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29/11/2008

Entrée dans l’Avent

…et premières Rencontres de Kephas :


 

 

 

« Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais

les montagnes fondraient devant toi…

Voici que tu es descendu,

Et les montagnes ont fondu devant ta face.
Jamais on n’a entendu ni appris personne n’a vu un autre dieu que toi

Agir ainsi envers l’homme qui espère en lui.
Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie… »

(Isaïe 63, 19 ; 64, 2-4).

 

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Les premières rencontres de la revue de prospective catholique Kephas se sont tenues à l’entrée dans l’Avent date symbolique dont parle même le journal télévisé.  C’est le moment de « repartir du Christ », disait l’abbé Bruno Le Pivain, animateur de la revue.

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La densité et la richesse des interventions de cette journée ne se prêtent pas au résumé. Indiquons-en l’esprit : la sacramentalité de l’Eglise (catholique et orthodoxe) prémunit contre l’individualisme, « caricature du christianisme qui a permis la montée de l’athéisme aux XIXe et XXe  siècle » (Lubac) ; elle prémunit contre la tentation de réduire la notion de « peuple de Dieu »  à  de  la  sociologie médiatique – ou  de déformer le concept de Tradition à la manière passéiste. La pente subjectiviste de l'époque ne comprend pas la sacramentalité de l'Eglise : elle sépare le signe de la Réalité qu’il désignait, et le réduit à ne plus être que le sceau de la « communauté » qui devient clan ou secte ; ou bien elle en fait un « lieu neutre que chacun peut utiliser à sa guise » (Grégori Solari)... Sans la sacramentalité, l’individu se laisse prendre à l’absurdité quotidienne, il est livré à l’air du temps, et se met à penser que le dogme est une brimade envers sa liberté – alors que c’est une fenêtre ouverte sur le mystère.

 

Les communications et les débats de cette rencontre ont lancé un appel à dépasser nos problèmes « par le haut » : notamment la question liturgique, faussée par l’affrontement entre une fausse créativité (subjectiviste) et une fausse objectivité (rubriciste). Cet appel à l’essentiel a réjoui l’évêque auxiliaire de Paris, Mgr de Moulin-Beaufort, qui l’a développé lors de sa conférence finale.

 

Comment dépasser les « passions françaises », selon l’expression de Theodore Zeldin, passions qui ont perturbé plus qu’ailleurs la réception de Vatican II ? Posée par le P. Bédouelle, recteur de l’université catholique de l’Ouest, cette question a été abordée aussi par la table ronde réunissant Jean-Pierre Denis (La Vie), Christophe Geffroy (La Nef), Philippe Oswald (Famille chrétienne), Nicolas Senèze (La Croix) et le philosophe Fabrice Hadjadj. « Repartir du Christ » veut dire dépasser les tensions internes entre catholiques français, mais pour affronter le problème immense de la nouvelle évangélisation : c’est-à-dire jeter des passerelles au dessus des quiproquos séparant le christianisme et la postmodernité. Le débat de la table ronde a soulevé une série de questions liées à ce problème. Entre autres celle-ci, développée dans deux directions par Jean-Pierre Denis et Philippe Oswald : le christianisme est-il aujourd'hui une contre-culture ? Doit-il en être une ?

 

Les interventions de la journée feront l’objet d’une publication intégrale aux éditions de L’Oeuvre en 2009. 

 

 

 

 

 ps/ Je sais que la note ci-dessus abuse de termes abstraits, qui renvoient à une "ecclésiologie" étrangère à la culture d'aujourd'hui. Beaucoup auront cette impression et je les prie de nous en excuser. Mais toutes les sciences ont leur jargon. Pourquoi ne pas y voir l'indice du sérieux des questions catholiques ? D'autant que le colloque a posé la question du nouveau langage à trouver pour ouvrir l'accès de la foi chrétienne au monde actuel ! Par comparaison, on pourrait dire que c'était une réunion de webmestres pour améliorer (avec précision) des sites grand public... Mais les comparaisons ont leurs limites.

Commentaires

> Merci, cher Patrice, de ce premier résumé lumineux.

Écrit par : bernard | 30/11/2008

EN ATTENDANT LES ACTES

> Au contraire, cher Patrice, ce résumé fait regretter de n'avoir pu se rendre libre pour aller à ce Colloque et en fait attendre la publication des Actes avec impatience !
La sacramentalité de l'Eglise est bien de fait l'axe central de toute approche du mystère de l'Eglise sans lequel on tombe dans une vision séculariste et "mondaine" de l'Eglise.
[Le terme "sacrement", dérivé du latin "sacramentum", signifiant une chose ou un acte consacré, c'est-à-dire quelque chose de saint, de consacré, est lui-même la traduction dans l'Église latine du grec "mysterion" signifiant "mystère".]

Écrit par : Michel de Guibert | 30/11/2008

Premier dimanche de l'Avent
Guetter la venue bénie du Seigneur
VEILLER

" En ce début d'année liturgique, l'Eglise nous rappelle ce commandement de Jésus: Prenez garde, veillez!
C'est à dire: « Gardez les yeux ouverts , ne vous laissez pas aller au sommeil! »
De fait les sommeils dans la Bible ressemblent toujours plus ou moins à la mort: Ils s'endorment d'un sommeil éternel et ne peuvent plus s'éveiller (Jérémie 51,39), qui n'est autre que la séparation d'avec notre Dieu. Selon la parole du Psaume Tu sauvas mon âme de la mort pour que je marche en présence de Dieu dans la lumière des vivants (Psaume 56,14).
Nos yeux, abîmés depuis le péché des origines, peuvent se fermer à la présence de Dieu dans nos vies et dans le monde: c'est pourquoi Jésus guérit de nombreux aveugles.
Pendant ce temps de grâce de l'Avent où nous célébrons la Venue de notre Seigneur, nous avons à refuser le péché et à demeurer dans la vigilance.
Il s'agit de faire mémoire du Seigneur pour ne pas oublier sa présence, sa volonté sur nous. Ne pas rater les rendez-vous avec Dieu: c'est une des grandes fautes de Pharaon qui est appelé le « rateur de rendez-vous », dans un texte qui pourrait s'appliquer sans problème à notre monde contemporain: On a donné ce nom à Pharaon, le roi d'Egypte: « rateur de rendez-vous pour cause de bruit » (Jérémie 46,17). Guetter la venue bénie du Seigneur dans nos vies suppose qu'on évite le bruit des distractions, des paroles inutiles et des activités futiles.
Si le Seigneur ne nous a pas dit l'heure de sa venue, ni n'a fixé de date que nous puissions connaître, c'est pour nous garder dans une attente amoureuse, sans angoisse ni calculs possibles.
La raison pour laquelle l'homme ne sait pas est à la fois une invitation à l'humilité: nous n'avons aucune emprise sur le temps qui n'appartient qu'à Dieu, lui dont le regard s'étend de l'éternité à l'éternité (Siracide 39,20), et une invitation à vivre chaque jour avec sa grâce propre, son pain quotidien, dans la spiritualité qui fut celle du peuple aux jours de la manne: Tu donnes en son temps leur nourriture, tu donnes, eux ils ramassent, tu ouvres la main, ils se rassasient (Psaume 104,27-28).
L'Evangile du premier dimanche de l'Avent nous enseigne à tout attendre du Seigneur qui visite chacun en son temps et selon ses besoins."

Claire Patier (Famille Chrétienne n° 1611)


http://www.servante-parole.net/index.php?option=com_content&view=article&id=97:premier-dimanche-de-lavent-b&catid=41:avent

Écrit par : Avent, | 30/11/2008

> Bonne année à tous !

Écrit par : Arnaud de Latrollière | 01/12/2008

Les commentaires sont fermés.