aid Fund (SCIAF), est la principale ONG écossaise pour le développement international. Il existe depuis 1965 et agit plus de vingt pays d'Afrique, Asie et Amérique latine. Selon sa charte, il « assiste les personnes indépendamment de leur race ou religion, fournit des aides d'urgence et pour le développement, se bat pour la justice, la remise de la dette et la lutte contre les changements climatiques ».
Caritas internationalis est présidée par le cardinal Maradiaga (Honduras), dont parle la précédente note de ce blog.
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10:45 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : climat
Commentaires
AUDACIEUX
> Voilà qui montre une sacrée évolution ! Il y a trente ans, les Ecossais misaient tout sur... le pétrole de la mer du Nord. C'était même l'argument numéro 1 du Scottish National Party, le parti indépendantiste : "It's our oil, after all !"
Mais voilà, les gisements sont épuisés...
Là où les élus écossais sont audacieux, c'est qu'ils rejettent le bobard des "nouveaux gisements pétroliers encore inexploités dans le reste du monde", et ils se lancent dans la réduction du CO2 en écartant le risque d'être pénalisés par rapport à d'autres pays.
Écrit par : Philon | 01/07/2009
> Now's the day, and now's the hour
See the front o' battle lour !
Écrit par : Burns | 01/07/2009
BRAVO
> Et bien, BRAVO à L'Eglise catholique d'Ecosse en particulier !
... et les évêques de France, quelle influence sur le gouvernement français ?
Écrit par : RZL - Radio Zone Libre | 01/07/2009
PAS UNE LUBIE
> Ce qui prouve que l'engagement écologique (avec toutes les nuances nécessaires, car il y a écologie et écologie) n'est pas une lubie chez les chrétiens, mais une démarche cohérente avec la vision biblique de responsabilité humaine envers le reste de la Création. Combien de temps certains persisteront-ils à croire que Jean Paul II et Benoit XVI se sont fourvoyés chaque fois qu'ils ont appelé à une écologie chrétienne ?
Écrit par : B. Coquerel | 01/07/2009
GRAND TEMPS
> Il y a le changement des lois et le changement des mauvaises habitudes chez les particuliers.
Acheter une banane du Brésil ou du poisson du Vietnam en grande surface, c'est si facile ! Mais les remplacer par des pommes de la région selon la saison et diminuer sa quantité de viande hebdomadaire, c'est une autre paire de manches !
Encore bravo pour les Ecossais, et prions Dieu qu'Il nous délivre de la fièvre acheteuse qui sévit depuis plusieurs décennies, celle qui nous fait acheter des montagnes de bric-à-brac complètement inutiles, des "au-cas-où" qui nous empoisonnent !
D'ailleurs je suis en train de lire l'excellent livre de Helen St-James (La vie simple mode d'emploi) qui m'apprend :
1) à vider drastiquement ma maison pour ne garder que l'essentiel
2) à me débarrasser de la frénésie d'acheter.
3) à me simplifier dans de nombreux domaines sans me prendre la tête.
Ouf, il est grand temps de renouer avec la pauvreté évangélique (mais pas la misère, bien sûr) !
Écrit par : théophile | 01/07/2009
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