10/10/2008
La Crise : dix questions-clés
…et dix réponses insurrectionnelles :
<< 1. « Subprimes » ? Le point de départ est une véritable escroquerie. Les banques occidentales ont gagné énormément d'argent sur le dos de ménages US en grande difficulté à qui on extorquait des remboursements exagérés. En se disant que s'ils ne parvenaient pas à rembourser, on raflerait leur maison pour une bouchée de pain.
2. Seulement une crise bancaire ? Pas du tout. Il s'agit d'une véritable crise économique qui démarre par le secteur bancaire, mais dont les causes sont bien plus profondes. En réalité, toute l'économie US vit à crédit depuis plus de trente ans. Les entreprises s'endettent au-delà de leurs moyens, l'Etat s'endette au-delà de ses moyens (pour faire la guerre), et on a systématiquement poussé les particuliers à s'endetter, seul moyen de maintenir artificiellement une croissance économique.
3. La cause profonde ? Les subprimes ne sont que la pointe de l'iceberg, la manifestation la plus spectaculaire d'une crise générale de surproduction qui frappe les Etats-Unis, mais aussi les pays occidentaux. Si le fin du fin pour une multinationale consiste à licencier des travailleurs en masse pour faire faire le même travail par moins de gens, si en plus on baisse les salaires par toutes sortes de mesures et avec l'aide de gouvernements complices, à qui donc ces capitalistes vendront-ils leurs marchandises ? Ils n'ont cessé d'appauvrir leurs clients !
4. Juste une crise à surmonter ? L'Histoire montre que le capitalisme est toujours allé d'une crise à l'autre. Avec de temps en temps, une « bonne guerre » pour en sortir (en éliminant des rivaux, des entreprises, des infrastructures, ce qui permet ensuite une jolie « relance »). En réalité, les crises sont aussi une phase dont les plus gros profitent pour éliminer ou absorber les plus faibles. Comme à présent dans le secteur bancaire US ou avec BNP qui avale Fortis (et ça ne fait que commencer). Seulement, si la crise renforce la concentration du capital aux mains d'un nombre toujours plus petit de multinationales, quelle sera la conséquence ? Ces super-groupes auront encore plus de moyens d'éliminer ou appauvrir la main d'oeuvre pour se faire une concurrence encore plus forte. Donc, retour à la case départ.
5. Un capitalisme moralisé ? Ca fait cent cinquante ans qu'on le promet. Même Bush et Sarkozy s'y mettent. Mais en réalité c'est aussi impossible qu'un tigre végétarien ou un nuage sans pluie. Car le capitalisme repose sur trois principes : 1. La propriété privée des grands moyens de production et de financement (ce ne sont pas les gens qui décident, mais les multinationales) ; 2. La concurrence : gagner la guerre économique, c'est éliminer ses rivaux ; 3. Le profit maximum : pour gagner cette bataille, il faut réaliser un taux de profit non pas « normal et raisonnable », mais un taux de profit maximum qui permet de distancer ses concurrents. Le capitalisme, c'est donc bien la loi de la jungle, comme l'écrivait déjà Karl Marx : « Le Capital a horreur de l'absence de profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le Capital devient hardi. A 20%, il devient enthousiaste. A 50%, il est téméraire; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines, et à 300%, il ne recule devant aucun crime. » (Le Capital, chapitre 22)
6. Sauver les banques ? Bien sûr, il faut protéger les clients des banques. Mais ce que l'Etat fait en réalité, c'est protéger les riches et socialiser les pertes. L'Etat belge, par exemple, n'avait pas cent millions d'euros pour aider les petites gens à maintenir leur pouvoir d'achat, mais pour sauver les banques il trouve cinq milliards en deux heures. Des milliards que nous devrons rembourser. Ironie du sort : Dexia était une banque publique et Fortis a avalé une banque publique qui tournait très bien. Grâce à quoi ses dirigeants et actionnaires ont réalisé de juteuses affaires pendant vingt ans. Et maintenant que ça va mal, leur demande-t-on de payer les pots cassés avec les milliards qu'ils ont mis de côté ? Non, on nous demande à nous !
7. Les médias ? Loin de nous expliquer tout ça, ils mettent l'accent sur des aspects secondaires. On nous dit qu'il faudra chercher les erreurs, les responsables, combattre les excès et bla bla bla. Or, il ne s'agit pas des erreurs de tel ou tel, mais d'un système. Cette crise était inévitable. Les sociétés qui s'écroulent sont les plus faibles ou les plus malchanceuses. Celles qui survivent, en acquerront encore plus de pouvoir sur l'économie et sur nos vies.
8. Le néolibéralisme ? La crise a été non pas provoquée mais accélérée par la mode néolibérale de ces vingt dernières années. Or, ce néolibéralisme, les pays riches ont prétendu l'imposer de force dans tout le tiers-monde. Ainsi, en Amérique latine, le néolibéralisme a plongé des millions de gens dans la misère. Mais l'homme qui a lancé le signal de la résistance, l'homme qui a démontré qu'on pouvait résister à la Banque Mondiale, au FMI et aux multinationales, l'homme qui a montré qu'il fallait tourner le dos au néolibéralisme pour réduire la pauvreté, cet homme-là, Hugo Chavez, les médias ne cessent de le diaboliser à coups de médiamensonges et de ragots. Pourquoi ?
9. Le tiers-monde ? On nous parle uniquement des conséquences de la crise dans le Nord. En réalité, tout le tiers-monde en souffrira gravement du fait de la récession économique et de la baisse des prix des matières premières qu'elle risque d'entraîner.
10. L'alternative ? En 1989, un célèbre auteur US, Francis Fukuyama, nous annonçait « la Fin de l'Histoire » : le capitalisme avait triomphé pour toujours, prétendait-il. Il n'a pas fallu longtemps pour que les « vainqueurs » se cassent la figure. En réalité, l'humanité a bel et bien besoin d'un autre type de société. Car le système actuel fabrique des milliards de pauvres, plonge dans l'angoisse ceux qui ont la « chance » (provisoire) de travailler, multiplie les guerres et ruine les ressources de la planète. Prétendre que l'humanité est condamnée à vivre sous la loi de la jungle, c'est prendre les gens pour des cons. Comment faut-il concevoir une société plus humaine, offrant un avenir décent à tous ? Voilà le débat qu'il nous incombe à tous de lancer. Sans tabous. >>
Précision de PP - Ces dix points ne sont pas de moi : ils viennent d'un groupe belge de critique économique et de solidarité avec les pays pauvres.
00:12 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : la crise
Commentaires
QUE FAIRE DE PLUS
> Voilà un commentaire percutant de la crise, et qui me semble sonner juste. Mais comment faire pour changer le système ? J'essaie le plus possible d'acheter chez les petits commerçants, les maraîchers, de façon à ne pas enrichir les centrales d'achat, ce qui se fait aux dépens des producteurs comme des consommateurs. Que peut-on faire de plus au niveau du simple citoyen ?
Écrit par : Barbara | 10/10/2008
FAILLITE DU SYSTEME
> Belle synthèse du problème économique (issue d'Alternative économique si je ne m'abuse ... ?). Elle exprime l'essentielle, l'évidence que personne ne veut admettre depuis le début : la crise actuelle est la faillite de notre système, de notre façon de mener notre société. Ce n'est pas un accident, le résultat d'une conjoncture, d'un hasard malheureux : c'est le but de notre stratégie collective depuis deux siècles. La crise ne vient pas de commencer. Elle était là dès le début, quand la population a été sacrifié sur l'hôtel du productivisme, quand on a fait du travail une torture, quand les licenciements arbitraires et massifs ont frappé des milliers de personnes qui croyaient au système. Elle était là quand les salaires ont diminué par rapport au prix des denrées. Elle était là quand la publicité a érigé la matière comme finalité de l'existence en la plaçant au-dessus de l'humanité, en la divinisant. La crise, c'est l'écrasement de l'humanité par la matière. Ils appellent ça une crise de surproduction.
Il y a quelques jours, je discutait de décroissance à un ami. Il finit par me dire : "Mais on va quand même pas revenir aux charrettes tirées par des bœufs ?". Sur le coup je lui ait dit qu'il y avait d'autres solutions : vélos, transport en commun... etc. Mais maintenant que j'y repense, je me dit que circuler en charrette, c'est encore payer bien moins que ce que nous sacrifions quotidiennement aujourd'hui. Le problème, avant de penser à changer de système, c'est de savoir ce qui ne va pas. Or, nous ne mesurons pas l'ampleur de ce que nous avons perdu. Nous avons perdu le sens de ce qui importe.
Écrit par : Quentin | 10/10/2008
ILS FONT PARTIE DU PROBLEME
> à lire également l'hebdomadaire CHALLENGES (peu altermondialiste) qui propose 10 pistes pour refonder le capitalisme (dont la fin des parachutes et des superbonus, un élément parmi dix...).
Mais peut-on résoudre un problème avec ceux qui l'ont créé ?
Écrit par : etienne | 10/10/2008
LE DIRE
> Magnifique, parfait.
Heureusement, vous êtes là pour le dire, parmi les catholiques.
Écrit par : JG | 10/10/2008
DIEU
> Faire ce que Dieu à demmander à l'homme de faire c.à.d Annuler les intérés banquaires pour les ménages ect...et essayer de participer au travail comme associér ainsi veuillera sur une croissance setenue.En fin limmiter les impôts à 2.5% /le revenu.
Écrit par : Rajib Mohammed | 10/10/2008
IL EST TEMPS
> ORA et LABORA: à la source de la Civilisation comme le rappelle le Saint Père Benoit XVI.
Un programme simple mais qui a été rejeté par les Nations qui se sont tournés vers les idoles, Satan compris.
il est temps de demander pardon à Dieu, implorer sa Divine Miséricorde et se demander pardon de nos comportements qui ont les conséquences que nous savons sur l'homme et la nature, enfin recourir au Saint Esprit pour aller au combat.
Très bonnes interventions cher Patrice ce matin sur RND: il s'agit bien d'une révolution à laquelle nous sommes appelées, avec l'aide du Saint Esprit, pour avoir le courage et la force de dire non à tout ce qui dégrade l'homme et la nature, et rappeler l'urgence d'une autorité politique capable de s'y opposer pour atténuer les conséquences sociales de ce vandalisme organisé.
Les élections européennes sont l'occasion de réveiller les consciences et de proposer une alternative audible à l'idolâtrie postmoderne. je pense à des listes européennes PROVIE par exemple ou des listes qui auraient pour objectif le bien commun de l'homme et de la société, selon l'Évangile.
Pour appréhender ce bien commun il faut une conscience droite que nous devons aiguiser par la controverse. Ne nous taisons pas!
il faut également demander pardon à Dieu de l'injure des Nations faite à sa Royauté, royauté d'amour et de tendresse.
C'est parce que les Nations et leurs "élites" sont apostates et refusent de servir Dieu qu'ils se permettent d'asservir l'Homme et la création;
C'est à cause de cet orgueil démiurge qu'ils sont et seront incapables de trouver une solution aux "tsunami" qu'ils ont déclenché.
Comme le rappel le Saint Père, le châtiment est une justice dont se sert Dieu par Amour pour sauver les hommes: le châtiment est venu il me semble.
Il est temps de demander pardon.
C'est pourquoi je propose à nos évêques de lancer une grande neuvaine de Messe et de prières publiques pour demander pardon à Dieu de notre complicité plus ou moins active à ce péché d'orgueil des Nations. C'est à eux qu'il revient de réveiller les consciences.
Comment s'y prendre sans être rejeter immédiatement par des esprits subtils....: il faut avancer regrouper en proposer une unité autour de ce thème aux associations et mouvements, afin d'être entendu et respecter.
Écrit par : picard d'estelan | 10/10/2008
OUI ET NON
> Une autre société, oui !
Mais avec comme unique référence H. Chavez, non.
Et sans réduire la question á l'économie, car d'autres bombes existent, cf l'ultralibéralisme des moeurs mentionné sur le fil mères porteuses.
Écrit par : ludovic | 10/10/2008
PENSEE SOCIALE
> je me permets également de conseiller un site qui devient plus qu'opportun : http://www.penseesociale.catholique.fr/
La crise financière actuelle peut être liée à la crise des valeurs qui la précèda et conduisit à un oubli majeur le "bien commun". Ce qui ne remet pas en cause un capitalisme forgé sur une doctrine de liberté qui n'est pas forcément à jeter avec l'eau du bain...
Écrit par : beniouioui | 10/10/2008
CHAVEZ ?
> Ca, quand les cathos néo-cons vont voir que vous parlez de Chavez, ils vont faire une attaque (remarquez, c'est peut-être une bonne idée?). Au fait, cher Patrice, vous préparez un livre sur Chavez ou c'est l'auteur de l'article que vous citez? En tout cas, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce personnage car nous sommes vraiment désinformés quant à lui par les médias français ou US et je me méfie pas mal de wikipédia.
A Quentin, dans certaines forêts des Alpes, on est revenu au débardage à cheval car cela respecte les sols et donc la forêt du futur, c'est plus économique que les machines voir les hélicoptères qui furent utilisés et c'est tellement plus harmonieux (silence, rythme, etc.). J'ai bien pensé aller au boulot à cheval mais 50 km A/R, c'est pas possible pour l'animal. Dommage;
vf
[ De PP à VF - Non, ce n'est pas moi qui prépare un livre sur Chavez ! C'est l'auteur de la note. Pour dissiper la confusion, j'ai coupé cette ligne. ]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : vf | 10/10/2008
MEMES EFFETS
> J'approuve le commentaire de Beni Oui Oui. L'encyclique Centesimus Annus avait interpelé le monde sur le problème actuel. Il n'y pas lieu de se réjouir.
http://www.vatican.va/edocs/FRA0072/_INDEX.HTM
Les mêmes causes produisent les mêmes effets depuis la crise des tulipes aux Pays Bas en février 1637. L'appel de Benoît XVI à un progrès intellectuel - et pas seulement technique - est totalement d'actualité. A observer la répétition des mêmes fautes, l'histoire du monde moderne va surtout rester comme celle de la bêtise. Même très bien payée, l'ineptie reste de l'ineptie.
Écrit par : Annie | 10/10/2008
LA DER DES DER
> Je crains qu'une fois le traumatisme de cette crise encaissé, la paresse intellectuelle et les intérêts bien compris conduisent nos élites à nous dire comme d'habitude :
Promis, juré, cette fois-ci c'est la dernière, on a retenu la leçon et nous allons mettre en place suffisamment de garde-fous et de coupe-circuits pour que cela ne se reproduise plus !
Or les garde-fous sont fous eux-mêmes, les coupe-circuits ont eux-mêmes disjoncté depuis longtemps et nous continuerons ce jeu de dupes qui consiste à nous faire croire en l'existence d'un "capitalisme végétarien" pour reprendre le point n°5.
Excellent article.
Écrit par : sombre héros | 11/10/2008
NE RETOMBONS PAS DANS LE SOCIALISME
> J'ai un peu de mal à acquiescer à cet article, qui me semble jeter le bébé avec l'eau du bain. A tout le moins il manque de nuance. Dénoncer la folie du capitalisme financier, à fond d'accord ! Dénoncer l'imbécilité d'un système qui n'a pour finalité qu'un profit démentiel, qui croit que les arbres poussent jusqu'au ciel, c'est la doctrine sociale de l'Eglise depuis des décennies, et tout catholique un tant soit peu cohérent se retrouve dans une telle condamnation.
Mais invoquer Marx et Chavez à l'appui d'une telle dénonciation c'est passer de Charybde en Scylla ! Parce qu'une chose est de dénoncer des folies, une autre est de se réclamer d'un penseur intéressant sans doute, et chez qui tout n'est pas à rejeter, mais à l'origine de la plus terrifiante idéologie du XXe siècle. Et qu'on ne me dise pas que Chavez est favorable à l'établissement d'une économie raisonnée, au service de l'homme, en le mettant d'une certaine manière sur le même pied qu'un Jean XXIII ou qu'un Jean Paul II !
Jeter le bébé avec l'eau du bain, c'est, sous couvert de condamnation du capitalisme sauvage, condamner l'économie de marché en elle même. Et c'est bien cela qui me gêne. Rappelons quand même que cette économie de marché n'a jamais été condamnée par l'Eglise, qui y voit avec bon sens la seule manière de créer des richesses. La notion de profit, inhérente à toute activité commerciale, est évidemment un ressort puissant qui permet non seulement un enrichissement de celui qui le perçoit, mais plus largement de tous. La notion de progrès technique, d'innovation technologique, est un paramètre indispensable au bon fonctionnement de l'économie. C'est le second ressort du système, et nul ne peut prétendre de bonne foi qu'il est mauvais en soi.
La question n'est donc pas de savoir si le principe de l'économie de marché est illégitime, mauvais, mais plutôt de savoir comme ce principe est mis au service du bien commun. Et donc par quels moyens on le modère, on l'organise, on le canalise, on le réglemente, pour qu'il atteigne son objectif, qui est le bien de tous. Revenir en arrière sur le plan technique ? Pourquoi pas dans certains cas précis, mais nécessairement limités ! Le profit et l'innovation c'est aussi les antibiotiques accessibles à nous tous (hélas pas à toute l'humanité), c'est aussi une population infiniment mieux nourrie et instruite qu'il y a deux siècles, c'est aussi des conditions de travail autrement moins pénibles qu'il y a 50 ans, c'est aussi une facilité de déplacement ou de communication (tiens, ce blog par exemple !) sans exemple dans le passé, etc. Tout cela n'est bon ou mauvais que par l'usage qu'on en fait, et surtout par la finalité qu'on lui assigne !
Mais de grâce, ne retombons pas dans l'utopie socialiste : non seulement cela ne fonctionne pas (sauf, éventuellement, dans des micro sociétés), mais encore cela provoque des catastrophes économiques et politiques dont nous avons désormais l'expérience douloureuse ! Et cet article, iconoclaste sans doute et provocateur, ne sort pas de cette dualité obligée capitalisme débridé/socialisme sympathique. Pas d'accord ! Nous devons proposer autre chose, et pour cela il suffit de lire les encycliques parues depuis Léon XIII ! Nous avons les outils, servons-nous en !
Écrit par : Edouard | 14/10/2008
> PS pour VF : Je vous en prie ne me traitez pas de néocon parce que je fais une attaque à propos de Chavez ! Je ne me reconnais ni dans les uns, ni dans l'autre ! Demandez-donc à notre ami commun Vicenzo !
Écrit par : Edouard | 15/10/2008
A Edouard:
> ce qui est marrant c'est qu'on reste toujours dans le bipolaire. Marx, Lénine et Chavez contre Smith, Ricardo et Reagan. Sinon, je pense entièrement comme vous. Il y a une autre voie, celle de la doctrine sociale de l'Eglise. Quant à la technologie, elle n'est pas mauvaise en soi mais c'est l'usage qui est à revoir. Je suis comme vous, je n'aime pas les idéologies qui nient l'Homme. Ni le socialisme, ni le libéralisme même si Marx ou d'autres ont vus et dits certaines choses intéressantes. Quant à Chavez, c'est simplement que c'est la bête noire des conservateurs US qui leur file des boutons régulièrement et comme ce blog est suspecté d'être une tentative d'infiltration de l'Eglise de France par des crypto-néo-bolchéviques, je m'amusais d'avance de ce que pourrait être la réaction de cette tendance sociale que sont les cathos néo-cons-bushistes. Pour Chavez, je ne connais de lui que ce que les "médias" racontent. Je vous assure que je n'ai pas de portrait de lui au-dessus de mon lit et qu'aucun de mes fils de ne s'appelle Hugo (aïe, j'en ai un qui à un prénom russe. Je suis fait).
Écrit par : vf | 15/10/2008
A VF
> Bon alors nous sommes d'accord sur l'essentiel ! Je ne suis pas spécialement libéral, et je ne crois guère à la "main invisible". En revanche je crois que toute création de richesse finit, in fine, par profiter à l'ensemble de la collectivité. Quand les riches s'enrichissent, ils finissent bien par dépenser ! Enfin, en principe... Sauf quand leur enrichissement est virtuel et qu'ils acquittent leurs dettes avec des créances pourries !
Vous m'étonnez avec vos allusions aux néo-crypto-bolchéviques ! D'abord l'Eglise n'a pas besoin de ce blog pour posséder un lot d'irréductibles idiots utiles, hélas. Ensuite, même en étant pas toujours d'accord avec les positions exprimées ici, j'y vois surtout un essai de médiatisation de la doctrine sociale de l'Eglise. Qui n'est pas franchement d'accord, depuis Divini Redemptoris, avec l'intrinsèquement pervers !
Quant aux néo-cons-bushistes, vous en connaissez beaucoup parmi les catholiques ? Pas moi !
Écrit par : Edouard | 16/10/2008
A Edouard
> Pour finir, je fais allusion à ce que certains pensent de ce blog car il parle trop des dégâts du matérialisme mercantile. Je ne pense pas à vous, car, il n'y a qu'à vous lire, vous avez un cerveau qui fonctionne. Quant aux cathos-neo-cons-bushistes, oui j'en connais un certain nombre, notamment des jeunes (20-35 ans) qui se proclament catholique et se réclament de Bush, Reagan et autre Thatcher englués qu'ils sont dans leur vision binaire héritée de la guerre froide. Ils n'ont rien compris aux Ecritures et à l'Eglise.
Écrit par : vf | 17/10/2008
MERCI VF
> Merci VF, de la part de mon cerveau ! J'aurai une pensée pour vous dimanche, bottes aux pieds, pipe aux lèvres, fusil au coude, attendant patiemment le sanglier au coin d'un bois du Cher... Et une pensée pour les crypto-écolos qui condamnent la chasse. Et une autre pour les cinglés de la finance qui, à quelques kilomètres de là, se payeront à grand frais une journée en 4x4 et rentreront le soir à Paris non sans avoir déposé dans les poubelles de l'autoroute le gibier qu'ils seront incapables de dépouiller dans leur cuisine du 16è...
Écrit par : Edouard | 18/10/2008
Les commentaires sont fermés.