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13/10/2008

"Le capitalisme touche à sa fin"

explique  Immanuel  Wallerstein,  disciple  de  Braudel  et  professeur à Yale : http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/10/11/le-capi...


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Commentaires

ET AUSSI :

> Et aussi cela que je viens de lire : les quatre idées fausses dont nous endormait le système depuis les années 1980 :

" 1) Le risque n'existe plus
Depuis l'éclatement de la bulle Internet en 2000-2001, la Réserve fédérale américaine (Fed) baisse régulièrement ses taux pour soutenir l'activité économique. Logique : contrairement à la Banque centrale européenne (BCE), fille spirituelle de la Bundesbank, qui reste marquée par l'inflation allemande des années 1930, la Fed est traumatisée par la dépression post-1929. D'où son laxisme et la ruée des ménages sur les crédits immobiliers accordés par les banques, pour qui l'affaire est très rentable.
Comme le reconnaît le patron de la banque JP Morgan Chase, James Dimon : "Dans la finance actuelle, il faut être très courageux pour ne pas prendre un risque qui peut vous rapporter de l'argent." Surtout, les banques sont peu à peu convaincues qu'elles ne courent aucun risque. Les crédits qu'elles consentent sont en effet "titrisés", transformés en produits financiers, cédés à d'autres. Puisque le risque est dilué un peu partout, il n'est plus nulle part. Erreur : quand la conjoncture se retourne, ces produits financiers se transforment en "boîtes noires" dont tout le monde se méfie. Résultat : le risque est au contraire décuplé.

2) Les marchés s'autorégulent
A la différence des autres banques, qui financent l'essentiel de leurs prêts avec les dépôts de leurs clients épargnants, la Northern Rock, spécialisée dans le crédit immobilier, obtenait ses fonds sur le marché interbancaire en revendant les dettes de ses clients emprunteurs. Quand ses concurrents ont commencé à se méfier, ils ne lui ont plus prêté d'argent. D'où la crise de liquidités. Un scénario qui, depuis, se répète des deux côtés de l'Atlantique. Pour rassurer les marchés, les Etats, même les plus libéraux, sont contraints de nationaliser, au moins partiellement, les banques en difficulté. Seule exception majeure : la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, acculée à la faillite. Exemple nécessaire pour faire peur aux banquiers ou erreur historique qui a incité les banques à ne plus prendre le moindre risque ? Le débat est ouvert. Une chose est sûre : le mythe de l'autorégulation des marchés a vécu.

3) La finance n'est que virtuelle
Le volume des transactions consacrées à l'économie réelle ne représente environ que 2 % de la totalité des échanges monétaires. Comme l'a montré l'attitude de Jérôme Kerviel, le trader qui a fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société générale, les professionnels de la finance ont oublié que celle-ci n'était qu'un outil au service du financement de l'économie. D'où, notamment, les rémunérations folles liées aux performances à court terme des transactions.

4) Tous propriétaires
Aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou en France, bâtir une "nation de propriétaires" est un objectif politique majeur. Mais quand le marché immobilier se retourne, le rêve peut virer au cauchemar. Aux Etats-Unis, près d'un propriétaire sur six a des dettes supérieures à la valeur de sa maison et 700 000 ménages, incapables de faire face à leurs traites, sont aujourd'hui à la rue. En cause : les politiques commerciales des banques, qui cherchaient à "vendre du crédit" à tout prix. En 2005, dans 25 % des cas, les banques ne demandaient pas à une personne accédant à la propriété de justifier ses revenus."

Ohé les libéraux, vous êtes devenus muets ?

Écrit par : kaliman | 13/10/2008

OBSCENE

> J'ai aussi lu ce qui suit (du correspondant du monde à bruxelles) :

" La fête à 150 000 euros organisée vendredi 10 octobre, à l'Hôtel de Paris de Monaco par la branche assurances de Fortis Belgium n'a pas fini de faire parler d'elle (Le Monde daté 12-13 octobre). Dénoncée, au mieux, comme une gigantesque erreur de communication, au pire comme "surréaliste et scandaleuse" - Jean-Michel Cappoen, un syndicaliste -, elle ne fut cependant pas la seule du genre.
Le groupe Dexia, qui a lui aussi dû être renfloué par les pouvoirs publics, avait organisé, la veille, un événement festif dans la salle Empire du même hôtel. Quelques heures après l'annonce du deuxième plan de sauvetage, consistant en l'octroi par Bruxelles, Paris et Luxembourg de leur garantie pour les prêts interbancaires contractés par l'établissement... Coût estimé, mais non confirmé, du dîner : 200 000 euros.
L'événement avait été prévu il y a plus de trois mois. Il était destiné à célébrer la naissance d'une filiale monégasque de Dexia Private Banking, la branche spécialisée dans la gestion de fortunes. Les péripéties récentes du groupe ont entraîné l'ajournement de ce projet mais, en revanche, pas le raout de Monte-Carlo.
Des membres du comité de direction de Dexia et des cadres supérieurs de l'entreprise avaient tenu à être présents sur place. Et des journalistes du quotidien flamand De Morgen ont recueilli sur place quelques phrases qui feront sans doute plaisir à Pierre Mariani et Jean-Luc Dehaene, les nouveaux dirigeants de la banque.
"Venez boire un peu de champagne. Aujourd'hui, nous avons enregistré un succès. Cela va enfin mieux. Provisoirement. Nous pouvons encore faire la fête, mais demain ?", interrogeait ainsi l'un des dirigeants de Dexia.
Une porte-parole du groupe a tenté de justifier ce dîner plutôt malvenu. "Lorsque vous ouvrez une banque, vous pouvez difficilement vous limiter à l'envoi d'un dépliant. Ce n'est pas une fête, mais une séance de travail", a-t-elle ajouté. L'annulation de l'événement, précisait-elle, aurait été "un mauvais signal" envoyé au monde extérieur.
Des explications assez semblables à celles données par Fortis Insurance, qui affirme pour sa part avoir voulu démontrer que la société restait "solide et stable". Yves Leterme, le premier ministre belge, a toutefois jugé "inadaptés" de tels coûts en cette période de déroute pour les actionnaires.
Ces derniers risquent de ne pas avoir les idées assez larges pour applaudir le menu en six plats servis aux convives lors de la fête, dont la "poitrine de pigeonneau des Alpes-de-Haute-Provence, foie de gras canard et pommes de terre nouvelles sur la braise". "

Écrit par : plöt | 13/10/2008

COUP D'ETAT A GRANDE ECHELLE

> Certains pensent que la crise actuelle a sonné la fin d’un certain système (disons pour employer un mot en «isme » qui a l’avantage de contenir l’esprit critique – Juan Asensio sur le domaine de la puissance de la parole et donc du langage fait sur le sujet des analyses impressionnantes - le libéralisme) basé sur le principe de l’équilibre de la cupidité, à savoir quand un cupide se dirige vers une voie rentable d’autres cupides se précipitant cette dernière le devient moins et l’ensemble s’équilibre sauf si… S’il est bien sûr heureux que la crise financière actuelle entre dans sa phase de maîtrise, ceux qui s’imaginent que cela affaiblira le système se trompent lourdement, cela ressemble en fait à une sorte de « coup d’état » inédit à grande échelle car ce système nous tient tous, à commencer par les retraités américains dont le niveau des pensions dépend de la tenue de la bourse, les bénéficiaires de la participation des salariés, etc. Quand à l’aspect moral, vous pouvez toujours rêver. Comme ont rêvé par exemple les Chrétiens de l’empire romain d’Orient qui ont disparu de la scène, ce qui d’ailleurs nous pend au nez à un terme plus ou moins rapproché quand on voit le travail de sape mené inlassablement avec des moyens considérables, pour détruire toute substance morale de résistance à la dépossession des pouvoirs naturels attachés à notre condition charnelle (en commençant par la famille puis en remontant selon le principe de subsidiarité). Aucune force n’a suffisamment de moëlle pour tenir la distance en face de cette puissance réelle et concrète aux multiples visages allant d’ailleurs paradoxalement jusqu’à l’extrème gauche qui lui est bien utile (comprenne qui pourra).

Écrit par : esoral | 14/10/2008

LE DIMANCHE

> ... et pendant ce temps-là, Nicolas Sarkozy propose comme remède à la crise le travail dominical !
Toujour plus...
Rien compris, rien appris !

Écrit par : Michel de Guibert | 14/10/2008

BONHEUR

> Bonheur d'entendre ce matin sur Radio Notre Dame trois journalistes catholiques de "bords" divers : Jean-Pierre Denis (La Vie), Denis Lensel (France Catholique), Samuel Pruvot (Famille Chrétienne) se rejoindre pour dénoncer l'ultralibéralisme et le mercantilisme, appeler de leurs voeux la mise en oeuvre de l'enseignement social de l'Eglise et refuser le repli dans le tout-spirituel sans se préoccuper du social.
Si on sort enfin de la dialectisation dans l'Eglise, l'avenir est riche de promesses !
P.S. : Subsidiairement, il était plaisant d'entendre Jean-Pierre Denis dénoncer la décision de renoncer à extrader Marina Petrella prise par de Sarkozy en qualifiant ce dernier de "soixante-huitard" !

Écrit par : Michel de Guibert | 17/10/2008

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