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21/04/2009

Benoît XVI témoin de l’essentiel - Une germination spirituelle étonnante se manifeste en France

Mission des catholiques français :

non le tapage, mais le témoignage (argumenté)…


 

 

 

1.  Mercredi dernier, venu en hélicoptère de Castel Gandolfo pour rencontrer 40.000 visiteurs place Saint-Pierre dans l’atmosphère de Pâques et avant le 4e anniversaire de son élection, Benoît XVI a insisté de nouveau [cf. blog du 14 avril] sur l’impact historique de la Résurrection du Christ : « Il est fondamental pour notre foi et pour notre témoignage chrétien de proclamer la résurrection de Jésus de Nazareth comme un événement réel, historique, attesté par de nombreux témoins qui font autorité ». Cet événement est tout autre que le rappel à la vie de Lazare par Jésus : la « résurrection » de Lazare fut temporaire (étant revenu dans sa vie antérieure, il devait mourir à nouveau), alors que la résurrection définitive du Christ est une « ouverture » de ce monde à la « vie permanente » : un événement qui a bouleversé la vie des témoins oculaires ! Cet événement « nous indique notre avenir » : « La résurrection n'a pas été pour Jésus un simple retour à sa vie terrestre précédente, mais le passage à une dimension profondément nouvelle de vie, qui nous intéresse nous aussi, qui touche la famille humaine tout entière, l'histoire et tout l'univers ».

Cet événement concerne « l'histoire et tout l'univers » : c'est le « cœur du message, de notre credo ». Nous avons donc à  « approfondir la foi dans la résurrection du Christ » : « pour en être des témoins authentiques dans votre vie quotidienne », a ajouté Benoît XVI. « Aussi avec saint Augustin, pouvons-nous chanter : ‘La résurrection du Christ est notre espérance !’. C'est vrai, la résurrection de Jésus fonde notre espérance et éclaire notre pèlerinage terrestre, y compris l'énigme humaine de la souffrance et de la mort. La foi dans le Christ crucifié et ressuscité est le cœur du message évangélique, de notre Credo ».

Benoît XVI a conclu : «  Nous ne pouvons pas garder pour nous l'annonce de cette vérité qui change la vie ».

 

2. « Inspiration et vérité dans la Bible » : c’est le thème de l'assemblée de la Commission biblique pontificale actuellement réunie sous la présidence du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Levada.

 

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Commentaire -  Dimension historique de la Résurrection, inspiration divine des Ecritures : c’est le cœur de la foi chrétienne. Le mettre en lumière est le charisme du pape Ratzinger. Les fruits s’en font sentir. De plusieurs régions françaises, viennent des échos surprenants : présence plus grande de jeunes dans les églises, débats intenses, témoignages de conversions. Pourquoi ? Mystère. Jamais le pape n’a été plus vilipendé par la société bourgeoise. Et justement, sa douce fermeté touche des cœurs : ceux qui ne se contentent pas de cette société. L’autre jour, France 2 (émission de Marie Drucker) diffusait un reportage sur le pèlerinage des étudiants de Paris à Chartres ; filmé après les polémiques des deux derniers mois, il a stupéfié le téléspectateur qui s’attendait à tout sauf à voir des jeunes paisibles et réfléchis, croyants, ou en voie de conversion, ou en recherche…  Une gravité allégre, étrangère à l’air du temps. Au début du reportage, on voyait l’un de ces jeunes (en voie de conversion) chez ses parents.  La mère, l’air rechigné, disait que cette conversion était bien bizarre après « les déclarations du pape »…  Le jeune homme souriait sans trop rien dire. A la fin du reportage, lors de l’arrivée des pèlerins sur le parvis de Chartres, le même jeune homme déclarait que l’expérience de ce pèlerinage  l’avait renforcé dans son évolution vers l’Eglise. Voilà le genre de choses qui sont en train de se passer en France. Ce n’est donc pas le moment d’aller faire les marioles sur les trottoirs et de rendre cri pour cri aux cathophobes en essayant de leur couper la parole : c’est le moment de s’évertuer calmement, jour après jour, à faire connaître la foi chrétienne autour de nous. Cela se passe de clameurs et de gadgets. Mais pas d’évangélisation argumentée. Et celle-ci ne se passe ni de prière, ni de silence, ni d’étude !

  

 

 

 

Commentaires

> Nous sommes Marie Madeleine, encore de nouveau premiers témoins de la Résurrection !

Écrit par : Alina | 21/04/2009

TEMOIGNAGE ET RAISON

> Dimanche dernier, le prêtre américain de ma paroisse a eu des paroles fortes pour justifier sa foi en la Résurrection du Christ :
- sur les douze apôtres, onze ont témoigné l'avoir vu ressuscité.
- sur les onze, dix ont accepté la mort plutôt que de revenir sur leur parole.
Dans ces conditions, la foi en la Résurrection repose sur des bases solides. Et peu importe si on ne "comprend" pas comment c'est possible, si on n'a pas vu... Heureux celui qui croit sans avoir vu! Nous faisons bien confiance au médecin qui nous prescrit un médicament, n'est-ce pas? voilà un sermon qui fait réfléchir.
Fabrice Hadjadj a raconté qu'une étape décisive dans sa conversion fut la confrontation avec le négationnisme. Comment récuser la Schoah en dépit des nombreux témoins encore vivants? Cela l'a conduit à prendre en considération la valeur du témoignage, et par conséquent celui des Apôtres.
Il y a une rationalité du témoignage, qui n'est pas celle à courte vue, du positivisme.

Écrit par : Blaise | 21/04/2009

REGAIN SPIRITUEL

> Le seul fait que des enfants de parents athées viennent demander le baptême et réclamer le catéchisme - même s'ils ne sont pas en foule - devrait faire réfléchir.
Il est certain qu'il y a un regain spirituel. Il s'agit d'un frémissement. Mais il est en marche. Le succès des pèlerinages est aussi un signe. Combien de pèlerinages s'organisent et rencontrent un succès rapide à peine les inscriptions ouvertes.

Écrit par : Annie | 21/04/2009

@ Blaise :

> Et le témoignage des femmes, il ne compte toujours pas... ?
Paul aussi a vu le Ressuscité, autrement sans doute.
Et aujourd'hui aussi Il se fait voir, s'Il veut, à qui a des yeux. Aujourd'hui aussi, il peut y avoir des témoins. Et différentes façons de témoigner.

Écrit par : Alina | 21/04/2009

TAPAGE

> Bien vu pour le tapage. On a déjà assez de problèmes d'image comme ça sans avoir en plus des exhibitions de balourds fiévreux avides de se montrer au public.

Écrit par : Michelangelo | 21/04/2009

à Alina

> Je ne faisais que reprendre le point fort du sermon du Père Brian McCarthy. Il a choisi de mettre en relief le collège apostolique, dépositaire de l'enseignement du Christ. C'est tout-à-fait justifié. Mais bien sûr, le témoignage des femmes compte, et c'est pourquoi il a été retenu par la tradition. Cependant, nous savons beaucoup moins de choses sur elles.
Quant à Paul, à ceux qui ont bénéficié de visions du Christ après l'Ascension, c'est tout de même différent. Ils sont d'abord des témoins - nous sommes des témoins - dans la mesure où ils ont à leur tour mis leurs pas dans ceux du Christ, ont reçu le témoignage des apôtres, l'ont transmis eux-mêmes.

Écrit par : Blaise | 21/04/2009

NOUS-MEMES TEMOINS

> Oui, Blaise, je comprends bien ce que vous dites. Ce que je veux dire, c'est que le Christ est ressuscité pour toujours, et que nous en avons bien la preuve du fait, en effet, que beaucoup d'hommes et de femmes continuent à le rencontrer, d'une manière ou d'une autre. Qu'il se manifeste en chair et en os comme au tout début ou d'une autre façon, l'essentiel est qu'Il est vivant, nous pouvons le savoir nous aussi comme les apôtres l'ont su, c'est-à-dire nous pouvons le vivre nous aussi. Cela me semble très important d'avoir conscience que nous le vivons et le rencontrons, chacun de façon personnelle, et que cela est une preuve tout à fait réelle de sa résurrection.
Qui a rencontré le Christ ne peut que croire en sa résurrection, c'est cela que j'aimerais que l'on dise aussi, au lieu d'augmenter le doute en soulignant qu'il faut nous en tenir à la parole des premiers témoins. Ce n'est pas comme dans le cas de la Shoah dont vous parliez, là nous sommes nous-même témoins. Et la preuve que nous sommes témoins, ce sont nos oeuvres. Si l'on a rencontré le Christ, si l'on se penche assez profondément sur ce qui nous est arrivé, on n'a pas besoin de décider de croire le témoignage des apôtres, on le comprend, on le connaît intimement, on sait aussi pourquoi ce qu'ils ont vécu chaque fois que le Christ s'est manifesté à eux reste difficilement représentable et conserve une grande part de non dit, ou non précisé : parce que cela dépasse ce que l'on peut en dire ou en raconter. La seule façon de le dire vraiment, c'est de l'agir, le vivre : toute l'histoire fantastique du christianisme !

Écrit par : Alina | 22/04/2009

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