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18/05/2009

Grippe du cochon : l'enquête se poursuit - Pétition internationale pour le contrôle des élevages-usines

Synthèse d'actualité :


 

Le point sur la propagation du virus

La grippe A (H1N1) se propage rapidement au Japon, déclare l'assemblée annuelle de l'OMS. Le nombre de personnes infectées par le nouveau virus apparu au Mexique il y a un mois environ s'élève pour l'instant à 8.829 dans 40 pays, dont 74 décès. "Nous sommes tous contraints de prendre des mesures urgentes et lourdes de conséquences dans une atmosphère de grande incertitude scientifique", annonce la directrice de l'OMS, Margaret Chan. Richard Besser, le directeur des Centres américains de contrôle et prévention des maladies (CDC), a observé que le virus mutant continuait de s'étendre aux Etats-Unis, où un premier décès vient de survenir à New York. "Ce nouveau virus H1N1 devrait circuler dans le monde entier, comme les autres virus saisonniers de grippe", a expliqué Besser.

L'assemblée doit dominer un problème : celui de l'atmosphère de concurrence capitaliste sauvage qui sépare les groupes pharmaceutiques les uns des autres, ce qui a deux conséquences : 1. le manque de partage et de gestion commune des échantillons viraux entre les groupes travaillant à un vaccin, 2. la disparité entre pays riches et pays pauvres en ce qui concerne : a) le choix de breveter ou non le matériel biologique, b) les besoins des pays pauvres en traitements antiviraux Tamiflu (Roche) et Relenza (GlaxoSmithKline), censés agir contre le nouveau virus.

L'OMS est au niveau 5 de son système d'alerte, sur une échelle qui en compte six. Le niveau 6 correspond à une pandémie déclarée, lorsque le virus se transmet de façon soutenue dans plus d'une région définie par l'OMS. Pour l'heure, 95% des 9.000 infections restent confinées à l'Amérique du Nord. L'OMS constate cependant 125 cas au Japon, pays (hors Amériques) comptant le plus grand nombre de cas. Il est suivi par l'Espagne (103 cas) et la Grande-Bretagne (101).

La plupart des cas semblent liés à des voyages ou aux écoles. L'OMS n'a toujours pas observé d'exemples où le virus se propage rapidement au sein d'une large communauté.

Le passage au niveau 6 d'alerte pandémique aurait pour conséquence d'accroître les mesures de prévention, et (précise bizarrement l'OMS) « d'accélérer les efforts des laboratoires pour créer un vaccin ».

Margaret Chan et Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, doivent rencontrer mardi les patrons des grands groupes pharmaceutiques. Une vingtaine de sociétés, dont Sanofi-Aventis, Novartis et Baxter International produisent actuellement des vaccins contre la grippe.

 

Hypothèses sur l'origine de la pandémie

Selon les enquêteurs mexicains, sa source se trouverait dans une méga-porcherie de Veracruz, succursale d’une multinationale [1]. En raison de leur énormité, ces méga-porcheries (dont le nombre augmente actuellement) sont dangereuses : des milliers de porcs y sont entassés dans des hangars sales et ingurgitent des cocktails de médicaments, situation qui entraîne des problèmes sanitaires à plusieurs niveaux. Ces méga-porcheries et leurs lacs de lisier sont des milieux propices au développement de nouveaux virus, tels que le A H1N1. Il serait urgent que l’OMS et la FAO imposent un contrôle draconien à ces établissements : la santé mondiale est en jeu.

Craignant que ces multinationales ne bloquent les velléités de contrôle, des ONG sanitaires et écologistes lancent une initiative de masse : signez la pétition ci-dessous, qui exige des règles et des contrôles pour les fermes-usines ! Cette pétition sera remise aux agences de l’ONU.

 Les grandes entreprises agro-alimentaires mondiales subventionnent des recherches affirmant que la bio-sécurité est assurée dans leurs grandes productions agricoles. Or, l’OMS dit depuis des années qu’une nouvelle pandémie est inévitable [2], et des experts de la FAO ont averti que l’augmentation de la production intensive de porc augmentait le risque de développement et de transmission de maladies. Le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies soulignent également que les chercheurs ne connaissent toujours pas la portée des nouvelles molécules émergeant des fermes sur la santé humaine [3]. Le plus grand producteur porcin du monde, dont l'une des fermes-usines serait à l’origine du virus (et qui est par ailleurs sous le coup de poursuites aux USA en raison de ses lacs de lisier toxique [4]), nie tout lien entre ses porcs et la grippe.


Signez la pétition demandant plus de contrôles:

http://www.avaaz.org/fr/swine_flu_pandemic

 

 
 ________________

 

(1) Rapport de bio-surveillance retraçant l'origine de la maladie (tous les rapports sont en anglais):

http://biosurveillance.typepad.com/biosurveillance/2009/0...

Rapports sur le lien entre la méga-porcherie mexicaine et la grippe :

http://www.independent.co.uk/life-style/health-and-wellbe...

http://www.latimes.com/features/health/la-fg-mexico-flu28-2009apr28, 0,1701782.story

http://www.scientificamerican.com/podcast/episode.cfm?id=...

http://www.newscientist.com/article/mg20227063.800-swine-...


(2) Information de l’OMS sur la pandémie:

http://www.euro.who.int/influenza/20080618_19

 
(3) Rapports de la FAO, CE et CDC sur les risques de la production agro-alimentaire industrielle sur la santé publique:

FAO, CIWF

www.cdc.gov/cafos/about.htm


(4) Rapport sur la santé animale et les dommages environnementaux :

http//:www.independent.co.uk/life-style/health-and-wellbe...

http://www.foodandwaterwatch.org/press/releases/new-repor...

http://avaazimages.s3.amazonaws.com/SmithfieldJan08.pdf


(5) Rapports sur les contribuables britanniques qui subventionnent les fermes-usines :

http://www.telegraph.co.uk/earth/agriculture/farming/5225...

 

Usines à virus :

http://naturo-pattes.over-blog.com/article-31038535.html<...

Grippe mexicaine: et si l'industrie était coupable?

http://www.trends.be/fr/economie/politique-economique/12-...

La grippe porcine, dernier fléau de l’industrie de la viande :

http://www.alencontre.org/Ecologie/GrippePorcGrain...

 

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17:29 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : grippe du cochon

Commentaires

NON AU PROTECTIONNISME

> M. Allègre va vous dire que vous êtes des obscurantistes ennemis du progrès ! Laissez faire, laissez passer (le virus) ! Non aux barrières protectionnistes !

Écrit par : chtonk, | 18/05/2009

ECOULER LES STOCKS

> Mexico, 18 millions d'habitants, combien de morts de cette grippe ? Celà représente à peu près 2 morts pour un agglomération comme Montpellier.
Les tonnes de réserve de Tamiflu avaient été stockées pour lutter contre la grippe aviaire. La date de péremption des dites réserves étant 2010, à qui profite le vent de panique qui a poussé à l'écoulement de ces stocks, aux mêmes multinationales qui ont fait bourrer les porcs de multiples produits pharmaceutiques?
C'est gagnant gagnant!

Écrit par : jean-michel varcher, | 18/05/2009

SUSPICION

> C'est malheureusement ce que j'avais suspecté, même si je me suis laissée aller à quelques autres digressions. Va falloir que je maîtrise mon débit ;-)

Écrit par : Annie, | 18/05/2009

UNE ANALYSE

> Voir l'excellente analyse de Marie-Christine Blandin :

" ...Nous ne pouvons pas nous contenter de "gérer la crise", en attendant les suivantes. Nous avons au contraire la responsabilité directe de mettre fin aux dérives meurtrières de l'élevage industriel et hors sol, si aseptisé qu'il constitue un dangereux réceptacle reproducteur et multiplicateur pour de nouvelles formes de virus et de bactéries résistantes aux antibiotiques.
Les élevages industriels de porcs et de volailles sont de véritables bombes sanitaires à retardement, au même titre que des bouteilles de gaz dans un incendie, et leur éradication est aussi urgente pour l'humanité que celle de l'arsenal de telle ou telle dictature. Le choix d'élevages hors sol et de logiques industrielles implique nécessairement de forts risques pathogènes. En effet, animaux et humains ne peuvent survivre dans ces conditions qu'en recourant à une panoplie pharmaceutique considérable : tout éleveur industriel de volailles ou de porcs doit soumettre ses animaux à des traitements antibiotiques pratiquement continus, d'autant plus forts que la concentration et le stress des animaux sont importants. Qui oserait nier que de telles conditions favorisent la mutation adaptative constante des virus et des bactéries ? Il n'est guère surprenant qu'une étude de l'Inserm (Aubry-Damon et coll.) ait montré récemment la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques chez les salariés d'élevages industriels de porcs.

Mais ces élevages ne stimulent pas seulement la résistance bactérienne et virale, ils sont aussi de véritables terrains d'entraînement favorisant les recombinaisons et, le cas échéant, la duplication en nombre et la diffusion des agents pathogènes. Des scientifiques de l'Agence nationale des instituts de santé publique des Etats-Unis l'ont expliqué : 'Parce que les élevages fortement concentrés ont tendance à rassembler d'importants groupes d'animaux sur une surface réduite, ils facilitent la transmission et le mélange des virus' (Journal of Environmental Health Perspectives, 14 novembre 2006). De ce fait, les recombinaisons au sein même des virus porcins ou aviaires sont considérablement accélérées, et la probabilité de voir apparaître de nouvelles formes hautement pathogènes monte en flèche.
L'apparition d'épidémies humaines résulte pratiquement toujours du passage d'un virus à travers la barrière interespèces (celle qui fait qu'une maladie des moutons n'est pas une maladie humaine, par exemple). Or la barrière entre le porc et l'homme est ténue, de même que celle qui sépare les volailles des porcs. C'est ainsi que les épidémiologistes redoutent depuis longtemps le mécanisme selon lequel un virus aviaire se transmet aux porcs, puis acquiert chez ces derniers la capacité de se transmettre du porc à l'homme. C'est la raison pour laquelle l'Union européenne a édicté des règles interdisant une trop grande proximité entre un élevage hors sol de volailles et un élevage hors sol de porcs.
A ce titre, il n'est guère surprenant de constater que la nouvelle forme de grippe A(H1N1), appelée désormais grippe A, combine des éléments de virus aviaires, porcins et humains : il s'agit presque d'un cas d'école. Un triste cas d'école, prévisible et évitable - si on ne laissait pas les intérêts économiques prendre le pas sur les évidences éthologiques (les animaux ne sont pas faits pour être élevés dans des conditions concentrationnaires) et sur la logique sanitaire.

Plusieurs articles et diverses sources attribuent l'origine de la présente épidémie à l'usine porcine de La Gloria, dans l'état mexicain du Veracruz. Qu'elle provienne ou non de cet élevage, la stratégie de l'autruche, voire l'omerta, pratiquée par le groupe Smithfield Foods, auquel il appartient, illustre le comportement criminel de ces groupes industriels.
Alerté sur le développement de pathologies respiratoires à proximité du super-élevage porcin, Smithfield Foods a d'abord refusé toute enquête et envoyé des leaders locaux en prison. Puis, lorsque l'enquête sanitaire fut imposée, le groupe a nié contre l'évidence tout lien avec son élevage. Cette attitude, qui se reproduit hélas à travers le monde, permet de dissimuler le danger pathogène des élevages industriels. Mais ne fait qu'augmenter le risque, en empêchant de prendre les précautions adéquates ! Comment peut-on tolérer que les autorités roumaines ou indonésiennes ne puissent même pas entrer dans les élevages industriels que les groupes américains ou européens ont implantés sur leurs sols, et encore moins y mener la moindre enquête sanitaire ?

Les institutions internationales et nationales n'ont pas tiré les leçons du précédent de la grippe aviaire H5N1. Les tentatives d'incriminer la faune sauvage et les petits élevages de plein air, ainsi que les migrateurs, comme sources de l'épidémie a priori, se sont révélées des impostures.
Pourtant, le mécanisme de son apparition et de sa diffusion était déjà édifiant : naissance dans une région d'immenses poulaillers concentrationnaires, dissémination à travers le monde par les circuits intégrés de l'élevage industriel (vente de poussins, aliments spécialisés utilisant les déchets contaminés, etc.), puis contamination dramatique de la faune sauvage faisant peser des risques sur la biodiversité. Seule l'étape de la transmission d'homme à homme a été pour l'instant évitée. Comment pouvons-nous accepter que cinq ans plus tard le même scénario se reproduise, avec, de plus, une mutation permettant la transmission interhumaine, même si, pour l'instant, il s'agit d'une forme assez bénigne ?

Pourtant, les solutions existent. A très court terme, il est indispensable que les autorités sanitaires de tous pays puissent enquêter au sein des élevages industriels, et les régenter si nécessaire. A moyen terme, les usines de porcs et volailles doivent être interdites : leur élevage peut être organisé au sein de petites unités autorisant la sortie des animaux, avec une densité cohérente n'imposant pas la surmédication (et même interdisant l'usage d'antibiotiques dits "de précaution"). C'est d'ailleurs toute l'économie paysanne qui y trouvera avantage.
Par ailleurs, notre consommation excessive de viande peut être largement réduite. Ainsi non seulement nous cesserons de construire des usines à virus, mais nous limiterons le gaspillage de protéines végétales et la déforestation des forêts tropicales (provoquée aujourd'hui par le besoin d'aliments pour élevages industriels). C'est l'ensemble de la planète qui y trouvera bénéfice. "

Marie-Christine Blandin, sénatrice (Verts), rapporteur du rapport sur la grippe aviaire

Écrit par : Amicie T. | 21/05/2009

SUR LA GRIPPE A ET LES VACCINS

> Je vous invite à écouter le Dr Piumi, médecin à Nancy, interviewé dans une émission sur RCN, radio de Nancy, au sujet de la grippe A et des vaccins.
Ça dure 30 minutes et ça fait réfléchir. De nombreuses sources sont citées.
Vous pouvez vous rendre sur le site de RCN où vous pouvez réécouter l'émission en podcast.
http://www.rcn-radio.org/

Écrit par : Isabelle Meyer, | 29/09/2009

LE VACCIN

> Le vaccin contre la grippe A contient du scalène. Cet adjuvant a un gros avantage : il permet de réduire les coûts des vaccins !
Il a un inconvénient : injecté, il provoque des maladies auto-immunes. Il a entre autres été reconnu responsable du syndrome de la guerre du Golfe.
L´injection est une voie d´entrée anormale qui incite le système immunitaire à s´attaquer à tous les scalènes présents dans l´organisme, et non pas seulement l´adjuvant du vaccin.
C´est ainsi que le système immunitaire de notre organisme tentera de détruire cette molécule partout où il la trouve, y compris dans les endroits où elle s´est introduite naturellement et où elle est indispensable pour le système nerveux.
Anti-écologie humaine ?

Écrit par : Isabelle Meyer, | 10/10/2009

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