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07/01/2009

"La création au risque de l'environnement" : document de la Conférence des évêques de France

couv-la-creation-au-risque-de-lenvironnement-snfs[1].jpg<<  Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen, président du Conseil famille et société de la conférence des évêques de France, et Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes, président de Pax Christi France, ont publié le 17 décembre un document   intitulé  La création au risque de l'environnement :


Préparé par une équipe de scientifiques et de théologiens, ce document prend acte de la situation préoccupante de notre environnement pour réfléchir aux enjeux éthiques et spirituels d'une vision chrétienne de la création.

Depuis 1997, les évêques de France  travaillent  avec  Pax  Christi  sur les problèmes d'environnement - réchauffement climatique, épuisement des ressources de la planète et pollution - et sur la nécessité de réviser nos modes de vie.  Ils  ont  publié,  en  2000, un appel au « respect de la création ». Persuadés que la crise de l'environnement n'est pas seulement une crise technique mais, comme l'a dit Jean-Paul II, une « crise morale », ils ont voulu apporter une contribution originale dans le registre qui est le leur, le sens de la vie sur Terre. Car les dimensions écologiques et spirituelles ne font qu'une.

L'écologie ne peut pas se contenter seulement d'une correction, dans l'urgence, des dégradations ou des erreurs. Elle appelle à une démarche de fondation, une attitude pour conduire le développement de la création dans le sens de cette aventure commune proposée par Dieu à l'humanité : promouvoir une alliance entre l'homme, la nature et Dieu. Et il appartient à l'homme de prêter sa voix pour s'émerveiller de la beauté de cet univers en projet, et aussi de prêter son intelligence pour que de nouveaux modes de vie permettent le succès de ce projet.

Dieu a pris le risque de nous confier la création. Et l'homme risque, par ses actions sur l'environnement, de la compromettre. Pourquoi une telle résistance à changer nos comportements ? Quelles peurs, quels aveuglements, quelles cupidités nous habitent ?

Ce document cherche à donner des motivations plus que des recettes. Il sera accompagné de propositions pour le travailler en groupe, chacun ayant à imaginer, selon sa marge de manœuvre, des actions adaptées à sa propre situation. >>

 

Le document est en librairie.

01:20 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christianisme

Commentaires

EXCELLENT

> Excellent. Voilà qui est net. Désormais ceux qui disent que l'échauffement climatique est un bidonnage pour démolir l'Occident chrétien... sont en contradiction avec les évêques de l'Eglise catholique.

Écrit par : Amicie T. | 06/01/2009

CONVERSION ECOLOGIQUE NECESSAIRE

> Quitte à en faire hurler certains, je trouve que cette histoire de réchauffement climatique est secondaire. J'en ai assez d'en entendre parler à tout bout de champ, laissons-le aux scientifiques, qui eux-mêmes ne sont pas d'accord entre eux à ce sujet. Je ne sais plus à qui faire confiance en ce domaine, tant on peut lire tout et son contraire à ce propos, par des sources apparement sérieuses sur d'autres sujets.
Je n'use jamais de cet exemple quand j'aborde le sujet de la conversion écologique nécessaire, parce qu'il suffit parfois à faire capoter toute argumentation et à se faire traiter d' "écolo", qui, avec "ultra-gauche", est une des pires injures de la néo-contre-bien-pensance de droite (cf. par exemple le Valeurs Actuelles de la semaine passée...)
Qui peut se targuer aujourd'hui parmi nous d'en voir les effets au quotidien ? Qui parmi nous a les compétences scientifiques pour comprendre les preuves scientifiquement apportées ? Ce n'est pas un dogme ! Même si je pense que ce réchauffement, s'il existe, peut en partie être causé par l'activité humaine (voyez comme je prends ce sujet avec des pincettes !), je n'ai aucunement les moyens de convaincre quelqu'un par des arguments autres que de bon sens sans grande portée scientifique.
Le réchauffement climatique est un concept tellement vaste qu'il en devient flou et impersonnel. Comme la pandémie du SIDA, c'est tellement entendu que ça ne choque plus personne, bien que cette vérité n'ait plus aucun besoin d'être encore démontrée.
Si on ne parle QUE du problème du réchauffement climatique sans élever et/ou varier le débat, on peut imaginer que dans quinze ans la mode sera passée malgré les morts et les drames quotidiens, et qu'on se sera accommodé de cette vérité-qui-ne-dérangera-plus-du-tout, qui fera partie du flon-flon doux et sourd des éternels coincés cathos.
Comprenez-moi bien : non pas que cet argument n'en soit pas un, mais il est loin d'être le seul ni le plus parlant. Il est tellement rabâché que chaque partie, qu'elle soit pour ou contre, a ses petits arguments bien préparés, ses petites convictions bien établies, et il n'est tout simplement plus possible de convaincre qui que ce soit qui ne le soit déjà.
Affûtons plutôt d'autres argumentaires, pour prendre les moins bien préparés de nos adversaires au dépourvu. Les indécrottables resteront indécrottables, mais peut-être que cette tactique d'attaque sur plusieurs fronts simultanés peut s'avérer payante.
Pour un croyant, le respect de la Création ne peut être qu'une évidence. Pour une personne intelligente ayant un peu de culture philosophique et historique, plus une légère dose de bon sens, c'est facilement appréhendable. Pour des gens simples ou des petits enfants, des exemples concrets suffisent : une photo de marée noire avec un cormoran mazouté, une décharge publique ou une rivière polluée dans la campagne, les exemples sont nombreux.
A la réflexion, je me demande encore qui peut être "contre l'écologie"... A mon avis, la nécessité écologique est une cause entendue pour la majorité de la population.
La vraie difficulté est de faire comprendre que cette crise n'est que le dernier avatar d'une crise globale, multitude de crises successives et simultanées qui s'additionnent, voire se multiplient : crise religieuse, philosophique, politique, économique, etc.
Et donc que sa résolution ne peut se faire séparément des autres ou pire, par des mesurettes destinées à nous donner bonne conscience (le développement durable, par exemple), mais par un changement radical de tout notre modèle religieux/philosophique, économique, politique, social, de la base jusqu'au sommet, et que donc même notre vie quotidienne doit être bouleversée.
Là, étrangement, il n'y a plus grand monde. Alors que ce chantier gigantesque est LE combat qui manquait à notre obèse génération-playstation.
(Je me rend compte au moment d'envoyer que la fin de ce commentaire tente une maladroite paraphrase d'une partie de l'article qu'il est censé commenter...)

PMalo


[ De PP à PM - Je comprends votre réaction : se délester du pb de l'échauffement pour pouvoir faire passer le message écologique général. Mais ne vous laissez pas impressionner par les rabâchages de la droite, qui ne fait que répéter indéfiniment les slogans de la "Religious right" fondamentaliste américaine d'il y a dix ans, quand elle était financée par Exxon et Alcoa !
Si les évêques français (les moins écologistes du monde jusqu'ici) se mettent à leur tour à tenir compte de l'échauffement climatique ("quasi-certitude"), ce n'est pas légèreté de leur part.
On ne peut pas zapper ce dossier. J'en ai fait moi-même la constatation dans mon livre sur l'écologie. Et qu'importent les aigreurs des libéraux ? Ils nous ont déjà mis dans une crise économique monstrueuse, ils souhaitent compléter en déclenchant une catastrophe environnementale : c'est cohérent. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : PMalo | 07/01/2009

RABHI

> Plutôt que le terme d'échauffement, je préfère celui de dérèglements climatiques (au pluriel). Cela me semble plus parlant, car ces dérèglements sont plus visibles, par tout le monde, à des échelles plus locales.
Ensuite, peut-être que la moyenne pondérée de ces multiples dérèglements aboutit à un réchauffement global ; par bon sens, cela se conçoit très bien, à cause des tonnes de carbone rejetées dans l'atmosphère ; mais le calcul est loin d'être évident, comme le montrent les pinaillages de marchands de tapis sur les méthodes employées.
Il me semble que le débat aujourd'hui s'enlise, non plus sur l'existence prouvée de ce réchauffement, mais plus sur les méthodes employées pour le montrer. Débat qui me dépasse de très loin, même avec quelques souvenirs de vagues études scientifiques.
J'ai même vu des jeux de langages absolument sidérants tentant d'interpréter une simple phrase scientifique compréhensible par un élève de 6e (Proposition indépendante, une ou deux subordonnées à peine relatives et/ou circonstancielles), dignes d'une masturbation philosophique de thésard sorbonniste.
Voilà où en est ce débat aujourd'hui... et on en oublie le principal, que nous sommes en train de pourrir notre planète.
Pour en revenir à l'injure "écolo !" qui suffit à jeter l'anathème sur la personne visée et à rendre impossible toute discussion, la faute en est pour beaucoup à ces pseudo Verts qui mélangent tout. Il est parfois difficile de montrer que l'écologie que nous voulons n'est pas celle des Verts. Je préfère celle de Pierre Rabhi, qui va beaucoup plus loin et dans une direction meilleure, prenant en compte la dimension mystique et spirituelle de l'homme (mais il me semble sans toutefois parler de transcendance...), et qui a l'immense avantage de pouvoir parler de ses réalisations concrètes avec une immense bonté et un bon sens à faire hurler les étoiles.
Dernier point, je suis trop jeune pour avoir connu la période pré-politique puis politique d'Antoine Waechter. Votre avis sur son retour annoncé au politique m'intéresse.

Écrit par : PMalo | 07/01/2009

CLIMAT

> Reçu aujourd'hui le dernier Valeurs Actuelles. Première page, édito de M. Dassault :
"L'année 2009 sera difficile. [...] On nous annonce la pire récession depuis 1929. On nous promet des faillites en série, une explosion du chômage, des déficits abyssaux, des troubles sociaux, un retour au protectionnisme... On en oublierait presque le RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE qui préoccupait tant les bonnes âmes il y a quelques mois encore !"
Dieu sait que j'apprécie cette revue pour de nombreux aspects (politique, culture), mais leur condescendance sur ce sujet... Chaque semaine, ils tournent davantage en dérision la préoccupation écologique.

Écrit par : PMalo | 08/01/2009

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