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03/04/2009

"Les évangéliques à la conquête du monde" : le débat s’ouvre aussi avec les moins oecuméniques

9782262027605[1].jpg Sur le site BlogDei, des réactions à l’entretien            de Zenit :

http://www.blogdei.com/index.php/2009/04/02/4819-les-evangeliques-a-la-conquete-du-monde-enquete-de-patrice-de-plunkett

J’encourage ces frères séparés à lire aussi le livre,       ils auront encore plus de sujets de débat !

Commentaires

LE COTE FROID

> Cher Patrice, dans votre interview vous évoquez le côté froid de nombre de paroisses catholiques, c'est en effet un vrai problème et un ami que j'ai connu sur mon lieu de travail et qui est devenu pentecôtiste me disait qu'il avait quitté l'eglise catholique pour deux raisons: le côté froid de la vie paroissiale et l'absence d'une vie de prières!
Que lui répondre? c'est tellement vrai. Maintenant il est vrai aussi que certains d'entre nous sans être des partisans de la froideur sont assez mal à l'aise avec une certaine exhubérance chacha!
Je crois qu'en effet qu'il faut revenir d'urgence à l'Adoration et faire en sorte qu'il y ait dans les paroisses une vraie vie spirituelle. Dans la mienne on a constitué un petit groupe pour le chapelet qui n'existait pas avant, c'est un premier pas qui en appelle d'autres.
Amitiés
jean-claude

Écrit par : jean-claude | 03/04/2009

Pour Jean-Claude :

> Une vraie vie spirituelle centrée sur l'Adoration, mille fois oui, mais aussi une vie fraternelle concrète : des sourires, des échanges, des repas, des coups de main...
GT

[ De PP à GT - Une vie fraternelle concrète "parce que" centrée sur l'adoration... ]

Écrit par : Gilles Texier | 03/04/2009

L'EMMANUEL

> Je suis avec attention depuis plusieurs jours ce qui s'écrit sur la chaleur des Evangélistes et la froideur des paroisses catholiques. Sans vouloir nier aucun de ces éléments, d'autant que tout ce que j'ai lu était basé sur des témoignages personnels et pas des idées abstraites, je voudrai apporter un témoignage un peu différent (pardonnez-moi le côté nécessairement narcissique de ce genre d'exercice...)
Il y a quelques années, étudiant parisien, j'ai commencé à m'intéresser à l'Eglise catholique en raison de mon évolution personnelle, de mes lectures (saint Augustin : un choc !) et du fait que, homosexuel, le mode de vie "gay" local (que je n'ai connu que de loin, pour être honnête) m'avait rapidement écoeuré par son narcissisme et sa futilité (je n'y trouvais certes pas ce dont j'avais soif).
Du coup, je me suis présenté tout gauchement dans la paroisse la plus proche (une paroisse tenue par le communauté de l'Emmanuel), conscient de mon ignorance et un peu inquiet de ce qu'on dirait de mes penchants naturels. Pour faire bref, que ce soit le prêtre qui m'a reçu autour d'un café, ou les jeunes étudiants/actifs avec lesquels il m'a mis en contact dans la paroisse (et auprès desquels je n'ai jamais ressenti l'impression d'être un canard boîteux), tous m'ont traité avec naturel et chaleur, sans rien de forcé ni de lénifiant. J'ai découvert une paroisse intéressée par les questions sociales (soirées pour les chômeurs) comme par la spiritualité (innombrables occasions de prières communes ou d'adoration du Saint Sacrement). Mes coparoissiens étaient sociologiquement très variés, par ailleurs, avec pas mal d'enfants et de jeunes gens (je me souviens notamment d'un étonnant jeune homme aux chatoyants cheveux violet vif... Pas très bobo en somme).
La cérémonie d'entrée en catéchuménat a été bouleversante, très belle, le soutien reçu permanent et, véritablement, chaleureux. J'ai depuis déménagé, et ma nouvelle paroisse est peut-être un peu moins active ou fraternelle, mais sûrement pas froide non plus.
Attention, j'ai conscience que ce n'est qu'une expérience personnelle particulière, et que les cas varient du tout au tout selon les lieux et les individus, mais l'idée ne m'a jamais effleuré d'aller "voir ailleurs". Pour moi, cela reste un souvenir très émouvant. Peut-être un exemple à suivre ? (je prends mes précautions dans cette affrimation, parce que je reste très débutant dans ma vie de catholique et que mon expérience reste limitée).
En tout cas, merci à vous de votre travail, et à vos lecteurs de leurs passionnants débats !
Erwan


[ De PP à E. - Je vous comprends d'autant mieux que je suis moi-même un "converti de l'Emmanuel" aux sessions de Paray, 1985-1990 ! Les paroisses confiées à l'Emmanuel sont parmi celles qui vivent une fraternité spontanée et concrète. On ne peut que souhaiter qu'elles rayonnent et soient imitées partout. Car le besoin est grand...]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Erwan | 03/04/2009

Pour Gilles et Erwan


> Bien sûr une vraie vie fraternelle doit aussi se traduire concrêtement par des actes mais attention cette vie fraternelle il faut l'alimenter spirituellement et ne tombons pas dans les travers de la pastorale des années 60 et 70 où l'objectif principal était de créer une ambiance sympa, résultat tout le monde a déserté car on vait oublié l'essentiel : les racines de notre fraternité!
Pour les paroisses confiées à l'Emmanuel on souhaiterait évidemment qu'il y en ait plus en France mais je pense que cela sera le cas vu que l'Emmanuel ordonne entre 8 et 11 prêtres par an. Il sont déjà bien présents dans les grandes villes.
Amitiés

Écrit par : jean-claude | 03/04/2009

PARAY

> Monsieur de Plunkett, étant moi même un fidèle des sessions de Paray de Monial de l'Emmanuel, j'attends avec impatience un récit de votre conversion et de votre itinéraire spirituel et intellectuel. A quand un livre la dessus ?
Amitiés "Parodiennes"
Damien

Écrit par : Damien | 03/04/2009

A Jean-Claude :

> Je suis tout à fait d'accord avec vous, j'espère ne pas m'être mal exprimé : la chaleur que j'évoquais s'adossait à une véritable vie de prière (quel souvenir, ces longues heures d'adoration à toute heure de la journée) et bien sûr aux sacrements, toujours célébrés dans la plus grande dignité. Mais quelle surprise se fut pour moi, ouvrier de la dernière heure tout intimidé, d'être accueilli sans chichi et sans réserve, le plus naturellement du monde, comme si j'étais catholique depuis 2000 ans !

Écrit par : Erwan | 04/04/2009

D'UN PROTESTANT EVANGELIQUE

> Bonjour Monsieur de Plunkett,
Je suis chrétien, membre d'une communauté évangélique de l'Ile De France. J'ai lu avec beaucoup d'intérêt et avec avidité votre livre. Je tenais à vous féliciter pour la qualité et la grande honnêteté intellectuelle de votre travail.
Votre livre permettra à de nombreux évangéliques de mieux connaitre leur histoire. Même si je crois que la foi naît d’une rencontre personnelle avec le Christ, la marche chrétienne, elle, s’inscrit dans un contexte historique et culturel : votre livre en donne conscience et c’est une très bonne chose !
Un grand merci, donc.
Très cordialement,
Alain LEDAIN

Écrit par : Alain Ledain | 04/04/2009

QUESTIONS

> Monsieur de Plunkett,
J'ai participé ce week-end à un pèlerinage de jeunes du diocèse de Lyon, et j'ai beaucoup réfléchi (et prié) pour ces évangéliques si loin et si proches de nous en même temps.
Quelques questions me sont venues à l'esprit, et je me permet de vous les soumettre:
Selon vous, "l'Évangile de la réussite" en vogue chez plusieurs évangéliques est-il un phénomène protestant calviniste, qui rejoindrait ce que dit Max Weber (le calvinisme encourage la réussite matérielle, donc le capitalisme), ou cela résulte des cultures US, brésiliennes et africaines ?
Faut-il désigner les baptistes comme des évangéliques ou comme des protestants "classiques" ? Je vous pose cette question car je me suis moi-même rendu dans une église baptiste où l'ambiance était très vivante, mais j'ai aussi discuté avec un pasteur en col romain qui semblait plutôt calviniste.
Pierre Jovanovic

[ De PP à PJ :
- La déviance néo-pentecôtiste nommée "Evangile de la prospérité" (plutôt que "de la réussite") n'est pas un développement de la fameuse éthique calviniste vue par Max Weber. C'est une sortie hors du christianisme. Les calvinistes de l'âge classique tendaient à voir dans la réussite matérielle une manifestation de la faveur divine (sachant toutefois que la grâce est originelle, première, gratuite, sans mérite aucun de la part de l'homme). Au contraire, "l'Evangile de la prospérité" pousse à forcer la grâce divine à coups d'incantations et de dons financiers aux églises ; ce qui relève de la magie plus que d'autre chose.
- Les baptistes sont habituellement classés parmi les évangéliques, et participent à des associations d'Eglises avec d'autres dénominations évangéliques. Mais ceci ne détermine pas leur théologie (l'évangélisme étant moins une doctrine qu'un tempérament). Particularités baptistes : une théologie plutôt calviniste, malgré deux traits de radicalité : le baptême réservé aux adultes (Calvin était pour le baptême des bébés) et l'autonomie plus grande des églises locales. Les baptistes de la FEEBF (20 000 fidèles) comptent une mouvance pentecôtiste-charismatique. Les baptistes indépendants (CEBI) sont fondamentalistes et particulièrement anti-oecuméniques.
En tout état de cause, se souvenir que dans cet univers les frontières doctrinales sont beaucoup plus floues que chez les catholiques. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Jovanovic | 27/04/2009

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