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25/10/2008

La Bible et nous

Extrait du message du synode des évêques :


 

 

<< C'est la route sur laquelle s'achemine la parole de Dieu: "Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit... Ce que vous entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits"(Mt 28, 19-20; 10, 27). La parole de Dieu doit courir sur les routes du monde qui sont également, aujourd'hui, celles de la communication informatique, télévisée et virtuelle. La Bible doit entrer dans les familles afin que les parents et les enfants la lisent, qu'ils prient avec elle et qu'elle soit pour eux une lampe pour les pas sur la route de l'existence (cf. Ps 119, 105).

Les Saintes Écritures doivent également entrer dans les écoles et les milieux culturels car, des siècles durant, elles ont été la référence capitale de l'art, de la littérature, de la musique, de la pensée et même de l'éthique commune. Leur richesse symbolique, poétique et narrative les rend un étendard de beauté, aussi bien pour la foi que pour la culture même, dans un monde souvent défiguré par la laideur et les horreurs.

Mais la Bible nous offre également la respiration de la douleur qui monte de la terre, elle va à l'encontre du cri des opprimés et des lamentations des malheureux. À son sommet, se trouve la croix où le Christ, seul et abandonné, vit la tragédie de la souffrance la plus atroce et de la mort. Justement en raison de la présence du Fils de Dieu, l'obscurité du mal et de la mort est éclairée par la lumière pascale et l'espoir de la gloire.

Mais, sur les routes du monde, marchent avec nous également les frères et sœurs des autres Églises et communautés chrétiennes qui vivent, même dans les séparations, une réelle unité - même si cette dernière n'est pas pleine - au travers de la vénération et de l'amour pour la Parole de Dieu.

[…]

Chers frères et sœurs, gardez la Bible dans vos maisons, lisez, approfondissez et comprenez pleinement ses pages, transformez-les en prière et témoignage de vie, écoutez-la avec amour et foi dans la liturgie. Créez le silence afin d'écouter efficacement la Parole du Seigneur et conservez le silence après l'écoute, car elle continuera à demeurer, à vivre et à vous parler. Faites-la résonner au début de votre journée afin que Dieu ait la première parole et laissez-la retentir en vous au soir afin que l'ultime parole soit celle de Dieu. "Je vous confie à Dieu et à la parole de sa grâce" (Ac 20, 32). Avec la même expression de saint Paul dans son discours d'adieu aux chefs de l'Église d'Éphèse, nous aussi les Pères Synodaux, nous confions les fidèles des communautés éparpillées sur la face de la terre à la parole divine, qui est également jugement mais surtout grâce, qui est tranchante comme une épée, mais douce comme un rayon de miel. Elle est puissante et glorieuse, et elle nous guide sur les routes de l'histoire avec la main de Jésus que, vous aussi comme nous, "aimons notre Seigneur dans la vie incorruptible" (Ep 6, 24). >>

 

 

Commentaires

"REDHIBITOIRE"

> Sans rapport avec le sujet (quoique la personne en question ait eu des rapports étroits avec la Sainte Ecriture) ; c'est à propos de feu Jean Foyer, mort le 3 octobre. Parlant de sa mort sur un site catho intégriste, un abruti ose écrire : "Foyer avait un défaut rédhibitoire : il était gaulliste". Parce qu'être gaulliste est "rédhibitoire" aux yeux d'un site qui revendique le catholicisme pour tout label ?? Qu'appellent-ils "catholicisme" ? Dressés à réagir en confondant tout, ils sont englués dans des réflexes que l'Eglise a condamnés cent et cent fois, mais ils ne veulent pas le savoir.

Écrit par : kaliman | 25/10/2008

PALINISTES

> Ca doit être le même genre que la "christian right" paliniste ("Focus on Family Action") qui diffuse actuellement une plaquette intitulée "Lettre de 2012 dans l'Amérique d'Obama" et qui décrit ainsi les conséquences d'une élection du candidat démocrate : invasion de l'Europe de l'Est par les Russes, mariage gay dans tous les Etats américains, dissolution des boy-scouts. Un catalogue des fantasmes de droite les plus c... Même le pasteur Caldwell de Houston, ex-supporter de Bush dans les deux élections, proteste contre cette propagande en la qualifiant de "ridicule" et de "désespérée".

Écrit par : Tertulia | 25/10/2008

@ Kaliman

> Il n'est pas besoin d'être gaulliste pour reconnaître que Jean Foyer était un grand bonhomme animé d'une foi profonde ; il restera pour moi l'image de l'homme politique droit et courageux, passionné, fidèle à ses convictions et dont la seule ambition était de servir... denrée rare aujourd'hui !

Écrit par : Michel de Guibert | 25/10/2008

RATZINGER ET JEAN FOYER

> Si je ne me trompe, c'est Jean Foyer qui avait proposé la candidature du cardinal Ratzinger à l'Académie des sciences morales et politiques et c'est lui qui avait prononcé le discours d'accueil du nouvel académicien sous la coupole.

Écrit par : Jérôme | 26/10/2008

HEURES

> Le Pape Benoit XVI croit beaucoup aux bienfaits du retour de la pratique de l'Office Divin par les laïcs.
Une heure de l'Office Divin contient des éléments qui ne sont pas la Parole de Dieu : Hymne, intercessions aux Laudes et Vêpres, lectures patristiques aux Vigiles (office des lectures), bénédiction.
Tout le reste est extrait de la Bible.
Ainsi, ouvrir sa journée par les Laudes et la conclure par les Complies permet de la faire "résonner au début de votre journée afin que Dieu ait la première parole et laissez-la retentir en vous au soir afin que l'ultime parole soit celle de Dieu" comme le demande les Pères Synodaux.
Le site "Societas Laudis" peut être une aide très pratique pour cela.

Écrit par : boris | 27/10/2008

LITURGIE DES HEURES = PRIERE DE L'EGLISE

@ Boris

On peut trouver cela aussi, fort bien présenté et fort commode d'emploi, sur l'excellent site du SNPLS (Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle) :
http://services.liturgiecatholique.fr/

Écrit par : Michel de Guibert | 27/10/2008

@ MdG :

> J'ai juste un problème avec "Prier avec l'Eglise" : les traductions sont avant tout des adaptations parfois très éloignées de la Prière de l'Eglise.
Ce site propose une mise en ligne de l'ouvrage "PTP". Or je mets au défi de trouver dans le PTP les 12 antiennes pour le Magnificat des Dimanches de l'Avent ! (12 antiennes parce que 4 dimanches x 3 années Liturgiques A B C).
Ensuite, je trouve problématique d'avoir plusieurs traductions différentes des mêmes versets selon leur usage liturgique : il y a rupture de l'unité de l'Ecriture (ex : ps 70,2 qui est le verset d'introduction des heures et qui traduit différemment dans le chant du psaume 70 lors de l'heure du Milieu du jour, idem pour le Ps50 dont le verset 17 est utilisé pour l'introduction lors de l'invitatoire, idem pour le répons des complies qui normalement est tous les jours le même Ps 31.6 sauf dans le PTP où il change tous les jours).
Je ne parlerai pas des hymnes ni des intercessions.
Heureusement, la Communauté Saint Martin publie à partir du 11 Novembre (St Martin) son livre "Les Heures Grégoriennes" qui propose une version chantée de l'Office Divin avec une traduction revue et corrigée dans certains cas.

Écrit par : boris | 28/10/2008

CISEAUX ET CANON

> Cette allusion à la récitation de l’office divin me donne l’occasion de revenir sur un sujet évoqué dans une précédente opinion : la possibilité (ou l'obligation!) d’omettre, dans la récitation des psaumes, les passages qui ne sont pas gentils pour les méchants. Qu’en est-il des versets de psaumes qui sont ainsi mis entre parenthèses, ou omis purement et simplement, mais qui sont cités dans le Nouveau Testament ? On trouve par exemple en Romains 11,9-10 une citation du psaume 69,23-24. Or ces deux versets sont omis dans la récitation de l’office des lectures du vendredi de la 3ème semaine ! Saint Paul n’était donc pas un bon chrétien ?
D’autres découpages conduisent à des résultats assez surprenants. Le psaume 149 (lu sans coupure aux laudes du dimanche de la première semaine) contient ces versets (on cite selon la traduction liturgique) : « Qu’ils proclament les éloges de Dieu, tenant en main l’épée à deux tranchants. Tirer vengeance des nations, infliger aux peuples un châtiment, charger de chaînes les rois, jeter les princes dans les fers, leur appliquer la sentence écrite, c’est la fierté de ses fidèles. » Seul a été retranché, on ne sait pourquoi, le « Alléluia » qui conclut le psaume. On retrouve trois fois le même psaume après la première lecture de la messe, le 7 janvier, le samedi après l’Épiphanie et le lundi de la sixième semaine du temps pascal. Dans ces trois cas, on a sauté les versets 6b-9a, sans même signaler la coupure par des points de suspension entre parenthèses, ce qui donne : « Qu’ils proclament les éloges de Dieu, c’est la fierté de ses fidèles. » Il suffit de shunter l’Écriture pour lui faire dire ce qu’on veut lui faire dire.
Le critère qui préside à ces découpages est, semble-t-il, qu’un bon chrétien ne doit pas souhaiter de mal à ses ennemis. D’accord sur le principe, mais je pense qu’il y aurait lieu de réfléchir sur le sens de ces appels à la justice divine et sur leur place dans l’Écriture plutôt que de donner des coups de ciseaux dans le texte canonique.

Écrit par : Jérôme | 28/10/2008

@ Boris

C'est tout le problème des traductions en français du lectionnaire et du psautier que vous soulevez... Même si des variantes de traduction ne me paraissent pas poser problème en soi, un trop grand éloignement du texte originel finit par en poser de graves.
Exemple de traduction qui pose problème :
Psaume 115, verset 15
Traduction liturgique AELF :
"Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !"
Traduction littérale dans la plupart des Bibles :
"Elle est précieuse aux yeux du Seigneur
la mort de ses amis !"
On voit de suite le contresens !

@ Jérôme

Le problème que vous soulevez a été évoqué, et dans le même sens que vous, par le Cardinal Barbarin au récent Synode des évêques sur la Parole de Dieu.
J'espère qu'il sera entendu, car il est de fait bien présomptueux de vouloir censurer la Sainte Ecriture.
L'exemple le plus célèbre est le verset 6, censuré par l'AELF, du psaume 109, psaume des 2ème Vêpres du dimanche :
"Il juge les nations : les cadavres s'entassent ;
il brise les chefs, loin sur la terre."
ou, non censuré, dans la traduction Revel et Bourgeois (Gouzes) :
"Il vient juger les nations +
et partout sur la terre s'entassent les cadavres,
il leur a fracassé la tête."
... verset auquel un ami facétieux avait ajouté, mais pas lors de l'Office, un verset inédit :
"Il a mangé leur cervelle avec du poivre,
Il a sucé la moelle de leurs os !"
J'espère que vous me pardonnerez cette impertinence !

Écrit par : Michel de Guibert | 28/10/2008

@ Jérôme :

attention à ne pas mélanger le chant des psaumes dans l'Office Divin et ce qui se fait dans la Messe !
Il y a tout de même un monde entre les 2.
Aucun psaume n'est chanté en entier dans la Messe (pas même le Trait tel qu'il existe de nos jours mais qu'aucune paroisse n'accepte de chanter).
Vous touchez là à un fondement de la Liturgie : la connaissance des psaumes. En effet, normalement, nous devrions tous dans un certaine mesure prendre part à l'Office Divin, ce qui nous conduirait à avoir une connaissance de certains psaumes. De là vient le mécanisme liturgique des répons : le célébrant donne la première moitié d'un verset et l'assemblée "répond" par la fin du verset (d'où ma critique sur le PTP et le répons des complies).
Ex : salutation épiscopale pour l'envoi à la fin de la Messe : "Sit nomen Domini benedictum" / "Ex hoc nunc et usque in saeculum" = ps 113,2.
La liturgie restaurée à la suite de Vatican II s'appuie sur une connaissance des usages liturgiques Traditionnels, "qui nous ont été transmis", et sur la connaissance de la Parole de Dieu ou tout du moins des psaumes.
Le Concile demande aussi un enseignement spécifique de tout cela.
Or durant les 30 ou 40 ans qui ont suivi le Concile, en France pour le moins, c'est l'inverse qui s'est produit.
Interdiction d'enseigner ni de transmettre la Liturgie.
Perte des connaissances de base sur lesquelles s'appuient la forme ordinaire. Lisez la PGMR : elle ne détaille pas tout à la lettre, elle laisse supposer la connaissance de choses acquises.
Je pense que pour les psaumes durant la Messe, il en va de même : on rappelle quelques passages fort, on essaie de coller avec l'Evangile ou un des lectures. Mais encore une fois, le but n'est pas de réciter le psaume en entier.
D'ailleurs, ne nous y trompons pas : la messe chantée s'appuie sur le livre "Graduel Romain" et le chant après la 1ère lecture n'est pas un psaume mais un Répons Graduel qui contient 1 verset qui sert de répons et 1 verset encadré par ce répons. Le Graduel est le fruit d'un psaume qui fut chanté en entier mais dont la mélodie fut développée à telle point qu'il a fallu le réduire à ce schéma : répons+verset+répons.
Ce que nous entendons dans l'immense majorité des églises de France, c'est le Psaume Responsorial pris au Lectionnaire, c'est à dire le livre des Lectures, et non des chants ! Le Lectionnaire est le livre de la Messe lue et non chantée.
C'est un des progrès de la restauration de Paul VI : rendre différentes la Messe lue et la Messe chantée.
Cela ne retire rien à votre propos concernant le seul Office Divin et votre remarque sur Saint Paul.

Écrit par : boris | 29/10/2008

Boris,

> tous vos développements sont très tributaires de la forme chantée en latin et grégorien de la Messe ou de la Liturgie des Heures, ce qui en réduit la portée pour toutes les assemblées qui célèbrent ordinairement en français.
Ainsi précisément, le psaume responsorial lu ou mieux chanté en français après la première lecture comporte beaucoup plus de versets que les deux seuls versets chantés en latin, ce qui permet une meilleure connaissance des psaumes par les fidèles, même si ce ne sont pas la plupart du temps les psaumes en entier.
Et je peux témoigner que, dans bien des paroisses, ce psaume responsorial n'est pas lu, mais chanté, soit par un chantre soliste, soit mieux antiphoné entre un chantre soliste et l'assemblée soutenue par la chorale ; c'est ce que nous faisons régulièrement avec notre chorale liturgique pour (re)donner aux fidèles le goût de la psalmodie.

http://scholasaintmartin.free.fr/

Écrit par : Michel de Guibert | 29/10/2008

@ Boris

> Tout à fait d'accord avec vous sur la distinction entre la récitation de l'office et l'usage des psaumes dans la liturgie eucharistique. J'ai seulement voulu monter par cet exemple qu'en supprimant des versets (ou des demi-versets) et en enchaînant ce qui reste, on peut faire dire au texte tout autre chose que ce qu'il dit.

Écrit par : Jérôme | 29/10/2008

@ MdG :

> vous me dites : "tous vos développements sont très tributaires de la forme chantée en latin et grégorien".
Mais n'est-ce pas la forme Original de la forme ordinaire du Rite Romain ?
La forme française est-elle une traduction en français du rite romain ou une forme indépendante de la forme ordinaire qui serait elle en Latin grégorien ?
La réponse est claire : dans le Missel Romain en français nous trouvons la traduction des antiennes d'introït et de communion !
C'est un des grands problèmes de la Liturgie en France et surtout en français. Rappelons-nous qu'il n'y a pas si longtemps, beaucoup de prêtres n'utilisaient même pas le Missel Romain mais des fiches (de St Brieuc) qui ne reçurent jamais la moindre imprimatur et qu'il a fallu interdire pour rappeler que le seul livre liturgique pour la Messe pour le prêtre est le Missel (mais je connais des villages gaulois ... à Paris même).
Comment doit-être la Liturgie : selon ce qui ce fait en France en opposition aux livres liturgiques ? ou bien au contraire en regard des instructions et des livres liturgiques ?
Alors oui, mes développements sont tributaires de la forme latine/grégoriennes car ce sont les documents originaux fournis à l'Eglise par le Magistère. Mais je n'ai jamais dit qu'il était interdit de les traduire.
Ce que je dis, c'est qu'il faut les traduire, et non les adapter.
La question de la Messe lue versus la Messe chantée est justement incompréhensible de nos jours en France car tout a été fait pour interdire le Graduel Romain et surtout pour ne jamais le traduire ni trouver des mélodies adaptées à une version française.
Le pire que j'ai entendu pour le psaume responsorial est de chanter 1 verset par le psalmiste puis 1 verset par l'assemblée et enfin le répons par l'assemblée !
Cela ne correspond à rien du tout en liturgie !
Les livres liturgiques décrivent très bien la manière dont on doit dire un psaume :
- reponsorial = alternance d'un répons entre un découpage par couplet d'un psaume, correspond à l'usage à la Messe
- antiphoné : psaume encadré au début et à la fin par une antienne, proclamé en alternance entre 2 entités (2 choeurs ou un chantre et l'assemblée, ...)
- in directum : psaume proclamé en alternance sans antienne, correspond dans la pratique grégorienne à un ton de psalmodie très simple, utilisé dans la forme monastique du rite romain aux complies par exemple.
Ensuite, dans la distinction entre Messe Chantée et Messe Lue, si le psaume est chanté, il doit l'être de façon psalmodique : ce n'est pas un chant, c'est un psaume !
En cela, la psalmodie s'oppose au chant d'un Graduel qui est très développé et très orné.
Mais encore une fois, tout cela n'est compréhensible que si nous nous référons à la description de la Liturgie qui se trouve dans les livres officiels et non aux adaptations pratiquées en France.
Allez faire un tour à la Chapelle Montligeon : certains antiennes du graduel romain ont été traduite et une mélodie a été trouvée pour les chanter en français !
Voilà la véritable démarche liturgique à suivre pour une liturgie en Français.
Ensuite, pour ouvrir le sujet, le Concile Vatican II a demandé la publication d'un livre avec des mélodies simples pour que toutes les églises de campagne puissent célébrer la Messe Chantée (SC 117) : ce livre s'appelle le "Graduale Simplex", il comporte exclusivement des psaumes en guise de chant pour les différentes parties de la Messe.
Le fait que ce soit des psaumes doit aussi nous porter à nous interroger sur la nature des chants pour "qu'ils s'accordent avec l'esprit de l'action liturgique" (SC 116, repris par JPII dans Ecclesia de Eucharistia au n°52).
Et à ceux qui pensent que c'est du rubricisme desséchant que tout cela, je leur demande s'ils ont déjà gouté la saveur spirituelle des psaumes et que l'assèchement n'est pas forcément là où on le croit.

Écrit par : boris | 03/11/2008

@ Boris

> Le missel romain en français existe, et l'on peut s'y conformer, comme le font la majorité des paroisses en France, sans encourir vos foudres !
Je ne comprends rien à ce que vous dites de la psalmodie :
"Le pire que j'ai entendu pour le psaume responsorial est de chanter 1 verset par le psalmiste puis 1 verset par l'assemblée et enfin le répons par l'assemblée !
Cela ne correspond à rien du tout en liturgie !" (sic)...
Est-ce vraiment si dramatique !
Que voulez-vous dire ?
- Vous parlez de "couplets", vous voulez sans doute dire "versets" ! ?
- Vous parlez de "répons" ; le psaume de la Messe est tout entier responsorial par définition !
Tout cela me paraît un peu ridicule !
Il est beau de chanter le psaume en français à la Messe, et de le chanter en le psalmodiant.
Le reste est secondaire.
Nous-mêmes chantons habituellement le psaume responsorial avec bonheur de façon antiphonée entre un chantre soliste et la chorale plus l'assemblée, avec une antienne dont le rôle est notamment de faire une lecture chrétienne du psaume, et chacun y trouve la nourriture pour sa prière (et j'ajouterai que le fait de le chanter favorise la mémorisation de la parole et ainsi sa pénétration dans les coeurs).
L'assèchement rubriciste n'est pas dans les psaumes, mais dans la manière d'en parler !

Écrit par : Michel de Guibert | 05/11/2008

@ Borisius Magnus :

SGANARELLE, se levant avec étonnement.- Vous n'entendez point le latin!

GÉRONTE.- Non.

SGANARELLE, en faisant diverses plaisantes postures.- Cabricias arci thuram, catalamus, singulariter, nominativo hæc Musa, "la Muse", bonus, bona, bonum, Deus sanctus, estne oratio latinas? Etiam, "oui", Quare, "pourquoi?" Quia substantivo et adjectivum concordat in generi, numerum, et casus(*).

GÉRONTE.- Ah! que n'ai-je étudié!

JACQUELINE.- L'habile homme que velà!

LUCAS.- Oui, ça est si biau, que je n'y entends goutte.

Écrit par : Jean-Baptiste | 05/11/2008

LA BIBLE AU COEUR AVEC MARIE-NOELLE THABUT

> Un film sur le site du Jour du Seigneur.
Collection “Les Grands Entretiens”
Invitation à l’avant-première le Jeudi 27 novembre à 20h
Dominicains - 222, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris.
film de Benoît Vandeputte et Alain Hakim
une coproduction TGA production - KTO-CFRT
" Comment imaginez-vous les biblistes ?
Comme des êtres situés quelque part entre le rat de bibliothèque et l'archéologue échevelé ? Un savant qui parle les langues orientales et enseigne en chaire universitaire ? Marie-Noëlle Thabut, que nous vous invitons à rencontrer ici, n'est ni l'un ni l'autre. Étudier et commenter les Écritures a été longtemps l'apanage des hommes, tant chez les juifs que chez les chrétiens. Notre bibliste, ancienne élève de l’Institut Catholique de Paris, les scrute depuis plus de 30 ans.
Pour autant, elle n'a pas laissé le savoir obstruer la sève dont la Bible est porteuse. Au contraire, que cela soit dans ses commentaires radio-diffusés ou écrits, elle reste une conteuse extraordinaire, une femme qui fait aimer,comprendre et partager le texte sacré avec saveur, avec une joie communicative.
Chez elle, dans l'intimité de son bureau à Versailles ou en famille à Saint-Mandrier, dans le Var, ou encore à la Bibliothèque du Saulchoir à Paris, elle nous partage sa grande intuition : "La Bible, il ne faut pas la lire, il faut la dire !"
Durée: 4.43 m "
http://www.lejourduseigneur.com/accueil/l_evenement/collection_les_grands_entretiens

Écrit par : Un film avec MN Thabut | 21/11/2008

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