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20/05/2009

Le « vote catholique » et les élections européennes

europe[1].pngLe vrai débat... et les faux-semblants

Quel que soit le sujet (crise écolo-gique, crise mondiale), il y a toujours quelqu'un pour poser la question du « vote aux européennes ». Question à laquelle je réponds autre chose :


 

 

La soi-disant  politique  n'est pas le lieu du vrai débat. Celui-ci porte sur la nature du système (économique) qui est la cause des crises, et sur le moyen de domestiquer ce système – ou de le changer. Pour opérer cette révolution, il faut réinventer le politique et le mettre à la hauteur des enjeux du nouveau siècle.

Ce sont des enjeux inédits. Tous les enjeux du XXIe siècle le sont, y compris la « nouvelle évangélisation » dont Jean-Marie Lustiger disait : « Ne vous y trompez pas, c'est l'évangé-lisation d'une société entièrement nouvelle. » D'où le décalage entre  ces  enjeux  et  les passéistes qui se disputent jusqu'ici le « vote catholique » ! (Vote en voie d'évaporation : le nombre des catholiques pratiquants ne cesse de se réduire, et les non-pratiquants votent comme n'importe quelle autre catégorie de Français).

En outre, il y a un malentendu quant aux orientations du fameux – et impalpable – « vote catholique ».

À entendre certains, il se réduirait à la question des « points non-négociables » : respecter la vie, la famille et l'éducation libre.

Cette réduction est une erreur de perspective. Bien entendu, un catholique conséquent ne voterait pas pour des gens qui voudraient saccager la famille, l'école et l'existence humaine. Mais la doctrine sociale de l'Eglise, censée informer la conscience catholique, va beaucoup plus loin que ces points-là. Elle donne des orientations sur l'économique et sur de graves problèmes de société (par exemple l'accueil des migrants). Ces orientations visent l'essentiel des enjeux du monde d'aujourd'hui. Elles ne sont pas libérales. Elles n'autorisent pas non plus l'égoïsme national. Elles poussent à l'équité envers le Sud pauvre. Elles demandent la justice sociale dans les pays du Nord riche... Pourrait-on voter pour des partis qui contrediraient ces orientations essentielles, sous prétexte que – sur le papier – ils feraient mine de saluer les trois « points non négociables » ? Ce serait biaiser le débat : tout ramener à certaines questions seulement, afin d'occulter les autres.

La vocation des chrétiens est de mettre toutes les questions au jour, de les amener en pleine lumière et de lancer le débat à la recherche du bien commun. Pour y parvenir, il faut :

  1. susciter des carrefours entre chrétiens venant d'horizons jusqu'ici opposés (exemple : en janvier dernier, le colloque de Lyon sur l'épuisement des ressources naturelles et l'urgence d'une révolution de nos modes de vie) ;

  2. lancer le débat en écartant les labels politiciens obsolètes, et en privilégiant les véritables sujets de réflexion fondamentale à la lumière de la doctrine sociale (tous les sujets, pas seulement trois d'entre eux) ;

  3. montrer que ces sujets sont d'intérêt mondial, dramatiquement urgents, et qu'ils ne doivent pas rester le monopole d'une avant-garde mais faire lever un mouvement de masse... qui fera naître le Politique au vrai sens du terme, celui dont le siècle a besoin. Naissance qui ne pourra venir que d'un tel mouvement : non de la classe politicienne que nous connaissons trop bien.

Nous sommes peu et les tâches sont immenses : cette disproportion n'enlève rien à leur nécessité. En revanche, elle déconseille de perdre  trop de  temps à nous demander pour quelle grande surface, boutique ou officine nous irons voter le 7 juin, dimanche de la Sainte Trinité.

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11:16 Publié dans Europe | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : européennes

Commentaires

REFLEXE

> Le vote catholique est effectivement en processus d'évaporation, mais je me demande s'il ne peut pas parfois revenir comme un réflexe ponctuel et agacé quand la cathophobie se déchaîne dans tous les médias y compris chez la first lady française.

Écrit par : B.H. | 20/05/2009

à BH

> Je crois que la personne milliardaire en question est trop méprisée des citoyens pour que ses âneries déplacent beaucoup de voix. Mais lesdites âneries ajoutent une casserole de plus à la ceinture de MonMari ! Blong-blong...

Écrit par : Amicie T. | 20/05/2009

NON NEGOCIABLES, ETC

> En quoi ces trois points sont-ils « non négociables » ? S'ils ont été ainsi mis en exergue par Rome, cela ne signifie-t-il pas qu'ils sont malgré tout prééminents et discriminants ?
Non pas qu'on doive s'arrêter à eux lorsque l'on vote, mais qu'on ne puisse pas voter pour des partis qui les contrediraient ? « Non négociable » ne veut-il pas dire que l'on ne peut pas négocier ces trois points, et donc les mettre en balance avec quelque autre point positif d'un programme politique ?
Est-ce vraiment biaiser le débat que de considérer que ces points sont le minimum nécessaire (mais pas suffisant, et je vous suis sur ce point) à quelque programme politique ?
Et si ces points sont bien des critères éliminatoires, quels partis politiques passent ce premier crible ? Ce statut de « non négociables » n'implique-t-il pas ce premier crible ?
Ensuite, je suis d'accord, il est nécessaire de ne pas voter « par défaut » pour tout parti passant ce premier crible. Mais n'est-il pas du devoir du chrétien que de ne pas voter pour un parti qui ne le passerait pas ?
Merci de vos lumières.
Arnaud LR

[ De PP à LR
Nous sommes d'accord : des points nécessaires mais non suffisants.
Même pas suffisants pour nous convaincre de la bonne foi de certains, qui font mine de les professer sans que ça les engage à quoi que ce soit puisqu'ils n'ont aucune chance d'exercer le pouvoir ; et qui professent sur d'autres points (cruciaux) des idées diamétralement opposées à celles de l'Eglise catholique.
Quant à moi, vous pouvez deviner ce qu'il en est : abstentionnisme militant. Pas de temps à perdre à aider la survie de tel ou tel fonds de commerce, ni à essayer de repérer le Moindre Mal (notion dépourvue de sens dans notre postdémocratie). L'urgence civique est ailleurs. ]

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Écrit par : ArnaudLR | 20/05/2009

;o)

> Bon. On vote quoi alors ? ;o)
Je n'y arrive pas... je ne vois pas... et pourtant, je lis, je me renseigne, je ne vois pas d'issue.
Si c'était un devoir, d'aller voter, ils le prendraient un peu au sérieux, nos politiques. Mais ils s'en foutent.
(Je vous passe le couplet habituel sur le vote blanc non reconnu...)

Écrit par : PMalo | 20/05/2009

PÊCHEURS

> On vote blanc si on croit encore un peu à la machine, sinon on va évangéliser les pêcheurs (à la ligne bien sûr). : )

Écrit par : vf | 20/05/2009

CHRETIENS ET PIC DE PETROLE

> cher Patrice, y-a-t-il des actes ou une synthèse de ce colloque de Lyon dont vous parlez? Cela m'intéresserait beaucoup d'avoir un résumé de ce qu'il s'y est dit.
vf

[ De PP à Vf - Oui : les actes ont été édités chez Parangon /Vs à Lyon, sous le titre : "Quelles ressources spirituelles pour faire face à l'épuisement des ressources naturelles ?". (8 euros). La seule contribution qui manque est la mienne (je n'ai pas pu la fournir à l'avance, étant encore en train d'écrire "Les évangéliques" ! Elle est remplacée par un extrait de mon "Ecologie").]

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Écrit par : vf | 20/05/2009

LA MACHINE

> Mais la machine n'y croit pas, au vote blanc... C'est un os à ronger ! On se fait enfler par tous les bouts, là.

Écrit par : PMalo | 20/05/2009

PLUS AUCUN POUVOIR

> Je croyais que si les votes blancs étaient massifs, les responsables politiques auraient été obligé d'en tenir compte et de revoir leur copie. Le résultat du référendum et sa négation quelques mois plus tard avec le nouveau traité de Lisbonne m'ont enlevé mes dernières illusions républicaines. Sans parler du pitoyable spectacle du gouvernement d'ouverture de Sarkozy et sa kyrielle de trahisons. Conclusion: laissons là ce théâtre aux illusions et occupons-nous de la vraie vie: le Christ et l'Evangile. Cela ne sert à rien de participer et de perdre notre énergie dans ce cirque qui n'a plus aucun pouvoir sur le monde sauf celui de mettre des radars partout.

Écrit par : vf | 20/05/2009

"POUR QUI JE NE VOTERAI PAS"

> C'est un peu comme si nous étions revenus à l'époque de l'Eglise primitive.
Quant au vote, les athées l'ignorent, mais ce n'est pas le sujet de l'Evangile.
Le catholique est donc entièrement libre.
Vue la politique haineuse sécuritaire prônée par une majorité qui méprise le projet européen comme l'a démontrée l'adoption de la loi Hadopi, je sais déjà pour qui je ne voterai pas.

Écrit par : Qwyzyx | 20/05/2009

QUE FAIRE

> On s'agite beaucoup à Ravenne, en ce moment...comme PdP, je crois que l'urgence civique est ailleurs que dans la participation à la post-démocratie.
Mais pour moi qui suis devenu fonctionnaire d'Etat par vocation, arriver à cette conclusion, c'est quelque chose que j'ai repoussé de toutes mes forces. Mais quand les faits sont là...
Question que je me pose, de façon de plus en plus aiguë : concrètement, là où je suis, que faire ? Que faire ?

Écrit par : Feld | 20/05/2009

D'AUTRES MOYENS

> Certes, il n'est pas écrit dans l'Evangile d'aller voter.
Le vote étant cependant le premier moyen pour un citoyen lambda de participer à la vie politique démocratique, l'Eglise rappelle souvent que c'est malgré tout un devoir.
Mais, devant cette mascarade, je crois qu'il est temps de trouver d'autres moyens de participer. A une échelle locale, c'est sûrement plus efficace.

Écrit par : PMalo | 21/05/2009

@ Feld

> Je suis également fonctionnaire d'Etat.
Le fait d'agir en refusant de cautionner l'inertie et l'imposture des apparences met en opposition au système. C'est choisir de persévérer sur le chemin de la conscience ou abdiquer.
La première solution est une voie étroite et solitaire qui engage non seulement celui qui la choisit mais toute sa famille. Force est de constater que le choix de la justice de Dieu expose paradoxalement à la plus grande des injustices, la justice des hommes, à la réaction parfois violente du système, à l'incompréhension, à l'indifférence et même au mépris. On est sali, conspué, vilipendé, rejeté, isolé.
Pour l'expérimenter et le vivre encore, je ne le conseille pas, par charité. C'est pourtant le moyen de donner corps à sa foi, vivre en accord avec.
C'est une épreuve pénible que viennent adoucir les petits miracles du quotidien qu'il faut apprendre à déceler pour garder son enthousiasme et sa joie et persévérer.
Se battre, résister, pour les autres, tous les autres.
Accepter de payer de sa personne par amour et en recevoir un peu en retour.
C'est la foi d'un mécréant égaré dans une fonction publique, qui est un laminoir intellectuel ou tout esprit critique est exclu.

Écrit par : Qwyzyx | 21/05/2009

UN CAS PARTICULIER

> Patrice de Plunkett propose l'abstentionnisme militant, ce qui est effectivement tentant dans le contexte actuel . Je souhaiterais cependant avoir un éclairage sur la liste Libertas ( PDeV+CPNT) :
a priori les 3 points non négociables passent le premier filtre pour un catholique, pour le reste , que je n'ai pas encore pris la peine d'analyser, qu'est ce qui ne serait pas conforme aux principes de la doctrine sociale de l'Eglise dans les propositions économiques, sociales, culturelles et politiques de cette liste ?
Cordialement
zefdebruz

[ De PP à Z. - J'ai déjà indiqué que je n'entre pas dans ce type d'exercice. Que chacun juge en conscience. Mon point de vue est que ces choses ne servent à rien ; je n'ai, par ailleurs, aucune affinité avec les thèses ultralibérales et atlantistes de M. Ganley. Mais on est libre de voir la situation sous un autre angle. ]

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Écrit par : zefdebruz | 21/05/2009

A Qwyzyx

> La première voie que vous évoquez est celle du "martyre blanc", pour reprendre l'expression de S. Maximilien Kolbe. Pas évident (c'est le moins que l'on puisse dire).
Pour revenir à la fonction publique : je ne sais pas dans quel ministère vous vous trouvez, ni à quel niveau (Centrale, services déconcentrés, ...) mais je ne vous suis pas totalement lorsque vous dites que la FP est un "laminoir intellectuel". Paradoxalement, l'absence de reconnaissance de l'effort fourni, qui est le pendant (il faut bien le dire) de la sécurité de l'emploi, est assez libérante pour l'esprit. Je crois que l'on peut prendre des risques (dans une certaine mesure bien sûr et en respectant le "métabolisme" du système bureaucratique public), que l'on ne prendrait pas nécessairement dans une structure où la moindre baisse de performances peut être sanctionnée par un licenciement sec. En revanche, ce qui me désole, je dois l'avouer, c'est la volonté affichée de nos dirigeants de briser la FP "à la française", en instaurant la précarité pour tous (le licenciement économique des fonctionnaires, prenant la forme d'une mise en disponibilité d'office, c'est pour bientôt). La fin programmée du statut général des fonctionnaires et du système de la carrière (sauf pour quelques fonctions dites purement "régaliennes") participe, quelque part, au projet de voir disparaître la notion de bien commun dans notre pays. Avec un Etat réduit à sa fonction du maintien de l'ordre, chargé de réprimer les désordres induits par un libéralisme sans frein et sans complexes.
On dit que l'Etat napoléonien, c'est fini... en oubliant que l'administration n'a jamais aussi bien fonctionné que sous l'Empire (on a des témoignages d'agents qui, après avoir servi à cette époque, ont continué à exercer leurs fonctions sous la Restauration et sous la monarchie de Juillet...pour eux, si je puis m'exprimer ainsi, "il n'y avait pas photo"). Et en oubliant aussi, peut-être, qu'en France, Etat et Nation sont consubstantiels...

Écrit par : Feld | 21/05/2009

L'URGENCE

> 'L'urgence civique' c'est d'inviter les jeunes à découvrir la prière. Et pas les jeunes des beaux quartiers - qui la pratiquent avant d'aller travailler dans la finance à La Défense - , mais tous ceux qui sont "comme des brebis sans bergers" et dont le coeur généreux est laissé en friche.

Écrit par : ffffffff | 22/05/2009

@ Feld

> Ne changez surtout pas de poste. Veinard !
Je n'ai pas été marqué par la vivacité spirituelle mais plutôt par l'inertie et le découragement, toujours de la faute des "autres", que ce soit en ministère ou en province.
Les syndicats ont une très grande responsabilité dans la destruction de la fonction publique. Les plus jeunes s'intéresseront aux conditions de la privatisation de la Poste et de FT et de la création de SUD. La CFTC ne se distingue pas particulièrement des autres.
Jacques Ellul, dans "histoire des institutions" (PUF), détaille le rôle social et politique de la fonction publique. Il s'agissait de remercier la bourgeoisie qui l'avait soutenu en créant une notabilité nouvelle. La révolution a été libérale. L'esprit de la FP est bourgeois. Lire Flaubert, Balzac, rien n'a beaucoup changé, sinon l'électricité en plus, seul témoignage sensible du progrès quand la peinture est d'origine. Le laminoir intellectuel explique peut être l'importance des uniformes et des rubans sur les cols de vestes.
Tout à fait d'accord en revanche pour dire que la FP se limite de plus en plus à un rôle de maintien de l'ordre, gardienne des apparences. Tout se résume dans le discours, sans avoir peu de se contredire ou d'oublier.
Etat et Nation sont consubstantiels depuis que le mythe républicain l'enseigne à l'école pour préparer la "revanche". Il a été un prétexte pour justifier et légitimer les conséquences de l'égoïsme de certains qui en ont fait peser les charges sur d'autres (cf. les cimetières militaires et la réalité sociale actuelle). La conviction de Stanley Hauerwas et de William Cavanaugh mérite d'être méditée : la première loyauté du chrétien va au Christ et à son prochain. C'est un sens encore plus généreux du service public.

L'Eglise s'affirme progressivement comme un alternative, un message d'espoir, une réponse à l'échec de la société séculière.

Écrit par : Qwyzyx | 24/05/2009

A Qwyzyx

> Je suis dans l'administration (centrale) depuis 15 ans. L'attitude que j'essaie d'avoir maintenant est le fruit de pas mal de combats, de coups reçus. Et surtout d'un double constat :
- il ne sert à rien d'affronter un système bureaucratique , ou même de tenter opiniâtrement de le réformer (un peu comme mes anciens collègues du PENA, profs, qui avaient intégré l'ENA, pour devenir administrateurs civils à l'EN, et changer le système de l'intérieur...bon courage les gars !). Un système bureaucratique (public ou privé) qui se sent attaqué génère des anticorps. Et il ne faut pas oublier une chose : du point de vue du système, un agent qui fait un bon "burn out", c'est à peine plus qu'une ampoule qui claque, et bien moins grave qu'un disque dur qui se crashe...
- l'herbe n'est pas nécessairement plus verte ailleurs (bosser dans une entreprise reprise par un hedge fund, ou une boîte fonctionnant en matriciel, avec des évaluations individuelles incessantes et sanctionnées, cela ne doit pas être sympa sympa...).

Écrit par : Feld | 24/05/2009

UN DANGER

> Même si je suis d'accord avec la fin de votre commentaire, je me demande si une victoire du parti abstentionniste ne donnerait pas raison aux idéologues en tous genres qui aimeraient bien abolir le suffrage universel (Francis Mer avait fait une belle sortie sur le sujet, si ma mémoire est bonne) et qui n'ont, évidemment, aucun intérêt à ces réflexions que nous appelons tous de nos voeux?

Écrit par : Mahaut | 25/05/2009

EUROPE INDEFINISSABLE

> Les chrétiens doivent aussi se concentrer sur l’identité de l’Europe. L’Europe a-t-elle une identité civilisationnelle ou une identité universelle ? Dans le 1er cas, elle renvoie à des frontières bien définies et à des déterminations, notamment religieuses et culturelles, propres. Dans le 2e cas, il s’agit d’une identité de tous, c’est-à-dire une non-identité. Un concept universel, celui des Droits de l’Homme et de l’humanisme, baigné dans l’idéal de la fin de l’Histoire et de l’humanité devenant une même famille, sinon une foule de consommateurs. Quand on réclame que la Turquie entre dans l’UE, cela signifie que tous les pays sont voués à devenir européens.

L’Europe se conçoit aujourd’hui comme une civilisation universelle, elle oublie ce qui la fonde en propre. Alors que les USA, l’Inde, la Russie et la Chine arrivent dans la mondialisation en affirmant leur identité ethnique, culturelle et religieuse, l’UE devrait-elle être la seule construction privée d’Histoire ? Le débat sur les racines chrétiennes de l’Europe dépasse donc largement le conflit entre laïcité et attachement aux valeurs religieuses : il s’agit de la cohérence de l’Europe.

Écrit par : Jovanovic | 28/05/2009

DEUX LISTES

> Il y a DEUX LISTES PRO-VIE et inspirées de la Doctrine Sociale de l'Eglise aux Européennes : une en Ile de France (Solidarité-France, liste 12) et une en Sud-Est (Solidarité-Liberté, Justice et Paix" (liste 3), présentées par le nouveau parti pro-Vie "Solidarité-Liberté, Justice et Paix". Peut-être le seul vote catholique possible ?

Écrit par : axel de Boer | 29/05/2009

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